Paris. Vigot frères, éditeurs. 1929. In-8° broché. 71 pages. E.O. Quelques défauts au dos ; bon état.
Georges Saint-Paul (1870-1937) fut médecin général, directeur du Service de santé des armées à Nancy. Il est l'auteur, sous le pseudonyme de Dr Laupts, d'ouvrages sur l'homosexualité, et sous le pseudonyme d'Espé de Metz, d'ouvrages de poésie, d'histoire, de " romans dialogués ", d'essais sur le langage Dans le présent traité, il commence par s'interroger sur le sens et la valeur de la peine de mort : " Nul ne peut prétendre déterminer scientifiquement ce que sont la Vie et la Mort. (-) Personne ne sachant ce que sont la Vie et la Mort, c'est une grande présomption que d'infliger la Mort à titre de châtiment. (-) En somme, donner la Mort, c'est donner l'inconnu. " Le bon docteur suggère donc que les condamnés à mort puissent servir de sujets d'expériences pour la recherche médicale. " Voici un condamné à mort. Un fonctionnaire de l'Etat vient au nom de l'Etat le trouver et lui dit : " Vous êtes condamné ; votre grâce est refusée. Vos chances de mourir sont de 100/100. Vous pouvez cependant être sauvé - au prix d'un traité. La remise de la peine de mort vous sera accordée contre l'engagement de vous soumettre à telle inoculation de maladie infectieuse, à telle contagion Vous deviendrez, entre les mains de médecins, d'ailleurs fort humains, un sujet d'expérimentations " (-) " Qui ne trouverait son compte dans un tel marché ? Le cancer, la tuberculose ne gagneraient-ils pas à être étudiés, expérimentés sur l'homme ? Nos cancéreux, nos tuberculeux ne sont-ils pas plus intéressants que les brutes antisociales ? " Blavier, p. 753. Oberlé, 406.