A Moulins, Chez la Vve. Faure & Vidalin, Imprimeur - libraire. A Paris, Chez Nyon l'ainé..., 1779 ; in-4, VIII-690pp.-1f. n. ch. Plein veau brun marbré, dos à nerfs, filets et fleurons dorés entre les nerfs. Deux coins légèrement émoussés. Gallerie de ver à la charnière du premier plat. Ex-libris manuscrit sur la première garde. Bel exemplaire cependant, dans une agréable condition.
Edition originale de cette coutume bourbonnaise, une des dernières publiées pour cette province. Un bulletin de souscription conservé aux Arch. Départ. de l'Allier, daté du 10 décembre 1788, signalait la parution prochaine d'une nouvelle édition de cet ouvrage par les mêmes éditeurs. Resté inconnu des bibliographies pendant longtemps, notre confrère J.L. Devaux, de Moulins, en mis un exemplaire en vente pour la première fois en 2004.Bien que moins volumineuse que la coutume rédigée par Auroux des Pommiers, celle-ci est enrichie de nombreuses remarques et amendements postérieurs. Dans la dernière partie du volume sont donnés les procès verbaux et les textes des coutumes établies en 1493 et 1521, sur lesquels est établie la présente coutume.Claude-Marie Rouyer, dont c'est là l'oeuvre principale, était originaire de Moulins, où il devint avocat au Parlement. Il associe à son travail, la collaboration de M. Durye, greffier en chef au Bureau des Finances à Moulins. Rouyer était aussi le directeur des "Affiches de la Généralité de Moulins" de 1782 à 1790. Pendant la Révolution il est encore à Moulins et ainsi nommé dans une palquette parue à Paris à cette époque, à propos de l'arrestation de Brissot : "le citoyen Rouyer, commissaire national du tribunal du district de Moulins, et membre de la Société populaire, au citoyen Vidalin, député à la Convention nationale par le département de l'Allier. [Moulins, le 11 juin 1793.]" (BNF, Tolbiac - 8- LB41- 3072 ). (Quirielle, p. 188. Gouron et Terrin, p. 75).
P., Chez Gallettin, s.d. [1793] ; 4 feuillets in-8. Quelques rousseurs.
Claude-Marie Rouyer est bien connu pour avoir publié un commentaire de la Coutume du Bourbonnais en 1779 chez Faure et Vidalin à Moulins, il était avocat en Parlement, dans cette ville. La même année, il avait fondé le "Journal ou Affiches pour la province et généralité du Bourbonnais", dont il avait obtenu le "privilège". Il se fait encore remarquer en publiant à Paris en 1788, chez Nyon laîné, un "Essai sur la répartition de la taille et des vingtièmes, précédé d'un examen succinct de plusieurs systèmes sur la réforme et la conversion des impôts, et terminé par un aperçu des moyens propres à encourager l'agriculture". En 1789 il s'engage avec enthousiasme dans la Révolution et il est élu dès 1790 au district de Moulins. S'il avait eu des sympathies girondines il s'est cependant raproché du parti Montagnard. Il assiste le 10 juin 1793 à Moulins à l'arrestation de Jean-Pierre Brissot, élu girondin à la Convention, frappé d'arrestation comme tous les autres députés girondins, par Robespierre, le 31 mai. Il s'adresse à son ami Etienne Vidalin, imprimeur à Moulins, devenu depuis 1792 député à la Convention nationale, lui aussi proche des Montagnards. Vidalin était absent de Moulins, envoyé en mission par la Convention auprès de l'armée du Nord. Il avait épousé la fille de Jean Faure, imprimeur à Moulins et son fils Pierre sera également imprimeurs dans la capitale bourbonnaise jusqu'en 1841. (Philippe Bourdin, Être républicain sous le Directoire. Les journaux « néo-jacobins » de lAllier avant et après le 18 Fructidor, Annales historiques de la Révolution française, 351 / 2008, 29-57. - Fanaud, Moulins possède-t-il la doyenne des imprimeries françaises ?, Moulins, Imprimeries réunies, 1968 - Cornillon, Le Bourbonnais sous la Révolution française. t. 2, p. 267 et suiv.).