Tacchi Francesca ; Milza Pierre (préface)
Reference : 132408
(2004)
ISBN : 2844590721 9782844590725
Editions Place des Victoires 2004 In-4 broché 26,5 cm sur 22,5. 191 pages. Bon état d’occasion.
Traduit de l’italien par Etienne Schelstraete Bon état d’occasion
Editions Place des Victoires, 2004, in-4°, 192 pp, préface de Pierre Milza, traduit de l'italien, 400 illustrations en noir et en couleurs, chronologie, index, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Apparu au lendemain de la Première Guerre mondiale, le fascisme s'imposa comme un mouvement de masse dont l'objectif principal était de s'emparer du pouvoir en mettant fin à la démocratie parlementaire. En octobre 1922, la Marche sur Rome organisée par les fascistes permit à Mussolini d'accéder à la présidence du Conseil. L'Italie était arrivée à un tournant de son histoire : les jours de la démocratie libérale étaient comptés. Outre l'organisation corporatiste de la société, qui abolit la liberté syndicale et soumit tous les secteurs d'activité au contrôle de l'État, le fascisme introduisit un style politique différent. S'appuyant sur les nouveaux mythes collectifs d'une religion laque, le régime se proposait de créer un "homme nouveau". L'intention de Mussolini et des hiérarques du fascisme était en effet de fondre l'individu dans la communauté de la nation. La mise en œuvre de ce programme, exaltée par la propagande officielle, ne laissait évidemment aucune place aux voix dissidentes. Au sommet de l'État se trouvait le "Duce" : le chef suprême, dont le culte fut entretenu par l'embrigadement des Italiens, placés dès le plus jeune âge sous le contrôle de l'État et du Parti national fasciste. Dans les années trente, le fascisme italien inspira en Europe un certain nombre d'expériences autoritaires. Portée par des rêves de grandeur impériale, sa politique extérieure conduisit les armées italiennes à mener une guerre de conquête en Éthiopie, à soutenir les franquistes durant la guerre d'Espagne, puis à combattre aux côtés des armées allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le débarquement des Alliés en Italie du Sud, le "coup d'État" qui, le 25 juillet 1943, provoqua la chute du Duce ne suffit pas à mettre fin à l'histoire du fascisme. Constituée par Mussolini dans le nord de l'Italie, la République de Salô fut l'ultime et tragique tentative d'un retour au "fascisme des origines". Soutenue par les Allemands, cette réaction à la "trahison de la monarchie" fut à l'origine de la guerre civile qui ne s'acheva qu'avec l'exécution de Mussolini, en avril 1945. Pourtant, bien après la mort de son fondateur, l'ombre du fascisme continua de hanter l'histoire récente de l'Italie républicaine, comme en témoignèrent la fondation du Mouvement social italien (MSI) ou le terrorisme d'extrême droite, qui jouit de la couverture de certains services secrets.