Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1842 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 800 pages, tome cinquième de la Revue indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, la pièce de titre est décollée, rousseurs aux tranches, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1844 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 578 pages, tome 12 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, dos légèrement sali, rousseurs aux tranches, intérieur assez frais, un tampon épreuve en page de titre, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1844 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 610 pages, tome 13 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, rayures au quatrième plat, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1843 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 623 pages, tome 11 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1844 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 592 pages, tome 14 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1842 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 830 pages, tome 3 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, pièces de titre et d'année décollés, une déchirure papier au quatrième plat, les dernières pages sont collées entre elles et au troisième plat (se déchirent), intérieur assez frais, en l'état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1842 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 768 pages, tome 4 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, pièces de titre et d'année décollés et manquants, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1844 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 612 pages, tome 17 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Au bureau de la Revue indépendante La Revue indépendante Relié 1843 In-8 (16x24 cm), relié demi-toile, pièces de titre et d'année au dos, 624 pages, tome 9 de la Revue Indépendante publiée par Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot, importante revue littéraire et politique qui marqua l'histoire intellectuelle française et prépara la Révolution de 1848, mensuelle puis bi-mensuellen elle est née de la rencontre de Pierre Leroux et de George Sand, laquelle s'était d'emblée reconnue dans la philosophie religieuse, progressiste et démocratique de son aîné. On doit à Pierre Leroux le célèbre 'De la Ploutocratie, ou Du Gouvernement des riches' qui parut en 1842 dans cette revue. On trouvera dans la revue indépendante deux originaux de George Sand : Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt. Ont contribué : Arago, Louis Blanc, Lamenais, Victor de Laprade, Pelletan, Ponsard, Schoelcher, Louis Viardot ; coiffes et coins un peu frottés, la pièce de titre est décollée mais non manquante, intérieur assez frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
1948 Couverture souple Paris, Les éditions des arceaux, 1948. un volume in-8 (25,5 x 20 cm), en feuilles sous couverture rempliée, chemise cartonnée de l'éditeur avec titre doré au dos, étui, quelques marques marginales à l'étui, charnière supérieure de la chemise cartonnée fendillée. 157 (5) pages, illustrées de planches originales en couleurs sous serpente et d'un fusain inédit de Maurice Sand reproduit par les ateliers Hourdebaigt à Paris, feuillet de justification du tirage mal coupé en tête (défaut marginal, voir photo). Tirage à 470 exemplaires numérotés. Le nôtre un des 390 sur Vélin chiffon crème de Renage (N°374). Les planches de Simone Julienne ont été reproduites au pochoir par Jean Monnier. Présentation et notes inédites d'Aurore Sand. Bel état des planches et du texte, bon exemplaire de ce classique de la littérature française
Très bon
Gallimard Bibliothèque de la Pléiade Reliure d'éditeur 1970 Deux volumes in-12 (11 x 18 cm), reliure d'éditeur sous demi-jaquette et rhodoïd, LVI-1470 et 1638 pages, imprimés en 1970 et 1971, ces volumes contiennent : Histoire de ma vie : Histoire d'une famille, de Fontenoy à Marengo. Mes premières années, 1800-1810 - De l'enfance à la jeunesse, 1810-1819 - Du mysticisme à l'indépendance, 1810-1822, Histoire de ma vie (suite) : Du mysticisme à l'indépendance, 1822-1832 - Vie littéraire et intime, 1832-1850. Voyage en Espagne - Mon grand-oncle - Voyage en Auvergne - La Blonde Phœbé - Nuit d'hiver - Voyage chez M. Blaise - Les Couperies - Sketches and hints - Lettres d'un voyageur - Journal intime - Entretiens journaliers avec le docteur Piffoël - Fragment d'une lettres écrite de Fontainebleau - Un Hiver à Majorque - Souvenirs de mars-avril 1848 - Journal de novembre-décembre 1851 - Après la mort de Jeanne Clésinger - Le Théâtre et l'acteur - Le Théâtre des marionnettes de Nohant ; rhodoïds légèrement jaunis et gondolés aux plats, par ailleurs bel état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Collectif,Dumas Alexandre, Bocage Paul, Irving Washington, Nerval Gérard de, De beauvoir Roger, Soulié Frédéric, Sand George, Mayne Reid, Rivière Pierre, Souvestre Emile, Conscience Henri
Reference : rr220
(1863)
Les Bons romans Relié 1863 In-4, (21.5x31.5 cm), relié demi-basane, dos titré, du numéro 382 (4 décembre 1863) au n°484 (25 novembre 1864), illustrations en noir et blanc, contient des oeuvres de Dumas : la dame de Monsoreau (complet) et les Quarantes Cinq (complet) ainsi que les puritains de Paris (suite) par Paul Bocage, le marquis de Fayolle (suite) par Gérard de Nerval, le spectre-fiancé (complet), la légende du vallon endormi (complet) par Washington Irving, Henri de Lérac (complet), le Moulin d'Heilly (complet) la famille d'Arlequin (complet), neuf heures (complet), la vie du peintre Ragotin (complet), les cheveux du marquis (complet), les tueurs de rats (complet) par Roger de Beauvoir, Mauprat (complet) par Georges Sand, les chasseurs de chevelure (complet) par Mayne-Reid, Pierre Rivière (complet), Pors-Moguer (complet), les pêchés de jeunesse (complet) par Emile Souvestre, le démon du jeu (incomplet) par Henri Conscience, un malheur complet (incomplet) par Frédéric Soulié texte sur 3 colonnes ; bordures légèrement frottées, intérieur un peu jauni, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Editions des Arceaux Reliure d'éditeur sous emboîtage In-4 (19,8 x 24,7 cm), reliure d'éditeur pleine peau sous emboîtage, 222 pages, sans date, 1 de 150 exemplaires numérotés sur vélin chiffon Renage, préface d'Aurore Sand, illustrations en couleurs de Philippe Ledoux (avec une suite en noir non signalée dans la mention de tirage + 3 dessins en couleurs hors texte), complet du dessin au crayon inédit de Vicente Santaolaria ; quelques infimes marques d'usage sur le cuir, très bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Paris, Perrotin, Éditeur-Libraire, 1844 ; in-12 (117 x 181 mm), 6-432 pp., relié demi-cuir, coloris vert noir, dos orné à 4 nerfs (dos frotté, traces d'usure aux coiffes et plats, manque un coin, traces de mouillure). Nouvelle édition revue par l'auteur et accompagnée de morceaux inédits.
1853 Couverture rigide Paris, Michel Lévy Frères, 1853. In-8, cartonnage d'éditeur, 98 pages, rousseurs et mouillures éparses dans la marge. Edition originale de la pièce de théâtre de Sand, représentée pour la première fois au théâtre du Gymnase le 13 septembre 1853. Bon exemplaire.
Bon
Nohant 21 décembre 1867, 13,4x20,7cm, deux feuillets sous chemise et étui.
Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645. Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le «?vieux troubadour?» et Gustave Flaubert baptisé «?cul de plomb?» après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale. Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même. Dans cette lettre à l'allure de «?courant de conscience?», Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant?: «?Mais comme je bavarde avec toi?! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie?», tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un «?presque frère?», François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant?: «?Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [...] Ah'?! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires?». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, «?l'ennemi de la liberté?», alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière uvre en date. Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le «?vieux troubadour?» ou «?vieux cheval?» ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la «?papesse des gynandres?»?: «?Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton?», en évoquant les Amazones?; Sand répond «?Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre?». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même?: «?Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre?; à celui qui aime les femmes, l'amour?; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale.?» ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa «?période verte?», ce passage consacre le temps des romans champêtres de Sand, qui, assagie par les années, s'était tout entière livrée à la contemplation pour l'écriture de François le Champi, La Mare au diable, et La Petite Fadette. Mais son amour de la nature ne l'a pas empêché de conquérir sur les hommes le terrain du langage, elle qui encore à 63 ans «?scandalisait les inscandalisables?», selon les frères Goncourt. Fidèle à ses idéaux socialistes, elle laisse libre cours à son aversion pour Adolphe Thiers «?Étroniforme est le mot sublime qui classe cette espèce de végétaux merdoïdes [...] Oui, tu feras bien de disséquer cette âme en baudruche et ce talent en toile d'araignée?!?». Devenu le chef de l'opposition libérale au Second Empire de Napoléon III, Thiers venait de prononcer un discours affirmant la défense des États pontificaux et faisant volte-face à Garibaldi, futur père de la patrie italienne. On avait en effet bien ri à Nohant de la logorrhée de Flaubert, envoyée trois jours auparavant?: «?Rugissons contre Monsieur Thiers?! Peut-on voir un plus triomphant imbécile, un croûtard plus abject, un plus étroniforme bourgeois?!?» écrit-il. Sand renchérit sur le même ton et décline le néologisme?: «?Maurice trouve ta lettre si belle [...] Il n'oubliera pas étroniforme, qui le charme, étronoïde, étronifère?». Dans ce contexte d'intense polémique, Sand met également en garde Flaubert, qui court le risque de reléguer son uvre au statut de roman de circonstance en incluant sa critique de Thiers dans l'Éducation sentimentale?: «?Malheureusement quand ton livre arrivera, il sera peut-être claqué et peu dangereux, car de tels hommes ne laissent rien après eux. Mais peut-être aussi sera-t-il au pouvoir. On peut s'attendre à tout. Alors, la leçon sera bonne.?» Leurs aspirations socialistes et leur anticléricalisme ne les empêchent pas d'entretenir des avis très divergents sur l'essence du roman et le travail de l'écrivain?: «?l'artiste est un instrument dont tout doit jouer avant qu'il joue des autres. Mais tout cela n'est peut-être pas applicable à un esprit de ta sorte qui a beaucoup acquis et qui n'a plus qu'à digérer.?». Le détachement de Flaubert, son cynisme affiché pour ses personnages à l'instar de Madame Bovary, sévèrement jugée par le narrateur, se distinguait nettement du rapport affectif et personnel de Sand à l'écriture. Cette attitude presque schizophrène de Flaubert la confond volontiers et lui fait craindre pour sa santé mentale?: «?Je n'insisterais que sur un point, c'est que l'être physique est nécessaire à l'être moral et que je crains pour toi un jour ou l'autre une détérioration de la santé qui te forcerait à suspendre ton travail et à le laisser refroidir.?» Flaubert ne se trahit et ne se révèle jamais à travers ses romans, au contraire de Sand, qui se jette corps et âme dans ses uvres?: «?Je crois que l'art a besoin d'une palette toujours débordante de tons doux ou violents suivant le sujet du tableau?». Alors que Flaubert, besogneux et pétri d'angoisses littéraires, est reclus à Croisset, Sand jouit cependant de sa liberté à Nohant, lieu de félicité familiale mais aussi de vie égalitaire où elle «?[s']amuse à en être éreintée?». Elle troque volontiers les séances de tête à tête avec l'encrier pour les planches du petit théâtre à Nohant?: «?Ces pièces-là durent jusqu'à 2 h du matin et on est fou en sortant. On soupe jusqu'à 5 h. Il y a représentation deux fois par semaine et le reste du temps, on fait des trucs, et la pièce (qui) continue avec les mêmes personnages, traversant les aventures les plus inouïes. Le public se compose de 8 ou 10 jeunes gens, mes trois petits-neveux et les fils de mes vieux amis. Ils se passionnent jusqu'à hurler.?». Persévérante, elle incite une nouvelle fois son «?cul de plomb?» à sortir de sa retraite forcée?: «?Je suis sûre que tu t'amuserais follement aussi, car il y a, dans ces improvisations, une verve et un laisser-aller splendides, et les personnages sculptés par Maurice ont l'air d'être vivants, d'une vie burlesque, à la fois réelle et impossible?; cela ressemble à un rêve.?» Deux ans plus tard, Flaubert fera une entrée fracassante à Nohant et Sand en sortira «?courbaturée?» après des jours de fête. Le Normand fit la lecture intégrale de son Saint-Antoine et dansa la cachucha habillé en femme?! Exceptionnelles pages de George Sand en communion spirituelle avec son illustre confrère?; Flaubert fut l'un des seuls à qui elle s'adressa aussi librement, crûment, mais tendrement, scellant par les mots sa profonde amitié avec le «?grand artiste [...] du petit nombre de ceux qui sont des hommes?» (lettre à Armand Barbès, 12 octobre 1867). Notre lettre est présentée sous une chemise en demi maroquin noir, plats de papier caillouté, contreplat d'agneau velours noir et en regard garde de plexiglas protégeant la lettre, étui bordé de maroquin noir, plats de papier caillouté, ensemble signé P.Goy & C. Vilaine. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
1858 Paris, A. Morel et Cie, 1858. In-folio (288 X 395 mm) percaline violine, dos lisse muet, double encadrement avec écoinçons à froid sur les deux plats, auteur, titre et illustrateur dorés au centre du premier plat, grand fleuron à froid au centre du second plat, tranches dorées (reliure de l'éditeur) ; (2) ff. de faux-titre et titre illustré, VII pages (table des matières, fac-similé d'une lettre de George Sand à Maurice Sand et avant-propos), 48 pages et 12 planches hors-texte.
ÉDITION ORIGINALE du texte et premier tirage du titre illustré et des DOUZE STUPÉFIANTES COMPOSITIONS dessinées par Maurice SAND. Elles ont été lithographiées par E. Vernier, tirées sur Chine en fond teinté ; le titre a été lithographié par Rambert. Maurice SAND (1823-1889), dessinateur et peintre, est le fils de George Sand dont il a adopté le pseudonyme. Ses dessins sont un curieux mélange de romantisme bizarre et de noirceur fantastique, tout en restant empreints d'une « charmante naïveté d'invention », selon l'expression de son maître Eugène Delacroix. CONTES D'INSPIRATION FANTASTIQUE, ces "Légendes Rustiques" se présentent comme un parcours en douze récits, chaque chapitre étant consacré à un lieu ou à un personnage mystérieux : loup-garou, pierres vivantes, moine des marais, lavandières infanticides, etc. Parallèlement au conte pour enfant, la lecture montre aussi combien ces légendes étaient le quotidien des habitants de la région, mêlant foi chrétienne apotropaïque et superstitions effrayantes. On retiendra notamment le chapitre dans lequel on apprend à distinguer les lubins des lupins, les lubins étant des « Esprits chagrins, rêveurs et stupides, [qui] passent leur vie à causer dans une langue inconnue, le long des murs des cimetières. En certains endroits on les accuse de s'introduire dans le champ du repos et d'y ronger les ossements. Dans ce dernier cas, ils appartiennent à la race des lycanthropes et des garous, et doivent être appelés Lupins ». L'intérêt de George Sand pour le fonds culturel et linguistique berrichon s'inscrit d'abord dans le développement de l'ethnographie nationale en Europe au XIXe siècle. En effet, dans un style et une langue qui évoquent le parler populaire sans jamais se laisser aller au pastiche, George Sand a recréé, avec respect et amour, des vieilles légendes du Berry, tour à tour drôles, étranges et naïves. Avec ce recueil, elle participait activement - aux côtés des romantiques, Nerval, Paul Lacroix et d'autres - au premier mouvement de sauvegarde de ce patrimoine culturel que représentaient les contes et les chansons populaires menacés d'oubli ; elle en révélait ainsi les profondes valeurs poétiques. (Séverine MARÉCHAL, "Les Beaux esprits se rencontrent" - Éric BORDAS, "Les Histoires du terroir à propos des Légendes Rustiques de George Sand" - VICAIRE, VII, 262). BEL EXEMPLAIRE, très frais, de ce merveilleux album romantique, conservé dans son solide cartonnage éditeur en PARFAIT ÉTAT. NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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2 volumes in-8 (207 x 122 pp) de 4 ff.n.ch. (faux-titre, titre, dédicace, exergue) et 350 pp. pour le premier volume ; 3 ff.n.ch. (faux-titre, titre, vers d Alfred de Musset) et 383 pp. pour le second (comme dans la plupart des exemplaires reliés à l époque, le relieur a supprimé le dernier feuillet blanc du tome I et le premier feuillet blanc du tome II) ; demi-veau fauve, dos lisses, compartiments de filets et chaînettes ornés de grands fleurons géométriques dorés, roulette en pied, plats recouverts de papier marbré, tranches marbrées dans les mêmes tons (reliure de l époque).
Édition originale. L’un des chefs-d’œuvre de George Sand, un récit d’un lyrisme et d’un symbolisme échevelés. Admiré, critiqué, honni et mis à l’Index, ce roman-poème connut un grand succès de scandale. Se risquant sur les chemins ouverts par Nodier, Senancour, Chateaubriand et Madame de Staël – mais aussi Goethe et Byron –, George Sand provoqua la surprise dans les milieux littéraires. «Avec la “grande Lélia”, sorte de Byron de l’autre sexe, impérieuse mais clamant son impuissance et son mal du siècle, souffrante mais rebelle, se livrant à des confidences impudiques sur sa sexualité qui rendent un son trop vrai pour n’être que littérature, c’est en d’autres parages du féminin, bien plus modernes, que Sand a voulu se risquer. De quoi s’adresser au meilleur de sa “génération”, en explorant à sa façon le paradigme du romantisme du désenchantement. De quoi s’adresser également à nos contemporains du xxie siècle – eux aussi conviés à se risquer à Lélia, excités plus que rebutés, gageons-le, par les difficultés d’une telle lecture –, et leur parler au plus intime. » (José-Luis Diaz) L’exemplaire est enrichi d’un très beau dessin original signé de George Sand. La composition (90 × 106 mm), signée en bas à droite des initiales « G. S. » et protégée d’une fine serpente, a été montée à l’époque sur un feuillet de papier orné au recto d’un décor de feuillage bleu pâle finement gaufré, et insérée dans le tome I entre les feuillets de dédicace et d’exergue. Ce dessin au lavis de brun délicatement rehaussé à l’encre de Chine et à la gouache blanche – une version primitive de « dendrite » – montre une clairière entourée d’arbres et de rochers qu’un ciel tourmenté surplombe ; un rayon de lune perce les nuages en éclairant une scène étrange : un chien aboyant devant un calvaire ; l’atmosphère est mystérieuse, oppressante et onirique. George Sand dessinatrice : les « dentrites ». Romancière et épistolière de génie – ses œuvres très nombreuses et sa correspondance monumentale forment un saisissant tableau de la génération romantique au féminin –, George Sand fut aussi une dessinatrice talentueuse et, sur certains points, singulière. La question de l’art l’a toujours occupée (elle hantait les musées et les salons de peinture) et, depuis ses plus jeunes années, elle maniait avec passion la mine de plomb et le pinceau, aussi bien au couvent des Augustines anglaises que dans la demeure familiale de Nohant. Un talent hérité de sa mère et encouragé par sa grand-mère, qu’elle-même suscitera et contribuera à développer chez son fils, Maurice. Au début des années 1830, alors qu’elle venait de se séparer de son mari, George Sand fit même de son goût pour le dessin et la miniature un métier destiné à lui assurer, pour un temps, son autonomie financière. (Elle prit des cours avec Jules Decaudin en 1831 afin d’affermir sa technique et s’initier à l’aquarelle.) Plus tard, tout au long des années de la retraite berrichonne, le dessin et l’aquarelle deviendront une activité quasi quotidienne, ainsi qu’elle le confie dans une lettre datée de 1874. Une technique particulière, la « dendrite », est attachée à son nom. Elle consiste à appliquer sur une feuille, préalablement tachée de couleur, un papier épais ou un carton absorbant (« écrasage »), obtenant par cette manière de monotype des formes mousseuses et nervu- rées qui sont ensuite retravaillées à l’encre, à l’aquarelle ou à la gouache. Ces compositions évoquent parfois des paysages fantastiques – landes et marécages désolés –, très roman- tiques. George Sand a souvent associé son fils Maurice à ses expérimentations graphiques et chromatiques ; un témoignage éclatant de leur collaboration verra le jour en 1858 sous le titre de Légendes rustiques. Les surréalistes, et tout particulièrement Max Ernst, se souviendront des innovations de George Sand, dont ils adapteront la technique mêlant dessin conscient et aléatoire dans quelques-unes de leurs œuvres. Exemplaire avec de grandes marges, dans une belle reliure de l’époque. La structure du décor et les fers employés, ainsi que des détails de dorure – le point après le nom de l’auteur et la faute « L’Élia » dans le titre – semblent prouver que cette reliure n’a pas été réalisée en France, mais plutôt dans l’aire germanique, très probablement en Suisse. Rousseurs éparses et inégalement prononcées; tampon anciennement et soigneusement effacé sur le feuillet de dédicace du tome I ainsi que sur quelques autres feuillets (peut-être la marque d’un cabinet de lecture) ; petit manque de cuir au mors inférieur du tome I, en pied. Références : G. Sand, Romans, I, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2019, notice de J.-L. et B. Diaz, pp. 1587-1621. – N. Savy, « Une table à dessin ou un bureau ? George Sand et les arts visuels (1804-1837)», inMémoires en hommage à Françoise Cachin, Gallimard-RMN, 2002. – Clouzot, p. 242 : « rare et très recherché ».
Nohant 3 juin 1858, 13,4x20,9cm, 4 pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à son amie Stéphanie Bourjot, fille d'Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet remplié au chiffre de George Sand. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été partiellement publiée dans Correspondance, t. XIV, n° 7846. Très belle lettre, en partie inédite, dans laquelle George Sand évoque l'ouvrage de Marie Pape-Carpantier et l'éducation de sa jeune servante Marie Caillaud?: «?C'est un excellent livre, dans lequel j'apprends à lire à ma jeune servante, une fille extraordinairement intelligente et dont ce livre ouvre l'esprit à toutes sortes de bonnes notions. Ç'a été pour moi une éducation à part que celle de cet enfant de 18 ans qui n'en avait que 2, il y a six mois, et qui a maintenant son âge, avec toute la candeur de l'enfance conservée. Donc tous les soirs, nous lisons les historiettes de Marie Carpentier, et je m'y intéresse autant que mon élève.?» Marie Caillaud n'a que onze ans lorsque George Sand la fait entrer à son service afin de s'occuper de la vaisselle et du poulailler, ce qui lui vaudra le sobriquet de «?Marie des poules?». Mais l'écrivaine repère bien vite l'intelligence de la jeune paysanne?: elle en fait rapidement sa gouvernante et à partir de 1856, la jeune fille participe aux séances du petit théâtre de Nohant. C'est au début des années 1858 que l'on trouve mention de son apprentissage notamment dans une lettre de George Sand à son ami Charles Duvernet?: «?Dans mes soirées d'hiver, j'ai entrepris l'éducation de la petite Marie, celle qui jouait la comédie avec nous. De laveuse de vaisselle qu'elle était, je l'ai élevée d'emblée à la dignité de femme de charge que sa bonne cervelle la rend très apte à remplir. Mais un grand obstacle, c'était de ne pas savoir lire. Ce grand obstacle n'existe plus. En trente leçons d'une demi-heure chacune, total quinze heures en un mois, elle a su lentement, mais parfaitement toutes les difficultés de la langue. Ce miracle est dû à l'admirable méthode Laffore, appliquée par moi avec une douceur absolue sur une intelligence parfaitement nette.?» (16 février 1858) Intime de l'écrivaine, Marie Caillaud deviendra finalement une comédienne influente de la scène de Nohant et côtoiera les illustres invités de George Sand?: Delacroix, Gautier, Dumas, le prince Jérôme Bonaparte... Mais Marie ne fut pas la première élève de George Sand, qui demeura toute sa vie durant intéressée par la question de la pédagogie et apprit à lire non seulement à ses enfants, mais aussi à ses petits-enfants et à plusieurs personnes de son entourages (domestiques, paysans). Cette lettre montre toute l'implication qu'elle eut dans son rôle de maîtresse, réfléchissant sans cesse à des manières pertinentes et efficaces d'enseigner?: «?Mais ce qui manque, du moins à ma connaissance, c'est une méthode de lecture. J'en ai fait une (pour mon usage, je ne l'ai pas écrite.) tirée d'abord de celle de Laffore, et modifiée à mon idée. Mais ce que je n'ai pas trouvé dans les manuels à l'usage de l'enfance et des écoles primaires, c'est un livre d'exercices bien faits pour apprendre à lire logiquement tout en se rendant compte de l'orthographe des mots. Ce livre existe-t-il??» Loin d'être un simple passe-temps, l'éducation revêtit pour George Sand une importance capitale et, comme le souligne Georges Lubin, elle ne se borna donc pas à alphabétiser les plus jeunes. Il faut dire que la mère de Sand lui apprit elle-même à écrire dès l'âge de cinq ans?: «?Elle se rendit compte très tôt que la seule voie pour atteindre à l'égalité était l'émancipation intellectuelle. L'ignorance où les femmes étaient tenues était la cause de leur esclavage. L'ignorance où le peuple était tenu était le fondement de l'inégalité qui régnait entre les classes. L'éducation était le sésame qui ouvrirait les portes fermées.?» («?George Sand et l'éducation?» in Nineteenth-Century French Studies, 1976) Beau et important témoignage du combat sans relâche que mena George Sand pour l'émancipation féminine par l'éducation. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.d. (23 février 1838), 11x20,4cm, 1 page sur feuillet.
| Sand publie sa riposte à Lerminier |<br>* Lettre autographe signée de George Sand adressée à François Buloz. Une page à l'encre noire sur un feuillet. Traces de plis, feuillet renforcé par un papier au verso. Publiée dans sa correspondance (éd. Georges Lubin), t. IV, p. 331-332. Exaspérée par l'attitude de la Revue des deux mondesde son ami Buloz, George Sand décide de prendre la défense dupenseur progressiste Félicité Lammenais, visé par une critique cinglante publiée dans la revue. Elleprend ici sa plume et ordonne à Buloz de publier son article de riposte, sans en changer une ligne. Mon cher Buloz, voici la lettre à M. Lerminiern'y changez rien. Relisez-en vous même et vous seull'épreuve. Corrigez les fautes de typographie. Veuillez à la ponctuation et aux guillemets. Il va sans dire que les blancs de mon manuscrits sont le résultat de coupureset de transcriptions que j'ai faites, et ne demandent que de simples alinéas. Bonjour et amitié, George Cette lettre constitue la parfaite illustration de lacollaboration aussi houleuse que fructueuse qui unitFrançois Buloz et George Sand. Ce dernierdonnependant de nombreuses années à Sand une tribune et un moyen de vivre de sa plume. Elle publiedans la Revueun grand nombre de chefs-d'oeuvre, dont Lettres d'un voyageur (1834-1836), Mauprat (1837), Spiridion (1839), Gabriel (1839), Mademoiselle La Quintinie (1863), Césanne Dietrich (1870). Par son biais, elleparticipe aussiactivement aux débats politiques de son temps. En 1838, Buloz est le grand orchestrateur d'unduel idéologique lorsque Sand"décide de prendre à partie le critique Lerminier, qui venait de faire dans la revueune analyse très critique du Livre du peuple, Buloz par désir de publicité permet à ses deux collaborateurs d'échanger publiquement leurs coups dans la revue. Par l'intermédiaire de Lerminier et de son ton supérieur, la revue dévoile alors sa vision plutôt misogyne de la littérature et de la philosophie : « le temps est venu pour vous de donner à vos opinions philosophiques plus de consistance et d'étendue car vous entrez dans une nouvelle phase de la vie et du talent. L'inspiration et la fantaisie vous ont élevée à une hauteur où elles ne suffiraient pas à vous maintenir. Puisez maintenant, madame, de nouvelles forces dans la réflexion et la science » (Marie-Eve Thérenty, George Sand, François Buloz et la Revue des Deux Mondes). Sand réagit aussitôt et envoieson article de riposte accompagnédecette missive comminatoire, ordonnant à Buloz depublier son texte en l'état. Lamennais sera très touché de son geste :« Je compterai toujours parmi les circonstances heureuses de ma vie, où je n'en compte pas beaucoup, d'avoir été défendu par vous. En publiant mon dernier livre, je savais bien qu'il choquerait à peu près tout le monde, légitimistes, juste-milieu, catholiques, républicains même, ceux du moins qui ne veulent ni de Dieu ni de la liberté, et le nombre en est grand, et ils ont une terrible foi en eux-mêmes. Je n'ai espéré que dans le peuple qui ne fait pas de systèmes, et qui, sous l'influence des instincts humains primitifs et impérissables, juge par le coeur, et juge seul infailliblement. Sans lui je ne sais ce que deviendrait la liberté sur la terre. M. Lerminier et bien d'autres se figurent que je parle au hasard, selon que m'importe l'idée du moment. Ils se trompent » (Yves Chastagnaret, George Sand, Lerminier et le Livre du Peuple de Félicité Lamennais). Volantau secours d'un défenseur du peuple, Sand rédige cette cinglante missiveà un moment clé de sa relation tumultueuse avecBuloz. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris, Nohant 1849 Paris, Nohant, 1850. 14 ff. de formats divers. . 11 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 2 LETTRES AUTOGRAPHES écrites à Nohant ou Paris en 1849 et 1850.Bel ensemble à son ami de jeunesse Charles Duvernet et à son épouse Eugénie, deux figures importantes du petit théâtre de Nohant. Charles Benoist Robin-Duvernet (1807-1874) connaissait George Sand depuis l'enfance : leurs pères avait ensemble fait de la musique et joué la comédie de salon. Partageant avec Sand ambitions littéraires et idées politiques, Duvernet compte parmi les fondateurs de L'Éclaireur de l'Indre, journal à tendance républicaine auquel l'auteur de La Mare au Diable contribua de nombreux articles ("Je t'envoie une lettre qui doit concerner l'Eclaireur" [Nohant, mi-mars (?) 1850]). Tous deux souffrent ainsi de la répression des idées progressistes qui suit les législatives de 1849. Au mois de janvier de cette anée, pourtant, Sand optimiste écrivait à Duvernet : "Les réactionnaires nauront pas toujours le dessus." Sand évoque ses fréquentes visites à Duvernet, qui demeurait en été au château de Coudray, voisin de Nohant : Demain si vous voulez, nous irons vous prendre à onze heures pour vous mener aux étangs de Brice.Nous y portons le déjeuner; ne vous occupez de rien que d'avoir votre cabriolet prêt.[Nohant, Ier août 1849] Elle mentionne également la dette Reignier, qui lui cause de graves soucis financiers tandis que Duvernet s'efforce de rembourser les empruns qu'il a contractés pour le cautionnement de la nièce de George Sand Augustine Bertholdi : Pour ta gouverne dans l'affaire Bertholdi, voici ma position que je dois soumettre. Jai en fait de dettes urgentes, la Veuve Reignier 10 000 f. Et au mois de Février Bargat et Maublanc 6 000 f. Si la veuve Reignier veut me donner le temps d'attendre que la rente remonte un peu, j'arriverai peut-être à faire de mon coupon de rente de 1000 f. et 18 ou 19 000 f., si on me presse trop je perdrai beaucoup. Mais il nimporte. Je vendrai pour me tirer des dettes.[Nohant, 9 janvier 1849] L'abondante correspondance entre Sand et Duvernet se fait particulièrement riche à partir de 1846 : sous l'impulsion de Maurice, fils de George Sand, un petit théâtre d'une cinquantaine de places avait été aménagé dans leur maison de Nohant. Pour monter ses "pièces-maison", expérimentations de ses créations parisiennes, George Sand fait appel à sa famille et à ses proches, dont Charles Duvernet, qui avait monté à La Châtre une troupe de comédiens amateurs. On trouve dans ces lettres l'amusant témoignage de leur collaboration : Voici une pièce superbe. Lis-la avec attention, copie ton rôle et celuid'Eugénie, en indiquant en peu de mots les scènes intermédiaires et renvoie-moimon scénario ce soir. [...]Exige dEugénie étudie son rôle car le dernier jour elle et Laure n'ont pas le temps de le lire. [Nohant, début de novembre 1849] Eugénie, qui épousa Charles Duvernet en 1832, est en effet elle aussi impliquée : Ma chère mignonne, ne viens pas tard demain. Apporte une jupe damazone pour toi et pour faire la géante, la plus longue que tu auras. On joue Meneghino en costume moderne. Il te faudrait une espèce de costume de grisette pastrop propre, vu que l'intérieur de Mme Truccagnin est un taudis. Nous manquons de bonnet ici. Apportes-enun, ainsi qu'une robe d'été, voyante et un peu étriquée, si tu as cela sous la main. [Nohant, 1er juin 1850] Manceau tenvoie ton bout de rôle, le plus simple est dapprendre cette tirage et de la dire avec feu. Cela suffit pour la situation.[Nohant, 1850.] On joint une lettre autographe signée "George", 5 février 1849, à Louis Viardot, lui recommandant Charles Duvernet, son "excellent et fidèle ami denfance" George Sand, Correspondance, textes réunis, classés et annotés par Georges Lubin, vol. IX:4132, 4136, 4149, 4272, 4275, 4330, 4373, 4390, 4443, 4527, 4576, 4722, 4723, 4729.
Signé par l'auteur
Nohant 16 août [18]59, 13,5x20,9cm, 4 pages sur un double feuillet.
Lettre autographe signée de George Sand adressée à Ernest Feydeau. Quatre pages rédigées à l'encre bleue sur un double feuillet présentant, en tête de la première page, le timbre à sec de l'expéditrice. Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin. Belle et longue lettre évoquant la littérature et l'amitié entre écrivains. D'abord courtier en bourse et spécialiste de l'Antiquité, Ernest Feydeau se lança sur le tard dans la fiction. Soucieux d'occuper un espace littéraire dans lequel il ne s'estimait pas justement apprécié, il fit jouer ses relations et entretint une relation épistolaire suivie avec d'illustres correspondants tels que Gustave Flaubert, Sainte-Beuve ou encore George Sand auxquels il adressa les ébauches de ses romans et dont il sollicita les avis. La présente lettre constitue une réponse de Sand qui vient d'achever la lecture de Daniel, deuxième roman de Feydeau. George Sand, alors à l'apogée de sa carrière littéraire, se décrit ainsi: «Je suis bien d'âge à être votre mère, car j'ai 55 ans, et j'ai de bonnes mains bien adroites, mais pas belles du tout. J'ai acquis le droit de n'être plus coquette, on m'a fait un assez grand reproche de ne l'avoir jamais été. Je vous dirai de moi tout ce que vous voudrez.» Comme à son habitude, très sollicitée par ses pairs, elle livre une critique très détaillée du texte que lui soumet son confrère: «Je ne suis pas contre les phrases qui détonnent, là où il faut qu'elles détonnent, mais je ne suis pas pour que l'harmonie soit sacrifiée au rythme. Je ne suis pas non plus pour le contraire. Comprenez-moi bien, je ne blâme que ce qui s'aperçoit trop, que ce qui révèle le procédé. Ne touchez pas aux passages dont vous me parlez, ils sont excellents. Et, en somme, je n'insisterai pas furieusement sur la question de forme dans le style, vu que si les qualités du vôtre devraient s'en aller avec ce qui me semble parfois un défaut, je serais au désespoir d'avoir signalé le défaut.» Elle-même très proche de Flaubert qu'elle surnommait son «?cul de plomb?», Sand semble ravie que les deux hommes se connaissent: «Je n'ai pas le temps. Mais j'aurai celui de vous recevoir quand vous serez libre, il faudra venir avec Flaubert qui a aussi en moi un lecteur enchanté et un ami littéraire de tout cur. Je ne le savais pas votre ami, et je suis contente qu'il le soit.» L'amitié va si loin que Sand bientôt réunit les deux écrivains, les mettant sur un total pied d'égalité: «Ce n'est pas un malheur pour vous, pas plus que pour Flaubert, d'appartenir à la race des voyants.» S'installe alors une forme de solidarité face à l'adversité de la critique: «Tout cela se sent mieux qu'on ne peut le dire, et c'est pour cela que la critique déraisonne les trois quarts du temps.» Car la critique a eu le malheur de taxer Feydeau, comme elle l'a fait avec Flaubert, de réaliste: «On s'est mêlé de baptiser votre manière et la sienne de réalisme. Je ne sais pas pourquoi ; à moins que le réalisme ne soit tout autre chose que ce que les premiers adeptes ont tenté de nous expliquer. Je soupçonne, en effet, qu'il y a une manière d'envisager la réalité des choses et des êtres, qui est un grand progrès, et vous en apportez la preuve triomphante. Mais le nom de réalisme ne convient pas, parce que l'art est une interprétation multiple, infinie. C'est l'artiste qui crée le réel en lui-même, son réel à lui, et pas celui d'un autre. Deux peintres font le portrait de la même personne. Tous deux font une uvre qui représente la personne, si ce sont deux maîtres. Et pourtant les deux peintures ne se ressemblent pas. Qu'est devenue la réalité ?» Cette longue diatribe - véritable manifeste - constitue un puissant témoignage de la répulsion de George Sand et Flaubert pour les théoriciens, obsédés par l'idée de classer la littérature selon un «système qui [...] aveugle». - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Album composé de 50 gravures rehaussées en couleurs (gouache) representant les costumes du theatre italien , dessiné par Maurice SAND et graves par Alex. Manceau ( 1858 pour les dessins 1859 pour les gravures )tres bel album relié demi-veau , parfait etat , photos sur demande
Maurice SAND : Jean-François-Maurice-Arnauld, baron Dudevant, dit Maurice Sand, né le 30 juin 1823 à Paris et mort le 4 septembre 1889 à Nohant-Vic, est un dessinateur et auteur français.Maurice Dudevant est le fils de la romancière et écrivaine George Sand, dont il a adopté le pseudonyme. Très attaché à sa mère, il vivra toujours auprès d'elle. Maurice Sand a touché à plusieurs domaines : le dessin, la peinture (il a été l’élève de Delacroix), la littérature, la géologie et les sciences. Auteur de romans, il est surtout connu pour l’étude monumentale qu’il a rédigée sur la commedia dell'arte : Masques et bouffons (comédie italienne) (1860).ALEX MANCEAU: Élève de Sixdeniers, graveur sur cuivre, artiste au talent reconnu, il exposa régulièrement au Salon à partir de 1842. Convié par Maurice, le fils de George Sand, pour fêter Noël 1849 à Nohant, il y resta quinze ans. Il devint le secrétaire, l’amant, le compagnon, l’homme lige de George Sand. Il aimait le théâtre et avait sans doute acquis à Paris une expérience de comédien amateur. Il prit rapidement une place prépondérante dans les activités du grand théâtre de Nohant qui se développa considérablement à partir de cette époque. Il continua dans le même temps son travail de graveur.Ray bibli cord A2*
George Sand, en réponse à Clément Renoux qui souhaiterait quelle intervienne auprès de léditeur Michel Lévy pour publier son manuscrit, précise …Mr Michel Lévy nest pas à Paris. Dès que je le saurai de retour, je lui présenterai votre requête, mais sans me flatter pourtant dun crédit que je nai pas. Nimporte. Comptez que je ferai mon possible. Permettez-moi de ne pas lire de manuscrit cela mest tout à fait impossible en ce moment…George Sand avait déjà recommandé en 1860, un roman de Renoux « Homme très pauvre ». Sagit-il cette fois du roman « Terrible » dont Sand parle dans une lettre ultérieure à Noël Parfait, bras-droit de Lévy ? Clément Renoux avait été recommandé à G. Sand par Jules Favre en février 1860, et avait même fait le voyage à Palaiseau, où résidait Sand, le 6 juillet 1864. George Sand était à ce moment très inquiète au sujet de la santé de son petit-fils Marc (dit Cocoton) que la maladie allait emporter le 21 juillet.
Charmant billet de George Sand au futur éditeur de ses ŒUVRES COMPLÈTES : ...A la bonne heure, voilà ce qui sappelle un Editeur. Décidément Buloz est un butor, il ne ma pas donné une praline. Mais jai un reproche à vous faire, cest de ne pas avoir apporté les bonbons vous-même... Fils du baron Bonnaire (un député du Cher, ami de Fouché, préfet dEmpire), Pierre-Félix, aidé de ses deux frères, assurèrent grâce à la fortune de leur père le lancement par Buloz de la Revue des Deux Mondes en 1832. Mais cest en tant que co-directeur de la Revue de Paris quil édita la première édition française des "Œuvres complètes de George Sand » (27 volumes entre 1837 et 1842). Quant à François Buloz (né en 1803), il se fit connaître grâce à la spectaculaire transformation quil opéra sur une petite revue moribonde qui devint une des plus célèbres de son temps : La Revue des Deux Mondes. Buloz jouera un rôle considérable dans la littérature française pendant près de quarante ans. Ayant attiré George Sand dès 1832, il publia delle de nombreux romans, avant une brouille qui dura de nombreuses années. Cependant, George Sand fera paraître dans la revue de Buloz une trentaine de romans et quantité de contes et nouvelles, récits de voyages, articles et comédies. ANCIENNE COLLECTION JEAN DEPRUNEAUX : larrière-grand père du bibliophile Jean Depruneaux avait connu George Sand à La Châtre. Jean fut un ardent défenseur du Berry et de lauteur de « Lélia », premier roman de Sand écrit à La Châtre. Faisant de La Châtre, la seconde ville de la romancière après Nohant, il y créa un musée dans sa propre demeure, un donjon du XVe siècle quil restaura pour y installer ses collections de lettres, manuscrits, et portraits de George Sand. Bibliographie : Correspondance, Tome II, n° 873.