SUPERBE ET RARE ENSEMBLE. Jean BASTIA, chansonnier, parolier, acteur et chanteur français (1878-1940) 10 lettres autographes signées et une dactylographiée signée adressées au dessinateur, illustrateur et collaborateur PEN. Une de ces lettres est également signée par Saint-Granier et est dressée à Mme Pen, lui indiquant l’ouverture et la première du « Perchoir », décidée pour le 24 décembre 1916, « à 20 h45. Nous serions heureux si vous daigniez venir occuper les fauteuils 1/59 ». La plupart de ces lettres sont antérieures à l’ouverture du cabaret. Elles sont relatives à la participation et à l’organisation pour sa prochaine ouverture. (du 24 octobre au 9 décembre 1916). Elles sont la plupart décorées d’un perroquet, mascotte, dit « COCO, perroquet belge fait prisonnier à Bruxelles, s’est évadé de la forteresse de Torgau en prenant l’uniforme d’on officier bavarois ». L’ensemble de ces lettres traite dune intense collaboration avec Pen pour des projets d’illustrations, en particulier concernant le « blason du mercanti », dont Bastia lui donne une amusante description. Il est également question de son portrait qui figurera sur les programmes et catalogues. « Je désirerai que la tête ait la grosseur de la tête de Martini et qu’on ne voit de ma cravate noir que ce l’on voit chez Martini… ». [Augustin Martini était un chansonnier français né en Corse en 1882-1965]. Pen sera avec le décorateur Mellano de Cassina très performant pour les décors du cabaret ainsi que pour les dessins des artistes opérants dans ce music hall et du personnel actif. Une lettre du 21 février 1917, concerne les indemnités de Pen à partir du prochain spectacle à compter de cette date. « J’avais, après démarche de S. G. [Saint-Granier] en votre faveur, convenu que vous toucheriez cent cinquante francs pour vous au Perchoir, à partir du spectacle actuel. Et malgré les relâches qu’on nous impose, je vous compte à ce prix dans vos frais… ». Deux dessins à l’encre et au lavis représentant Jean Bastia, réalisés par PEN. Maquette originale de l’acteur Fernand RENÉ, réalisée par PEN à l’encre et à l’aquarelle (54 x 25 cm) dont on a joint 2 affichettes publicitaires imprimées de ce dessin. Plusieurs lettres adressées à PEN, concernant le PERCHOIR, dont une lettre autographe signée du décorateur MELLANO DE CASSINA, auteur de la frise du Perchoir, à propos de collaboration. Une lettre autographe signée du compositeur Henri CONTESSE, l’invitant à venir prendre un croquis de sa silhouette. Une lettre autographe signée de Paul BAUDIN, directeur des « Projections Lumineuses Théâtrales » et organisateur de décors lumineux et du théâtre d’ombres, engageant Pen à venir collaborer en vue de répétitions pour un prochain spectacle, [Spectacle très certainement lié à la grande pièce d’ombres en huit tableaux « François Joseph aux enfers », dont les silhouettes étaient de Pen et la machinerie de Paul Baudin]. « Mr Bastia fait venir de l’oxygène chez moi aujourd’hui, en vue des répétitions qui y auront lieu, je compte donc sur vous quand il le faudra, car vous savez que vous devez m’aider aux lanternes… ». Une lettre autographe signée de la comédienne et chanteuse Lucy PEZET relative à un rendez-vous. Deux élégants programmes/catalogues imprimés, bien complets mentionnant les collaborateurs et le personnel agissant dans ce cabaret avec leurs portraits caricaturés par Pen, avec la composition du texte, conçue avec dérision.