1760, 11 X 17 cm., relié, 254 pages. De la philosophie et des philosophes - De l'amour et de la jalousie - Des projets - De l'agriculture - Du commerce et du luxe. Plein veau à dos lisse, tranches marbrées. La pièce de titre et de tomaison ne correspond pas au contenu (trop osé pour le protestantisme helvétique). Mors supérieur fendu, travail de vers dans le dos, épidermures, petit manque sur le plat supérieur, coiffe de tête manquante. Intérieur propre.
"C'est par erreur que ces Traités sont assez généralement indiqués comme des productions du savant Haller..." [Barbier; IV; 814]. "La rédaction d'une cinquantaine de pages sur l'agriculture lui vaut [...] son entrée à la Société Helvétique, fondée en 1762, et vite devenue le centre intellectuel des Lumières de la Suisse alémanique.... Le livre est paru sans nom d'auteur, "à fin d'éviter la prévention nationale contre les étrangers" qu'il suppose aux critiques français." (source Persée).
Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1776 2 volumes in-8 de XX, 389, (3) pp. - (2) ff., 474 pp., (1) f., demi-basane, dos lisse orné de palettes et de fleurons dorés, tranches marbrées (reliure du début du XIXe siècle).
"Édition originale de ce vaste traité qui exerça une influence décisive sur Benjamin Constant. Argovien, sujet de la République de Berne, Georges-Louis Schmid (1720-1805) dit d'Avenstein - du nom de son village natal - , fut d'abord au service de la cour de Weimar, conseiller de légation ""employé à l'inspection de l'éducation du jeune duc"". De retour en Suisse après 1756, il se consacra à l'écriture et spécifiquement à l'économie politique. Fixé à Nyon dans les années 1770, c'est là qu'il rédige en français son grand ouvrage, Les Principes de la législation universelle. ""Dédiés à son ancien élève, le duc régnant de Saxe-Weimar, les Principes constituent un exposé de la doctrine physiocratique, système étendu à presque tous les domaines de la vie en société, comme aux relations des sociétés entre elles. Pour lui la législation embrasse un champ plus vaste que celui qui lui est ordinairement assigné. La science de la législation se fonde uniquement sur les rapports de l'homme avec la nature et la société, soit donc sur les lois universelles, invariables, éternelles qui leur sont prescrites, et en fin de compte sur l'ordre naturel dont le XVIIIe siècle devait la révélation à la physiocratie"" (P. Cordey, ""Benjamin Constant, Gaetano Filangieri et la Science de la Législation"", Revue Européenne des sciences sociales, Benjamain Constant, 1980, n° 50, pp. 57-58). Bel exemplaire. I.N.E.D., 4116."