[Charpentier] - SOUZA, Madame de ; [ DE SOUZA Comtesse de FLAHAULT DE LA BILLARDERIE, Adélaïde ]
Reference : 64646
(1840)
Nouvelle édition, précédée d'une Notice sur l'Auteur et ses Ouvrages par M. Sainte-Beuve, 1 vol. in-12 reliure plein maroquin rouge, dos ) 5 nerfs dorés richement orné, filets dorés d'encadrement et riche décor aux petits fers en plats, double filet doré en plats, chasses richement ornées, toutes tranches dorées, reliure signée de Thompson, Charpentier, Paris, 1840, 2 ff., XIX-477 pp. et 1 f. n. ch.
Superbe exemplaire relié par Thompson, enrichi d'un billet autographe signé de l'auteur : "attendez moi encore quatre ou cinq jours monsieur et je vous arrive triomphante. mais je n'oublierai jamais toutes vos complaisances et obligeances pour moi soyez-en bien persuadé". La mère d'Adélaïde de Souza aurait été un maîtresse de Louis XV ; ayant tôt perdu ses parents, Adélaïde de Souza (1761-1836) fait ses études au couvent et épouse à sa sortie le comte Charles-François de Flahaut de la Billarderie. Elle réside alors au Louvre et commence à y écrire "Adèle de Sénange", roman d'une jeune fille mariée à un homme beaucoup plus âgée qu'elle. Adélaïde sera pendant dix ans la maîtresse du jeune Talleyrand, de 1783 à 1792, et son salon accueillera bien des personnalités du temps. Au début de la Terreur, elle s'enfuit en Angleterre, alors que son mari le comte de Flahault est guillotiné après s'être rendu lui-même au Tribunal révolutionnaire pour épargner son avocat qui avait permis son évasion. Pour vivre en exil et pourvoir à l'éducation de son fils Charles (dont la paternité est généralement attribuée à Talleyrand), elle publie "Adèle de Sénange" qui connaît un grand succès. Rentrée en France en 1797 grâce à Talleyrand, elle épouse en 1802 un riche veuf portugais, José Maria de Sousa. Elle fréquente les salons et favorise la liaison de son fils Charles avec Hortense de Beauharnais, dont naîtra Charles de Morny. A la fin de sa vie, elle se consacrera à l'éducation de son petit-fils, future éminence grise de Napoléon III. Bel exemplaire (la notice sur Madame de Souza a été placé par erreur entre le premier et le second cahier, qq.rouss., parfait état par ailleurs). Vicaire,VII, 637, ; Fléty, 168