Barry Joseph,Bonsirven-Fontana Marie-Louise,Chalon Jean,Ferra Bertomeu,Sand George
Reference : vt212
Flammarion, Seuil, Les Belles éditions, Editions Pastorelly, Palma de Mallorca Broché "Lot de 6 ouvrages de et sur George Sand : 1. ""Un Hiver à Majorque (1838-1939)"" par George Sand (in-12, broché, 183 pp., 1978 ; volume bruni, coin inférieur des plats cornés, assez bon état) // 2. ""Valentine"" par George Sand (in-12, broché, 256 pp., s.d., Les Belles Editions ; pliures au dos, rousseurs aux plats, éraflures au papier reliure au quatrième plat, par ailleurs assez bon état général) // 3. ""Chopin et George Sand à Majorque"" par Bartomeu Ferra (in-12, broché, 80 pp., 1960, Palma de Mallorca ; mouillures brunies aux plats et au dos, par ailleurs assez bon état général) // 4. ""Chère George Sand"" par Jean Chalon (in-8, dos carré collé, 474 pp., 1991, Flammarion ; très bon état général) // 5. ""Dans l'ombre de George Sand"" par Marie-Louise Bonsirven-Fontana (in-8, broché, 304 pp., 1980, Editions Pastorelly, envoi de l'auteur ; pliure au dos, quelques traces sur les plats, assez bon état) // 6. ""George Sand ou le scandale de la liberté"" par Joseph Barry (in-8, dos carré collé, 424 pp., 1982, Editions du Seuil ; pliures aux plats, frottements et pelliculage fendu au mors supérieur, quelques taches sur les tranches et gardes, en l'état). Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande."
Nohant 3 juin 1858, 13,4x20,9cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846. Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud?: «?C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève.?» Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de «?Marie des poules?». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne?: elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet?: «?Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette.?» (16 février 1858) Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand?: Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte... Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans). Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner?: «?Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il??» Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans?: «?Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées.?» («?George Sand et l'éducation?» in Nineteenth-Century French Studies, 1976) Beau et important témoignage du combat sans relâche que mena George Sand pour l'émancipation féminine par l'éducation. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1858 Paris, A. Morel et Cie, 1858. In-folio (288 X 395 mm) percaline violine, dos lisse muet, double encadrement avec écoinçons à froid sur les deux plats, auteur, titre et illustrateur dorés au centre du premier plat, grand fleuron à froid au centre du second plat, tranches dorées (reliure de l'éditeur) ; (2) ff. de faux-titre et titre illustré, VII pages (table des matières, fac-similé d'une lettre de George Sand à Maurice Sand et avant-propos), 48 pages et 12 planches hors-texte.
ÉDITION ORIGINALE du texte et premier tirage du titre illustré et des DOUZE STUPÉFIANTES COMPOSITIONS dessinées par Maurice SAND. Elles ont été lithographiées par E. Vernier, tirées sur Chine en fond teinté ; le titre a été lithographié par Rambert. Maurice SAND (1823-1889), dessinateur et peintre, est le fils de George Sand dont il a adopté le pseudonyme. Ses dessins sont un curieux mélange de romantisme bizarre et de noirceur fantastique, tout en restant empreints d'une « charmante naïveté d'invention », selon l'expression de son maître Eugène Delacroix. CONTES D'INSPIRATION FANTASTIQUE, ces "Légendes Rustiques" se présentent comme un parcours en douze récits, chaque chapitre étant consacré à un lieu ou à un personnage mystérieux : loup-garou, pierres vivantes, moine des marais, lavandières infanticides, etc. Parallèlement au conte pour enfant, la lecture montre aussi combien ces légendes étaient le quotidien des habitants de la région, mêlant foi chrétienne apotropaïque et superstitions effrayantes. On retiendra notamment le chapitre dans lequel on apprend à distinguer les lubins des lupins, les lubins étant des « Esprits chagrins, rêveurs et stupides, [qui] passent leur vie à causer dans une langue inconnue, le long des murs des cimetières. En certains endroits on les accuse de s'introduire dans le champ du repos et d'y ronger les ossements. Dans ce dernier cas, ils appartiennent à la race des lycanthropes et des garous, et doivent être appelés Lupins ». L'intérêt de George Sand pour le fonds culturel et linguistique berrichon s'inscrit d'abord dans le développement de l'ethnographie nationale en Europe au XIXe siècle. En effet, dans un style et une langue qui évoquent le parler populaire sans jamais se laisser aller au pastiche, George Sand a recréé, avec respect et amour, des vieilles légendes du Berry, tour à tour drôles, étranges et naïves. Avec ce recueil, elle participait activement - aux côtés des romantiques, Nerval, Paul Lacroix et d'autres - au premier mouvement de sauvegarde de ce patrimoine culturel que représentaient les contes et les chansons populaires menacés d'oubli ; elle en révélait ainsi les profondes valeurs poétiques. (Séverine MARÉCHAL, "Les Beaux esprits se rencontrent" - Éric BORDAS, "Les Histoires du terroir à propos des Légendes Rustiques de George Sand" - VICAIRE, VII, 262). BEL EXEMPLAIRE, très frais, de ce merveilleux album romantique, conservé dans son solide cartonnage éditeur en PARFAIT ÉTAT. NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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Nohant 21 décembre 1867, 13,4x20,7cm, deux feuillets sous chemise et étui.
Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645. Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le «?vieux troubadour?» et Gustave Flaubert baptisé «?cul de plomb?» après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale. Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même. Dans cette lettre à l'allure de «?courant de conscience?», Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant?: «?Mais comme je bavarde avec toi?! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie?», tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un «?presque frère?», François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant?: «?Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [...] Ah'?! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires?». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, «?l'ennemi de la liberté?», alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière uvre en date. Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le «?vieux troubadour?» ou «?vieux cheval?» ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la «?papesse des gynandres?»?: «?Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton?», en évoquant les Amazones?; Sand répond «?Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre?». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même?: «?Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre?; à celui qui aime les femmes, l'amour?; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale.?» ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa «?période verte?», ce passage consacre le temps des romans champêtres de Sand, qui, assagie par les années, s'était tout entière livrée à la contemplation pour l'écriture de François le Champi, La Mare au diable, et La Petite Fadette. Mais son amour de la nature ne l'a pas empêché de conquérir sur les hommes le terrain du langage, elle qui encore à 63 ans «?scandalisait les inscandalisables?», selon les frères Goncourt. Fidèle à ses idéaux socialistes, elle laisse libre cours à son aversion pour Adolphe Thiers «?Étroniforme est le mot sublime qui classe cette espèce de végétaux merdoïdes [...] Oui, tu feras bien de disséquer cette âme en baudruche et ce talent en toile d'araignée?!?». Devenu le chef de l'opposition libérale au Second Empire de Napoléon III, Thiers venait de prononcer un discours affirmant la défense des États pontificaux et faisant volte-face à Garibaldi, futur père de la patrie italienne. On avait en effet bien ri à Nohant de la logorrhée de Flaubert, envoyée trois jours auparavant?: «?Rugissons contre Monsieur Thiers?! Peut-on voir un plus triomphant imbécile, un croûtard plus abject, un plus étroniforme bourgeois?!?» écrit-il. Sand renchérit sur le même ton et décline le néologisme?: «?Maurice trouve ta lettre si belle [...] Il n'oubliera pas étroniforme, qui le charme, étronoïde, étronifère?». Dans ce contexte d'intense polémique, Sand met également en garde Flaubert, qui court le risque de reléguer son uvre au statut de roman de circonstance en incluant sa critique de Thiers dans l'Éducation sentimentale?: «?Malheureusement quand ton livre arrivera, il sera peut-être claqué et peu dangereux, car de tels hommes ne laissent rien après eux. Mais peut-être aussi sera-t-il au pouvoir. On peut s'attendre à tout. Alors, la leçon sera bonne.?» Leurs aspirations socialistes et leur anticléricalisme ne les empêchent pas d'entretenir des avis très divergents sur l'essence du roman et le travail de l'écrivain?: «?l'artiste est un instrument dont tout doit jouer avant qu'il joue des autres. Mais tout cela n'est peut-être pas applicable à un esprit de ta sorte qui a beaucoup acquis et qui n'a plus qu'à digérer.?». Le détachement de Flaubert, son cynisme affiché pour ses personnages à l'instar de Madame Bovary, sévèrement jugée par le narrateur, se distinguait nettement du rapport affectif et personnel de Sand à l'écriture. Cette attitude presque schizophrène de Flaubert la confond volontiers et lui fait craindre pour sa santé mentale?: «?Je n'insisterais que sur un point, c'est que l'être physique est nécessaire à l'être moral et que je crains pour toi un jour ou l'autre une détérioration de la santé qui te forcerait à suspendre ton travail et à le laisser refroidir.?» Flaubert ne se trahit et ne se révèle jamais à travers ses romans, au contraire de Sand, qui se jette corps et âme dans ses uvres?: «?Je crois que l'art a besoin d'une palette toujours débordante de tons doux ou violents suivant le sujet du tableau?». Alors que Flaubert, besogneux et pétri d'angoisses littéraires, est reclus à Croisset, Sand jouit cependant de sa liberté à Nohant, lieu de félicité familiale mais aussi de vie égalitaire où elle «?[s']amuse à en être éreintée?». Elle troque volontiers les séances de tête à tête avec l'encrier pour les planches du petit théâtre à Nohant?: «?Ces pièces-là durent jusqu'à 2 h du matin et on est fou en sortant. On soupe jusqu'à 5 h. Il y a représentation deux fois par semaine et le reste du temps, on fait des trucs, et la pièce (qui) continue avec les mêmes personnages, traversant les aventures les plus inouïes. Le public se compose de 8 ou 10 jeunes gens, mes trois petits-neveux et les fils de mes vieux amis. Ils se passionnent jusqu'à hurler.?». Persévérante, elle incite une nouvelle fois son «?cul de plomb?» à sortir de sa retraite forcée?: «?Je suis sûre que tu t'amuserais follement aussi, car il y a, dans ces improvisations, une verve et un laisser-aller splendides, et les personnages sculptés par Maurice ont l'air d'être vivants, d'une vie burlesque, à la fois réelle et impossible?; cela ressemble à un rêve.?» Deux ans plus tard, Flaubert fera une entrée fracassante à Nohant et Sand en sortira «?courbaturée?» après des jours de fête. Le Normand fit la lecture intégrale de son Saint-Antoine et dansa la cachucha habillé en femme?! Exceptionnelles pages de George Sand en communion spirituelle avec son illustre confrère?; Flaubert fut l'un des seuls à qui elle s'adressa aussi librement, crûment, mais tendrement, scellant par les mots sa profonde amitié avec le «?grand artiste [...] du petit nombre de ceux qui sont des hommes?» (lettre à Armand Barbès, 12 octobre 1867). Notre lettre est présentée sous une chemise en demi maroquin noir, plats de papier caillouté, contreplat d'agneau velours noir et en regard garde de plexiglas protégeant la lettre, étui bordé de maroquin noir, plats de papier caillouté, ensemble signé P.Goy & C. Vilaine. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. (23 février 1838), 11x20,4cm, 1 page sur feuillet.
| Sand publie sa riposte à Lerminier |<br>* Lettre autographe signée de George Sand adressée à François Buloz. Une page à l'encre noire sur un feuillet. Traces de plis, feuillet renforcé par un papier au verso. Publiée dans sa correspondance (éd. Georges Lubin), t. IV, p. 331-332. Exaspérée par l'attitude de la Revue des deux mondesde son ami Buloz, George Sand décide de prendre la défense dupenseur progressiste Félicité Lammenais, visé par une critique cinglante publiée dans la revue. Elleprend ici sa plume et ordonne à Buloz de publier son article de riposte, sans en changer une ligne. Mon cher Buloz, voici la lettre à M. Lerminiern'y changez rien. Relisez-en vous même et vous seull'épreuve. Corrigez les fautes de typographie. Veuillez à la ponctuation et aux guillemets. Il va sans dire que les blancs de mon manuscrits sont le résultat de coupureset de transcriptions que j'ai faites, et ne demandent que de simples alinéas. Bonjour et amitié, George Cette lettre constitue la parfaite illustration de lacollaboration aussi houleuse que fructueuse qui unitFrançois Buloz et George Sand. Ce dernierdonnependant de nombreuses années à Sand une tribune et un moyen de vivre de sa plume. Elle publiedans la Revueun grand nombre de chefs-d'oeuvre, dont Lettres d'un voyageur (1834-1836), Mauprat (1837), Spiridion (1839), Gabriel (1839), Mademoiselle La Quintinie (1863), Césanne Dietrich (1870). Par son biais, elleparticipe aussiactivement aux débats politiques de son temps. En 1838, Buloz est le grand orchestrateur d'unduel idéologique lorsque Sand"décide de prendre à partie le critique Lerminier, qui venait de faire dans la revueune analyse très critique du Livre du peuple, Buloz par désir de publicité permet à ses deux collaborateurs d'échanger publiquement leurs coups dans la revue. Par l'intermédiaire de Lerminier et de son ton supérieur, la revue dévoile alors sa vision plutôt misogyne de la littérature et de la philosophie : « le temps est venu pour vous de donner à vos opinions philosophiques plus de consistance et d'étendue car vous entrez dans une nouvelle phase de la vie et du talent. L'inspiration et la fantaisie vous ont élevée à une hauteur où elles ne suffiraient pas à vous maintenir. Puisez maintenant, madame, de nouvelles forces dans la réflexion et la science » (Marie-Eve Thérenty, George Sand, François Buloz et la Revue des Deux Mondes). Sand réagit aussitôt et envoieson article de riposte accompagnédecette missive comminatoire, ordonnant à Buloz depublier son texte en l'état. Lamennais sera très touché de son geste :« Je compterai toujours parmi les circonstances heureuses de ma vie, où je n'en compte pas beaucoup, d'avoir été défendu par vous. En publiant mon dernier livre, je savais bien qu'il choquerait à peu près tout le monde, légitimistes, juste-milieu, catholiques, républicains même, ceux du moins qui ne veulent ni de Dieu ni de la liberté, et le nombre en est grand, et ils ont une terrible foi en eux-mêmes. Je n'ai espéré que dans le peuple qui ne fait pas de systèmes, et qui, sous l'influence des instincts humains primitifs et impérissables, juge par le coeur, et juge seul infailliblement. Sans lui je ne sais ce que deviendrait la liberté sur la terre. M. Lerminier et bien d'autres se figurent que je parle au hasard, selon que m'importe l'idée du moment. Ils se trompent » (Yves Chastagnaret, George Sand, Lerminier et le Livre du Peuple de Félicité Lamennais). Volantau secours d'un défenseur du peuple, Sand rédige cette cinglante missiveà un moment clé de sa relation tumultueuse avecBuloz. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Nohant 1849 Paris, Nohant, 1850. 14 ff. de formats divers. . 11 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 2 LETTRES AUTOGRAPHES écrites à Nohant ou Paris en 1849 et 1850.Bel ensemble à son ami de jeunesse Charles Duvernet et à son épouse Eugénie, deux figures importantes du petit théâtre de Nohant. Charles Benoist Robin-Duvernet (1807-1874) connaissait George Sand depuis l'enfance : leurs pères avait ensemble fait de la musique et joué la comédie de salon. Partageant avec Sand ambitions littéraires et idées politiques, Duvernet compte parmi les fondateurs de L'Éclaireur de l'Indre, journal à tendance républicaine auquel l'auteur de La Mare au Diable contribua de nombreux articles ("Je t'envoie une lettre qui doit concerner l'Eclaireur" [Nohant, mi-mars (?) 1850]). Tous deux souffrent ainsi de la répression des idées progressistes qui suit les législatives de 1849. Au mois de janvier de cette anée, pourtant, Sand optimiste écrivait à Duvernet : "Les réactionnaires nauront pas toujours le dessus." Sand évoque ses fréquentes visites à Duvernet, qui demeurait en été au château de Coudray, voisin de Nohant : Demain si vous voulez, nous irons vous prendre à onze heures pour vous mener aux étangs de Brice.Nous y portons le déjeuner; ne vous occupez de rien que d'avoir votre cabriolet prêt.[Nohant, Ier août 1849] Elle mentionne également la dette Reignier, qui lui cause de graves soucis financiers tandis que Duvernet s'efforce de rembourser les empruns qu'il a contractés pour le cautionnement de la nièce de George Sand Augustine Bertholdi : Pour ta gouverne dans l'affaire Bertholdi, voici ma position que je dois soumettre. Jai en fait de dettes urgentes, la Veuve Reignier 10 000 f. Et au mois de Février Bargat et Maublanc 6 000 f. Si la veuve Reignier veut me donner le temps d'attendre que la rente remonte un peu, j'arriverai peut-être à faire de mon coupon de rente de 1000 f. et 18 ou 19 000 f., si on me presse trop je perdrai beaucoup. Mais il nimporte. Je vendrai pour me tirer des dettes.[Nohant, 9 janvier 1849] L'abondante correspondance entre Sand et Duvernet se fait particulièrement riche à partir de 1846 : sous l'impulsion de Maurice, fils de George Sand, un petit théâtre d'une cinquantaine de places avait été aménagé dans leur maison de Nohant. Pour monter ses "pièces-maison", expérimentations de ses créations parisiennes, George Sand fait appel à sa famille et à ses proches, dont Charles Duvernet, qui avait monté à La Châtre une troupe de comédiens amateurs. On trouve dans ces lettres l'amusant témoignage de leur collaboration : Voici une pièce superbe. Lis-la avec attention, copie ton rôle et celuid'Eugénie, en indiquant en peu de mots les scènes intermédiaires et renvoie-moimon scénario ce soir. [...]Exige dEugénie étudie son rôle car le dernier jour elle et Laure n'ont pas le temps de le lire. [Nohant, début de novembre 1849] Eugénie, qui épousa Charles Duvernet en 1832, est en effet elle aussi impliquée : Ma chère mignonne, ne viens pas tard demain. Apporte une jupe damazone pour toi et pour faire la géante, la plus longue que tu auras. On joue Meneghino en costume moderne. Il te faudrait une espèce de costume de grisette pastrop propre, vu que l'intérieur de Mme Truccagnin est un taudis. Nous manquons de bonnet ici. Apportes-enun, ainsi qu'une robe d'été, voyante et un peu étriquée, si tu as cela sous la main. [Nohant, 1er juin 1850] Manceau tenvoie ton bout de rôle, le plus simple est dapprendre cette tirage et de la dire avec feu. Cela suffit pour la situation.[Nohant, 1850.] On joint une lettre autographe signée "George", 5 février 1849, à Louis Viardot, lui recommandant Charles Duvernet, son "excellent et fidèle ami denfance" George Sand, Correspondance, textes réunis, classés et annotés par Georges Lubin, vol. IX:4132, 4136, 4149, 4272, 4275, 4330, 4373, 4390, 4443, 4527, 4576, 4722, 4723, 4729.
Signé par l'auteur
Charmant billet de George Sand au futur éditeur de ses ŒUVRES COMPLÈTES : ...A la bonne heure, voilà ce qui sappelle un Editeur. Décidément Buloz est un butor, il ne ma pas donné une praline. Mais jai un reproche à vous faire, cest de ne pas avoir apporté les bonbons vous-même... Fils du baron Bonnaire (un député du Cher, ami de Fouché, préfet dEmpire), Pierre-Félix, aidé de ses deux frères, assurèrent grâce à la fortune de leur père le lancement par Buloz de la Revue des Deux Mondes en 1832. Mais cest en tant que co-directeur de la Revue de Paris quil édita la première édition française des "Œuvres complètes de George Sand » (27 volumes entre 1837 et 1842). Quant à François Buloz (né en 1803), il se fit connaître grâce à la spectaculaire transformation quil opéra sur une petite revue moribonde qui devint une des plus célèbres de son temps : La Revue des Deux Mondes. Buloz jouera un rôle considérable dans la littérature française pendant près de quarante ans. Ayant attiré George Sand dès 1832, il publia delle de nombreux romans, avant une brouille qui dura de nombreuses années. Cependant, George Sand fera paraître dans la revue de Buloz une trentaine de romans et quantité de contes et nouvelles, récits de voyages, articles et comédies. ANCIENNE COLLECTION JEAN DEPRUNEAUX : larrière-grand père du bibliophile Jean Depruneaux avait connu George Sand à La Châtre. Jean fut un ardent défenseur du Berry et de lauteur de « Lélia », premier roman de Sand écrit à La Châtre. Faisant de La Châtre, la seconde ville de la romancière après Nohant, il y créa un musée dans sa propre demeure, un donjon du XVe siècle quil restaura pour y installer ses collections de lettres, manuscrits, et portraits de George Sand. Bibliographie : Correspondance, Tome II, n° 873.
[ Bureaux de la Revue de Paris,] - Collectif ; BALZAC, Honoré de ; DOSTOIEVSKY ; VIOLLET LE DUC ; MERIMEE, Prosper ; SAND, George ; DAUDET, Ernest ; MAUPASSANT, Guy de ; TOURGUENIEV ; GONCOURT, Edmond de
Reference : 58665
(1896)
6 vol. in-8 reliure de l'époque demi-chagrin brun, dos à 5 nerfs, Bureaux de la Revue de Paris, Paris, 1896. Rappel du titre complet : La Revue de Paris. Année 1896 - Troisième Année (6 Tomes - Complet) [ Contient notamment : ] Lettres à l'Etrangère par Honoré de Balzac [ Suite, Edition pré-originale ]Madame Alphonse Daudet ("Notes sur Londres"), Duc de Persigny ("Conversations avec M. de Bismarck"), George Sand ("Lettres à Ernest Feydeau", "Lettres à Sainte-Beuve"), Maréchal de Castellane ("Le Siège d'Anvers"), Barras ("Les préliminaires du 18 Brumaire"), George Duruy ("Barras et le 18 Brumaire"), Maurice Paléologue ("Une Patricienne de la Renaissance"), Léon Dierx ("Le Dieu futur"), Robert de Montesquiou-Fezensac ("Hortensias bleus"), Darmsteter ("Dante Gabriel Rossetti"), Victor Hugo ("Des Vers"), Eugène Manuel ("Un philosophe d'autrefois"), Voltaire ("Lettres à la Comtesse de Bentinck"), Prince Henri d'Orléans ("Sur le Haut-Mékong"), Emile Zola ("A M. le Docteur Toulouse"), Barbès ("Lettres à George Sand"), Camille Saint-Saëns ("Orphée"), Paul Claudel ("En Chine"), Pierre de Nolhac ("La présentation de Madame du Barry")
Exemplaire bien complet des 6 tomes de la seconde année, en reliure uniforme. C'est en 1895 qu'Edmond de Fels relança la "Revue de Paris" qui avait été supprimée par le gouvernement en 1858 avant de reparaître de manière éphémère et d'être absorbée par la Revue Française en 1865. Etat très satisfaisant (dos passés, papier des plats parfois gondolé, bon état par ailleurs). La série contient la suite de la première publication des "Lettres à l'étrangère" (correspondance de Balzac avec Eve Hanska) mais aussi de beaux écrits, parfois en version pré-originale, de Madame Alphonse Daudet ("Notes sur Londres"), Duc de Persigny ("Conversations avec M. de Bismarck"), George Sand ("Lettres à Ernest Feydeau", "Lettres à Sainte-Beuve"), Maréchal de Castellane ("Le Siège d'Anvers"), Barras ("Les préliminaires du 18 Brumaire"), George Duruy ("Barras et le 18 Brumaire"), Maurice Paléologue ("Une Patricienne de la Renaissance"), Léon Dierx ("Le Dieu futur"), Robert de Montesquiou-Fezensac ("Hortensias bleus"), Darmsteter ("Dante Gabriel Rossetti"), Victor Hugo ("Des Vers"), Eugène Manuel ("Un philosophe d'autrefois"), Voltaire ("Lettres à la Comtesse de Bentinck"), Prince Henri d'Orléans ("Sur le Haut-Mékong"), Emile Zola ("A M. le Docteur Toulouse"), Barbès ("Lettres à George Sand"), Camille Saint-Saëns ("Orphée"), Paul Claudel ("En Chine"), Pierre de Nolhac ("La présentation de Madame du Barry")
27 juillet 1861, 13,3x21cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, 83 lignes écrites à l'encre bleue, enveloppe jointe. Quelques ratures et soulignements de la main de George Sand. Paraphe autographe de François Buloz. Tampon des « Archives et collections de J. L. Debauve ». Bavures sans incidence sur la lettre. Longue lettre autographe signée de George Sand à François Buloz, l'un des fondateurs de la Revue des Deux Mondes et l'éditeur, en pré-originale, des Fleurs du Mal. La femme de lettres y évoque le théâtre de Nohant ainsi qu'Alexandre Dumas Fils, faisant montre de toute l'influence dont elle dispose dans le milieu littéraire du milieu du xixème siècle. En grande habituée de la presse - elle y a publié la quasi-totalité de ses romans en feuilletons et lui a donné un grand nombre d'articles - George Sand commente dans cette lettre les choix éditoriaux de son ami François Buloz : « Je me décide à vous envoyer une espèce de proverbe qu'on était en train de publier sur notre théâtre de Nohant [...] Ça vaudra toujours mieux que celui de votre dernier n[umér]o, qui, bien que d'un homme de mérite et de talent n'est pas du tout réussi. » L'« homme de mérite » dont il est ici question n'est autre que Tourgueniev. En véritable patronne du théâtre de Nohant, elle dirige l'écriture des scènes et leur éventuelle publication, allant jusqu'à faire la promotion des textes de ses protégés : « Alexandre Dumas fils qui est ici, nous a fait trois scènes charmantes qu'on répète en ce moment. Il vous serait peut-être agréable de les publier dans la revue et c'est un nom. » Elle ironise même « ce sont d'ailleurs des scènes naïves, toute de sentiment, et qui iraient fort bien à la revue ». Protectrice avec Dumas Fils, qui l'appelait d'ailleurs « maman » dans ses lettres, elle procède comme à son habitude et le recommande en secret : « Je n'ai pas voulu lui en parler avant de savoir si vous direz oui, car je crois qu'un refus lui serait désagréable. » Figure aguerrie de la littérature et consciente sans doute de la teneur de la « bluette » de son protégé, qui a pourtant publié sa célèbre Dame aux camélias il y a plusieurs années déjà, elle relativise : « Je ne lui [...] ai rien dit, ignorant s'il voudra débuter dans la revue par une bluette. Mais quelquefois les bluettes que l'on fait sans songer au public sont très heureuses, et la sienne [...] est dans ce cas. » Les demandes de George Sand montrent les rouages de l'industrie éditoriale du xixème siècle, époque à laquelle les recommandations entre écrivains prenaient toute leur importance : « Encore un mot sur Dumas. Il est occupé à faire un roman. Faut-il le pousser à vous l'offrir ou faut-il ne pas lui en parler ? [...] Il a énormément d'esprit et de talent. Ce serait une bonne acquisition pour la revue. Quel prix lui donneriez-vous ? » En dépit de cette recommandation de George Sand et de l'intérêt de Buloz pour ses publications, Dumas Fils ne donnera pas suite à ces ouvertures. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Garnier 1966 in12. 1966. broché. 601 pages. Bon Etat intérieur propre
Delagrave / bibliotheque juventa 1964 in12. 1964. cartonné. 188 pages. Bon Etat intérieur propre couverture legerement usagée
Hachette bibliotheque verte 1975 12x17. 1975. reliure editeur. 250 pages. Très bon état
Hachette / bibliotheque verte cartonnée 1968 in12. 1968. cartonné. Bon état (BE) interieur propre
Hachette 1869 24x17. 1869. Reliure demi-basane. 324 pages. Etat intérieur propre et sans rousseurs couverture frottée sur ses bords toutes les tranches sont dorées
Lévy 1870 in12. 1870. Reliure editeur. 309 pages. Etat Correct intérieur couverture et dos très usagés
Hachette 1947 in12. 1947. Cartonné sans jaquette. 256 pages. Bon Etat du livre
Pantheon des lettres 1946 in8. 1946. Broché. 263 pages. Etat Correct petit accroc au dos
Alger / bibliotheque du tourbillon 1945 in8. 1945. Broché jaquette. 157 pages. Bon Etat