Paris, Emile Chamontin / Coll. ''Le Livre'', 1926. Un vol. au format in-8 (232 x 166 mm) de lxiii - 205 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
Tirage unique à 500 exemplaires seulement. Celui-ci comptant parmi les 450 du tirage sur vélin d'Arches. Il s'agrémente - ici en premier tirage - des jolies vignettes gravées sur bois par Alfred Latour. Lequel ''fut l'élève d'Auguste Lepère, puis conseillé par Carlègle. Dans une première période, il peignit de bons paysages, de facture impressionniste, mais la première partie de sa carrière, jusqu'à la guerre de 1940, fut presque exclusivement consacrée à la gravure, l'illustration, la typographie. Il eut également une activité importante de graphiste (ex-libris, tissus imprimés, reliures, affiches, campagnes publicitaires, etc). Après la guerre, fixé à Eygalières, il avait commencé à se consacrer entièrement à la peinture, menant le dessin de ses compositions à un degré de pureté de ligne à la limite de l'abstraction''. (in Bénézit). L'ouvrage s'ouvre sur une étude inédite de Jacques de Lacretelle intitulée Dix jours à Ermenonville. Les Rêveries du promeneur solitaire tiennent à la fois de l’autobiographie et de la réflexion philosophique: l’auteur employant très généralement la première personne du singulier et apportant par digressions quelques détails sur sa vie. Composé de dix chapitres et d'autant de promenades, celles-ci sont l'occasion pour Rousseau de réflexions sur la nature de l’Homme et son Esprit. Aussi, Rousseau, à travers cet ouvrage, présente une vision philosophique du bonheur, proche de la contemplation, de l’état ataraxique, à travers un isolement relatif, une vie paisible, et surtout, une relation fusionnelle avec la nature, développée par la marche, la contemplation, l’herboristerie que Rousseau pratique. Ces Rêveries cherchent à produire chez le lecteur un sentiment d’empathie, un huis clos, qui permettrait à travers l’auteur de mieux se saisir lui-même. Mais si l’œuvre fait historiquement suite aux Confessions, il serait également réducteur de ranger les deux livres dans la même catégorie: ces dernières, également posthumes, voulaient d’abord faire la lumière sur le citoyen Rousseau et sur sa vie. Ici, il ne s’agit bien que d’une invitation au voyage... Une réflexion générale sur son mode de pensée. Mahé, Répertoire des éditions de luxe, p. 140 - Carteret V, Le Trésor du bibliophile / Illustrés modernes, p. 175 - Bénézit VI, Dictionnaire des peintres, p. 469. Dos très légèrement ridé. Du reste, très belle condition. Exemplaire non coupé.