Paris, Au Bureau de l’administration, 1817. 4 parties reliées en 2 vol. in-8 de 224 pp. ; 136 pp. ; (4)-104 pp. ; 346 pp., demi-veau vert, dos lisse orné, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale rare. Ex-dono autographe A Monsieur Lafond de la part de l'auteur (faux-titre du tome II).« En 1816, Saint-Simon, alors âgé de cinquante-six ans, lance une souscription pour financer la publication par livraisons de L’Industrie. Un polytechnicien de dix-neuf ans, Auguste Comte, va remplacer auprès de lui Augustin Thierry en qualité de secrétaire. C’est le début d’une collaboration intellectuelle entre deux grands esprits. (…Le volume III de L’Industrie, paru en septembre 1817, porte les traces de la main de Comte : y est soulignée, entre autres, la nécessité d’établir “une morale terrestre et positive”. Devant les protestations des souscripteurs, qui appartiennent pour la plupart à l’opposition libérale, Saint-Simon retourne dès le volume suivant à des doctrines plus convenables. Il fait état d’initiatives prises par son “élève” pour expliquer cette dérive » (Juliette Grange). « Henri de Saint-Simon (1760-1825) dut sa renommée à son analyse incisive de la société industrielle naissante et à son ardeur à réclamer que les "industrialistes" (par quoi il entendait tous les travailleurs utiles) s'emparent du pouvoir, au besoin par la force. La société serait donc organisée de manière méritocratique à travers des institutions industrielles ; le pouvoir scientifique y remplacerait les formes plus anciennes d'autorité spirituelle et militaire, tandis que le "système industriel", infiniment plus productif et efficace, supplanterait les formes antérieures de "système parlementaire". (…) une importance considérable du début des années 1830 jusqu'à la fin du siècle, le saint-simonisme contribua à populariser les notions de malaise culturel aussi bien qu'industriel, auquel pouvait se substituer un nouveau système d'organisation familiale, sociale, industrielle et politique » (Gregory Claeys).Un quatrième et dernier tome fut publié séparément en 1818 (Mori, n° 67). Bon exemplaire. Dos passé, rousseurs.Collation conforme à Hiroshi Mori, Bibliographie de Claude-Henri de Saint Simon, 53, 54 ; Walch, 92 ; Kress, B. 7038 (tome I seul) ; Mazzone, pp. 20-24 ; BNF, Le Siècle des saint-simoniens, p. 33 ; BNF, Utopie, p. 217.
, , 1808. 1 page in-4, demi-chagrin rouge.
Les premiers travaux du comte de Saint-Simon font de lui un précurseur de la philosophie positiviste et de la science sociale (Lettres d'un habitant de Genève à ses concitoyens, 1803 ; Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle, 1807). C'est plus tard, avec la création de la revue L'Industrie (1816), la publication de L'Organisateur avec Auguste Comte (1819 -1820) et Du Système Industriel (1820 -1822), que s'affirment les thèses de son industrialisme optimiste : effondrement de l'Ancien Régime, avènement de la société industrielle gérée par les producteurs, où s'harmoniseront spontanément les intérêts des chefs d'entreprise et des ouvriers. Avec cette lettre, datée 1808, le lecteur est plongé dans la période où Saint-Simon est ruiné ; il devient copiste au Mont-de-Piété pour mille francs par an, est hébergé chez Diard, qui le recueille et le nourrit. Pour publier et continuer son oeuvre (Esquisse d'une nouvelle Encyclopédie et Introduction aux travaux scientifiques du XIXe siècle) des aides sont indispensables ; il multiplie les démarches. Cette lettre, adressée à un puissant personnage de l'époque demeuré anonyme, en est l'exemple :« Monseigneur, Les moyens de prouver à Votre Excellence que je mérite les grâces que je sollicite d'Elle me manquent entièrement. Mes ressources sont épuisées ; et l'impression de mon Ouvrage arrêtée. Dans l'impuissance absolue de m'en procurer, je prends la liberté de prier Votre Excellence de vouloir bien me faire le prêt de 300 F. Je suis avec respect Monseigneur, de Votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur. St. Simon, rue Saintonge n°9 chez M. Diard ».
A Paris, chez Antoine-Augustin Renouard, 1821. In-8 de (4)-XX-311 pp., basane fauve, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale. C"est la réunion de lettres dont les unes furent lithographiées et les autres imprimées, dans lesquelles Saint-Simon expose sa célèbre conception sociale. Cette correspondance est précédée d'une préface et suivie de l'Adresse aux Philantropes.Du Système industriel marque un moment important dans la pensée saint-simonienne : la partie intitulée Considérations sur les mesures à prendre pour terminer la Révolution articule puissamment les questions politique, économique et sociale. Cet ouvrage forme à son tour la première partie d'un ensemble, car elle fut complétée l'année suivante, en 1822, par un second volume reprenant le contenu de 7 brochures également publiées séparément, mais d'une diffusion extrêmement confidentielle.Bon exemplaire en reliure du temps.
Paris, Galerie de Bossange père, 1825. In-8 de (8)-392 pp., demi-vélin moderne.
Édition originale de l'avant dernier livre de Saint-Simon publié quatre mois avant sa mort survenue le 19 mai 1825.Écrit en collaboration avec les premiers disciples (J. B. Duvergier, Léon Halévy et Olindfe Rodrigues), les Opinions annoncent L'âge d'or, qu'une aveugle tradition a placé jusqu'ici dans le passé, est devant nous (épitaphe). « L'étude des capacités acquises par le prolétariat figure dans le recueil collectif (Opinions...). La Révolution dans sa période la plus sanglante, a rendu les prolétaires bons administrateurs d'entreprises agricoles, commerciales ou manufacturières, à la place des chefs d'industrie qui fuyaient la Terreur ».Maitron III, 374 ; Walch, 100 ; Walch-Gerits, 404.
Minuit, 1967, mention de 33e mille, 402 p., broché, légères traces d'usage, état très correct.
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Minuit, 1958, mention de 3e mille, 262 pp., broché, dos bruni et frotté, traces d'usage, étiquette sur la deuxième de couverture, état correct.
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Sabres 1er octobre 1975, 14,6x20,9cm, 1 page sur une feuille.
Lettre autographe signée de Claude Simon à René Wintzen de 15 lignes écrites à l'encre noire. Pliure inhérente à l'envoi postal. Lettre adressée à René Wintzen, ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes. Il est, au moment de l'envoi de cette lettre, le rédacteur en chef de la revue et de la maison d'édition « Vent debout » et organise des conférences. Claude Simon remercie son correspondant pour un article qu'il a écrit et dans lequel il a compris la volonté de Claude Simon de situer ses livres « dans l'histoire ». Avec ces remerciements, Claude Simon exprime également sa lassitude vis-à-vis des critiques qui ne comprennent pas son oeuvre, « contrairement à la plupart des critiques (mais lisent-ils ?) vous avez bien vu ». Il obtient néanmoins dix ans plus tard le prix Nobel de littérature qui consacre l'importance de son oeuvre en dépit d'un succès commercial et lui laisse l'occasion de répondre aux critiques lors de son discours :« Laissons de côté les griefs qui m'ont été faits d'être un auteur « difficile », « ennuyeux », « illisible » ou « confus » en rappelant simplement que les mêmes reproches ont été formulés à l'égard de tout artiste dérangeant un tant soit peu les habitudes acquises et l'ordre établi [...] le reproche fait à mes romans de n'avoir « ni commencement ni fin », ce qui, en un sens, est tout à fait exact, mais tout de suite je me plais à retenir deux adjectifs considérés comme infamants, naturellement ou, pourrait-on dire, corollairement associés, et qui montrent bien d'emblée où se trouve le problème : ce sont ceux qui dénoncent dans mes ouvrages le produit d'un travail « laborieux », et donc forcément « artificiel ». » Claude Simon conclut sa lettre en promettant à son correspondant de lui envoyer son dernier livre, Leçon de choses, et en s'excusant de ne pas pouvoir le lui dédicacer. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Éditions de Minuit, (15 septembre) 1960. 1 vol. (140 x 195 mm) de 314 p., [1], 2 et prière d'insérer. Broché, non coupé, chemise et étui (Buisson). Édition originale. Un des 87 premiers exemplaires sur pur fil (n° 27). Envoi signé : « pour Hubert Gros très cordialement. Claude Simon ».
Hubert Gros est cité dans le volume Claude Simon, une vie à écrire, lorsque sont évoqués les lettres qu'il a reçues, auxquelles il répondait toujours. Celle d'Hubert Gros, « ancien officier de l'armée française, combattant de la guerre d'Algérie » est citée, « émerveillé qu'il fut par la Route des Flandres [...] ma lecture de l'Acacia a également été pour moi un nouveau saisissement. La description de la campagne qui devient champ de mort, c'est l'image que je garde de la guerre fratricide d'Algérie » (lettre du 9 décembre 1993). C'est après avoir rencontré Alain Robbe-Grillet en 1956 que l'auteur intègre le fameux cercle des écrivains du Nouveau Roman. La Route des Flandres consacrera Claude Simon à l'âge de quarante-sept ans et le Nobel de Littérature couronnera son oeuvre un quart de siècle plus tard. Ce roman restitue son expérience de la guerre 1939-1945 avec, en filigrane, le souvenir de son père, officier de l'armée coloniale française tombé à Verdun, dès les premiers combats en 1914. Simon n'y raconte pas la guerre tout entière, mais évoque les sensations dramatiques ou grotesques qui laissent les images mentales composer un jardin de mémoire chaotique et douloureux. Les événements sont présentés de façon à rendre la reconstitution laborieuse, au travers d'une multitude de voix narratives et de lieux : l'histoire est tout d'abord vécue, brute, puis recomposée ; la construction de l'histoire par le lecteur se fait en même temps que celle qui se fait dans l'esprit du personnage principal, la première n'étant pas imaginable sans la seconde : « J'ai essayé de donner une image de l'imbrication des souvenirs les uns dans les autres. On pourrait dire que le livre est construit comme le portrait d'une mémoire, avec ses circonvolutions, ses associations, ses retours sur elle-même » explique-t-il. Ce parallélisme de construction, semblable à « un trajet fait de boucles qui dessinent un trèfle » caractérise ses oeuvres. Habile restauration en marge inférieure du premier plat de couverture.
Paris, Maeght Editeur, 1992, in-4 broché, couverture à rabats, illustrée, 141 pages. Edition originale. Préface de Denis Roche, texte de Claude Simon. 107 photographies bien reproduites hors texte en bichromie. Bel exemplaire.
[SIMON Claude]. STAROBINSKI Jean - RAILLARD Georges - DÄLLENBACH Lucien - DRAGONETTI Roger.
Reference : 9378
Editions de Minuit. 1987. In-8° broché. 121 pages. E.O. sur papier ordinaire. Bon état.
Etudes présentées comme communications au " Colloque Claude Simon " de l'Université de Genève les 14 et 15 novembre 1986.
Editions de Minuit, 1960. In-8 reliure pleine toile brune éditeur. Édition réservée aux " amis de l'Express " orné d'un portait de l'auteur par Yvonne Ducuing. Peintre et sculptrice Y. Ducuing fut la deuxième épouse de C. Simon. Ouvrage publié la même année que l'E.O. Ex. num. Envoi autographe de Claude Simon.
CAHIERS CLAUDE SIMON. N° 11, 2016. In-8 br. Nombreuses contributions dans ce volume consacré au roman L'Acacia. Entretien de C. Simon avec Marianne Alphant. Un texte de Maylis de Kerangal, etc. Études, documents d'archives, etc. E.O.
[SAINT-SIMON, Claude-Henri de Rouvroy, comte de] – BRUNET (Georges).
Reference : 112758
(1925)
P., Les Presses françaises, 1925, in-12, 125 pp, broché, pt mque au 2e plat, bon état (Coll. Etudes romantiques). Edition originale
Etude sur Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), économiste et philosophe, fondateur de saint-simonisme. Table : Les « expériences » de Saint-Simon ; Les écrits de Saint-Simon : de la science à l'amour ; L'intuition de Saint-Simon.
Éditions de Minuit, 1995. In-8 br. Coll. " Critique ".
Éditions du Seuil, 2011. Fort volume in-8 br. Coll. " Biographie ". Essai, photos, fac-similés, bibliographie. E.O.
Calmann-Lévy, 1952. In-12 br. Coll. " C.L. ". Premier tirage d'avril 1952. Prière d'insérer joint. E.O. il n'est pas annoncé de grand papier, S.P. Envoi autographe de Claude Simon à Marcel Arland. Bel exemplaire non coupé.
Paris Editions du Sagittaire 1947 1 vol. Broché in-12, broché, 187 pp. Edition originale rare du deuxième livre de Claude Simon, qui n'a jamais été réédité. Légère trace de mouillure à la couverture et dans la marge des dernières pages.
Les Éditions de Minuit, 1947, 187 p. Broché. 11,8 x 18,9 cm.
Après les six exemplaires sur alfa-bouffant des papeteries Navarre, édition originale sur papier courant du deuxième roman de Claude Simon. Achevé d’imprimer le 8 avril 1947 pour les Éditions du Sagittaire. Les Éditions de Minuit ont racheté en 1951 les Éditions du Sagittaire. Jérôme Lindon a repris dans le stock les invendus des deux premiers romans de l’écrivain et remplacé les couvertures. Claude Simon a toujours refusé la réédition de ce titre. Petite déchirure, sans manque, au haut du 4e plat de couverture. Trace de pliure au coin supérieur du 4e plat de couverture. Dos bruni. Bon état intérieur.
Les Editions de Minuit, Paris 1960, 14x19,5cm, broché.
Edition originale, un des 87 exemplaires numérotés sur pur fil, le nôtre un des 7 hors commerce, seuls grands papiers. Pensée autographe manuscrite signée de Claude Simon correspondant à un passage de la page 306 : "Mais comment savoir, que savoir ?" Rare tirage de tête enrichi d'un autographe de Claude Simon. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Tirage argentique d'époque (23 x 17 cm), vers 1960, sous passe-partout. Beau portrait dédicacé par l'écrivain en marge basse du passe-partout à Philippe Delatte.
Paris Revue des Sciences Humaines - RSH 1990 1 vol. broché in-8, broché, couv. illustrée, 232 pp. Textes de Guy Neumann, Alastair Duncan, Jean Rousset, Jean-Pierre Vidal, etc. Très bon état.
Éditions de Minuit, 2001. In-12 br. E.O. sur papier d'édition, S.P. Prière d'insérer joint. Envoi autographe de Claude Simon.
Paris Les éditions de Minuit 1960 Un volume in-8 pleine toile noire et verte, titre doré sur le dos et le plat supérieur, portrait de l'auteur par Yvonne Ducuing en frontispice, 314 pages. Couverture légèrement frottée, l'un des 2500 exemplaires numérotés (le 1047) pour les "Amis de l'Express", envoi de Claude Simon.
La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
Paris, Editions de Minuit, 1971 In-12, broché, non coupé.
Édition originale. Un des 97 exemplaires de tête numérotés sur pur fil Lafuma, seul tirage sur grand papier avec 92 exemplaire sur bouffant sélect réservés à la Librairie des Éditions de Minuit. Envoi autographe signé de Claude Simon : Pour Henri Rouffauche / Hommage de l'auteur / Claude Simon Exemplaire à l'état de neuf. Henri Vignes, Bibliographie des Éditions de Minuit, n° 616.
Editions de Minuit, 1962, pt in-8°, 230 pp, broché, couv. blanche imprimée en noir et bleu, broché, bon état. Première édition sur papier courant (Vignes, 407)
Une évocation de la Révolution espagnole, à laquelle Claude Simon avait pris part à Barcelone en 1936. Claude Simon décrit l'attente du combat pour un groupe de volontaires républicains à Barcelone durant la guerre d'Espagne, alors que la ville était agitée par les conflits entre anarchistes et républicains. L'observateur est immobile, le plus souvent dans la chambre d'un palace abandonné, en compagnie d'un Italien, d'un instituteur, d'un Américain. La présence de la guerre est donc saisie indirectement par des signes, fusils, portraits d'hommes politiques, slogans, etc.