Paris Andréas Wechel 1558 in-4 demi-veau marron, dos à faux nerfs, orné, pièce de titre rouge [Rel. mod. à l'imitation], légères mouillures et restaurations intérieures, accroc au titre
4 ff.n.ch., 54 pp. pour le texte grec ; 1 f.n.ch. et 70 pp. [mal ch. 68] pour la version latine ; 1 f.n.ch. portant au recto l'errata et au verso la marque typographique. Illustré de très nombreuses figures géométriques gravées sur bois dans le texte.Brunet V, 790. Houzeau et Lancaster 846. Adams T548. DSB, XIII, 319-320. Édition princeps du texte grec, suivi de la traduction latine.Composé par un mathématicien et astronome grec qui vivait en Bithynie dans la seconde moitié du Ier siècle avant J.C., cet ouvrage est le plus ancien traité de géométrie sphérique. Il complète les Eléments d'Euclide, qui ne contiennent pas de propositions concernant la sphère.Deux éditions latines précèdent cette version bilingue de 1558: la première a vu le jour à Venise en 1518, la seconde a été imprimée à Vienne en 1529. Toutes deux sont des "reconstitutions" effectuées à partir de traductions arabes. Dans cette édition parisienne, la version latine a été établie sur le texte grec original, qui paraît ici pour la première fois. L'ouvrage a été publié par les soins de l'humaniste et mathématicien Jean Pena [1528-1558], qui fut l'un des disciples préférés de Ramus et le plus jeune titulaire d'une chaire de mathématiques au Collège Royal. Cf. A. Lefranc, "Histoire du Collège de France", p. 224 (note) et p. 382.Les Sphaerica de Theodosius sont restés pendant des siècles l'ouvrage de référence sur la géométrie sphérique et ses applications astronomiques. Traduits non seulement en latin, mais aussi en hébreu et en arabe, ils venaient combler une importante lacune du système euclidéen. "Spherics, the geometry of the sphere, was needed for astronomy and was regarded by the ancient Greeks as a branch of astronomy rather than of geometry. Indeed, the Pythagoreans called astronomy "spherics" ; and the stereometrical books XII and XIII of Euclid's Elements, which led up to the inscription of the regular solids in a sphere, contain nothing about the geometry of the sphere beyond the proof that the volumes of spheres are in the triplicate ratio of their diameters. Euclid treated this subject in his Phaenomena, and just before him Autolycus had dealt with it in his book On the Moving Sphere. From a comparison of propositions quoted or assumed by Euclid and Autolycus, it may be inferred that much of Theodosius' Sphaerics is derived from some pre-Euclidean textbook, of which some have conjectured that Eudoxus was the author (…) There is no reason to doubt that the Theodosius who wrote the Sphaerics was also the author of the commentary on the Method of Archimedes mentioned by the Suda, for the subject matter would be similar. It may be accepted also that he wrote astrological works". Cf. Ivor Bulmer-Thomas, in DSB.Très bon exemplaire. Ex-libris manuscrit ancien en haut du titre: "Ex Bibliotheca Scorbiac"