Ensemble de 6 pièces reliées en un volume in-8 (195 x 122 mm), plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de veau orange, roulette sur les coupes, tranches rouges.
Recueil factice, peut-être unique, réunion à l'époque des premières uvres de Rousseau, premières éditions comme réimpressions, qui serait une première tentative du libraire parisien Pissot pour offrir une édition collective des écrits du "citoyen de Genève". Par la suite, dès 1756, Pissot fit paraître un recueil désigné comme tel ("Oeuvres diverses de Mr. Jean Jaques [sic] Rousseau citoyen de Genève, Chez Pissot, quai de Conti") légèrement différent dans sa composition que celui-ci, sous page de titre générale, accompagné d'une table des pièces (cf. Bibliothèque de Genève, OCLC, 718016431 et Dufour, n°366 sans détail).Pour le détail des pièces contenues ici:1- Troisième édition en 63 pages, parue l'année de l'originale, à sa suite du "livre qui rendit Rousseau célèbre"; son succès foudroyant propulsa le Citoyen de Genève sur lavant-scène de la République des Lettres. Elle est illustrée de la même planche frontispice que celle du premier tirage, gravée par Ch. Baquoy: "Satyre, tu ne le connais pas".Selon Rousseau ("Confessions", livre VIII), Diderot remit "gratuitement" le manuscrit à son libraire parisien Pissot pour impression. Louvrage parut sous la fausse adresse de Barrillot à Genève peut être à la demande de Rousseau qui souhaitait laccorder avec le titre de "Citoyen de Genève" quil se donnait ici pour la première fois (cf. Sénelier, p. 57-58). Gagnebin (O.C. éd. de la Pléiade) souligne que ce tirage qui corrige un certain nombre de fautes typographiques est meilleur que les précédents. (Dufour, n°14. Gagnebin, I, n°3, p. 1855-1856).2- Edition originale. Vignette de titre, lettrine et bandeau (signé : "N" = Nioul) gravés sur bois. (Conlon, Ouvrages relatifs à J.J. Rousseau, n°2).3- Edition originale de la réponse de Rousseau à la brochure de Stanislas Leszczynski (cf. ci-dessus). Bien complet du feuillet blanc final. (Dufour, n°23). 4- Édition originale de cette réfutation en règle du discours de Rousseau présentée par Charles Borde devant lacadémie de Lyon. La "réponse" de Rousseau figure, sous faux-titre particulier, à partir de la page 61. (Conlon, n°5. Dufour, n°24).5- Edition originale. Borde revient à la charge, dans ce "second discours" lu à l'académie de Lyon les 1er et 31 août 1752. "Le Lyonnais avait compris que le Discours de Rousseau ne relevait pas du paradoxe, mais d'un système concerté dont on commençait à entrevoir l'ampleur" (R. Trousson, 'J.J. Rousseau jugé par ses contemporains', p. 29). (Conlon, n°10).6- Deuxième édition, quasi identique à la rarissime originale (cf. Gagnebin). Rousseau composa cette comédie à l'âge de 18 ans et la fit jouer en décembre 1752 par les comédiens du Roi, sans succès. Il accompagne le texte de la pièce dune importante nouvelle préface dans laquelle il relate les conditions de sa rédaction et revient sur sa thèse concernant linfluence des Sciences et des Arts sur les murs, pour compléter, préciser et se justifier devant la critique. Rousseau avait toujours manifesté un intérêt particulier pour cette pièce, "sorte de miroir du moi profond de son auteur". (Dufour, n°53. Gagnebin, II, B, p. 1979).Infime trace de restauration à la reliure.Bel exemplaire, grand de marges, très frais, bien relié à l'époque.
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3 ouvrages reliés en un volume in-8 (196 x 123 mm), plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de compartiments richement fleuronnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, tranches rouges.
1- Deuxième édition publiée quelques semaines après l'originale, de ce brûlot qui envenima la "querelle des Bouffons" pour des décennies. "Le résumé des idées de Rousseau sur la musique (...), le plus impitoyable des réquisitoires contre la musique française qui fit scandale (). En manière de représailles, les musiciens de l'Opéra brûlèrent Rousseau en effigie dans la cour du théâtre" (Catalogue exposition Rousseau, B.N. 1962, n° 116). Rousseau ne critiquait pas seulement l'infériorité de la langue française, mais aussi l'esthétique de l'opéra français de son temps, "le conventionnel des représentations, les airs à roulades sans rapport avec les sentiments, l'apparat ridicule des scènes à machines, les éclats vocaux et les excessives gesticulations des interprètes (), l'absence d'action dramatique, l'abus d'une mythologie ressassée et la pompeuse niaiserie des livrets" (Cf. Jacques Gheusi, "E. Universalis").(Bibliothèque Cortot, p. 171. Fétis, 3943. Dufour, 32. Gregory, p.237. RISM B/VI/2 p.734. Sénelier, 120. Tchemerzine-Scheler, V, 529).-2- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume, dans sa critique, tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les murs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (cf. B. Bachefen, ENS éditions). Quelques piqûres aux premiers feuillets.(Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535). -3- Édition originale de cette réfutation en règle du "Discours" de Rousseau présentée par Charles Borde devant lacadémie de Lyon. La "Dernière réponse" de Rousseau figure, en première édition, sous faux-titre particulier à partir de la page 61. (Conlon, n°5. Dufour, n°24).Très bon exemplaire, très bien relié à l'époque.
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3 ouvrages reliés en un volume in-8 (200 x 121 mm), plein veau brun de l'époque, dos à nerfs orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de maroquin bordeaux, tranches rouges.
1- Edition originale de premier tirage comportant les 3 cartons (p. LXVII, 111 et 139) et la correction de l'éditeur à la plume p. 11 (accent aigu sur "conformé").Frontispice: "Il retourne chez ses Égaux" dessiné par Eisen, gravé par Sornique, fleuron-vignette de titre par Simon Fokke et fleuron en tête de la dédicace aux armes de la République de Genève, également signé par Fokke."Oeuvre source, à partir de laquelle on peut faire commencer toute la réflexion moderne sur la nature de la société" (J. Starobinski).(Dufour, n°55. Gagnebin, III, p. 1862. Tchemerzine-Scheler, V, 532a).2- Première édition de cette édition contenant lintégralité du premier discours de Rousseau accompagné de sa réfutation juxtalinéaire, point par point, par Claude Nicolas Le Cat.Médecin et chirurgien auteur d'importantes découvertes, fondateur et Secrétaire perpétuel de lacadémie de Rouen, Le Cat réfute, le premier, les thèses de Rousseau.En homme des Lumières, il défend, contre Rousseau, les effets des sciences et des arts comme facteurs de progrès et affirme sa foi en la perfectibilité du genre humain. Le texte est suivi d'une réponse de Le Cat à la réplique que Rousseau avait fait paraître dans le "Mercure" de septembre 1751 (p. 95-124).Vignette-bandeau dessinée par Le Lorrain et gravée par Fessard. Bien complet de planche frontispice gravée par Jacques, qui manque souvent: "Satire, tu ne le connais pas". L'adresse est fictive, l'ouvrage est imprimé à Rouen, d'après Weller.(Gagnebin III, 1856. Dufour, 17. Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau, n°1).3- Edition originale de premier tirage, avec lapprobation signée de Remond de Sainte-Albine datée du 23 octobre 1751, état dorigine avant la réimpression des pages 23 à 26 voulue par Rousseau. Titre de départ. Titre courant: "Lettre à M. Grimm". Ladresse est restituée d'après le "Mercure de France" de décembre 1751 et la permission tacite accordée à Pissot.La réponse de Rousseau à la réfutation de son "Discours" sur les Sciences & des Arts que Joseph Gautier, professeur à Nancy, avait publié dans le "Mercure de France" d'octobre 1751.(Dufour, I, p. 27-28, n°26).Reliure restaurée. Papillon portant une signature ex-libris ancienne apposé dans la marge inférieure du deuxième texte. Timbre à froid en coin supérieur du premier.Bon exemplaire, relié à lépoque.
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1798 2 ouvrages reliés en un volume in-8 (195 x 122 mm), plein veau blond porphyre de l'époque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de veau rouge et vert bronze, triple filet d'encadrement sur les plats, filet sur les coupes, roulette sur les chasses, tranches dorées.
Ensemble de deux importants témoignages de proches de Rousseau.1- Edition originale et unique. Homme de lettres et homme politique, Jean-Joseph Dusaulx (1728-1799) fut présenté à Rousseau par Deleyre en 1770. D'abord admirateur du philosophe, l'auteur rend compte à travers anecdotes, entretiens et lettres échangées, de ses relations devenues vite difficiles avec Rousseau, son caractère ombrageux et soupçonneux et relate les conditions de leur rupture."Loin des hagiographies fréquentes à l'époque (Révolution), il brosse le portrait d'un malade, d'un 'fou' rusé et pervers, qui lui vaudra de sévères critiques dans la presse contemporaine. C'est que ce portrait d'un maniaco-dépressif atrabilaire et sournois remettait en question le mythe intangible de 'l'immortel auteur du Contrat social' " (R. Trousson, éd. Champion). (Sénelier, 2040. Conlon, 'Rousseau', n°1052).2- Edition originale et unique. Par Olivier de Corancez (1734-1810), journaliste, fondateur du "Journal de Paris". A propos de la publication de la correspondance entre J.-J. Rousseau et Dusaulx, Corancez livre ses souvenirs personnels sur le philosophe et relate l'épisode qui avait provoqué leur rupture. Parmi les derniers à avoir visité Rousseau, il rend compte de sa dégradation physique et psychique dans les derniers moments de sa vie et défend la thèse du suicide par arme à feu, thèse alors largement débattue. C'est Corancez et son beau-père, l'horloger genevois Jean Romilly, qui réglèrent l'enterrement du philosophe à Ermenonville. Il reste que Corancez défendit en toute occasion la mémoire de Rousseau.(Conlon, 'Rousseau', n°1049).Petite fente à un mors. Coiffes frottées. Petite tache à la reliure.Très bon exemplaire, très bien conservé, bien relié à l'époque.
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ROUSSEAU (Jean-Jacques), NOLIVOS DE SAINT-CYR (Paul-Antoine-Nicolas)
Reference : 36632
2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronné et cloisonné, tranches rouges.
1- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume dans sa critique tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les murs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (B. Bachefen, ENS éditions).(Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535).2- Edition originale et unique de cet ouvrage composé par Paul-Antoine Nolivos de Saint-Cyr, qui rencontra Rousseau à Venise. Membre de la "coterie holbachique", l'auteur était un proche de madame d'Holbach. Devenu "Laval", comédien aux portes de Genève, il mène ici une polémique ardente pour "venger" d'Alembert et Voltaire de la 'Lettre sur les spectacles' de Rousseau."Apologie de la comédie et des comédiens en réponse à Rousseau. C'est sans contredit le meilleur de tous les ouvrages qui parurent en réplique à cette lettre" (Quérard, 'Supercheries littéraires', 1847, II, n°3889). (Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°87. Soleinne, 'Bibliothèque dramatique', V, I, n°674).Quelques épidermures. Coiffes restaurées. Mors frottés et fendillés. Intérieur frais.
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ROUSSEAU (Jean-Jacques), STANISLAS Ier LESZCZYNSKI Roi de Pologne, MENOUX (Joseph de)
Reference : 38265
3 ouvrages reliés en un volume in-8 (182 x 112 mm), demi-maroquin acajou à coins, dos à nerfs orné de compartiments garnis d'un décor d'encadrement doré, titre doré, tête dorée (rel. fin XIXe).
1- Edition originale, exemplaire bien complet du frontispice gravé par Ch. Baquoy : "Satyre, tu ne le connais pas", qui n'a été joint qu'à un nombre réduit d'exemplaires. Louvrage a été imprimé à Paris, sous la fausse adresse de Genève, par les soins de Diderot pour le compte du libraire Pissot."Le livre qui rendit Rousseau célèbre"; son succès foudroyant propulsa le Citoyen de Genève sur lavant-scène de la République des Lettres. En répondant par la négative à la question mise au concours par l'Académie de Dijon, Rousseau prend le contre-pied de ses contemporains pour dénoncer un ordre social fondé sur le luxe et les inégalités, corrompu et bafouant les véritables valeurs. Et de démontrer que les progrès indéniables des sciences et des arts ne se sont pas accompagnés dun progrès moral. La descendance de cet essai sera immense."Une force insoupçonnée et sincèrement rebelle apparaît dans ce Premier Discours, une pensée novatrice qui sonne juste. Et la lumière que Rousseau jette sur l'homme et sur le lien social va contribuer à remettre en cause une certaine idée du progrès" (Jacques Berchtold).(Dufour, n°13. Gagnebin, III, p. 1854-1855).2- Edition originale. (Conlon, Ouvrages relatifs à J.J. Rousseau, n°2).3- Edition originale de la réponse de Rousseau à la brochure de Stanislas Leszczynski (cf. ci-dessus). (Dufour, n°23, p. 24).Mors légèrement frottés.Très bon exemplaire, frais, grand de marges, bien relié.
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In-folio (350 x 260 mm), demi-chagrin violine, dos lisse orné d'un jeu de filets dorés et au noir, palettes en tête et pied, titre doré (rel. XIXe s.), (1) f. de titre frontispice gravé, 11 pp. (Avis de l'éditeur de ce recueil [Marquis de Girardin], Noms des souscripteurs, Airs, Romances et Duos et Avertissement), 199 p. de partitions entièrement gravées sur papier vergé azuré. (1) f. de table. Paris, De Roullede de la Chevardiere, Esprit, 1781.
Edition originale, imprimée sur papier fort, de ce recueil dairs et de romances composés par Jean-Jacques Rousseau. La belle page de titre allégorique, dessinée et gravée par Charles Benazech, élève de Greuze, représente le buste de J.-J. Rousseau entouré de mères aimantes et denfants joyeux sur lîle des Peupliers, le tout encadré de trophées dinstruments de musique.René-Louis de Girardin, auteur de la préface et dernier ami de Rousseau, est le créateur du parc dErmenonville, où il accueillit le philosophe durant les six dernières semaines de sa vie. Rousseau y trouva la mort le 2 juillet 1778, au retour dune promenade.Deux jours plus tard, au coeur de la nuit, Girardin fit inhumer le "citoyen de Genève" dans un tombeau à lantique placé au centre de lîle des Peupliers, où il demeura jusqu'à la décision de la Convention de transférer ses cendres au Panthéon en 1794.La préface de Girardin, véritable panégyrique, célèbre aussi bien Rousseau l'homme que son oeuvre. Elle est suivie de 94 morceaux, complétés par un "air de Cloches" (p. 199). Ces pièces que Rousseau qualifiait de "fruits des délassements" ou de "consolation dans ses disgrâces" étaient restées inédites jusquà leur découverte parmi les manuscrits déposés à la Bibliothèque du Roi le 10 avril 1781 et leur édition dans ce recueil.Les partitions musicales sont gravées par Antoine-Jacques Richomme, le plus célèbre graveur de musique de son temps, et les paroles par André. Publié par souscription, l'ouvrage réunit, parmi ses souscripteurs, les personnalités les plus prestigieuses de l'époque, dont la reine, la comtesse d'Artois, la duchesse de Chartres, la princesse de Lamballe, ainsi que des figures influentes de Paris, de Versailles et des provinces.(Dufour, I, 349. Fétis, 2463. Girardin, 'Iconographie de Rousseau', I, p. 92. Tchemerzine-Scheler, V, 561. Manque à Cortot et Gregory).Coiffes légèrement frottées.Bel exemplaire, très frais, imprimé sur vergé fort, parfaitement conservé.
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1780 In-12 (131 x 81 mm), plein veau marbré de lépoque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de veau bordeaux, (2) f. de faux-titre et titre, viij, (2), [-11], 263 p., (1) p. de table des matières. Lichfield, chez J. Jackson, aux dépens de l'Editeur. Et se trouve à Londres chez Dodsley & Cadell, 1780.
Troisième édition, publiée la même année que l'édition originale, complète du faux-titre: "Mémoire de J.J. Rousseau".En réaction à lindifférence rencontrée lors des lectures privées de ses Confessions, Rousseau rédigea cet ouvrage entre 1772 et 1776 sous la forme de trois dialogues où il se justifie et dénonce le complot dont il se croyait victime. Convaincu de limportance vitale de son message, il résolut de confier le manuscrit directement à Dieu en le déposant sur le maître-autel de Notre-Dame de Paris, mais ne put y accéder. Interprétant cet échec comme un signe providentiel, Rousseau confia finalement le manuscrit à un jeune Anglais de passage à Paris, son ancien voisin à Wootton. Ce dernier, Brooke Boothby, le publia en Angleterre après la mort de lauteur conformément à son serment.Longtemps reçu comme un document clinique illustrant le "cas" Rousseau, cet ouvrage a fait l'objet, au cours des dernières décennies du XXe siècle, d'une réévaluation majeure, dévoilant une profondeur et une richesse longtemps insoupçonnées.Les conditions particulières entourant sa publication en font lun des ouvrages les moins diffusés de Rousseau.(Dufour, n°347. Sénelier, n°1156. Gagnebin, I, p. 1905, n°30).Un mors fendu, coiffes et coins usés, dos frotté. Intérieur très frais.
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2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, filet doré sur les coupes, tranches rouges.
1- Edition originale. La 'Censure', rédigée par l'abbé Le Grand docteur de Sorbonne qui devint censeur royal, où sont réfutées point par point les dix-neuf "hérésies" relevées dans "L'Emile" par la Faculté de théologie de Paris. Elle est précédée de la "relation des circonstances qui décidèrent l'examen de cet ouvrage", et du discours de Jean-Clément Gervaise, syndic de la faculté de théologie.La Censure fut achevée le 20 Août 1762; l'archevêque de Paris condamna "L'Emile" par un mandement du 28 août. De son côté, dès le 9 juin, le parlement avait ordonné que le livre, jugé impie et dangereux, soit lacéré et brûlé de la main du bourreau et que son auteur soit décrété de prise de corps. Rousseau dut fuir seul, avec l'aide du maréchal de Luxembourg. Proscrit de France, mais aussi des Pays-Bas, de Genève et de Berne, il se réfugia à Yverdon chez son ami Daniel Roguin.(Peignot, 'Livres condamnés au feu', II, p. 94. Monod, p. 563. Conlon, 'Rousseau', n° 236).2- Edition originale. "C'est la méthode de Pascal qu'adopte André. Il voit d'emblée le point faible de Rousseau: l'état misérable de l'homme est injustifiable dans le théisme. Rousseau l'attribue bien au libre arbitre et pense avec tous les chrétiens, contre Bayle, que Dieu ayant 'voulu communiquer à ses créatures la dignité de la causalité' (Pascal), la misère avec la liberté est préférable à une servitude dorée" (Monod, p. 415). (Conlon, 'Rousseau', n° 194. Monod, p. 563).Coiffes usées, mors fendillés. Commentaires anciens manuscrits au verso du faux-titre.Bon exemplaire, relié à l'époque.
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1759 In-8, plein veau porphyre de l'époque, dos à 5 nerfs fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de maroquin bordeaux, triple encadrement de filets dorés fleuronnés aux coins sur les plats, coupes filetées, tranches marbrées, roulette intérieure, (6), 224 p. Berlin, et se trouve à Amsterdam, J. H. Schneider, 1759.
Edition originale (une contrefaçon parut simultanément)."Auteur et comédien, Dancourt excellait dans les rôles d'Arlequin. Le meilleur de ses ouvrages (), apologie de la comédie et des comédiens, en réponse au discours de Rousseau contre les spectacles. Le titre 'd'Arlequin de Berlin' est pris pour parodier celui de 'citoyen de Genève'. Ce livre est le plus estimé sans contredit de ceux qui parurent en réplique à la lettre de Rousseau" (Michaud, 'Biographie universelle', X, 89)."Réplique mordante à Rousseau ('Lettre à D'Alembert') depuis le point de vue d'un comédien, d'un homme qui a une connaissance approfondie du répertoire, l'expérience de la scène et celle des réactions du public. Il prend le temps de citer point par point Rousseau mais aussi de nombreux textes de théâtre à l'appui de sa démonstration" (Nathalie Ferrand, "Le dernier état de la 'Lettre à D'Alembert sur les spectacles'", Genesis, 34, 2012, p. 135 sq.).(Conlon, 'Ouvrages français relatifs à Rousseau', n°120).Bel exemplaire, très bien relié à l'époque.
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ROUSSEAU - GUINGUENE (Pierre-Louis), BROGLIE (Charles Louis Victor de)
Reference : 39014
(1791)
1791 In-8, broché, couverture de papier moderne, 16 p. (dern. p. bl.) Paris, Imprimerie Nationale, 1791.
Edition originale. En août 1791, le journaliste et écrivain Pierre-Louis Ginguené rédigea une pétition visant à transférer les cendres de Jean-Jacques Rousseau au Panthéon.Soutenue par 300 signataires, dont les noms figurent sur ce document, cette demande fut portée par deux délégations: l'une composée de Parisiens et l'autre dhabitants de Montmorency, ville où Rousseau avait autrefois résidé. Malgré cet élan, le projet demeura en suspens jusqu'à ce que Thérèse Levasseur, veuve de Rousseau, intervienne auprès de la Convention nationale le 11 avril 1794. Les troubles de la Terreur retardèrent néanmoins la panthéonisation, qui n'eut lieu que le 11 octobre 1794.(Conlon, Rousseau, 871. Martin & Walter, 14883). Très bon exemplaire, très frais.
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ROUSSEAU (Jean-Jacques). - [LE GROS (Jean-Charles-François) ou LEGROS],
Reference : 35660
2 ouvrages reliés en un volume in-8, demi-veau de l'époque, dos lisse orné d'un décor de palette, filet ondulé et petit fer spécial répété, pièce de titre de veau vert, tranches mouchetées.
Edition originale de ce recueil des deux essais que lauteur consacre à lanalyse et à la critique des oeuvres et des doctrines de Rousseau et de Court de Gebelin.De Rousseau, il examine les deux Discours ; de Court de Gebelin, Les Devoirs' et 'Le Monde primitif.Dans le second ouvrage (Examen des systèmes), J.-Ch.F. Le Gros se défend de vouloir mener une réfutation systématique des deux auteurs, mais revendique le droit à un examen contradictoire et approfondi de leur "système" en particulier sur la question de la "perfectibilité de lespèce humaine" (II, p. 9), de lorigine de lHomme et de linfluence de la société sur son développement.Homme dÉglise, spécialiste des questions économiques et politiques, J.-Ch.F. Le Gros (1712 1790) fut élu député du clergé aux États généraux pour la ville de Paris.(Conlon, Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau, n° 695 et 724. Conlon, Siècle des Lumières, 86:1487. France littéraire, V, 114. Leblanc, n° 158 et 159).De la bibliothèque dH. Châtelain, avec sa petite signature ex-libris daté de 1799.Petit accroc à la coiffe supérieure.Très bon exemplaire, très bien relié.
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2 ouvrages reliés en un volume in-8 (193 x 122 mm), pleine basane marbrée de l'époque, dos à 5 nerfs orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, pièce de tire de maroquin bordeaux, tranches rouges.
1- Edition originale. La réponse de Rousseau à l'article "Genève" qui venait de paraître dans l'Encyclopédie, dans lequel D'Alembert suggérait des réformes pour la ville de Genève: projet pour une "cité philosophe" de liberté politique et culturelle, notamment par la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. Rousseau résume, dans sa critique, tout ce qu'il dénonçait déjà comme une illusion: "le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les murs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité: à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique" (cf. B. Bachefen, ENS éditions).(Gagnebin, V, 1812. Tchemerzine-Scheler, V, 535).2- Edition originale de la réponse de d'Alembert comportant l'article intégral "Genève" de l'Encyclopédie, "l'Extrait des registres de la vénérable Compagnie des Pasteurs & Professeurs de l'Eglise & de l'Académie de Genève du 10 février 1758" signé J. Trembley et, à partir de la page 61, la lettre de d'Alembert à Rousseau sous page de faux-titre particulière.Cette pièce est rare.(Colon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°91).Mors et coins frottés. Quelques petites épidermures. Petit accroc de papier en marge supérieure du catalogue Rey, sans perte de texte.Bon exemplaire, relié à l'époque.
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1764 In-12, demi-vélin à la bradel à petits coins, titre doré, (2) f., (1) f. comportant la petite étiquette imprimée de titre dorigine à découper, xij, 271 p., vignette de titre gravée. La Haye, Frédéric Staatman, 1764.
Edition originale. Vignette de titre signée "N. v.d. Meer" copiée sur celle de lédition officielle du 'Contrat social' représentant la Justice debout.La première des réfutations du Contrat social de Rousseau. "Lauteur suit son adversaire chapitre par chapitre ; il offre toujours les réponses orthodoxes aux 'hérésies' de Rousseau. Il semble considérer le 'Contrat social' comme un plaidoyer en faveur d'un individualisme débridé, et ses critiques sont en grande partie consacrées à l'affirmation des droits du Gouvernement - en particulier monarchique, pour lequel il rejoint Voltaire et les Physiocrates - contre les revendications de l'individu. Lorsqu'il arrive aux chapitres cruciaux - ceux sur le contrat et sur l'État civil - il fait preuve d'une perspicacité inattendue. Il se rend compte qu'il se trouve face à une forme extrême de collectivisme..." (C.E. Vaughan, 'The political writings of J.-J. Rousseau', Cambridge U.P., 1911. II, p. 11-12).Pédagogue et philosophe Paul-Louis de Bauclair (1735-1804) fut conseiller du landgrave de Hesse-Darmstadt.(Conlon, 'Ouvrages relatifs à J.-J. Rousseau', n°277).Les feuillets du premier cahier sont reliés dans le désordre. Marges parfois courtes et inégales, sans perte de texte. Intérieur très frais.
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1780 In-8 (190 x 116 mm), cartonnage marbré à la Bradel, pièce de titre de maroquin bordeaux (reliure moderne), (2), x, 251 p. Londres [i.e. Lausanne?], 1780.
Edition publiée lannée de loriginale, selon Dufour contrefaçon faite à Lausanne, hypothèse confirmée par le matériel typographique.Pages 248 à 251, on trouve la prière de Rousseau: "Dépôt remis à la providence".En réponse à lindifférence qui avait accompagné les lectures privées des Confessions, Rousseau composa cet ouvrage entre 1772 et 1776, sous forme de trois dialogues, pour se justifier et dénoncer le complot dont il croyait faire lobjet. Il résolut de confier à directement Dieu ce texte extraordinaire en le déposant sur le maître-autel de Notre Dame de Paris mais ne put y pénétrer. Il crut alors que la providence lui désignait un jeune anglais de passage à Paris, son ancien voisin à Wootton, et lui remit le manuscrit. Brooke Boothby le publia en Angleterre après la mort de Rousseau, conformément à ses engagements.Longtemps abordé comme un document clinique sur le "cas" Rousseau, il fallut attendre les dernières décennies du XXe siècle pour assister à une ample réévaluation de cette oeuvre, "dune richesse longtemps insoupçonnée".(Dufour, n° 348. Gagnebin, I, p. 1905, n°31. Sénelier, n°1155).Très bon exemplaire, très frais, entièrement non rogné, témoins conservés.
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1742 4 volumes in-8° (188 x 122 mm), plein veau marbré de l'époque, dos à 5 nerfs ornés de caissons cloisonnés et fleuronnés, pièces de titre et de tomaison de maroquin bordeaux et havane, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Tome I : (1) f., viii, (2), 466 p., (5) p. de privilège et errata - Tome II : (2) f., 407 p. - Tome III : (2) f., 384 p. - Tome IV : (2) f., 455 p., 5 planches par Eisen gravées par Le Grand, de Longueil et Pasquier. A La Haye, Jean Néaulme, 1762.
Véritable édition originale, la première mise en vente, conforme aux descriptions de J.-A. McEachern (1A) et de Gagnebin (n°1, p. 863). L'ouvrage est imprimé à l'adresse de La Haye, avec le privilège en néerlandais, et le second feuillet d'errata à la fin du premier tome."L'Emile' est imprimé et mis en vente fin mai 1762 chez le libraire N.-B. Duchesne à Paris. En homme daffaires avisé et prudent, celui-ci a pris soin de préparer deux éditions portant chacune une fausse adresse différente: 'Amsterdam, chez Jean Néaulme' pour l'édition in-12° et 'La Haye, chez Jean Néaulme' pour l'in-8° [qui sera la première commercialisée]. En échange de la paternité fictive de ces éditions, Néaulme, libraire à La Haye, reçut le monopole des ventes hors du territoire français" (Sté Internationale des Amis du Musée J.-J. Rousseau, en ligne).Si l'ouvrage connut un succès commercial immédiat, on trouva dans le livre IV un passage, "la Profession de foi du Vicaire savoyard", qui suscita les foudres du pouvoir civil et religieux.Le 7 juin, la Sorbonne censurait louvrage; le 9 juin le Parlement de Paris emboîtait le pas pour le condamner "à être lacéré et brûlé" en raison de ses "principes impies et détestables". En outre, le Parlement ordonnait "que le nommé J.J. Rousseau sera pris et appréhendé au corps, et amené ès prisons de la Conciergerie du Palais".Rousseau considérait "l'Émile" comme son oeuvre la plus importante, celle qui manifestait au mieux les principes de son "système", selon sa propre formule dans 'Rousseau juge de Jean-Jacques'.Quelques traces de restauration à la reliure, auréoles et rousseurs éparses. Petite tache d'encre en marge supérieure des premiers feuillets du t. IV.Bon exemplaire, bien relié à l'époque.
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1764 In-12, plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de caissons fleuronnés dorés, tranches rouges, (1) f. blanc, (1) f. de faux-titre, 135 p. (titre compris). Amsterdam, Neaulme, 1764.
Deuxième édition publiée quelques mois après l'originale de Genève."Précieux document pour montrer que malgré l'orientation libérale du clergé genevois, louée par d'Alembert, le critérium de la vérité religieuse adopté par Rousseau effrayait la masse des protestants tout autant que les catholiques" (Albert Monod, p. 413). "Ces Lettres mirent fin aux bonnes relations de J. Vernes avec Jean-Jacques et lui valurent quelques épithètes acides dans les 'Lettres écrites de la montagne'. Abusé par son ressentiment, Rousseau attribua alors à Vernes l'abject' Sentiment des citoyens de Voltaire' (paru en 1764), ce qui fit dégénérer la brouille en une guerre de lettres et brochures" (J.-D. Candaux, "Jacob Vernes (1728-1791)", in J. Sgard (dir.), "Dictionnaire des journalistes", 1600-1789, notice n° 800).(Conlon, 'Rousseau', n° 306).Mors et coiffes lég. Frottés. Défaut de cuir à un coin du plat intérieur.Bon exemplaire.
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1786 In-8 (213 x 135 mm), broché, couverture de papier marbré, 78 p., (1) f. bl. Genève, 1786.
L'auteur, l'avocat François Chas, répond au pamphlet d'un autre célèbre avocat Joseph Michel Antoine Servan, qui avait accusé Rousseau d'avoir dévoilé, avec ses propres erreurs, celles de Madame de Warens dans ses "Confessions".Chas livre un ardent plaidoyer, véritable hagiographie de Rousseau, sa personnalité et son oeuvre, martyr de son siècle, "proscrit, fugitif, errant, poursuivi par l'autorité et la cohorte philosophique", persécuté par les thuriféraires de l'athéisme, Diderot et Voltaire, luttant contre la décadence des esprits des lettres et des moeurs.(Conlon, 'Ouvrages français relatifs à Jean-Jacques Rousseau', n°702).Piqûres éparses.Bon exemplaire, entièrement non rogné.
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Ensemble de 2 ouvrages réunis en un volume in-8, broché sous couverture d'attente de papier fort bleu de l'époque.
Edition originale et unique. Rousseaulâtre mystique, l'auteur se propose de réunir en un seul volume le contenu des cinq tomes des 'Confessions' de Rousseau afin de contribuer à sa gloire universelle et de mettre l'uvre à la portée de tous, "en employant ses idées, son style, son langage, trop précieux pour le changer". L'ouvrage est suivi d'une ambitieuse adaptation de la nouvelle Héloïse pour le théâtre, qui se voudrait la plus fidèle possible, sur fond musical emprunté au "Devin du Village".L'auteur se présente comme "ancien militaire, élève de Marmontel, et membre de plusieurs sociétés savantes".(Barbier, 'Principaux écrits relatifs à J.-J. Rousseau', 13-14. 'France littéraire', III, 161-162. Soleinne, 2610).Bon exemplaire, non rogné, imprimé sur papier fort, tel que paru.
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UTB Stuttgart 2008 632 pages 18 4x2 8x12cm. 2008. Broché. 632 pages.
bon état de conservation intérieur propre tranche ternie
1750 In-8 (188 x 113 mm), plein veau fauve de l'époque, dos à 5 nerfs richement ornés de caissons fleuronnés et cloisonnés, jeux de filets et palettes dorés en pied, pièce de titre de maroquin bordeaux, filet à froid en encadrement des plats, roulette dorée sur les coiffes et les coupes, tranches rouges, (1) f. de titre, (3) p. de préface, 66 p., planche frontispice gravée. Genève, Barillot & fils, s.d. [i.e. Paris, Pissot, 1750].
Rare édition originale de premier tirage du livre qui rendit Rousseau célèbre. Ce premier tirage, imprimé à petit nombre dexemplaires a sans doute été réservé à lusage des membres du jury et des proches de l'auteur. Il est identifiable à son fleuron de titre et est en tous points conforme aux caractéristiques décrites par B. Gagnebin (édition de La Pléiade) et par Th. Dufour (coquilles typographiques aux pages 12 et 16).Planche frontispice gravée par Ch. Baquoy: "Satyre, tu ne le connais pas".Si cette édition a bien été imprimée à Paris chez Pissot, limprimeur accepta de la faire paraître sous la fausse adresse de Barillot à Genève, à la demande de Rousseau qui souhaitait laccorder avec le titre de "Citoyen de Genève" quil se donnait pour la première fois (cf. Sénelier, p. 57-58).Le succès foudroyant de lessai propulsa Rousseau à lavant-scène de la République des Lettres. En répondant par la négative à la question mise au concours par l'Académie de Dijon, il prend le contre-pied de ses contemporains pour dénoncer un ordre social fondé sur le luxe et les inégalités, corrompu et bafouant les véritables valeurs. Et de démontrer que les progrès indéniables des sciences et des arts ne se sont pas accompagnés dun progrès moral. La descendance sera immense."Une force insoupçonnée et sincèrement rebelle apparaît dans ce Premier Discours, une pensée novatrice qui sonne juste. Et la lumière que Rousseau jette sur l'homme et sur le lien social va contribuer à remettre en cause une certaine idée du progrès" (Jacques Berchtold, Présentation, "Le Livre de poche", 2010).(Dufour, n°13. Gagnebin, III, p. 1854-1855).L'ouvrage est relié avec trois autres pièces de l'époque (Lefranc de Pompignan, Fagan et anonyme).Quelques petites traces de restauration à la reliure. Petites piqûres éparses.Provenance: "Domou" et A. Grandjean (marque au premier titre) et ex-libris armorié gravé ancien.Bel exemplaire, très bien relié à l'époque, grand de marges.
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1754 In-8, broché, couverture de papier bleu moderne, (4), 43 p. S.l., 1754.
Seconde édition augmentée, parue un an après loriginale. Compositeur, vielliste virtuose, fils d'un facteur de vielle considéré comme ayant révolutionné la lutherie de l'instrument, Charles Bâton prend la défense de la musique française contre les attaques de J.-J. Rousseau. "Une des meilleures pièces quon ait publiées dans la Querelle des Bouffons", selon Fétis ('Dictionnaire des musiciens', II, 79). (Conlon, 'Rousseau', 1076. Gregory, p. 26. Fétis, 3952. RISM, B.VI.1, p. 123. Soleinne, 566). Bon exemplaire, frais, grand de marges.
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1764 In-12 (167 x 95 mm), plein veau marbré de l'époque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièce de titre de veau bronze, plats encadrés de triples filets dorés, tranches jaspées, xxiv, 444 p., portrait de Rousseau gravé en frontispice. Neuchatel et en Europe, Chez les Libraires Associés, 1764.
Première édition de premier tirage sous ce titre, avec changement dintitulé et de lordre des matières du recueil Prault (1763) des "Pensées" de Rousseau, compilation donnée par Joseph de Laporte, qui rédige également l'introduction préliminaire. Vignette de titre: "tiges de roses attachées". Portrait gravé de Rousseau, à sa devise "Vitam impendere vero" sur le socle du cadre rectangulaire gravé par L.J. Cathelin d'après de La Tour.(Dufour, I, n°300. Tchemerzine-Scheler, V, 558).Quelques menus accrocs à la reliure. Quelques rousseurs.Bon exemplaire, relié à lépoque.
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ROUSSEAU - ANDRE (Jean), FENELON (François de Salignac de La Mothe)
Reference : 35901
2 ouvrages reliés en un volume in-8, plein veau de l'époque, dos à 5 nerfs orné de compartiments fleuronnés, 2 pièces de titre de maroquin, guirlande sur les coupes, tranches rouges.
1- Edition originale. "C'est la méthode de Pascal qu'adopte André. Il voit d'emblée le point faible de Rousseau: l'état misérable de l'homme est injustifiable dans le théisme. Rousseau l'attribue bien au libre arbitre et pense avec tous les chrétiens, contre Bayle, que Dieu ayant 'voulu communiquer à ses créatures la dignité de la causalité' (Pascal), la misère avec la liberté est préférable à une servitude dorée" (Monod, p. 415). (Conlon, n° 194. Monod, p. 563).2- Édition à la date de l'originale, conforme à la description donnée par L. Scheler dans ses annotations à Tchemerzine, de l'un des textes fondamentaux de la pensée politique de Fénelon, qu'il composa pour l'instruction du Dauphin.Cet essai avait été préalablement publié en 1734 à 150 exemplaires sous le titre de 'Examen de conscience pour un Roi', joint aux 'Aventures de Télémaque'. Il suscita la fureur de Louis XIV, fut interdit par ordre et supprimé des exemplaires de 'Télémaque'. Il fallut attendre cette année 1747 pour qu'il soit réimprimé. (France Littéraire, III, 99. Peignot, 'Livres interdits', 140. Tchemerzine-Scheler, III, 234).Exemplaire enrichi d'un portrait frontispice de Fénelon d'après Joseph Vivien, gravé par P. Dupin.Provenance: "Madame Roland de Challerange, conseillère au Parlement", avec son grand ex-libris gravé armorié (XVIIIe).Très bon exemplaire, très bien relié à l'époque.
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Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 1998, in-4, broché, couverture illustrée, 43 pages. Catalogue de l’exposition organisée par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris en 1998 qui présentait 66 reliures dont 63 sont ici reproduites en couleurs. Préfaces d’Alain Brunhes et Florent Rousseau. In fine, quelques « recettes » de Florent Rousseau. Expositions.