, , 1848-1870. Ensemble 12 lettres manuscrites in-8 de une ou plusieurs pages.
Aimé Sureau (1809-1872) avait été condamné pour délit politique à trois ans de prison avant la Révolution de Février. Le 26 avril 1848, sur la place de Saint-Ouen, il demandait l'incorporation des ouvriers dans la garde nationale et leur armement. Selon l'accusation, le 27 avril, il aurait sonné la ralliement et promis des armes. Selon ses propres dires et selon de son ami Durand-Neveu, il aurait au contraire essayé d'empêcher le combat. Le 28 au soir, il se cachait. Sa condamnation aux travaux forcés à perpétuité le 7 décembre 1848 par la cour d'Assises de Caen fut moins déterminée par ses activité vraies ou supposées des 27 et 28 avril que par sa condamnation sous la Monarchie de juillet qui lui fut reprochée et par le fait qu'il était depuis la révolution de février président du club de Saint-André. Il fut condamné le 17 avril 1849 à la déportation en Algérie. Maitron, III, 422. D'Aimé Suireau on a 3 lettres autographes signées et datées Bicêtre 6 7bre 1848, 27 8bre 1848 et Alençon 13 mars 1850 puis 3 autres de Nougaret 19 7bre, 14 9bre , 15 9bre 1870, toutes adressées à Dalleine tailleur, auxquelles sont joints 1 billet sur papier bleu signé conjointement Dalleine et Suireau, 1 copie manuscrite de coupures de presse, 1 lettre de son frère Félix Suireau pour son avocat, 2 billets d'Henry Cellier adressés à Suireau, un billet anonyme commençant par ses mots si tu as besoin de témoins…Rare source manuscrite pour l'histoire ouvrière rouennaise.