Turin, Imprimerie royale, s.d. (1759) in-8, XXXX pp., 372 pp., [2] ff. n. ch. (imprimatur et errata), avec un portrait gravé de Charles-Emmanuel III en médaillon en haut de la dédicace, basane fauve marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné, armes sur les plats, pièce de titre, tranches rouges Armes un peu usées au premier plat.
Edition originale de ce texte qui forme une commande officielle : c'est le Roi de Sardaigne qui avait demandé un traité clair et pratique contre l'usage du duel judiciaire, qui privait souvent la maison de Savoie de ses meilleurs éléments, comme cela avait été le cas dans la France du premier XVIIe siècle. En dépit de ses deux sorties (1759 et 1761), ce traité sur les duels du théologien barnabite Sigismond Gerdil (1718-1802), futur cardinal, est fort peu commun : professeur de théologie morale à l'Université de Turin, de tendances conciliantes et rationalistes, ce religieux avait déjà été remarqué non seulement par le pape Benoît XIV, mais aussi par le Roi de Sardaigne Victor-Emmanuel III, qui en fit le précepteur de son fils aîné le Prince de Piémont (futur Victor-Emmanuel IV). Il dirigea ultérieurement la Congrégation de la Propagande (à partir de 1795).Cioranescu, XVIII, 30357. Thimm, Fencing & duelling, p. 113.Exemplaires aux armes d'Ercole Gian Antonio Turinetti de Prié [Priero] (1717-1781), poussées au centre des plats. L'homme, quoique oisif et adonné au jeu, fut une figure émouvante de l'Europe des Lumières : ami des arts et des sciences, correspondant avec Diderot, Voltaire ou Casanova, il se fit l'introducteur dans le très pieux Royaume de Sardaigne de la littérature prohibée du siècle, notamment celle qui poussait aux idées nouvelles. Accessoirement, sa femme fut un temps la maîtresse de Vittore Alfieri.Cf. Rietstap II, 950. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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