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‎SADE Louis, Chevalier de‎

Reference : 67693

(1791)

‎Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade‎

‎s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.‎


‎Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎SADE (Louis de).‎

Reference : 4855

(1788)

‎Mémoires sur l'administration des fonderies employées par la marine.‎

‎s.l., 1788. 1788 1 vol. in-4° (270 x 214 mm) de : 60 pp. (dont titre). Culs-de-lampe et bandeaux. Brochage éditeur, exemplaire non rogné. (Salissures, taches et défauts d'usage).‎


‎Unique édition de ce rare mémoire traitant de ladministration des fonderies employées par la marine, dû à Louis Chevalier de Sade, adressé au Ministre de la Marine, le Maréchal de Castries. Louis Chevalier de Sade (1753-1832), aristocrate érudit et cousin du Divin Marquis, est un témoin privilégié de période de la guerre dindépendance américaine, de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Contrairement au Marquis, le Chevalier est un homme de l'Ancien Régime. Il se distingue par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel de son époque. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au Marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade est envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte quil acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), Marquis de Castries, Baron des États de Languedoc, de Castelnau et de Montjouvent, Comte de Charlus, Seigneur de Puylaurens et de Lézignan, est également Maréchal de France et Secrétaire dEtat de la Marine. Dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine, il réorganise la flotte et fait adopter par le Conseil la nouvelle stratégie maritime qui conduit au succès durant la guerre ; les vaisseaux sont re-déployés pour tenir compte de la mondialisation du conflit et les escadres sont confiées à de nouveaux chefs plus offensifs, comme au Comte de Grasse (1722-1788). Ces choix contribuent en partie à la victoire franco-américaine de 1781. Dans son mémoire adressé au Maréchal, Sade remet en cause le fonctionnement et l'utilité de la fonderie d'Indret, alors en cours de construction, qui était destinée à refondre les canons hors d'usage pour en fabriquer de nouveaux. Sa proposition est la suivante: au lieu de construire cette fonderie, il propose déquiper les ports (où se trouvent les canons) de fourneaux à fusion pour les refondre sur place, évitant ainsi toutes les étapes de transports. S'ensuit la réponse du Maréchal accusant la réception de ces écrits ainsi quune seconde lettre dans laquelle il lui notifie quil lui fera parvenir les observations faites par Monsieur de Manson (1724-1809) sur son mémoire. Jacques Charles de Manson occupe alors le poste de colonel de brigade de la Révolution française. Dans son mémoire, Manson écrit quil partage la plupart des opinions du Chevalier et y ajoute ses propres idées. Sade répond à ces observations en argumentant et en rectifiant certaines des propositions de son interlocuteur: En récapitulant, nous voyons quune fonderie ne peut point être utile à Indret, dans un endroit isolé, où il ny a ni matière, ni combustible, ni moteur, ni consommation locale, ni moyen de tirer parti de tout le métal quon y apporte [...] (p.53). Louvrage se termine par une copie dune lettre du Chevalier de Sade adressée au Maréchal de Castries signalant la bonne réception de ses courriers ainsi que du mémoire de Monsieur de Manson. Intéressant témoignage de la poursuite des efforts de modernisation de la marine française après le conflit nord-américain. Très rare document dont on ne répertorie seulement deux exemplaires en fonds publics et aucun passé en vente ces cinquante dernières années. 1 vol. 4to (270 x 214 mm) of : 60 pp. (including title). Endpapers and headbands. Publisher's paperback, untrimmed copy. (Soiling, stains and defects of use). Unique edition of this rare memoir dealing with the administration of foundries employed by the navy, due to Louis Chevalier de Sade, addressed to the Minister of the Navy, Marshal de Castries. Publisher's paperback, untrimmed copy. (Soiling, stains and defects of use). Louis Chevalier de Sade (1753-1832), a learned aristocrat and cousin of the Divin Marquis, was a privileged witness of the American War of Independence, the end of the Ancien Régime, the French Revolution, the Consulate, the Empire and the Restoration. Unlike the Marquis, the Chevalier is a man of the Ancien Régime. He is distinguished by his unorthodox training and background for a writer and intellectual of his time. Coming from the modest branch of the Sade family, the Eyguieres, unlike the Marquis who descended from the noble branch of the Saumane, Louis de Sade was sent at a very young age, after a stay with the Jesuits, to the harsh boarding school of the Abbé Choquart where he frequented Mirabeau and of which he did not keep a flamboyant memory. At the age of fifteen, the Chevalier was incorporated into the navy and it is thus as a perfect autodidact that he acquired most of his considerable knowledge. Thus, unlike many of his educated contemporaries, he knew neither Greek nor Latin, but he had a vast knowledge in all fields of the physical and human sciences. This is evidenced not only by his manuscripts, but also by his publications as well as by the tasks entrusted to him: command of a squadron, installation of Benjamin Franklin's new invention, the lightning rod, on all the civilian ships of the Brest navy, numerous missions of intercession during the early revolutionary period and requests for articles in several short-lived counter-revolutionary journals. Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), Marquis de Castries, Baron of the States of Languedoc, Castelnau and Montjouvent, Count of Charlus, Lord of Puylaurens and Lézignan, was also Marshal of France and Secretary of State of the Navy. In the context of the American War of Independence, he reorganized the fleet and had the Council adopt the new maritime strategy that led to success during the war; ships were redeployed to take into account the globalization of the conflict and squadrons were entrusted to new, more offensive leaders, such as the Count of Grasse (1722-1788). These choices contributed in part to the Franco-American victory of 1781. In his memorandum addressed to the Marshal, Sade questioned the operation and usefulness of the Indret foundry, then under construction, which was intended to recast the cannons out of use in order to manufacture new ones. His proposal was as follows: instead of building this foundry, he suggested equipping the ports (where the cannons were located) with melting furnaces to melt them down on the spot, thus avoiding all the transport steps. The Marshal's reply acknowledging the receipt of these writings followed, as well as a second letter in which he notified him that he would send him the observations made by Monsieur de Manson (1724-1809) on his memorandum. Jacques Charles de Manson was then a colonel of the French Revolutionary Brigade. In his memoir, Manson wrote that he shared most of the Chevalier's opinions and added his own ideas. Sade responds to these observations by arguing and rectifying some of his interlocutor's proposals: "Summing up, we see that a foundry cannot be useful in Indret, in an isolated place, where there is no material, no fuel, no engine, no local consumption, no way to take advantage of all the metal that is brought there [...]" [translated from French] (p.53). The work ends with a copy of a letter from the Chevalier de Sade addressed to the Maréchal de Castries indicating the good reception of his mails as well as the memorandum of Monsieur de Manson. Interesting testimony to the continuing efforts to modernize the French navy after the North American conflict. Very rare document of which only two copies are listed in public collections and none have been sold in the last fifty years.‎

J-F Letenneur Livres Rares - Saint Briac sur Mer
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Phone number : 06 81 35 73 35

EUR650.00 (€650.00 )

‎SADE (Louis Chevalier de) ‎

Reference : 46400820

(1823)

‎Des Orateurs et des écrivains politiques dans un gouvernement représentatif.‎

‎Paris, Lamy, Opigez, Mongie, Paris, Lamy, Opigez, Mongie1823 ; in-8, demi - veau fauve, filets dorés et fleurons à froid au dos, coins, tranches marbrées. (Reliure de l'époque). - 340 pp. - Cet ouvrage reparaîtra sous plusieurs titres : "" L'art de faire des lois "" ; "" Le lexicon politique "", "" Les préceptes politiques ""... L'auteur réclame le "" rétablissement complet de l'Ordre social "". Louis de Sade, littérateur, est né à Antibes en 1753 et mort en 1832. Emigré, il est l'auteur de plusieurs brochures anti-révolutionnaires et combattit le système gouvernemental de la Restauration. Rousseurs sur les 7 premiers feuillets et les 7 derniers."‎


Librairie du Manoir de Pron - Montigny sur Canne

Phone number : 03 86 50 05 22

EUR120.00 (€120.00 )

‎de SADE ( Louis, Chevalier)‎

Reference : 15574

‎De la Tydologie ou de la science des marées, mémoire en forme d'introduction (...). Première partie, état actuel de la science‎

‎ Londres, B. Dulau et Deboffe, 1810. In-8 broché, 118 pp., non coupé, sans couverture. ‎


‎Rare édition originale. Première partie seule. * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte sur rendez-vous. ‎

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Phone number : 01 42 57 20 24

EUR80.00 (€80.00 )

‎Sade. Jean-Louis Debauve. Préface de Annie le Brun.‎

Reference : 10817

(1990)

ISBN : 9782859568931

‎Sade. Lettres inédites et documents retrouvés.‎

‎Paris, Pauvert. Ramsay, 1990, fort in-8, broché, 638 pages. Bon état ‎


Phone number : (+32) 470 87 87 88

EUR30.00 (€30.00 )

‎[ A. Pougin & Théodore Tarbé] - ‎ ‎SADE, Chevalier Louis de‎

Reference : 44744

(1837)

‎Lexicon politique, ou Définition des mots techniques de la Science Politique. Tome Second‎

‎1 vol. in-8 br., A. Pougin & Théodore Tarbé, Paris, Sens, 1837, 2 ff., 443 pp.‎


‎Tome 2 seul. Etat satisfaisant (mouill. sombre sur la plupart des feuillets, en queue, n'affectant pas le texte, bon état par ailleurs)‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Chevalier de (Louis)‎

Reference : 34142

‎Lexicon politique, ou définition des mots techniques de la science de la politique. Tome I‎

‎Paris & Sens, A. Pougin & Théodore Tarbé, 1837; Edition originale posthume. Exemplaire dans son brochage d'origine, avec une couverture bleue d'attente et pièce de titre au dos. In-8 broché. (6) + 367 + XVI pp. Non coupé. Non rogné. Rares rousseurs, sinon très bon état général. Bel exemplaire.‎


‎PHOTO SUR DEMANDE.‎

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