Bruxelles, Société de l'histoire de Belgique [Weissenbruch], 1862 - 1863 2 vol. in-8, LXXVI pp., 438 pp., [3] ff. n. ch. ; 205 pp., [3] ff. n. ch., broché. Dos défraîchis.
Importante publication qui donne les pièces du procès intenté à François Anneessens (1660-1719), à la suite des troubles qui avaient éclaté dans plusieurs villes des Pays-Bas devenus autrichiens, dont Gand et Anvers, puis Malines. Mais c’est à Bruxelles que les réactions furent les plus fortes. Les Nations, c'est-à-dire l'ensemble des doyens des 49 métiers de la ville, refusèrent d'obtempérer aux demandes d'impôts adressées aux États de Brabant. Les doyens, conduits par François Anneessens, s'appuyant sur des documents faisant état des privilèges de la ville, dont une déclaration datée de 1481 qui défend d’obéir aux ordres contraires à ces mêmes privilèges. Mais c'est seulement au XIXe siècle, que la Belgique, devenue un État indépendant, fit de François Anneessens un héros patriotique. On le présenta comme un résistant face au despotisme autrichien, au même titre et avec la même fantaisie que les comtes d’Egmont et de Hornes, décapités pour avoir défendu, eux aussi, les droits et les privilèges de leur pays contre le despotisme espagnol. Exemplaire de sociétaire, destiné à Duriez de Verninac, et numéroté 92 à la main. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT