Sieur de Clarac du Vernet, Recueil de diverses pièces de poésie gascone. [Toulouse, Jean Boude le jeune, 1687] Manuscrit ca.1770. In-4, titre-26p. Exceptionnel manuscrit gascon reproduisant le début d'un livre imprimé en 1687 mais jamais terminé et jamais publié. Une note, probablement autographe du chevalier de Meja, indique : « Copie du commencement de cet ouvrage de forme in 4° dont on n'avait que le commencement de deux feuilles ou quatre pages, y compris le titre, sans savoir de combien il était composé ». La première page du manuscrit indique : « traductions faites par le sieur de Clarac en vers gascons, du Pater noster, de l'ave maria, du credo, et du de profundis et autres divers ouvrages, dédiés à monseigneur l'archevêque de Toulouse. A Toulouse, ches Jean Boude le jeune, 1687 ». Le manuscrit contient tout d'abord la dédicace, en vers gascons, à Joseph de Montpezat de Carbon (1615-1687) dit « Jousep de Montpezat de Carbou, archevesqué de Toulouso ». Peut-être que c'est la mort de l'archevêque qui aura arrêté l'impression de l'ouvrage ? Suivent deux inédits : les traductions du Notre Père et de l'Ave Maria. Une note indique alors : « Nota que n'aiant pas trouvé, malgré toutes nos recherches, le credo, le de profundis et autres ouvrages mentionés cy dessus, nous allons mettre au lieu et place, pour faire suite, le salve regina, le credo, et autres petits ouvrages très beau et très utiles : le tout fait par Le P.A.N.C. Reg. De l'ordre De S.Aug. à Toulouse ches Jean Boude 1673 ». Les poésies suivantes sont donc copiées dans l'ouvrage, assez rare mais réédité, Le Tableu de la bido del parfet crestia que represento l'exercici de la fe (Toulouso, Jean Boudo, 1673). Provenance : Jean-Pierre de Meja (1728-1814), « chevalier Meja », de la Salvetat. La Mothe-Langon en dit, dans sa Bibliographie toulousaine : « Il forma une bibliothèque remarquable par le choix et la rareté des éditions. Il entreprit aussi de rassembler une suite complète des ouvrages imprimés à Toulouse. Cette collection s'élevait à quatre ou cinq mille volumes. [.] On doit à ce dernier plusieurs recueils importans [dont] Ramassadis gascou, ou réunion des ouvrages imprimés ou manuscrits d'environ deux cents auteur qui ont écrit dans le dialecte en usage à Toulouse et dans les lieux voisins ». Ce dernier ouvrage, dans lequel notre manuscrit devait être cité, est en grande partie disparu. Seuls trois volumes formant la partie IV sont conservés à la BU Arsenal de Toulouse (Fonds Pifteau). La ville de Toulouse avait refusé d'acquérir la bibliothèque complète pour 700 francs vers 1816 et elle avait alors été vendue au poids. Broché, cahier laissant une vingtaine de pages blanches. Très rare document. [X]