P., Chez l'Auteur, 1994, 2 vol. in-4°, xxiv-800 pp, pagination continue, préface de Jacques Augarde, nombreuses photos, index, brochés, couv. illustrées, bon état
Rémi Saint-André naît à Mostaganem (Oranie) le 11 juillet 1899. Appelé en avril 1918, il est déçu de ne pouvoir combattre dans l'aviation, l'école des pilotes de guerre ne fonctionnant plus. Il sert successivement en Allemagne, en Pologne et dans l'Armée du Levant. C'est finalement là qu'il partira comme cavalier, dans les Chasseurs d'Afrique et les Spahis, qui vont relever les Anglais du temps du colonel Lawrence. Au-delà de la connaissance des Lieux Saints, dans cette Palestine où n'existent encore ni Israël, ni la Jordanie, il verra en Syrie-Cilicie des scènes inoubliables de massacres et aussi du génocide arménien. Après quatre ans de service militaire, il revient à Mostaganem où il prépare dès 1922 le concours d'administrateur de commune mixte, qu'il passera avec succès. En pays arabe, sur les hauts-plateaux, à Aumale et Sidî-Aïssa, il découvre les hommes de grande tente, qui, souvent fixés à présent, gardent les manières de la grande hospitalité de naguère. "Sous-préfet à cheval", l'administrateur effectue au moins une tournée de six jours par mois dans les douars. Il y veille au maintien de l'ordre, rend la justice, oeuvre à l'évolution économique. Rémi Saint-André s'attache à créer un climat de confiance et à apaiser les conflits. Il est excellent cavalier et tireur. De grands chefs le recherchent pour participer activement avec eux à leurs fantasias et leurs chasses au faucon. C'est une toute autre culture, celle des Berbères, qu'il découvre en Kabylie, à Fort-National et Michelet, avec des tribus très diverses et de culture très avancée où sa sagesse de vingt-sept ans doit régler des affaires d'indivision, de vengeance, d'honneur, dans le respect de la loi française, mais aussi d'un droit local très élaboré. Son mariage le conduit à quitter cette vie dure et il entre en 1926 au Gouvernement Général à Alger... Mais sa grande passion, c'est l'aviation. Dès 1930, il est l'un des premiers adhérents de la section de vol à voile de l'Aéro-club d'Algérie où, dans les années 30, il rencontre Mermoz, Saint-Exupéry, Maryse Bastié, Maryse Hilsz. Il devient vice-président, puis président de cet aéro-club, puis vice-président de la Fédération aéronautique algérienne créée en 1929 par Julien Serviès, pionnier mostaganémois de l'aviation légère. Ses clubs, notamment l'Aéro-club d'Algérie, remportent des records nationaux et internationaux...
Nombreuses illustrations en noir et blanc in-texte - Préface du Ministre Jacques AugardeT1 : Le premier demi-siècle 1849-1940T2 : Le second demi-siècle 1941-1992
Paris, R & Cl Saint-André, 1994 - In 4°, [24] [1-374] [374b-800] pp, cartonnage souple imprimé et illustré sur les 2 platsEnvoi autographe de l'auteur : Pour notre Ami Francis Schiavo di Lombo ...Claudie/ Paris le 22 novembre 1994.