P., Librairie Militaire de J. Dumaine, 1851, in-8°, (4)-338-(1) pp, reliure plein veau moucheté, dos lisse orné en long, pièce de titre basane verte,encadrement doré sur les plats, tranches marbrées (rel. de l'époque), reliure défraîchie, dos frotté, 2e plat sali, coiffes arasées, coins émoussés, intérieur propre et sans rousseurs, état correct. Edition originale
Souvenir d'un témoin oculaire, capitaine d'état-major du roi de Sardaigne Charles-Albert en 1849 pendant la guerre contre l'Autriche. — La formation de l'Italie moderne aboutira en 1860, mais passera par le départ des Autrichiens de l'Italie du Nord. Charles-Albert avec les seules forces italiennes, espère vaincre les Autrichiens qui possèdent la Lombardie et la Vénétie depuis le Congrès de Vienne. Le 24 mars 1848, Charles-Albert, poussé par l'opinion turinoise électrisée, annonçait aux peuples de Lombardie et de Vénétie leur prochaine délivrance par les armes piémontaises : Milan répondit par un acte qui incorporait par 561,000 voix contre 68, la Lombardie au Piémont, et aux troupes de Charles-Albert se joignirent des corps de réguliers et de volontaires venus de toutes les parties de l'Italie. En mars 1848, les Milanais se soulèvent contre le gouvernement des Habsbourg et, après cinq jours d'intenses combats de rue, forcent le maréchal autrichien Radetzky et ses troupes à évacuer la ville. Les troupes piémontaises et des volontaires savoyards pénètrent en Lombardie le 25 mars 1848, pour l'affranchir du joug de l'Autriche... Les succès obtenus par la cause italienne aux mois d'avril et de mai ne se maintinrent malheureusement pas, et, dès le 5 août, les Autrichiens rentraient à Milan... Le 12 mars 1849, Charles-Albert rompait l'armistice signé après Custozza, mais, cette fois dépourvu du concours des autres Etats italiens, il se heurta à l'armée autrichienne, et Novare (23 mars 1849) fut le premier des désastres d'une série qui compte la prise de Rome en juillet et la chute de Venise en août.... Charles-Albert, forcé de signer la paix avec l'Autriche (6 août), constatant la faillite de ses engagements patriotiques, crut devoir abdiquer et alla mourir à l'étranger. C'est son successeur Victor-Emmanuel II qui devait réaliser ses espoirs avec l'appui de la France et de la Prusse... — Alexandre-Edmond de Talleyrand-Périgord, duc de Dino, naît à Paris en 1813. Il est le second fils d'Edmond de Talleyrand-Périgord, duc de Dino et de sa célèbre épouse Dorothée, née princesse de Courlande. Donc, l'un des petits-neveux de Talleyrand. L'empereur de Russie, Alexandre 1er, est son illustre parrain. Attiré par la Marine, il devient lieutenant de frégate le 1er janvier 1833 mais démissionne en 1835. Il devient duc de Dino du chef de son père Edmond, à la mort de son grand-père Archambaud, en avril 1838 et, par courtoisie, marquis de Talleyrand. En 1839, il convole à Cellettes (Loir-et-Cher) avec Valentine de Sainte-Aldegonde, dont la mère est propriétaire du château de Beauregard. On retrouve Alexandre, engagé comme officier d'état-major à la suite de l'armée sarde, en 1848. Capitaine au 1er régiment de la Légion étrangère en 1855, il participera à la campagne de Crimée et assistera au siège de Sébastopol. Il était veuf depuis trois ans, lorsqu'il mourut à Florence, en 1894.