Chez Barrois, à Paris 1780, In-12 (9,7x16,5cm), xxiij (1) 306pp. (3), relié.
Edition originale, assez rare, contrairement à la seconde édition de 1782. Ouvrage attribué par Barbier à Pierre Rulié, mais dont le texte a été révisé par Turgot et J. L. Gouttes. Reliure en pleine basane brune marbrée d'époque. Dos lisse orné. Pièce de titre en maroquin rouge. 2 coins légèrement émoussés. Bel exemplaire. Précis historique et théorique sur la légitimité du prêt à intérêt, s'opposant à la position d'Aristote qui avait encore cours au XVIIIe, et qui interdisaitla prise en considération du rapport de l'argent et de l'écoulement du temps. L'ouvrage témoigne d'une évolution notable et centrale pour l'éthique économique, il reprend amplement les idées de Turgot sur les prêts d'argent et la nécessité de l'intérêt pour le commerce et l'industrie, les prêts à intérêts intensifiant la productivité, idées dont Shumpeter dira qu'il s'agit de la plus grande contribution au XVIIIe sur l'intérêt. L'ouvrage débute par une série de maximes qui sont une charte du libéralisme économique et politique, l'auteur expliquant bien la différence cruciale entre l'usure et l'intérêt, l'usure étant un prêt abusif à un individu pauvre, le prêt devant être commercial ou industriel. Important. - Photos sur www.Edition-originale.com -