Leipzig, S. Hirzel, 1879 grand in-8, [3] ff. n. ch., 499 pp., demi-veau parme, dos à nerfs, pièce de titre noire (reliure moderne). Dos insolé et passé.
Il s'agit de la première publication des mémoires de l'une des princesses allemandes les plus considérables de son temps, placée comme elle le fut au centre de toute la vie princière européenne. Si l'appareil critique est en allemand, le texte même de la princesse a été gardé dans sa langue de rédaction, c'est-à-dire le français.Sophie du Palatinat (1630-1714) était la cinquième fille de l'Électeur Frédéric V du Palatinat issu de la Maison de Wittelsbach, qui fut pendant quelques mois roi de Bohême (le "Winterkönig") et d'Élisabeth Stuart. Elle devint par mariage duchesse-consort de Brunswick-Lunebourg (1658), puis à partir de 1679 Duchesse-Électrice consort de Hanovre, et enfin en 1701 héritière du trône britannique à défaut d'enfants Stuart. Seule sa mort peu de temps avant celle de la reine Anne (8 juin 1714 vs. 1er août 1714) l'empêcha de recueillir cette couronne, qui échut à son fils aîné, l'Électeur Georges-Louis de Hanovre, devenu George Ier, et ancêtre des souverains actuels. De surcroît, elle hébergea de 1654 à 1660 sa nièce Élisabeth-Charlotte de Bavière, fille de son frère Charles-Louis, Électeur palatin, et future épouse malheureuse de Monsieur, frère de Louis XIV. Une profonde affection lia toute leur vie les deux princesses, qui communiaient dans le même amour de la culture, et échangèrent une abondante correspondance, dont on attend toujours une édition complète. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT