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‎George Sand‎

Reference : 400005173

(1953)

‎Un Hiver à majorque Editorial clumba‎

‎Sand 1953 1953. George Sand: Un Hiver à Majorque/ Editorial Clumba 1953 . George Sand: Un Hiver à Majorque/ Editorial Clumba 1953‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR8.00 (€8.00 )

‎SAND George‎

Reference : 71232

(1867)

‎Lettre autographe à Gustave Flaubert : "Étroniformeest le mot sublime qui classe cette espèce de végétauxmerdoïdes"‎

‎Nohant 21 décembre 1867, 13,4x20,7cm, deux feuillets sous chemise et étui.‎


‎Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645. Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le «?vieux troubadour?» et Gustave Flaubert baptisé «?cul de plomb?» après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale. Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même. Dans cette lettre à l'allure de «?courant de conscience?», Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant?: «?Mais comme je bavarde avec toi?! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie?», tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un «?presque frère?», François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant?: «?Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [...] Ah'?! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires?». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, «?l'ennemi de la liberté?», alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière uvre en date. Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le «?vieux troubadour?» ou «?vieux cheval?» ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la «?papesse des gynandres?»?: «?Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton?», en évoquant les Amazones?; Sand répond «?Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre?». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même?: «?Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre?; à celui qui aime les femmes, l'amour?; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale.?» ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa «?période verte?», ce passage consacre le temps des romans champêtres de Sand, qui, assagie par les années, s'était tout entière livrée à la contemplation pour l'écriture de François le Champi, La Mare au diable, et La Petite Fadette. Mais son amour de la nature ne l'a pas empêché de conquérir sur les hommes le terrain du langage, elle qui encore à 63 ans «?scandalisait les inscandalisables?», selon les frères Goncourt. Fidèle à ses idéaux socialistes, elle laisse libre cours à son aversion pour Adolphe Thiers «?Étroniforme est le mot sublime qui classe cette espèce de végétaux merdoïdes [...] Oui, tu feras bien de disséquer cette âme en baudruche et ce talent en toile d'araignée?!?». Devenu le chef de l'opposition libérale au Second Empire de Napoléon III, Thiers venait de prononcer un discours affirmant la défense des États pontificaux et faisant volte-face à Garibaldi, futur père de la patrie italienne. On avait en effet bien ri à Nohant de la logorrhée de Flaubert, envoyée trois jours auparavant?: «?Rugissons contre Monsieur Thiers?! Peut-on voir un plus triomphant imbécile, un croûtard plus abject, un plus étroniforme bourgeois?!?» écrit-il. Sand renchérit sur le même ton et décline le néologisme?: «?Maurice trouve ta lettre si belle [...] Il n'oubliera pas étroniforme, qui le charme, étronoïde, étronifère?». Dans ce contexte d'intense polémique, Sand met également en garde Flaubert, qui court le risque de reléguer son uvre au statut de roman de circonstance en incluant sa critique de Thiers dans l'Éducation sentimentale?: «?Malheureusement quand ton livre arrivera, il sera peut-être claqué et peu dangereux, car de tels hommes ne laissent rien après eux. Mais peut-être aussi sera-t-il au pouvoir. On peut s'attendre à tout. Alors, la leçon sera bonne.?» Leurs aspirations socialistes et leur anticléricalisme ne les empêchent pas d'entretenir des avis très divergents sur l'essence du roman et le travail de l'écrivain?: «?l'artiste est un instrument dont tout doit jouer avant qu'il joue des autres. Mais tout cela n'est peut-être pas applicable à un esprit de ta sorte qui a beaucoup acquis et qui n'a plus qu'à digérer.?». Le détachement de Flaubert, son cynisme affiché pour ses personnages à l'instar de Madame Bovary, sévèrement jugée par le narrateur, se distinguait nettement du rapport affectif et personnel de Sand à l'écriture. Cette attitude presque schizophrène de Flaubert la confond volontiers et lui fait craindre pour sa santé mentale?: «?Je n'insisterais que sur un point, c'est que l'être physique est nécessaire à l'être moral et que je crains pour toi un jour ou l'autre une détérioration de la santé qui te forcerait à suspendre ton travail et à le laisser refroidir.?» Flaubert ne se trahit et ne se révèle jamais à travers ses romans, au contraire de Sand, qui se jette corps et âme dans ses uvres?: «?Je crois que l'art a besoin d'une palette toujours débordante de tons doux ou violents suivant le sujet du tableau?». Alors que Flaubert, besogneux et pétri d'angoisses littéraires, est reclus à Croisset, Sand jouit cependant de sa liberté à Nohant, lieu de félicité familiale mais aussi de vie égalitaire où elle «?[s']amuse à en être éreintée?». Elle troque volontiers les séances de tête à tête avec l'encrier pour les planches du petit théâtre à Nohant?: «?Ces pièces-là durent jusqu'à 2 h du matin et on est fou en sortant. On soupe jusqu'à 5 h. Il y a représentation deux fois par semaine et le reste du temps, on fait des trucs, et la pièce (qui) continue avec les mêmes personnages, traversant les aventures les plus inouïes. Le public se compose de 8 ou 10 jeunes gens, mes trois petits-neveux et les fils de mes vieux amis. Ils se passionnent jusqu'à hurler.?». Persévérante, elle incite une nouvelle fois son «?cul de plomb?» à sortir de sa retraite forcée?: «?Je suis sûre que tu t'amuserais follement aussi, car il y a, dans ces improvisations, une verve et un laisser-aller splendides, et les personnages sculptés par Maurice ont l'air d'être vivants, d'une vie burlesque, à la fois réelle et impossible?; cela ressemble à un rêve.?» Deux ans plus tard, Flaubert fera une entrée fracassante à Nohant et Sand en sortira «?courbaturée?» après des jours de fête. Le Normand fit la lecture intégrale de son Saint-Antoine et dansa la cachucha habillé en femme?! Exceptionnelles pages de George Sand en communion spirituelle avec son illustre confrère?; Flaubert fut l'un des seuls à qui elle s'adressa aussi librement, crûment, mais tendrement, scellant par les mots sa profonde amitié avec le «?grand artiste [...] du petit nombre de ceux qui sont des hommes?» (lettre à Armand Barbès, 12 octobre 1867). Notre lettre est présentée sous une chemise en demi maroquin noir, plats de papier caillouté, contreplat d'agneau velours noir et en regard garde de plexiglas protégeant la lettre, étui bordé de maroquin noir, plats de papier caillouté, ensemble signé P.Goy & C. Vilaine. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎George Sand‎

Reference : 400017508

(1995)

‎La mare au diable‎

‎Deux coqs d'or 1995 1995. George Sand: La mare au diable/ Deux Coqs d'Or 1995 . George Sand: La mare au diable/ Deux Coqs d'Or 1995‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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‎George Sand‎

Reference : 400019421

(1996)

‎Le Géant yéous étonnants classiques‎

‎Garnier flammarion 1996 1996. George Sand: Le Géant Yéous/ Garnier-Flammarion étonnants classiques 1996 . George Sand: Le Géant Yéous/ Garnier-Flammarion étonnants classiques 1996‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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‎George Sand‎

Reference : 400020253

(1973)

‎La mare au diable‎

‎Le Livre de Poche 1973 1973. George Sand: La mare au diable/ Le Livre de Poche 1973 . George Sand: La mare au diable/ Le Livre de Poche 1973‎


‎Etat correct‎

Démons et Merveilles - Joinville

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‎George Sand‎

Reference : 400023234

(1928)

‎Editions du Laurier les Grandes amoureuses‎

‎Sand 1928 1928. Maurice Roya: George Sand/ Editions du Laurier Les Grandes Amoureuses 1928 E-D‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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‎George Sand‎

Reference : 400040420

(1969)

‎La pettite Fadette Bibliothèque verte‎

‎Sand 1969 1969. George Sand : La pettite Fadette / Bibliothèque verte 1969 LBN23‎


‎Bon état‎

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‎George Sand‎

Reference : 400044948

(1932)

‎La mare au diable hachette‎

‎Sand 1932 1932. George Sand - La mare au diable / Hachette 1932‎


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‎George Sand‎

Reference : 400049382

(1961)

‎La Petite Fadette Bibliothèque verte‎

‎Sand 1961 1961. George Sand - La Petite Fadette / Bibliothèque Verte 1961‎


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‎Georges SAND‎

Reference : 400050376

(1952)

‎La Mare au Diable Collection bleuet‎

‎Sand 1952 1952. Georges Sand - La Mare au Diable / Collection Bleuet 1952‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR5.00 (€5.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400058896

(1983)

‎La Mare au diable Bibliothèque verte‎

‎Sand 1983 1983. George Sand - La Mare au diable / Bibliothèque Verte 1983‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR4.00 (€4.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400059737

(1933)

‎Valentine nelson‎

‎Sand 1933 1933. George Sand: Valentine / Nelson 1933 . bon état‎


‎Bon état‎

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EUR8.00 (€8.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400060214

(1981)

‎La petite Fadette Bibliothèque verte‎

‎Sand 1981 1981. George Sand - La petite Fadette / Bibliothèque verte 1981 Référence interne: LBA 5‎


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EUR2.50 (€2.50 )

‎George Sand‎

Reference : 400071067

(1940)

‎La mare au diablela Littérature Française illustrée didier privat‎

‎ 1940 1940. George Sand: La mare au diable/La Littérature Française Illustrée Didier-Privat 1940 Référence: LMA17B. George Sand: La mare au diable/La Littérature Française Illustrée Didier-Privat 1940‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR4.00 (€4.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400075453

(1984)

‎Francine mallet‎

‎Le Livre de Poche 1984 1984. Francine Mallet: George Sand/ Le Livre de Poche 1984 . Francine Mallet: George Sand/ Le Livre de Poche 1984‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR2.50 (€2.50 )

‎George Sand‎

Reference : 400089942

(1879)

‎Histoire de ma vie i nouvelle‎

‎édition calmann lévy 1879 1879. George Sand: Histoire de ma vie I nouvelle édition/ Calmann-Lévy 1879 . George Sand: Histoire de ma vie I nouvelle édition/ Calmann-Lévy 1879‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR20.00 (€20.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400094002

(1968)

‎Lélia ou la vie de HACHETTE‎

‎Sand 1968 1968. 5 ANDRE MAUROIS - Lélia ou la vie de George Sand / HACHETTE 1968‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR15.00 (€15.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400111315

(1936)

‎La Petite Fadette nelson‎

‎Sand 1936 1936. La Petite Fadette - George Sand/ Nelson 1936‎


‎Très bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

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EUR10.00 (€10.00 )

‎George Sand‎

Reference : 400123199

(1948)

‎François le Champi Bibliothèque verte‎

‎Sand 1948 1948. George Sand - François le Champi / Bibliothèque Verte 1948‎


Démons et Merveilles - Joinville

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‎[SAND (Maurice).] - ‎ ‎SAND (George). ‎

Reference : 002489

(1858)

‎LÉGENDES RUSTIQUES. Dessins de Maurice Sand. Texte de George Sand. ‎

‎ 1858 Paris, A. Morel et Cie, 1858. In-folio (288 X 395 mm) percaline violine, dos lisse muet, double encadrement avec écoinçons à froid sur les deux plats, auteur, titre et illustrateur dorés au centre du premier plat, grand fleuron à froid au centre du second plat, tranches dorées (reliure de l'éditeur) ; (2) ff. de faux-titre et titre illustré, VII pages (table des matières, fac-similé d'une lettre de George Sand à Maurice Sand et avant-propos), 48 pages et 12 planches hors-texte.‎


‎ÉDITION ORIGINALE du texte et premier tirage du titre illustré et des DOUZE STUPÉFIANTES COMPOSITIONS dessinées par Maurice SAND. Elles ont été lithographiées par E. Vernier, tirées sur Chine en fond teinté ; le titre a été lithographié par Rambert. Maurice SAND (1823-1889), dessinateur et peintre, est le fils de George Sand dont il a adopté le pseudonyme. Ses dessins sont un curieux mélange de romantisme bizarre et de noirceur fantastique, tout en restant empreints d'une « charmante naïveté d'invention », selon l'expression de son maître Eugène Delacroix. CONTES D'INSPIRATION FANTASTIQUE, ces "Légendes Rustiques" se présentent comme un parcours en douze récits, chaque chapitre étant consacré à un lieu ou à un personnage mystérieux : loup-garou, pierres vivantes, moine des marais, lavandières infanticides, etc. Parallèlement au conte pour enfant, la lecture montre aussi combien ces légendes étaient le quotidien des habitants de la région, mêlant foi chrétienne apotropaïque et superstitions effrayantes. On retiendra notamment le chapitre dans lequel on apprend à distinguer les lubins des lupins, les lubins étant des « Esprits chagrins, rêveurs et stupides, [qui] passent leur vie à causer dans une langue inconnue, le long des murs des cimetières. En certains endroits on les accuse de s'introduire dans le champ du repos et d'y ronger les ossements. Dans ce dernier cas, ils appartiennent à la race des lycanthropes et des garous, et doivent être appelés Lupins ». L'intérêt de George Sand pour le fonds culturel et linguistique berrichon s'inscrit d'abord dans le développement de l'ethnographie nationale en Europe au XIXe siècle. En effet, dans un style et une langue qui évoquent le parler populaire sans jamais se laisser aller au pastiche, George Sand a recréé, avec respect et amour, des vieilles légendes du Berry, tour à tour drôles, étranges et naïves. Avec ce recueil, elle participait activement - aux côtés des romantiques, Nerval, Paul Lacroix et d'autres - au premier mouvement de sauvegarde de ce patrimoine culturel que représentaient les contes et les chansons populaires menacés d'oubli ; elle en révélait ainsi les profondes valeurs poétiques. (Séverine MARÉCHAL, "Les Beaux esprits se rencontrent" - Éric BORDAS, "Les Histoires du terroir à propos des Légendes Rustiques de George Sand" - VICAIRE, VII, 262). BEL EXEMPLAIRE, très frais, de ce merveilleux album romantique, conservé dans son solide cartonnage éditeur en PARFAIT ÉTAT. NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST. ‎

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EUR1,500.00 (€1,500.00 )

‎George Sand‎

Reference : YQV-14

(1833)

‎Lélia‎

‎2 volumes in-8 (207 x 122 pp) de 4 ff.n.ch. (faux-titre, titre, dédicace, exergue) et 350 pp. pour le premier volume ; 3 ff.n.ch. (faux-titre, titre, vers d Alfred de Musset) et 383 pp. pour le second (comme dans la plupart des exemplaires reliés à l époque, le relieur a supprimé le dernier feuillet blanc du tome I et le premier feuillet blanc du tome II) ; demi-veau fauve, dos lisses, compartiments de filets et chaînettes ornés de grands fleurons géométriques dorés, roulette en pied, plats recouverts de papier marbré, tranches marbrées dans les mêmes tons (reliure de l époque). ‎


‎Édition originale. L’un des chefs-d’œuvre de George Sand, un récit d’un lyrisme et d’un symbolisme échevelés. Admiré, critiqué, honni et mis à l’Index, ce roman-poème connut un grand succès de scandale. Se risquant sur les chemins ouverts par Nodier, Senancour, Chateaubriand et Madame de Staël – mais aussi Goethe et Byron –, George Sand provoqua la surprise dans les milieux littéraires. «Avec la “grande Lélia”, sorte de Byron de l’autre sexe, impérieuse mais clamant son impuissance et son mal du siècle, souffrante mais rebelle, se livrant à des confidences impudiques sur sa sexualité qui rendent un son trop vrai pour n’être que littérature, c’est en d’autres parages du féminin, bien plus modernes, que Sand a voulu se risquer. De quoi s’adresser au meilleur de sa “génération”, en explorant à sa façon le paradigme du romantisme du désenchantement. De quoi s’adresser également à nos contemporains du xxie siècle – eux aussi conviés à se risquer à Lélia, excités plus que rebutés, gageons-le, par les difficultés d’une telle lecture –, et leur parler au plus intime. » (José-Luis Diaz) L’exemplaire est enrichi d’un très beau dessin original signé de George Sand. La composition (90 × 106 mm), signée en bas à droite des initiales « G. S. » et protégée d’une fine serpente, a été montée à l’époque sur un feuillet de papier orné au recto d’un décor de feuillage bleu pâle finement gaufré, et insérée dans le tome I entre les feuillets de dédicace et d’exergue. Ce dessin au lavis de brun délicatement rehaussé à l’encre de Chine et à la gouache blanche – une version primitive de « dendrite » – montre une clairière entourée d’arbres et de rochers qu’un ciel tourmenté surplombe ; un rayon de lune perce les nuages en éclairant une scène étrange : un chien aboyant devant un calvaire ; l’atmosphère est mystérieuse, oppressante et onirique. George Sand dessinatrice : les « dentrites ». Romancière et épistolière de génie – ses œuvres très nombreuses et sa correspondance monumentale forment un saisissant tableau de la génération romantique au féminin –, George Sand fut aussi une dessinatrice talentueuse et, sur certains points, singulière. La question de l’art l’a toujours occupée (elle hantait les musées et les salons de peinture) et, depuis ses plus jeunes années, elle maniait avec passion la mine de plomb et le pinceau, aussi bien au couvent des Augustines anglaises que dans la demeure familiale de Nohant. Un talent hérité de sa mère et encouragé par sa grand-mère, qu’elle-même suscitera et contribuera à développer chez son fils, Maurice. Au début des années 1830, alors qu’elle venait de se séparer de son mari, George Sand fit même de son goût pour le dessin et la miniature un métier destiné à lui assurer, pour un temps, son autonomie financière. (Elle prit des cours avec Jules Decaudin en 1831 afin d’affermir sa technique et s’initier à l’aquarelle.) Plus tard, tout au long des années de la retraite berrichonne, le dessin et l’aquarelle deviendront une activité quasi quotidienne, ainsi qu’elle le confie dans une lettre datée de 1874. Une technique particulière, la « dendrite », est attachée à son nom. Elle consiste à appliquer sur une feuille, préalablement tachée de couleur, un papier épais ou un carton absorbant (« écrasage »), obtenant par cette manière de monotype des formes mousseuses et nervu- rées qui sont ensuite retravaillées à l’encre, à l’aquarelle ou à la gouache. Ces compositions évoquent parfois des paysages fantastiques – landes et marécages désolés –, très roman- tiques. George Sand a souvent associé son fils Maurice à ses expérimentations graphiques et chromatiques ; un témoignage éclatant de leur collaboration verra le jour en 1858 sous le titre de Légendes rustiques. Les surréalistes, et tout particulièrement Max Ernst, se souviendront des innovations de George Sand, dont ils adapteront la technique mêlant dessin conscient et aléatoire dans quelques-unes de leurs œuvres. Exemplaire avec de grandes marges, dans une belle reliure de l’époque. La structure du décor et les fers employés, ainsi que des détails de dorure – le point après le nom de l’auteur et la faute « L’Élia » dans le titre – semblent prouver que cette reliure n’a pas été réalisée en France, mais plutôt dans l’aire germanique, très probablement en Suisse. Rousseurs éparses et inégalement prononcées; tampon anciennement et soigneusement effacé sur le feuillet de dédicace du tome I ainsi que sur quelques autres feuillets (peut-être la marque d’un cabinet de lecture) ; petit manque de cuir au mors inférieur du tome I, en pied. Références : G. Sand, Romans, I, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2019, notice de J.-L. et B. Diaz, pp. 1587-1621. – N. Savy, « Une table à dessin ou un bureau ? George Sand et les arts visuels (1804-1837)», inMémoires en hommage à Françoise Cachin, Gallimard-RMN, 2002. – Clouzot, p. 242 : « rare et très recherché ».‎

Phone number : 0660877546

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‎SAND George‎

Reference : 76111

(1858)

‎Lettre autographe signée adressée à Stéphanie Geoffroy-Saint-Hilaire : de l'émancipation féminine par l'éducation : "Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée."‎

‎Nohant 3 juin 1858, 13,4x20,9cm, 4 pages sur un feuillet remplié.‎


‎Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846. Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud?: «?C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève.?» Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de «?Marie des poules?». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne?: elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet?: «?Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette.?» (16 février 1858) Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand?: Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte... Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans). Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner?: «?Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il??» Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans?: «?Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées.?» («?George Sand et l'éducation?» in Nineteenth-Century French Studies, 1976) Beau et important témoignage du combat sans relâche que mena George Sand pour l'émancipation féminine par l'éducation. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SAND George‎

Reference : 86632

(1838)

‎Lettre autographe signée à François Buloz : "N'y changez rien. Relisez-en vous même et vous seull'épreuve"‎

‎s.d. (23 février 1838), 11x20,4cm, 1 page sur feuillet.‎


‎| Sand publie sa riposte à Lerminier |<br>* Lettre autographe signée de George Sand adressée à François Buloz. Une page à l'encre noire sur un feuillet. Traces de plis, feuillet renforcé par un papier au verso. Publiée dans sa correspondance (éd. Georges Lubin), t. IV, p. 331-332. Exaspérée par l'attitude de la Revue des deux mondesde son ami Buloz, George Sand décide de prendre la défense dupenseur progressiste Félicité Lammenais, visé par une critique cinglante publiée dans la revue. Elleprend ici sa plume et ordonne à Buloz de publier son article de riposte, sans en changer une ligne. Mon cher Buloz, voici la lettre à M. Lerminiern'y changez rien. Relisez-en vous même et vous seull'épreuve. Corrigez les fautes de typographie. Veuillez à la ponctuation et aux guillemets. Il va sans dire que les blancs de mon manuscrits sont le résultat de coupureset de transcriptions que j'ai faites, et ne demandent que de simples alinéas. Bonjour et amitié, George Cette lettre constitue la parfaite illustration de lacollaboration aussi houleuse que fructueuse qui unitFrançois Buloz et George Sand. Ce dernierdonnependant de nombreuses années à Sand une tribune et un moyen de vivre de sa plume. Elle publiedans la Revueun grand nombre de chefs-d'oeuvre, dont Lettres d'un voyageur (1834-1836), Mauprat (1837), Spiridion (1839), Gabriel (1839), Mademoiselle La Quintinie (1863), Césanne Dietrich (1870). Par son biais, elleparticipe aussiactivement aux débats politiques de son temps. En 1838, Buloz est le grand orchestrateur d'unduel idéologique lorsque Sand"décide de prendre à partie le critique Lerminier, qui venait de faire dans la revueune analyse très critique du Livre du peuple, Buloz par désir de publicité permet à ses deux collaborateurs d'échanger publiquement leurs coups dans la revue. Par l'intermédiaire de Lerminier et de son ton supérieur, la revue dévoile alors sa vision plutôt misogyne de la littérature et de la philosophie : « le temps est venu pour vous de donner à vos opinions philosophiques plus de consistance et d'étendue car vous entrez dans une nouvelle phase de la vie et du talent. L'inspiration et la fantaisie vous ont élevée à une hauteur où elles ne suffiraient pas à vous maintenir. Puisez maintenant, madame, de nouvelles forces dans la réflexion et la science » (Marie-Eve Thérenty, George Sand, François Buloz et la Revue des Deux Mondes). Sand réagit aussitôt et envoieson article de riposte accompagnédecette missive comminatoire, ordonnant à Buloz depublier son texte en l'état. Lamennais sera très touché de son geste :« Je compterai toujours parmi les circonstances heureuses de ma vie, où je n'en compte pas beaucoup, d'avoir été défendu par vous. En publiant mon dernier livre, je savais bien qu'il choquerait à peu près tout le monde, légitimistes, juste-milieu, catholiques, républicains même, ceux du moins qui ne veulent ni de Dieu ni de la liberté, et le nombre en est grand, et ils ont une terrible foi en eux-mêmes. Je n'ai espéré que dans le peuple qui ne fait pas de systèmes, et qui, sous l'influence des instincts humains primitifs et impérissables, juge par le coeur, et juge seul infailliblement. Sans lui je ne sais ce que deviendrait la liberté sur la terre. M. Lerminier et bien d'autres se figurent que je parle au hasard, selon que m'importe l'idée du moment. Ils se trompent » (Yves Chastagnaret, George Sand, Lerminier et le Livre du Peuple de Félicité Lamennais). Volantau secours d'un défenseur du peuple, Sand rédige cette cinglante missiveà un moment clé de sa relation tumultueuse avecBuloz. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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‎SAND (George)‎

Reference : 28219

(1858)

‎Lettre à Tony Faivre‎

‎ Nohant 4 mars [1858]. 3 p. en 1 f. plié (210 x 135 mm) à en-tête « G.S. » (timbre à sec), rédigées à l’encre bleue, enveloppe conservée avec cachet de cire rouge à la devise « Vitam impendere vero » + cachet de la poste du « 5 mars 1858 La Châtre ». « Mon cher Faivre, votre petit mot m’a été aussi agréable qu’il vous a été ennuyeux à écrire, car Maurice nous a révélé les mystères de votre paresse à l’endroit des lettres, et les horreurs du rhume ou vous étiez plongé. J’espère que le rhume est fini ; quant à la paresse, j’avais dit à Maurice de vous dispenser de lutter contre elle. Je sais que vous ne nous oubliez pas et je compte toujours sur votre promesse de revenir pour plus longtemps, beaucoup plus longtemps [souligné], cette année. Vous savez que j’ai une commande à vous donner, outre les grands travaux dramatiques qui vous réclament. Maurice m’écrit que vous donnez de superbes représentations de marionnettes avec lui, puis que vous êtes l’orchestre à grands effets, à vous tout seul. Je regrette de n’être pas là pour partager de si puissantes émotions. […] pourtant que Maurice travaille un peu, et que la peinture trouve son heure au milieu de tous ces enivrements. Manceau vous envoie mille bonnes amitiés avec les miennes. Il a verni le portrait qui est de plus en plus charmant à regarder et dont je vous remercie en moi-même à toute heure. G. Sand. Nohant 4 mars » ‎


‎Dans le Théâtre de marionnettes de Nohant, paru en 1876, George Sand se rappelle de l’installation du premier théâtre de marionnette dans la maison de Nohant : « C’est en 1847, que pour la première fois, avec l’aide d’Eugène Lambert, Maurice installa une baraque de marionnettes dans notre vieux salon » Et George Sand de concevoir aussitôt les costumes des marionnettes, l’occasion de se livrer à un réel travail d’imagination et de faire preuve d’un génial talent de « bricoleur ». Maurice Sand et Eugène Lambert fabriquent eux-mêmes leurs marionnettes, dites « Burattini » : des marionnettes à gaine ou à manchon en tissu, dont ils peuvent sculpter la tête. Plus d’une centaine de marion¬nettes sont fabriquées à Nohant en trente ans, dans du bois de tilleul, puis peintes, avec des clous pour les yeux et de vrais cheveux, récupérés chez le coiffeur de La Châtre. Excellent aquarelliste, Antoine Jean Étienne Faivre, dit Tony Faivre, est un ancien élève de l’école de dessin de Besançon. Il exécuta de jolis éventails et de charmants panneaux décoratifs et fut, avec Eugène Lambert, le fidèle compagnon de Maurice Sand à Paris comme à Nohant, où il ajoute des effets de voix et participe à la mise en scène. Il séjourna au moins quatre fois dans l’Indre, entre 1857 et 1859, participant activement aux représentations théâtrales : « Faivre est dans le fond qui nous passe les sujets. Je dirige le tout et cela fait un spectacle assez complet », en attestera Maurice Sand à sa mère dans plusieurs lettres enthousiastes. Correspondance, t. XIV, n° 7758. Deux lettres de Maurice Sand à George Sand font état de leur amitié, conservées au Fonds patrimonial de la Bibliothèque de La Châtre (lettres du 8 février 1858 et du 5 mars 1858). ‎

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‎SAND George‎

Reference : 76839

(1859)

‎Lettre autographe signée adressée à Ernest Feydeau : "Je suis bien d'âge à être votre mère, car j'ai 55 ans, et j'ai de bonnes mains bien adroites, mais pas belles du tout."‎

‎Nohant 16 août [18]59, 13,5x20,9cm, 4 pages sur un double feuillet.‎


‎Lettre autographe signée de George Sand adressée à Ernest Feydeau. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet présentant, en tête de la première page, le timbre à sec de l'expéditrice. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin. Belle et longue lettre évoquant la littérature et l'amitié entre écrivains. D'abord courtier en bourse et spécialiste de l'Antiquité, Ernest Feydeau se lança sur le tard dans la fiction. Soucieux d'occuper un espace littéraire dans lequel il ne s'estimait pas justement apprécié, il fit jouer ses relations et entretint une relation épistolaire suivie avec d'illustres correspondants tels que Gustave Flaubert, Sainte-Beuve ou encore George Sand auxquels il adressa les ébauches de ses romans et dont il sollicita les avis. La présente lettre constitue une réponse de Sand qui vient d'achever la lecture de Daniel, deuxième roman de Feydeau. George Sand, alors à l'apogée de sa carrière littéraire, se décrit ainsi: «Je suis bien d'âge à être votre mère, car j'ai 55 ans, et j'ai de bonnes mains bien adroites, mais pas belles du tout. J'ai acquis le droit de n'être plus coquette, on m'a fait un assez grand reproche de ne l'avoir jamais été. Je vous dirai de moi tout ce que vous voudrez.» Comme à son habitude, très sollicitée par ses pairs, elle livre une critique très détaillée du texte que lui soumet son confrère: «Je ne suis pas contre les phrases qui détonnent, là où il faut qu'elles détonnent, mais je ne suis pas pour que l'harmonie soit sacrifiée au rythme. Je ne suis pas non plus pour le contraire. Comprenez-moi bien, je ne blâme que ce qui s'aperçoit trop, que ce qui révèle le procédé. Ne touchez pas aux passages dont vous me parlez, ils sont excellents. Et, en somme, je n'insisterai pas furieusement sur la question de forme dans le style, vu que si les qualités du vôtre devraient s'en aller avec ce qui me semble parfois un défaut, je serais au désespoir d'avoir signalé le défaut.» Elle-même très proche de Flaubert qu'elle surnommait son «?cul de plomb?», Sand semble ravie que les deux hommes se connaissent: «Je n'ai pas le temps. Mais j'aurai celui de vous recevoir quand vous serez libre, il faudra venir avec Flaubert qui a aussi en moi un lecteur enchanté et un ami littéraire de tout cur. Je ne le savais pas votre ami, et je suis contente qu'il le soit.» L'amitié va si loin que Sand bientôt réunit les deux écrivains, les mettant sur un total pied d'égalité: «Ce n'est pas un malheur pour vous, pas plus que pour Flaubert, d'appartenir à la race des voyants.» S'installe alors une forme de solidarité face à l'adversité de la critique: «Tout cela se sent mieux qu'on ne peut le dire, et c'est pour cela que la critique déraisonne les trois quarts du temps.» Car la critique a eu le malheur de taxer Feydeau, comme elle l'a fait avec Flaubert, de réaliste: «On s'est mêlé de baptiser votre manière et la sienne de réalisme. Je ne sais pas pourquoi ; à moins que le réalisme ne soit tout autre chose que ce que les premiers adeptes ont tenté de nous expliquer. Je soupçonne, en effet, qu'il y a une manière d'envisager la réalité des choses et des êtres, qui est un grand progrès, et vous en apportez la preuve triomphante. Mais le nom de réalisme ne convient pas, parce que l'art est une interprétation multiple, infinie. C'est l'artiste qui crée le réel en lui-même, son réel à lui, et pas celui d'un autre. Deux peintres font le portrait de la même personne. Tous deux font une uvre qui représente la personne, si ce sont deux maîtres. Et pourtant les deux peintures ne se ressemblent pas. Qu'est devenue la réalité ?» Cette longue diatribe - véritable manifeste - constitue un puissant témoignage de la répulsion de George Sand et Flaubert pour les théoriciens, obsédés par l'idée de classer la littérature selon un «système qui [...] aveugle». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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