Paris, Poulet-Malassis et de Broise, , Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1859 ; in-8, cartonnage bradel demi-percaline brune, pièces en maroquin beige, fleuron doré, non rogné, couverture conservée. (Reliure de l’époque). 628 pp., 2 ff. de catalogue (juin 1859), 2 portraits hors-texte.ÉDITION ORIGINALE D’UNE EXTRÊME RARETÉ.L’édition entière fut mise au pilon et Malassis fut condamné à une amende de 100 francs. Elle avait été tirée à 750 exemplaires, plus quelques exemplaires sur Hollande. Un exemplaire sur grand papier figurait à la vente Malassis (n°258), avec cette notice : “exemplaire sur papier vergé de ce livre qui fut mis au pilon et dont il ne subsiste que les exemplaires sur grand papier”. En réalité, certains exemplaires sur papier courant, achetés avant l’ordre de destruction ont pu être sauvés. Celui-ci en est un. Les 2 portraits sont gravés à l’eau-forte par Flameng.Ernest Hamel qui naquit à Paris en 1826 était le petit-neveu de célèbre grammairien Lhommond. Comme de nombreux jeunes gens de l’époque romantique, il commença par cajoler les Muses et publia en 1852 un recueil de vers intitulé les Derniers chants. Il s’essaya ensuite au théâtre avant de se tourner vers l’étude de l’histoire, et plus particulièrement l’histoire de la Révolution. Il publia des ouvrages dans lesquels il affichait hautement ses convictions républicaines. A deux reprises il fut candidat démocrate aux élections législatives dans la Somme. En 1871 son département lui offrit un fauteuil au Conseil Général. Il fut battu en 1876, puis élu à Paris en 1878 par le quartier des Quinze-Vingts. En 1886 il échoua aux élections sénatoriales de Seine-et-Oise, mais fut élu en 1892. Il mourut à Paris en 1898. Hamel était franc-maçon. Il fut membre de la délégation maçonnique qui eut une entrevue avec Thiers le 22 avril 1871 (voir Maitron VI 291).- Launay 79 - C.P.M. p.35 - C.E.B.A. 248 - Vicaire IV 17.