Théophile Gautier (1811-1872), poète, écrivain. L.A.S., sd [1865?], 1p in-8. A l'écrivain Edmond About (1828-1885). « Mon cher Edmond, Je te recommande vivement Mme Charlery, une très aimable femme de beaucoup de mérite, qui écrit, dans la manière de Balzac, des études fines, bien observées et directes que j'ai lues avec l'intérêt qu'elles méritent et dont tu pourrais faciliter l'insertion, toi qui règnes par la grâce du talent et du succès sur tout un monde de journaux. Moi je n'ai plus de relations avec le grand moniteur du matin où l'on ne veut et l'on ne peut rien mettre ayant un sens quelconque. Sans cela, je rendrais moi-même à cette honnête et charmante femme le service que je te demande. Je te remercie d'avoir marié Gontran de Mably avec Valentine [Barbot]. Cela m'eût contrarié de voir cette jolie fille si nerveuse et si passionné dans son innocence devenir la proie de ce gros sanglier de province malgré toutes les bonnes qualités du susdit. Tout à toi de coeur et de plume. Théophile Gautier ». Cette lettre a été éditée dans la correspondance de Gautier (tome XII, n°2261bis) avec une erreur [Charleroy au lieu de Charlery]. Nous n'avons rien trouvé sur cette femme Le dernier paragraphe est une critique (positive) du roman Le Mari imprévu, publié par About en 1865. Mably et Valentine en sont les personnages. Belle lettre. [370]
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Théophile Gautier (1811-1872), poète, écrivain. L.A.S., sd [fin mars 1858], 1p in-8. A Jean-Baptiste Porcher, ami de Dumas : « Mon cher Porcher, J'ai un ballet en deux actes : Sacountala, dansé par Madame Ferraris, et qui doit passer après La Magicienne. Je suis seul auteur du livret et si vous pouviez m'avancer mille francs sur mes droits d'auteurs, vous me rendriez un vrai service d'ami. J'ai aussi en répartition à la Porte Saint Martin un ballet en un acte qui doit accompagner la pièce de Mallefille, et qui passera dans trois semaines ; vous seriez donc remboursé très vite par l'abandon de la moitié des droits, ainsi que vous l'avez été des sommes que vous m'aviez si obligeamment avancées autrefois. Excusez-moi d'envoyer Madame E Grisi à ma place pour arranger cette petite affaire ; je suis occupé, mais j'irai vous remercier moi-même. Tout à vous. Théophile Gautier ». Amalia Ferraris (1830-1904) est l'inspiratrice de Sacountala. Gautier dira d'ailleurs que c'est « la plus parfaite ballerine du monde depuis la retraite de Carlotta Grisi » (Moniteur Universel, 6 janvier 1860). Carlotta Grisi (1819-1899) était une danseuse italienne. Le balle en répétition est Yanko le bandit. Il sera créé le 22 avril 1858. Cette lettre a été publiée dans la correspondance générale de Gautier (Genève-Paris, Droz, 1992. T.VII, p.34-35, n°2530). Elle semble avoir appartenu à Lovenjoul. Très belle lettre. [367]