Paris, Victor-Havard, Paris, Victor-Havard1902 ; in-8, broché. 342 pp. Portrait de l’auteur en frontispice.“Jeune, j’ai eu sur Danton les préjugés que l’histoire enseigne, et que Michelet ne détruit pas. Le mot est bien isolé, d’un homme d’extrême réserve, Royer-Collard, m’a, il y a longtemps déjà, fait réfléchir, méditer, chercher, aboutir à une conviction, Danton était la magnanimité”. C’est ainsi que l’auteur présente le fruit de ses réflexions, méditations et recherches : la réhabilitation de Danton, “l’idéal français” accomplie sous forme de Chants épiques lyriques (p. 15 à 78) suivis de 5 actes de tragédie en vers (prologue, Égoïsme et Amours, les engagements volontaires, la République, les massacres de septembre, la Victoire) et d’autres chants épiques et lyriques pour clore le drame.Ce livre fait partie de la gigantesque Épopée humaine, une trentaine d’ouvrages (plus de 100 000 vers) en 3 cycles, des civilisations, depuis la Genèse universelle jusqu’à Robespierre en passant par Sardanapale, le roi David, Jésus, Charlemagne, Rabelais, Don Juan, Mirabeau...Ce Strada, né à Vouillé (Deux-Sèvres) en 1831, mort à Passy en 1902 est catalogué par Caillet comme poète, philosophe et peintre, affectionnant la polémique “du genre moderniste”. Il appartient au Parnasse des fous littéraires. André Blavier l’a épinglé (p. 1042), mais, rebuté par l’ampleur de son œuvre, n’a rien voulu retenir de ce graphomane dont J. P. Clarens a fait l’apologie dans sa monographie Strada parue chez Ollendorff en 1894. - Caillet 2377.