Antwerpen , De Vries , Paperback, 96pp. ISBN 9789061005438.
De verteller, een piloot, verhaalt hoe hij na een noodlanding in de woestijn de kleine prins ontmoet. De wijze en betoverende verhalen die de kleine prins vertelt over de planeet waar hij woont met een verwaande roos en over de andere planeten en hun bewoners, zoals ijdeltuiten, zakenmensen, dronkaards, merkwaardige koningen die hij bezoekt, en over zijn gevecht met de zaadjes van de apenbroodboom, maken de kleine prins tot een verrukkelijke en onvergetelijke figuur. Dit prachtige moderne sprookje, geschreven voor jong en oud en schitterend geillustreerd door de auteur, wordt over de hele wereld tot de klassiekers gerekend. Nieuw.
Antwerpen , De Vries , Hardcover, 95PP 222 x 156 x 9 mm. ISBN 9789061006398.
De verteller, een piloot, verhaalt hoe hij na een noodlanding in de woestijn de kleine prins ontmoet. De wijze en betoverende verhalen die de kleine prins vertelt over de planeet waar hij woont met een verwaande roos en over de andere planeten en hun bewoners, zoals ijdeltuiten, zakenmensen, dronkaards, merkwaardige koningen die hij bezoekt, en over zijn gevecht met de zaadjes van de apenbroodboom, maken de kleine prins tot een verrukkelijke en onvergetelijke figuur. Dit prachtige moderne sprookje, geschreven voor jong en oud en schitterend geillustreerd door de auteur, wordt over de hele wereld tot de klassiekers gerekend. Nieuw.
Nrf gallimard 1950 Paris. in12. 1950. Broché. 217 pages. Bon Etat intérieur propre
Lausanne / guilde du livre in8. Sans date. reliure pleine toile editeur. 209 pages. Bon Etat intérieur propre
Spectaculaire et émouvant autoportrait inédit. [circa 1940-1942]. Encre sur papier (230 x 160 mm), sous encadrement. Spectaculaire dessin d'Antoine de Saint-Exupéry, réalisant son autoportrait dans un décor vallonné. L'écrivain-aviateur s'y représente en pied, au sommet d'une petite colline herbeuse et fleurie. Au second plan, une maisonnette avec sa cheminée fumante, jouxtée d'un sapin, sous un soleil irradiant.
Saint-Exupéry a toujours crayonné, dessiné. Tous les supports furent bons : marges de ses brouillons, dans les lettres à ses amis, sur des télégrammes reçus, des factures, des reçus, des nappes, des prospectus, et évidemment dans ses manuscrits et dans les dédicaces de ses livres. Tout support offre à son imaginaire un espace où il peut exprimer, souvent par l'esquisse et la caricature, des personnages vivants ou imaginaires. Ces oeuvres éphémères sont recensées dans l'ouvrage Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons (Gallimard, 2006) ; ceux ayant particulièrement à voir avec le Petit Prince sont également reproduits dans le merveilleux catalogue de l'exposition au Musée des arts décoratifs de 2022, À la rencontre du petit prince. Ce dessin - inédit - est l'un des plus aboutis qui soit de la période américaine précédant l'élaboration du Petit Prince. Le visage du personnage est à rapprocher de celui du dessin réalisé dans une lettre à Léon Werth datée du 1er juin 1940 : la veste, la ceinture, le visage, le noeud papillon, tout y est identique dans cette étape supplémentaire, où Saint-Exupéry campe cette fois son personnage dans un nuage, et où il apparaît, sur la « terre des hommes », avec touffes herbes, fleurs, mouton, cabane et cheminée fumante (Album Pléiade, 267, également reproduit dans le catalogue de l'exposition Le Petit Prince au Musée des arts décoratifs, 2022, p. 163). Et parmi eux, notre dessin est plus proche encore de l'époque de la rédaction du Petit Prince : Saint-Exupéry s'est débarrassé des éléments de guerre, pour ne s'intéresser qu'à la quiétude - ou l'inquiétude - de son personnage, perdu au milieu de ce décor. De nombreuses esquisses, avec les mêmes traits, sont réalisés depuis New York pendant les années 1941-1942, au moment où l'écrivain va pleinement s'attacher à la rédaction de son conte. « On le voit sur les traits même du Petit Prince : Antoine de Saint-Exupéry simplifie petit à petit le visage. Il enlève ses sourcils. Il lui donne son fameux cache-nez, comme il l'appelle dans le livre, c'est-à-dire son écharpe. Il y a tout un travail et des résultats qui ne viennent pas tout de suite. [...] Tout cela montre que le travail graphique est à la source de sa réflexion littéraire » (Alban Cerisier). Comme le confirme Olivier d'Agay, petit-neveu de l'auteur et directeur de la succession Saint-Exupéry, « c'est lui, le Petit Prince, c'est Saint-Ex évidemment. Il se dessine dans des situations en avion, sur un nuage. Il le met en scène, il se met en scène. Ce Petit Prince, c'est lui enfant, lui adulte. C'est lui adulte rencontrant lui enfant, comme cela s'était passé dans le désert. Tout vient de là, après l'accident d'avion du 31 décembre 1935, entre Paris et Saïgon. Dans son délire, il rencontre Le Petit Prince et pour lui c'est un choc qui va générer le conte, six ans après » (interview Radio France, 5 avril 2022). L'identification de l'auteur à son personnage est décelable et confirmée dans plusieurs autres dessins new-yorkais. Miroir de son âme, ce Petit Prince qui ne l'est pas encore est plus qu'un compagnon de route : c'est un double poétique, trait d'union entre l'imaginaire et la vie réelle, amplifié par l'épisode de la guerre. « Le Capitaine de réserve Antoine de Saint-Exupéry est mobilisé en septembre 1939, de retour d'un séjour à New York [...]. Il y effectuera des missions au-dessus de la France et des pays voisins, et pour rendre compte à ses proches de ces vols très risqués, il prendra l'habitude de dessiner des scènes représentant non des avions, mais des personnages, perchés sur des nuages, des collines ou des montagnes [...]. Et si le petit prince n'avait pas d'âge ? [...] Pour son livre, l'écrivain tranchera, en prêtant à son personnage des traits et une silhouette d'enfant [...]. La jeunesse du petit prince n'est autre que la jeunesse de son regard sur le royaume du monde. Il est enfant comme symbole. Il ne l'est pas au nom de l'appartenance à une classe d'âge » (À la rencontre du Petit Prince, p. 163 et 205). Dès lors, et bien avant de s'atteler aux illustrations en couleurs et à l'aquarelle qui orneront l'ouvrage, Saint-Exupéry ne cessa de dessiner, pendant l'année 1942, ces petits personnages, mi-homme, mi-enfant, qu'il campe le plus souvent seul, sur une colline ou un bout d'herbe. Au fur et à mesure qu'avance la rédaction de ses conte, l'écrivain lui ajoutera les attributs que l'on connaît : l'écharpe remplacera le noeud papillon, la chevelure blonde et frisée s'étoffera, et les décors planétaires supplanteront les univers terrestres. Rare et merveilleuse représentation de l'auteur dont il n'existe, dans ce format et par son caractère abouti, que peu d'équivalents. Certificat joint (Thierry Bodin expert). Delphine Delcroix & Alban Cerisier, Antoine de Saint-Exupéry. Dessins, Aquarelles, pastels plumes et crayons, Paris, Gallimard, 2006.
Scénario de film, inédit : une traversée de l'Atlantique... en bateau ! S.l.n.d. [circa 1940]. 12 pages en 13 f. (210 x 270 mm) à l'encre noire, chiffrés à la mine de plomb et d'une autre main ; plis de papier d'envoi postal. Scénario de film, inédit, parmi sept projets connus, dont seulement trois sont autographes.
En habitué des salles obscures, Saint-Exupéry fut, comme tous les jeunes gens de sa génération, un amoureux du cinéma. Ses velléités de scénariste se manifestent entre 1931 et 1936, période pendant laquelle il écrit sept projets et participe à l'adaptation pour le cinéma de certains de ses livres. On peut rapprocher ce scénario d'un passage de sa Lettre à un otage : le recueil débute précisément par l'évocation de sa traversée vers les États-Unis depuis le Portugal, en décembre 1940, où il décrit les joueurs de roulette et de baccara, pour la plupart des réfugiés en partance. Lauren Bacall et Humprey Bogart auraient pu être convoqués ! Huit heures à vivre raconte une histoire aux antipodes de l'univers romanesque du Petit Prince : un monde sombre et peuplé de truands, d'escrocs et de prostituées qui débute dans les bas-fonds de la ville de Rio pour se poursuivre dans les soutes d'un paquebot frappé par une épidémie de peste. Le bateau atteindra finalement Lisbonne avec à son bord 1 500 émigrés, dont beaucoup de malades. Cinq terroristes, à bord du navire, vont profiter du désarroi et de la panique du capitaine pour commettre les pire méfaits. Ce scénario s'inspire de celui d'Igor, un script confié à Pierre Billon à l'été 1940, à Nice, juste avant le départ de l'écrivain pour les États-Unis : « Ceci est pour vous. C'est un sujet de film. Si je reviens nous y travaillerons ensemble, sinon vous le réaliserez tout seul. » Il ajouta en souriant : « Ne l'égarez pas. C'est l'unique exemplaire... et je l'ai tapé moi-même ! » Présenté à l'exposition Antoine de Saint-Exupéry aux Archives nationales de novembre 1984 (n° 450), ce dactylogramme est composé de vingt feuillets avec quelques corrections manuscrites. Christian Janicot, dans sa préface à l'Anthologie du cinéma invisible, souligne combien l'univers d'Igor est éloigné du registre habituel de Saint-Exupéry, ainsi que le résume Pierre Billon : « L'essentiel de cette histoire n'est pas la révolution. C'est, avant tout, le drame qui se passe à bord d'un vieux paquebot à vapeur qui, partant d'Amérique du Sud, regagne un pays d'Europe. Au cours de la traversée deux hommes sacrifient leur vie pour qu'un troisième arrive et puisse accomplir sa mission qui est de diriger le soulèvement qui délivrera son pays d'un régime d'oppression. » Pour Igor, il n'existe aucun manuscrit. Huit heures à vivre, qui en constitue une version remaniée et plus littéraire, à vraisemblablement été composé aux Etats-Unis, dans le deuxième semestre de l'année 1940. À bord du paquebot, une exploratrice amoureuse suicidaire malade de la peste, son amant malade également, des terroristes auteurs d'un attentat, dont un certain Felicio, arrêté par la police du pays et qui refuse de livrer ses complices en fuites, qui se fondent dans la foule des autres voyageurs. L'exploratrice craint elle de perdre son amant et lui apprend qu'elle a la peste ; elle se suicide. S'ensuit un long passage sur la question du suicide comme devoir : « - N'est-ce pas, docteur ?, le suicide est une lâcheté. Un suicide par une femme c'est même violent. Est-il responsable de cette mort ? Non bien sûr ! Il n'est responsable de rien. Le suicide ne se comprend... que... que par exemple s'il sauve des compagnons. Alors oui. Que s'il défend une cause. Alors il est même non seulement excusable, mais je dirais même un devoir.» Tiendra-t-elle les dernières heures de la traversée pour survivre ? Saint-Exupéry en donnera une réécriture, sous la forme d'un manuscrit non titré reprenant l'intrigue mais cette fois-ci depuis l'Afrique ; il avait été présenté en 2011 chez Artcurial (9 mai 2011, section Saint-Exupéry, n° 269). L'écrivain produira par ailleurs un dernier scénario - un film sur la Résistance -, en 1941. En 1935, il avait donné écrit le scénario d'Anne-Marie, l'histoire d'une jeune femme ingénieur qui rêve d'apprendre à voler et gravite dans un groupe de camarades pilotes, tous amoureux d'elle. Raymond Bernard réalise le film la même année, Annabella incarnant le rôle titre, archétype de la femme moderne et séduisante, aviatrice et aventureuse. C'est le seul scénario original qui sera porté à l'écran. Vol de nuit, sorti un an plus tôt, mais auquel Saint-Exupery n'a participé en rien, a été un grand succès qui le persuade d'adapter Courrier Sud, auquel il songeait depuis 1931. Son scénario est prêt en 1936, pour lequel une toute jeune débutante, Françoise Giroud, l'assiste ; il est communiqué au réalisateur Pierre Billon. Deux producteurs sont trouvés : André Aron et son associé l'aviateur Édouard Corniglion-Molinier, ami et compagnon d'aventures de Malraux. Le tournage a lieu à la fin de l'année 1936 à Mogador (aujourd'hui Essaouira), au Maroc. Le film sort sur les écrans en 1937. Pour Anne-Marie et l'adaptation de Courrier Sud, on ne connaît que des tapuscrits corrigés et aucun manuscrits ni même brouillons autographes. Citons également le projet inachevé d'un film, inspiré par le raid manqué Paris-Saigon du 31 décembre 1935 qui se termina, après un atterrissage forcé en plein désert, par un sauvetage grâce à une tribu de nomades. Le projet avait été rédigé sous forme d'un dactylogramme de quinze feuillets, présentés à l'exposition Antoine de Saint-Exupéry aux Archives nationales en novembre 1984 (n° 448), ainsi que Sonia, un synopsis sur un dactylogramme de neuf pages, offert à Raymond Bernard, le réalisateur d'Anne-Marie. Ce synopsis contient un élément qui servira, transformé, pour Huit heures à vivre : y figure le personnage d'une danseuse espagnole pestiférée, laquelle contamine le navire et entame la traversée de l'Atlantique. Vente Antoine de Saint-Exupéry, (Artcurial, 2012, n° 146) ; Histoire postale, héros de l'aviation (Artcurial, 2018, n° 96) ; Paule Bounin, L'oeuvre cinématographique de Saint-Exupéry. Études littéraires, 2001, p. 113-124 ; Christian Janicot, Anthologie du cinéma invisible, 1995.
Précieux exemplaire nominatif de tête avec envoi. New York, Éditions de la Maison française, [1942]. 1 vol. (185 x 230 mm) de 253 p. Demi-maroquin bleu nuit à bandes, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signé d'A.[lain] Lobstein). Édition originale. Un des 25 premiers exemplaires sur Strathmore (après un exemplaire unique réservé a l’auteur). Celui-ci est nominatif pour Madame la Comtesse de Montgomery avec un envoi signé : « avec toute ma profonde amitié, Antoine Saint-Exupéry ».
« Je combattrai quiconque prétendra asservir à un individu - comme à une masse d'individus - la liberté de l'homme. » Avant de reprendre ce combat où il laissera sa vie, démobilisé après la « drôle de guerre », Saint-Exupéry se réfugie aux États-Unis, et c'est à New York qu'il écrit ces lignes. Cette édition, parue en février 1942, est également la première intégrale puisqu'y figurent (p. 34) les sept mots d'une phrase où l'auteur traite collectivement « d'imbéciles » son ordonnance, un ponte de l'état-major et Hitler « qui a déclenché cette guerre démente » et dont la censure en France exigera la suppression dans l'édition Gallimard de décembre 1942. Le texte paraît en pré-originale, en anglais, en janvier 1942 dans la revue Atlantic Monthly, puis en volume le mois suivant : l'oeuvre sera en tête des best-sellers pendant six mois : « ce livre est un grand et beau livre, peut-être le vrai livre de la guerre de 1939 » écrit Pierre Mac Orlan dans le journal Les Temps nouveaux le 8 janvier 1943. Précieux exemplaire de tête offert à la Comtesse de Montgomery : née à Paris en 1899, Madeleine de Montgomery passe son enfance au château de Fervaques, acquis en 1831 par son arrière-grand-père, le marquis de Portes. Elle tient à partir de 1930, dans son somptueux appartement du 77 avenue de Malakoff, un salon très prisé. Jeune, élégante et influente, sa beauté et sa personnalité font de ses réceptions l'un des lieux des plus populaires de Paris et le monde littéraire s'y presse : éditeurs, patrons de presse et écrivains. Kessel, Cocteau, Malraux et Colette en sont des habitués, comme Saint-Exupéry qui s'y rend à plusieurs reprises, d'autant que la jeune femme est passionnée d'aviation et possède son propre aéronef, un Morane-Saulnier avec lequel elle est représentée sur une photographie publiée à la une du Figaro en mai 1935. Maîtresse du patron de presse Jean Prouvost, elle deviendra directrice du journal Marie-Claire, que son amant lance en 1937. Pendant, la guerre elle agit comme une véritable héroïne de la Résistance, se réfugiant en Normandie où elle fonde un Centre maternel et infantile dans son manoir pour accueillir de nombreux enfants de mobilisés ; elle deviendra ensuite directrice des sections féminines et sanitaires de la Mission française auprès de la Croix-Rouge aux États-Unis en 1943. C'est probablement pendant ce séjour à New York qu'elle peut rencontrer à nouveau Saint-Exupéry : des retrouvailles suffisamment importantes pour qu'il lui réserve un exemplaire nominatif de son livre. Elle reprendra son salon après-guerre et sera plusieurs fois citée dans le journal de Pierre Lazareff, qui la voit en « Diane chasseresse aux attaches fines et nerveuses, avec ses cheveux cendrés, ses yeux d'aigue-marine et ses longues mains fines qui accentuaient chacune de ses phrases comme autant de point d'exclamation, elle inspirait par sa seule présence d'interminables tournois d'idées et d'éloquence ». C'est également pendant cette mission à New York qu'elle rencontre celui qui allait, en 1946, devenir son époux : le général Antoine Béthouart, Compagnon de la Libération et figure de proue du commandement militaire français libre pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-là même qui, promu général de division et désigné chef de la Mission militaire à Washington, rencontre Saint-Exupéry au début de l'année 1943 : il va y négocier avec le gouvernement américain les livraisons de matériel permettant de rééquiper l'armée française. Mais surtout, c'est lui qui signera, le 1er avril 1943, le tant attendu ordre de mission que trépigne d'obtenir un Saint-Exupéry désespéré de ne pas servir son pays. Ses amis tentent de le faire changer d'avis, mais le 4 mai 1943, après un départ précipité et alors que Le Petit Prince est en cours de publication, il débarque à Alger où l'attend Georges Pélissier ; Béthouart le rejoindra quelques mois plus tard, en novembre 1943, lorsqu'il est nommé chef d'état-major de la Défense nationale à Alger et promu général de corps d'armée. Il accompagnera à ce titre le général de Gaulle dans ses différents voyages à Rome, Londres et débarquera avec lui à Courseulles en Normandie le 14 juin 1944. On connaît par ailleurs les exemplaires offerts à Consuelo, à Léon Werth, à Bernard Lamotte, à Jane Lawton, à Curtice Hitchcock, à Elisabeth Reynal, à Jacques Maritain, à Isaac Molho, à Anne Morrow et Charles Lindbergh, Jean Renoir, à Natalie Paley, à Nadia Boulanger et à Lewis Galantière. Très belle provenance sur ce papier de tête du grand texte de Saint-Exupéry sur le second conflit mondial. Des bibliothèques Michel Demont (ex-libris) et Jean-Claude Mocellin (Alde, « Un siècle de littérature», 19 mai 2022, n° 50).
Un exemplaire familial : celui offert à son oncle. Dos habilement restauré. Paris, Gallimard, (30 mai) 1931. 1 vol. (120 x 185 mm) de 181 p., [1] et 1 f. Broché. Édition originale. Préface d'André Gide. Un des 647 exemplaire sur pur fil, (n° 100). Envoi signé : « Pour mon oncle Emmanuel de Fonscolombe et ma tante Yvonne. Avec toute la respectueuse affection de leur neveu, Antoine ».
Dès septembre, Vol de nuit est sélectionné dans la liste finale du Goncourt, en concurrence avec Philippe Hériat pour L'Innocent et Jacques Chardonne pour Claire. Las ! Victime de son succès, le roman remporte le 4 décembre le Femina, un prix créé en 1904 par vingt-deux femmes en contestation du Goncourt. Les membres de la prestigieuse Académie, sans doute mécontents, donnent leurs voix à Jean Fayard pour Mal d'amour, un roman lourd de clichés sur les femmes. Un retour aux envoyeuses sans doute, mais tout à leur honneur : Saint-Exupéry avoue avoir « été aussi surpris que touché de voir mon livre aussi bien couronné par des femmes », car elles lui « semblaient presque étrangères » à son roman : « L'homme qui s'habille la nuit pour prendre, dans le ciel, à l'avant d'un avion postal, son tour de garde semble se détacher déjà de sa maison, [...] et considérer comme un jeu, un loisir, l'exercice du bonheur. Le plaisir d'un vol de nuit est si violent, que déjà à la fenêtre, en suivant son vol on prend une âme de chasseur et j'ai vu bien des camarades, des hommes sains et rudes, ne plus souffrir aucune comparaison entre l'amour et le métier, comme si enfin ils allaient s'occuper de choses solides, graves, réelles, et quitter leur femme sans regret apparent, et même un peu dédaigneusement, avec un orgueil naïf de leur part. [...]. Je voudrais vous parler du bonheur. Je voudrais vous faire comprendre combien ce rôle est grand. Et j'imagine que c'est un peu le vôtre puisque nous recevons en récompense de vous des vertus humaines, des patiences de garde malade, des dévouements de soeurs aînées. Enfin les vertus humaines qui rechargent le coeur et prennent dans la maison le fragile visage du bonheur. » Le Femina suscita des jalousies et des inimitiés, qui s'exprimèrent avec violence dans la presse, pourtant si favorable au moment de la publication du livre, six mois plus tôt. On reproche à l'auteur son mysticisme et un style précieux et compassé ; mis à part l'amitié de quelques héros de l'air (Mermoz est un des premiers à le féliciter pour son prix), Saint-Exupéry est contesté avec la même irritation dans les milieux de l'aviation : se rappelant ses étourderies et erreurs de pilotages, ses camarades pilotes s'offusquent de constater que l'auteur est devenu le plus réputé aviateur de France non pas pour des exploits professionnels mais porté par une gloire littéraire qui lui confère un aura immérité à leur sentiment. Le public n'aura cure de ces piques vénéneuses. Vol de nuit se vend à plus de 150 000 exemplaires et Jacques Guerlain, en hommage, sort un parfum du même nom. Aux États-Unis, le livre - immédiatement traduit [Night Flight] - est un best-seller et est retenu dans la sélection du Book of the Month Club. Enfin, Vol de nuit est l'un des premiers romans à être réédité en format de poche en 1953, dans la collection Le Livre de poche, où il porte le n° 3 (après Koenigsmark et Les Clés du royaume). Précieux et émouvant exemplaire offert, loin des tumultes, à ses oncle et tante Emmanuel et Yvonne de Fonscolombe. Son oncle, baron de la Môle et propriétaire du château du même nom, deviendra maire de ce petit village, situé à une trentaine de kilomètres de Saint-Tropez, entre Bormes-les-Mimosas et Cogolin. C'est dans ces terres que la mère de Saint-Exupéry a grandi, tous comme ses ancêtres, et où elle vivra la moitié de l'année à partir de 1904, après que le père de Saint-Exupéry, Jean, y décède, le 14 mars 1904 : « Après la disparition de Jean, l'existence de la famille se partage entre, l'hiver, le château de La Mole [...], qui appartient à la grand-mère de Fonscolombe, et, l'été, la propriété de la grand-tante, la comtesse de Tricaud, à Saint-Maurice de Rémens [...] dans l'Ain. Les déplacements entre le Var et l'Ain feront partie intégrante de l'univers magique de Saint-Exupéry [...] jusqu'à l'âge de 9 ans ». (Bernard Marck , Saint-Exupéry, le grand prince). C'est au château des Fonscolombre que l'écrivain perpétue l'apprentissage familial de la musique : son arrière-grand-père Emmanuel (premier) de Fonscolombe avait été maître de chapelle à Aix-en-Provence et compositeur ; son grand-père, Charles, initia ses enfants au solfège et au chant et sa mère perpétuera cette tradition en faisant venir une fois par semaine au château Anne-Marie Poncet, la fille du directeur de l'opéra de Lyon, pour qu'elle enseigne la musique aux enfants : ses soeurs étudient le piano et le chant, Antoine choisira le violon. Arrivé à Paris pour préparer le concours de l'École navale, il n'abandonnera pas la musique, lui et sa cousine Yvonne de Lestrange jouant ensemble, dans les années 1920, plusieurs pièces de Chopin. Rare et importante provenance familiale.
Exemplaire Joseph-Henry Rosny, avec envoi, sur pur fil. Paris, Gallimard, (30 avril) 1929. 1 vol. (120 x 185 mm) de 227 p. et [2] f. Broché, chemise et étui (Devauchelle). Édition originale. Un des 697 exemplaires sur vélin pur fil (n° 321). Envoi signé : «À monsieur Rosny aîné. En hommage respectueux, Antoine de Saint-Exupéry».
Très bel exemplaire dédicacé par Antoine de Saint-Exupéry à J.-H. Rosny aîné : une dédicace parlante, et de circonstance pour le jeune romancier - rappelons que c'est son premier livre - qu'il adresse au président du plus prestigieux prix littéraire : celui décerné par l'académie Goncourt. L'ouvrage ne sera pas retenu dans la liste finale du prix (qui sera décerné à L'Ordre de Marcel Arland) ; Vol de nuit sera, deux ans plus tard, un peu mieux envisagé, puisqu'il parviendra jusqu'à la sélection finale. Il obtiendra la prix Femina. Pseudonyme de Joseph Henri Honoré Boex, J.-H. Rosny l'ainé est né le 17 février 1856 à Bruxelles. C'est l'un des grands fondateurs de la science-fiction moderne, avant les ouvrages de Wells : il est également l'auteur, avec son frère, du célèbre roman La Guerre du feu, en 1909. Les frères Boex seront sont tous deux, selon la volonté d'Edmond de Goncourt, nommés pour siéger à l'Académie homonyme, dont Rosny l'aîné occupe la présidence de 1926 à sa mort, en 1940 ; son frère l'y succédera. C'est vers 1925 que Saint-Exupéry rencontre, dans le salon parisien de sa cousine Yvonne de Lestrange, la fine fleur des éditions Gallimard : Gaston Gallimard, Jean Schlumberger et André Gide. Ces rencontres vont jouer un rôle fondamental dans son entrée en littérature. Gide poussera le jeune homme, qui vient d'échouer à l'Ecole navale et suit un stage de perfectionnement à l'école de navigation aérienne de Brest, à écrire. Engagé en 1926 par la compagnie Latécoère (la future Aéropostale), il transporte le courrier à destination de l'Amérique du Sud depuis Toulouse via l'Espagne, le Maroc, la Mauritanie jusqu'à Dakar, où ce courrier embarque sur un bateau pour l'autre continent. C'est d'après ses souvenirs et ses mémos qu'il rédige Courrier Sud : le roman relate les notes du pilote Jacques Bernis à travers ses lettres envoyées entre ses vols en Espagne, au Maroc, en Mauritanie ou à Dakar. Saint-Exupéry en lira des passages à son cousin Honoré Estiennes d'Orves, son futur lecteur attitré. L'ouvrage est accepté par Gaston Gallimard. Premier livre, premier chef-d'oeuvre : « Un ciel pur comme de l'eau baignait les étoiles et les révélait. Puis c'était la nuit ». La poésie se mêle, sans cesse, à la réalité et celle des hommes : l'Aéropostale des débuts, c'est un quatuor d'amitiés fortes et de pilotes intrépides, les mousquetaires que sont Jean Mermoz, Henri Guillaumet, Antoine de Saint-Exupéry et Marcel Reine.
Édition originale. Un des 109 premiers exemplaires réimposés. Exemplaire enrichi de deux tirages photographiques originaux. Paris, Gallimard, (30 avril) 1929. 1 vol. (170 x 215 mm) de 227 p. et [2] f. Broché, sous emboîtage. Édition originale. Un des 109 exemplaires réimposés sur vergé pur fil, celui-ci nominatif pour Léon Netter (n° LXXVII). Il a été imprimé pour Léon Netter (1897-1987), le célèbre avocat alors chargé de mission au ministère des Finances.
Avant de tenter l'aventure de l'Aéropostale en Amérique du Sud, Antoine de Saint-Exupéry fut envoyé à l'école de navigation aérienne de Brest pour un cours de perfectionnement. C'est à cette adresse qu'arrivèrent les premières épreuves de son livre dont il lira des passages à son cousin Honoré d'Estienne d'Orves, son futur lecteur attitré. Joints à l'exemplaire : Deux tirages photographiques originaux : ces deux clichés ont été pris à l'aéroport du Bourget, juste avant le départ pour le Maroc de toute l'équipe du le tournage du film Courrier Sud, réalisé par Pierre Billon. « Séduit par le synopsis de son roman Courrier Sud, le réalisateur Pierre Billon et les producteurs Eduardo Corniglio-Molignier et André Aron lui demandent d'écrire le scénario. Dès la fin de l'été 1936, Saint-Exupéry travaille intensément avec Billon et Lustig, l'adaptateur allemand du roman. Jeune scripte, Françoise Giroud les assiste. En octobre, il obtient le concours d'Air France qui prête à la production deux LATE 28 et le personnel nécessaire à l'entretien des appareils. Le tournage des scènes africaines se fait dans la région de Mogador (aujourd'hui Essaouira) au Maroc. » (Courrier Sud au cinéma, Fondation Saint-Exupéry). Ce sera sa seule oeuvre cinématographique d'envergure, aboutissement d'un projet auquel il songeait dès 1931. Il en suivra toutes les étapes et péripéties, en prenant même part au tournage puisqu'il double lui-même le héros, interprété par Pierre-Richard Wilm, dans les scènes périlleuses. On aperçoit, sur ces deux photographies, l'un des deux appareils, et toute l'équipe du tournage, dont Charles Vanel. Le film sort dans les salles en mars 1937. Il est précédé, en voix off, d'un avertissement un peu amer de Saint-Exupéry : « le film auquel vous allez assister rappelle l'époque où l'aventure humaine n'était pas encore aussi bien cachée. » Et l'auteur de revenir, avec nostalgie, sur l'époque de l'Aéropostale, avant le tourisme, le simple passager, qui, aujourd'hui, « ne participe plus à une aventure. L'avion, avec ses cuirs, ses vernis, son horaire exact, n'est plus, aux yeux du voyageur, un instrument d'exploration mais un prolongement du bureau commercial (...) Le voyageur ne sent même pas que cette entreprise forme deux races d'hommes : des marchands aimables qui l'ont séduit, et l'équipage qui va le prendre en charge parmi les astres ». Il est vrai qu'entretemps, Saint-Exupéry aura perdu « son frère », Jean Mermoz, disparu dans l'Océan Atlantique le 7 décembre 1936. Avec lui, tout un monde se termine. Publié grâce à André Gide, l'ouvrage est préfacé par André Beucler qui soutint le premier l'idée que « Saint-Exupéry n'est pas un écrivain », une idée reprise et développée par André Malraux : Saint-Exupéry n'est pas un écrivain en chambre et « il ne veut rien écrire que sa vie ne garantisse ou qu'il n'ait eu l'occasion de vérifier à ses dépens. C'est en quoi l'univers proprement littéraire lui demeure suspect pour autant qu'il trompe le lecteur en le transportant dans un monde facile et fallacieux. Saint-Exupéry reste l'un de ces hommes contraints à l'exactitude, pour qui l'imagination peut bien s'ajouter à la réalité, mais non pas en tenir lieu [...] ». Bel exemplaire. De la bibliothèque de Léon Netter (1897-1987), célèbre avocat chargé de mission au ministère des Finances et éminent bibliophile.
S.l., Fayard, (2009). Un fort vol. au format in-8 (234 x 153 mm) de 480 pp., broché.
''En 1931, Antoine de Saint-Exupéry et Consuelo Suncín de Sandoval s’unissent pour le meilleur et pour le pire. Ensemble ils vont traverser quatorze années d’un amour tumultueux que la mort de l’écrivain pilote, disparu en mer en 1944, scellera pour toujours. Pourtant, la présence constante à ses côtés de Consuelo, le « petit volcan d’El Salvador », a été étrangement reléguée par l’histoire. Le mythe Saint-Exupéry ne retiendra en effet que le destin tragique d’un héros solitaire. Année après année, cette biographie éclaire l’itinéraire de deux enfants terribles voués l’un à l’autre dans la tourmente des années 1930 et de la guerre. L’auteur du Petit Prince, profondément dépressif, et la fougueuse Consuelo s’aiment et se déchirent sans pouvoir jamais se séparer. Car l’essentiel est ailleurs : dans la fidélité à la « Rose », dans le respect de leur liberté à tous deux, dans la certitude d’être faits l’un pour l’autre. Grâce à une immense documentation et à sa parfaite connaissance de la vie d’Antoine de Saint-Exupéry, dont il est un spécialiste reconnu, l’écrivain et universitaire Alain Vircondelet retrace avec un souffle quasi romanesque le chemin exceptionnel d’un couple de légende, emblématique du xxe siècle.'' Très belle condition.
Edition originale. Envoi signé au juré Goncourt, Paul Neveux. Paris, Gallimard, (30 mai) 1931. 1 vol. (120 x 185 mm) de 181 p., [1] et 1 f. Broché, sous chemise et étui (Devauchelle). Édition originale. Préface d'André Gide. Un des 647 exemplaires sur pur fil, (n° 605). Envoi signé : « Pour monsieur Pol Neveux. En hommage respectueux. Antoine de Saint-Exupéry ».
En 1929, devenu directeur de l'exploitation de la compagnie « Aeroposta Argentina », Antoine de Saint-Exupéry a pour mission d'ouvrir une ligne vers la Patagonie et la Terre de Feu, quelque 2500 kilomètres au sud de Buenos Aires. Deux ans après Courrier Sud, il livre ici un chef-d'oeuvre et la confirmation d'un talent littéraire, porté par un humanisme, une passion pour les terres éloignées et pour les hommes qui les explorent et les habitent. Et un succès littéraire : l'ouvrage, préfacé par André Gide, reçoit les faveurs du public, et, du côté de la rue Sébastien-Bottin, on rêve d'un prix littéraire. Dès septembre, Vol de nuit est sélectionné dans la liste finale du Goncourt, en concurrence avec Philippe Hériat pour L'Innocent et Jacques Chardonne pour Claire. Las ! Victime de son succès, le roman remporte le 4 décembre le Femina, un prix créé en 1904 par vingt-deux femmes en contestation du Goncourt. Les membres de la prestigieuse Académie, sans doute mécontents de voir l'herbe coupée sous leurs pieds, donnent alors leurs voix à Jean Fayard pour Mal d'amour, un roman chargé jusqu'au trop plein de clichés sur les femmes. Un retour aux envoyeuses sans doute, mais tout à l'honneur de ces dames : Saint-Exupéry s'en émeut avec sincérité et avoue avoir « été aussi surpris que touché de voir mon livre aussi bien couronné par des femmes ». Sa surprise vient du fait que ces dernières lui « semblaient presque étrangères » à son roman : « L'homme qui s'habille la nuit pour prendre, dans le ciel, à l'avant d'un avion postal, son tour de garde semble se détacher déjà de sa maison, [...] et considérer comme un jeu, un loisir, l'exercice du bonheur. Le plaisir d'un vol de nuit est si violent, que déjà à la fenêtre, en suivant son vol on prend une âme de chasseur et j'ai vu bien des camarades, des hommes sains et rudes, ne plus souffrir aucune comparaison entre l'amour et le métier, comme si enfin ils allaient s'occuper de choses solides, graves, réelles, et quitter leur femme sans regret apparent, et même un peu dédaigneusement, avec un orgueil naïf de leur part. [...]. Je voudrais vous parler du bonheur. Je voudrais vous faire comprendre combien ce rôle est grand. Et j'imagine que c'est un peu le vôtre puisque nous recevons en récompense de vous des vertus humaines, des patiences de garde malade, des dévouements de soeurs aînées. Enfin les vertus humaines qui rechargent le coeur et prennent dans la maison le fragile visage du bonheur. » Le Femina suscita des jalousies et des inimitiés, qui s'exprimèrent avec violence dans la presse, pourtant si favorable au moment de la publication du livre, six mois plus tôt. On reproche à l'auteur son mysticisme et un style précieux et compassé ; mis à part l'amitié de quelques héros de l'air (Mermoz est un des premiers à le féliciter pour son prix), Saint-Exupéry est contesté avec la même irritation dans les milieux de l'aviation : se rappelant ses étourderies et erreurs de pilotages, ses camarades pilotes s'offusquent de constater que l'auteur est devenu le plus réputé aviateur de France non pas pour des exploits professionnels mais porté par une gloire littéraire qui lui confère un aura immérité à leur sentiment. Le public n'aura cure de ces piques vénéneuses. Vol de nuit se vend à plus de 150 000 exemplaires et Jacques Guerlain, en hommage, sort un parfum du même nom. Aux États-Unis, le livre - immédiatement traduit [Night Flight] - est un best-seller et est élu dans la sélection du Book of the Month Club. Enfin, Vol de nuit est l'un des premiers romans à être réédité en format de poche en 1953, dans la collection Le Livre de poche, où il porte le n°3 (après Koenigsmark et Les Clés du royaume). Précieux exemplaire dédicacé par l'auteur à Pol Neveux, l'un des dix membres de l'Académie Goncourt, où il a été élu en 1924, au deuxième couvert (celui de Huysmans, Renard, Guitry et, depuis 2016, Eric-Emmanuel Schmitt). Un envoi qui annonce la rentrée littéraire de septembre et la bataille pour le prix.
[Antoine de Saint-Exupéry ] - SAINT-EXUPÉRY Antoine de Antoine de Saint-Exupéry
Reference : 39243
Paris N.R.F Gallimard 1962 in 8 (22,5x16) 1 volume broché, couverture rempliée illustrée en couleurs, 95 pages, avec de nombreuses illustrations en couleurs de l'auteur. Bon exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Bon Broché
[Antoine de Saint-Exupéry ] - SAINT-EXUPÉRY Antoine de Antoine de Saint-Exupéry
Reference : 27090
ISBN : 2070581055
Paris Editions Gallimard 1996 in 4 (28x21,5) 1 volume reliure toilée bleue de l'éditeur sous jaquette illustrée en couleurs, 117 pages [1], avec de nombreuses illustrations en couleurs de l'auteur. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Jaquette en très bon état Couverture rigide
1936 Affiche originale lithographiée, titrée, Affiches Gaillard, 1936, 80 x 60 cm..
Sur un scénario original d'Antoine de Saint-Exupéry Raymond Bernard réalise ce film, en 1935, sur le monde de l'aviation de l'Entre deux-guerres dont l'héroïne Anne-Marie, alias la séductrice Annabella, est initiée au pilotage par 4 pilotes chevronnés. Petite déchirure marginale. Seul scénario original porté à l'écran d'Antoine de Saint-Exupéry chantre de la reconnaissance de la femme moderne, sportive et séductrice intemporelle.
Avec les dessins de l'auteur. Le Petit Prince, écrit à New York pendant la guerre, est publié avec ses propres aquarelles en 1943 à New York et en 1945 en France.New-York, Harcourt, Brace and company - Réédition New-yorkaise vers 1950.Cartonnage éditeur. Titre et dessins de l'auteur sur le premier plat. Illustrations en couleurs avec jaquette. Envoi d'un inconnu en anglais sur la page du faux titre. Quelques rousseurs sur les pages de garde. Petites déchirures sur la jaquette protégée par un film plastifié. Bon état. Format in-8° (23x18).
SAINT-EXUPERY Antoine de
Variétés / Canada 1944. In-12 broché. Couverture illustrée. Belle préface inédite d’Antoine de Saint-Exupéry. Edition publié pendant la guerre au Canada
bon etat Remise de 20% pour toutes commandes égales ou supérieures à 200 €
Paris, Affiches Gaillard, sans date (1936). 80 x 60 cm. Rare affiche lithographiée de ce film dont Saint-Exupéry, auteur du "Petit Prince" a écrit le scénario, le seul, d'ailleurs, de toute sa carrière. Un film de Raymond Bernard, avec Annabella, Pierre Richard-Willm et Jean Murat.
Non entoilée, mais très bel état de conservation. Rare original poster for this little-known film about aviation, written by the famous Antoine de Saint-Exupéry / Rare affiche de ce film méconnu autour de l'aviation, scénario de Saint-Exupéry. Paris, Affiches Gaillard, no date (1936). No linen back, very good condition. Dimensions : 31.5 x 23.6 inch. Rare lithographed poster of this movie, for which Saint-Exupéry, the author of "The Little Prince", wrote the screenplay. The only one he wrote in his entire career. A film by Raymond Bernard, starring Annabella, Pierre Richard-Willm and Jean Murat. - Clients Livre Rare Book : Les frais postaux indiqués sont ceux pour la France métropolitaine et la Corse, pour les autres destinations, merci de contacter la librairie pour connaître le montant des frais d'expédition, merci de votre compréhension. Livre Rare Book Customers : The shipping fees indicated are only for France, if you want international shipping please contact us before placing your order, thank you for your understanding. - Frais de port : -Colissimo France 11 € -Colissimo International (Union Européenne + Suisse : 23 €) (Reste du Monde : 55 €)
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Exemplaire de tête réimposé, relié par Martin.Bibliothèque Marcel de Merre. Paris, Gallimard, (30 avril) 1929. 1 vol. (165 x 215 mm) de 227 p. et [2] f. Demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, filets dorés sur les plats, titre doré, date en pied, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de P.-L. Martin). Édition originale. Un des 109 exemplaires réimposés sur vergé, celui-ci nominatif pour P. Deflandre (n° LXXXV).
C'est en 1925 que Saint-Exupéry rencontre, dans le salon parisien de sa cousine Yvonne de Lestrange, la fine fleur des Éditions Gallimard : Gaston Gallimard, André Gide et Jean Schlumberger. Ces rencontres vont jouer un rôle fondamental dans l'entrée en littérature de Saint-Exupéry. Avant de tenter l'aventure de l'Aéropostale en Amérique du Sud, Saint-Exupéry fut envoyé à l'école de navigation aérienne de Brest pour un cours de perfectionnement. À cette adresse lui parvinrent les premières épreuves de son livre, dont il lut des passages à son cousin Honoré Estiennes d'Orves, son futur lecteur attitré. Il n'y apporta que d'infimes corrections et le bon à tirer fut signé aux premiers jours d'avril 1929. C'est une version très étoffée de la nouvelle L'Aviateur, publiée dans la revue le Navire d'argent en 1926. Publié grâce à André Gide, qui préfacera deux ans plus tard Vol de nuit, Courrier Sud est préfacé par André Beucler qui soutenait le premier l'idée que « Saint-Exupéry n'est pas un écrivain », idée reprise et développée par André Malraux : Saint-Exupéry n'est pas un écrivain en chambre et « il ne veut rien écrire que sa vie ne garantisse ou qu'il n'ait eu l'occasion de vérifier à ses dépens. C'est en quoi l'univers proprement littéraire lui demeure suspect pour autant qu'il trompe le lecteur en le transportant dans un monde facile et fallacieux. Saint-Exupéry reste l'un de ces hommes contraints à l'exactitude, pour qui l'imagination peut bien s'ajouter à la réalité, mais non pas en tenir lieu (...) ». Très bel exemplaire : il provient de la bibliothèque de Marcel de Merre (ex-libris et vente, Paris, Sotheby's, 2007, n° 436).
Première édition du texte, avant la publication française. Tirage de tête signé par Saint-Exupéry. New York, Reynal & Hitchcock, [février] 1942. 1 vol. (140 x 210 mm) de 255 p. et 1 f. Bradel demi-chagrin bleu, dos à faux nerfs, titre doré, contreplat et garde ill. en couleurs par Bernard Lamotte, tête dorée (cartonnage de l'éditeur). Édition originale. Illustration de Bernard Lamotte. Elle paraît avant l'édition française, également publiée à New York, aux Éditions de la Maison française, la même année. Un des 500 premiers exemplaires signés par l'auteur et l'illustrateur (n° 239).
Le 23 mai 1940, le capitaine Saint Exupéry effectue une mission de reconnaissance aérienne sur la ville d'Arras. Il pilote le Bloch 174 N° 24. À son bord, le lieutenant Dutertre occupe le poste d'observateur et le sergent Mot celui de mitrailleur. Ils volent à basse altitude quand soudain, ils sont attaqués par la DCA (défense antiaérienne allemande). Leur avion est criblé de balles et un réservoir d'huile est crevé par un obus. Saint-Exupéry réussit cependant à retourner à la base du groupe 2/33 avec ses passagers sains et saufs. Pour cet exploit il sera récompensé de la Croix de guerre avec palme et cité à l'ordre de l'Armée de l'Air, le 2 juin 1940. Cette mission lui fournira le titre de son livre Flight to Arras. Durant les deux ans qui suivent l'expédition sur Arras, Saint-Exupéry travaille au récit de cette mission, depuis les États-Unis où il s'est exilé. Il veut saluer le courage et la force des jeunes pilotes : Gavoille évidemment, mais aussi Sagon, Pénicot, Dutertre, Hochedé, le commandant Alias et le lieutenant Israël. Il tente d'expliquer la situation de la France et sa capitulation. Il cherche à inciter les États-Unis à entrer en guerre. Installé à New York depuis décembre 1940, il y a retrouvé Pierre Lazareff et Bernard Lamotte, un ancien camarade des Beaux-Arts. Lorsque Pilote de guerre est achevé, le texte paraît en pré-originale, en anglais, en janvier 1942 dans la revue Atlantic Monthly, avec des illustrations de son ami Lamotte. Elles sont conservées pour l'édition en volume, avec des magnifiques gardes peintes par Lamotte pour le tirage de luxe. Parallèlement, le texte français est publié aux Editions de la Maison française, sans illustrations. « En vérité, ce livre est un grand et beau livre, peut-être le vrai livre de la guerre de 1939 » écrit Pierre Mac Orlan dans le journal Les Nouveaux Temps, le 8 janvier 1943. Dès sa parution, il connaît un grand succès aux États-Unis : « Ce récit et les discours de Churchill constituent la meilleure réponse que les démocraties n'aient jamais trouvée à Mein Kampf » (Edward Weeks, dans L'Atlantique, cité dans Schiff, p. 363). Les Américains sont bouleversés par le récit et placent pendant six mois le volume en tête des ventes, contribuant à rectifier l'image de la France aux yeux de l'opinion publique et des hommes politiques. La voix de Saint-Exupéry semble être entendue. John Barbeen déclare dans The Chicago Herald le 29 mars 1942 : « Les critiques ne font pas que louer le talent de l'écrivain. Ils font pénétrer dans la presse l'idée d'une France profonde, différente de l'état-major en perpétuelle retraite [...]. Ils font sentir l'absurdité de voler, poursuivi par la chasse allemande, quand on n'a pu, en neuf mois, obtenir des avions résistant au froid des hautes couches de l'atmosphère ». En France, les Éditions Gallimard soumettent le livre au service de propagande allemand qui autorise sa publication, non sans avoir supprimé un court passage de quatre mots, censurés : « Hitler est un idiot » ; mais le livre est rapidement interdit tant il fait de bruit. Il poursuivra alors sa diffusion de manière clandestine, sous la forme de deux éditions (à Lille, puis à Lyon).
Le dernier texte rédigé par Saint-Exupéry, en Sardaigne, deux mois avant sa disparition.Un des 11 exemplaires de tête. Liège, Dynamo, coll. « Brimborions », (31 juillet) 1959. 1 plaquette (140 x 190 mm) de 7 p., [1] et 1 f. Broché. Édition originale. Un des 11 premiers exemplaires sur vergé de Hollande, justifiés et paraphés par l'éditeur (n° 7).
Très beau texte de réflexion sur l'engagement américain pour libérer la France, écrit par Saint-Exupéry dans la nuit du 29 au 30 mai 1944, en Sardaigne : « ... Il se peut que le sentiment de votre puissance matérielle vous fasse prendre aujourd'hui ou demain des avantages qui nous paraîtront nous léser injustement. Il se peut que s'élèvent un jour, entre vous et nous, des discussions plus ou moins graves... Eh bien, si même un jour je forme dans mon coeur quelques reproches contre les décisions de ceux-là, ces reproches ne me feront jamais oublier la noblesse des buts de guerre de votre peuple ». Ce texte, Saint-Exupéry le promet au journaliste et photographe de Life, John Phillips : « je vous donnerai un texte si vous parvenez à me faire réintégrer dans mon groupe ». Il tiendra parole. La veille du départ de Phillips, le 30 mai 1944, les deux hommes traversent la nuit ensemble : Saint-Exupéry rédige la Lettre à un américain [son titre initial] et offre, au petit matin, son manuscrit à son ami, pour qu'il la fasse publier. Deux mois plus tard, 31 juillet 1944, l'écrivain-pilote disparaît en mer. Le journaliste de Life, abattu, ne publia ni la Lettre à un américain, ni son reportage. « La disparition fut un choc terrible pour John Phillips, qui fit hiberner toutes les images. Quarante ans après, je mis beaucoup d'énergie à le décider de les reprendre pour un livre et une exposition itinérante qui retrouva même le terrain d'aviation d'Alghero, où tout avait commencé dans l'exultation de récupérer enfin les commandes, et celui de Bastia où s'interrompit tragiquement l'aventure ». (Ch.-Henri Favrod, Le Temps, 11 mai 2001). Ce texte, le dernier rédigé par Saint-Exupéry, ne sera publié qu'en 1959, dans cette édition confidentielle publiée par Pierre Aeberts, à 51 exemplaires. La Pléiade (OC, II, notes, p. 1394) indique, par erreur, que le première publication n'est donnée qu'en 1973 dans la revue Air France toujours (n° 1,1er trimestre 1973), avant d'être repris en 1981 dans le n° 96 de la revue Icare. Les onze premiers exemplaires sur vergé de Hollande sont d'une grande rareté. De la bibliothèque Pierre Puech (Paris, Alde, II, 2010, n° 370).
SAINT-EXUPERY (Antoine et Simone de) - WERTH (Léon) - CENDRARS (Blaise) - FARGUE (Léon-Paul) - CAILLOIS (Roger) - ROY (Jules) - TAVERNIER (René) - STEPHANE (Roger) - MOUNIN (Georges) - BENOUVILLE (Guillain de) -
Reference : 28005
Paris, directeur René Tavernier : 1947 - in-12 broché sous couverture imprimée en deux tons, 290 pages avec 4 reproductions photographiques et des fac-similés en hors texte - bon état - Comprend notamment deux textes inédits de Saint-Exupéry (L'Homme et les éléments, Le Vent se lève) et une bibliographie in-fine. Exemplaire truffé de quatre coupures de presse des années 1940 avec des textes de Saint-Exupéry (Témoignage chrétien).
Paris Gallimard 2007 In-8, broché, couverture imprimée.Edition originale de cet ensemble de lettres d'amour d'Antoine de Saint-Exupéry, adressées en 1942 à Natalie Paley. Femme du monde, mannequin et actrice, elle était la petite-fille du tsar Alexandre II. Saint-Exupéry, qui l'avait connue avant-guerre, la retrouve en 1942 aux Etats-Unis où elle était installée depuis 1937. Elle devient alors l'une de ses maîtresses. Même si cette liaison semble avoir été de courte durée, on retrouve à travers cette correspondance, le lyrisme épistolaire de Saint-Exupéry et sa relation aux femmes toujours marquée par une vive sensualité. [… ] On ne peut pas m'empêcher de fermer les yeux si je suis heureux. Un peu comme les portes ou les fenêtres des granges. On les ferme une fois qu'elles sont pleines. Tu es en moi comme une provision merveilleuse. Un des 80 exemplaires numérotés sur vélin pur fil, seul tirage sur grand papier. Neuf, non coupé.
Javier Martin Santos Relié avec emboîtage 2014 In-8, bradel demi-peau chagrinée noire, plats de papier crème ornés chacun de quatre filets bleu nuit, le premier plat illustré, en outre, d'un bandeau vertical traversé par un avion en pleine ascension. Le titre de l'ouvrage est imprimé en or sur le dos, les doublures et les gardes sont en papier marbré. Cette reliure d'éditeur est présentée dans son étui. L'ensemble fait partie d'un tirage unique : 35 exemplaires numérotés sur vélin avec signature de l'éditeur. Cet exemplaire porte le numéro 20 et possède de plus un envoi accompagné d'une esquisse de la main de l'éditeur. Il s'agit du premier tirage des compositions dessinées par François-Louis Schmied et par son fils Théo pour le texte de Saint-Exupéry. François-Louis Schmied n'eut le temps de réaliser que 5 aquarelles avant sa mort survenue le 19 janvier 1941. Son fils Théo Schmied reprit la suite et réalisa 29 aquarelles en 1947. Le texte de Saint-Exupéry côtoie donc, dans cette édition, 32 aquarelles reproduites en couleurs in et hors-texte et 2 dessins reproduits en noir et blanc. Cette édition de Vol de Nuit est augmentée d'un historique de l'édition et de trois notices biographiques sur l'auteur et les deux illustrateurs. L'étui présente quelques défauts mineurs (coins légèrement abîmés, légères traces d'usage), mais l'ensemble bénéficie d'un très bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.