L’exemplaire personnel d’une autre grande femme de lettres du siècle des Lumières, Mademoiselle de Lespinasse, dont le salon fut le «laboratoire de l’Encyclopédie». Londres [Paris], 1764.In-8 de viii pp. y compris 1 frontispice gravé, 221 pp., (1) p. d’errata, 1 figure hors texte et 1 f. n. ch. d’explication de l’estampe à la page 117. Relié en plein veau marbré, filet à froid encadrant les plats, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l’époque. 200 x 128 mm.
Édition originale de cet «ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (F. X. Feller, Dictionnaire historique, p. 17.) Barbier, III, 803; Cohen, p.86; Cioranescu, III, 61728; Barbier, Examen critique et complément des dictionnaires historiques, I, p. 39-40. «Dans son ‘Traité des Passions’, Madame Thiroux d’Arconville décrit les plaisirs des bourgeois. Le bourgeois est le seul élément fixe dans un monde en perpétuel changement. Dans sa vie sentimentale, le bourgeois ignore la passion et toute conduite irrationnelle. Il est préservé des déchirements des passions.Madame d’Arconville ne peut concevoir que le peuple ait des sentiments.» (Mauzi, L’idée du bonheur dans la littérature et la pensée françaises au XVIIIe siècle.) «Madame Thiroux d'Arconville (1720-1805) avait développé une grande érudition, aussi bien scientifique (chimie, médecine, botanique…) qu'historique et littéraire ; elle connut Voltaire, réunissait dans ses salons Turgot, Malesherbes, Lavoisier, Jussieu… et publia anonymement un grand nombre d'ouvrages.» (Michaud) « Une des femmes les plus instruites et les plus modestes du XVIIIe siècle. Un tact fin et délicat, de l’esprit sans affectation, de l’instruction sans pédanterie, une foule de mots heureux, d’expressions qui faisaient image, un à propos rare dans les citations la faisaient rechercher beaucoup plus qu’elle ne le désirait. Ses productions obtinrent, de son vivant, beaucoup de lecteurs, par leur seul mérite. ‘Des passions’ est un ouvrage de morale d’une personne de beaucoup d’esprit qui sait penser et bien exprimer ce qu’elle pense.» (Barbier). L’illustration se compose d’un fleuron et d’un cul-de-lampe par Tarsis gravés par Tardieu et de deux gravures à pleine page non signées. Bel exemplaire conservé dans sa reliure en veau marbré de l’époque. L’exemplaire personnel de Mademoiselle de Lespinasse, avec son ex libris manuscrit sur le titre. Jeanne-Julie-Eléonore de Lespinasse (1732-1776), fille illégitime du comte Gaspard de Vichy et de la comtesse d’Albon, est engagée comme lectrice dans le salon parisien de sa tante, Marie du Deffand. Dès 1747, ce célèbre salon est fréquenté par D’Alembert, Fontenelle, Montesquieu, Marmontel, Marivaux… La vivacité d’esprit et la finesse de Julie ne tardent pas à séduire les hôtes de sa tante. La célébrité de Julie de Lespinasse tient à ce qu’elle ouvrit son propre salon en 1764, qui sera fréquenté par Condillac, Marmontel, Condorcet et Turgot... À dire vrai, elle n'eut son propre salon qu'après avoir rompu avec la marquise du Deffand et entraîné avec elle la plupart des hôtes de son ancienne patronne. La brouille entre les deux femmes fut retentissante. On a dit de son salon qu’il fut le « laboratoire de l’Encyclopédie », dont elle fut l’égérie. Nombreux furent ceux qui subirent le charme de cette jeune femme au caractère ardent et passionné, mais c’est avec d’Alembert qu’elle se lia d’une profonde amitié. Précieux exemplaire particulièrement émouvant, associant deux des femmes de lettres françaises ayant marqué le siècle des Lumières, l’auteur, Madame Thiroux d’Arconville, et le premier possesseur du volume, l’épistolière et confidente des Encyclopédistes, Mademoiselle de Lespinasse.
[THIROUX D'ARCONVILLE (Marie-Geneviève-Charlotte Darlus)], DIDEROT (Denis) (Pseudo)
Reference : 38105
(1770)
1770 2 tomes reliés en un volume in-12, plein cartonnage marbré ancien, pièce de titre titrée à la plume, 158, (2) p. et 176 p. 2 pages de titre incluses. Francfort, Aux dépens de la compagnie, 1770.
Première édition collective de ces deux essais de philosophie morale attribués par les éditeurs à Diderot, mais composés par Mme Thiroux d'Arconville: 'De l'amitié' (1761) et 'Des passions' (1764).Femme des Lumières, traductrice, scientifique et femme de lettres, Marie-Geneviève-Charlotte Thiroux d'Arconville, née Darlus (1720-1805) entra en relation avec les principales personnalités des sciences et des lettres de son temps. Autrice d'essais, de romans et de textes autobiographiques, elle fut également une chimiste de renom dont les travaux et les découvertes ont été reconnus de son vivant et les résultats corroborés jusqu'à Pasteur.(Tchemerzine-Scheler, I, 951).Bon exemplaire.
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À Paris, chez Ruault, 1774 3 vol. in-8, XX-580- pp., 612 pp. et 564 pp., portrait gravé en frontispice du tome I, notes et index, veau brun marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches marbrées (reliure de l'époque). Dos légèrement frotté.
Édition originale de cette oeuvre de Geneviève-Catherine Darlus (1720-1805), fille du fermier général Guillaume Darlus, qui épousa en 1735 Louis-Lazare Thiroux d'Arconville, président au Parlement de Paris, lui aussi issu d'une dynastie de fermiers généraux. Parfaitement documentés, parfois composés à partir de sources inédites, ses ouvrages historiques furent l'objet d'une critique marquée par les préjugés envers l'écriture féminine. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
A Paris, chez Ruault, 1774, 1 plein veau marbré, dos ornés, tranches rouge, 1er plat du tome 1 détaché, mors fendus, coins émoussés, reliure à restaurer. 3 volumes in-8 de 580 pages + 1 feuillet d'errata, portrait gravé de Marie de Médicis en frontispice, dessiné par Frans Pourbus le Jeune, (4)-612 pages et (4)-564 pages, 2 premiers feuillets du tome 1, en partie détachés ;
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Londres, 1741. in 8°, veau fauve, dos lisse orné de fleurettes dorées, encadrement de filet à froid sur les plats, tranches rouges, coiffes et coins très légèrement frottés, petits trous de ver en pied (Reliure de l’époque). viij pp. (un feuillet mal relié en fin de volume), 221 pp.,
2 gravures hors texte, cul-de-lampe gravé. EDITION ORIGINALE. (Cohen, 86). Bel exemplaire grand de marge. Esprit curieux de tout, Mme Thiroux d'Arconville (1720-1805) s'attaqua aux études scientifiques (elle publia entre autres un Essai pour servir à l'histoire de la putréfaction, fruit de ses nombreuses expériences). On lui doit également la première biographie de Marie de Médicis, des traductions de romans et d'ouvrages scientifiques anglais. Encline à la réflexion philosophique et morale — c'est « une femme qui aime penser » — elle laissa plusieurs essais, dont les plus prisés sont celui sur L'Amitié et celui-ci sur les Passions.
1764 Amsterdam-Paris, chez Desaint & Saillant, 1764. In-8, VIII-194p-536p. Reliure d'époque plein veau, tranches rouges . Dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre maroquin rouge,. Superbe frontispice gravé par Lempereur. Bel exemplaire
,A Paris, Chez Belin, Libraire, rue Saint-Jacques 1783, xxviij, 328 pp. pp., 1 vol. in 8 relie pleine basane mouchetee, dos lisse orne de fleurons et petits fers dores, piece de titre et de tomaison, titre dore, tranches rouges (reliure de l'epoque). Bel exemplaire du tome premier seul
SHAW Pierre (& THIROUX D'Arconville M.-G.Ch. Darlus, trad.)
Reference : W88370
(1759)
Paris, chez Jean Thomas Hérissant 1759 [1bl] [4] cv [3] 471 [3bl] pp., traduction française d'édition originale en anglais "Chemical lectures publickly read at London in the years 1731 and 1732, and since at Scarborough in 1733, for the improvement of arts, trades, and natural philosophy", A la fin: "De l'imprimerie de P.-A. Le Prieur imprimeur du Roi, 1758", avec un discours préliminaire du traducteur (94pp.), 25cm., reliure plein-cuir d'époque (titre et décorations dorées au dos, coins usés), peu de rousseurs, bon exemplaire, W88370
Paris, chez P.Fr. Didot le Jeune 1766 xlviii + 578 + [v] pp.+ 10 planches dépliantes (in fine), Première et seule édition, reliure plein-toile d'époque à cinq nerfs (titre et décorations dorées au dos, charnières légérement abimées/cassées au bouts inférieurs, petit manque de cuir au bout inférieur du dos, coins usés), texte frais avec très peu de rousseurs, 2 ex-libris sur la première page de titre, 20cm., bon exemplaire, rare, W88548
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A Londres, 1775. In-8, 196 pp., basane époque, dos à nerfs orné.
Petits défauts aux premiers feuillets. Un coin assez fortement émoussé.
Londres, s.n., 1764. In-8, VIII-221 pp. 2 pl., veau marbré havane, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre (reliure défraîchie mais solide, quelques rares taches, petite déchirure marginale sans atteinte au dernier f. de texte).
Édition originale de ce traité. Elle est illustrée de deux gravures non signées et de 2 fleurons de Tarsis, gravés par Tardieu. Elle est anonyme comme toute la trentaine d'ouvrages qu'elle rédigea, sans doute pour cacher son sexe. Ils abordent un large éventail de domaines comme la science, la morale, la fiction ou l'histoire. Elle traduisit également des ouvrages depuis l'anglais ou l'italien en y incorporant ses propres réflexions et corrigeant parfois les erreurs des auteurs originaux. Elle s'intéressa principalement à la chimie et d'anatomie mais ne néglige pas les arts et la littérature. Elle fréquenta nombre de scientifiques tels Macquer, Rouelle, Monnet ou encore Poulletier. Malgré l'oubli dans lequel elle tomba, elle fut l'une des femmes scientifiques importantes de son époque, comme Émilie du Châtelet ou encore Marie-Anne Pierrette Paulze Lavoisier. Cohen, 86; Bardez, "Au fil de ses ouvrages anonymes, Madame Thiroux dArconville, femme de lettres et chimiste éclairée" in Revue d'Histoire de la Pharmacie, 2009, pp. 255-266. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.