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Discours d'un ancien avocat-général dans la cause de comte de ** (Suze), et de la Dlle. *** (Bon), chanteuse de l'Opéra.
Lyon, Sulpice Grabit, 1772, pt. in-8vo, XXVIII + 368 p., lég. brunissures, mouillures marg. au début et à la fin du vol. (partiel. avec lég. moisiss. sur les tranches), prem. feuille de garde marbrée manque, reliure en veau marbré, usagée: premier p. de garde manque, cuir taché, dorure au dos passée, manque en haut et en bas du dos et des charn., coins éraflés.
Première édition de cet ouvrage du célèbre magistrat français, avocat général au parlement de Grenoble de 1764 à 1772. Il est connu surtout pour ses projets de réformes judiciaires. Parmi ses admirateurs figure Voltaire.Au sujet de cet ouvrage on trouve une notice imprimée montée à l'intér. du plat devant de ce volume: “Un grand seigneur ruiné par une chanteuse demande au Parlement de le relever d'une obligation de 50.000 livres souscrites à sa maîtresse. L'opinion publique se déclare pour la chanteuse, l'avocat, interrompu dans son plaidoyer, supprima brusquement la dernière partie de son réquisitoire et annonce qu'il terminait son discours et sa carrière publique. Une heure après le Parlement rendit un arrêt contraire aux conclusions et condamnait le Comte de Suze au paiement de l'obligation souscrite”.Choisi député aux États généraux par les électeurs d'Aix, Servan refuse le mandat, et il émigre en 1792, puis revient en 1802. Barbier I/1004de; Quérard IX/88; Hoefer NBG XLIII/805ff., partic. 806.
(SLACES, NVVA)
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Discours sur le progrès des connaissances humaines en général, de la morale, et de la législation en particulier ; lus dans une Assemblée publique de l'Académie de Lyon. Par M. S**, ancien Magistrat.
S.l., s.n., 1781 ; in-8, broché ; VIII, 159 pp.
EDITION ORIGINALE. Né à Romans (Drôme), Antoine Servan se fit connaitre, jeune, en devenant avocat général au Parlement de Grenoble à 27 ans et en y pronçant un discours resté célèbre sur les Avantages de la vraie philosophie, qui lui valut les félicitations de Voltaire. En 1772, à 35 ans, il démissionna et se retira dans sa campagne. S'il avait démissioné de sa fonction d'avocat, Servan n'en continua pas moins à observer, réfléchir et proposer ses idées chaque fois qu'il le put : dans cet ouvrage, sur les traces de Montesquieu, il analyse la situation française par rapport à un idéal philosophique et à l'évolution de ses voisins ; il y dénonce le système judiciaire et pénitenciaire de son époque, l'excès du nombre de lois ("les Loix sur les Loix, des Loix contre des Loix, des Loix sans objet [...], des Loix inutiles, des Loix contradictoires, des Loix impossibles, etc.", l'esclavage et le trafic des esclaves, le poids politique du Vatican et du clergé, l'Inquisition, l'injustice. Son admiration se tourne vers la Russie et l'évolution qu'a connue ce pays avec Pierre Le Grand et Catherine II, vers l'Encyclopédie, vers l'idéal du Contrat Social, d'une Constitution, etc. Bon état (INED, 4168).
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