ROUCHER (Jean-Antoine) poète français (né à Montpellier le 22 février 1745, guillotiné le 25 juillet 1794.)
Reference : 159C30
« …continuez à me donner la joie de vous lire » avoue-t-il à la jeune Eulalie, âgée de 14 ans. Il la félicite et l’encourage à continuer à lui écrire sans brouillon. « le style l’orthographe et l’écriture se sentent un peu de cette nouveauté, mais l’habitude vous rendra maitresse de votre pensée, de vos principes et de votre main. Je ne veux pas dire cependant que votre lettre soit mal, mais seulement que bientôt j’en recevrai qui seront mieux. Vous me faites, ma chère Minette des promesses bien douces, je les accepte de bien bon cœur…. ». Il lui recommande d’être attentive aux conseils donnés par sa mère, « elle veut comme moi s’il est possible, une fille parfaite…. ». Sa surcharge de travail et son éloignement de Paris pour plusieurs jours à Epinay, ne lui permettront pas d’être en famille, « comme je ne serai point ici samedi prochain, je prends mes avances afin que vous receviez dimanche prochain votre pain béni… ». On joint 2 lettres autographes signées de Marc François GUILLOIS (1774-1848) rédacteur au Moniteur Universel, qui épousa sa fille Eulalie Roucher pendant la terreur, en Août 1794. Ces deux lettres sont adressées au baron Le Prieur de Blanvilliers. La première lettre datée de septembre 1838, fait état du don de cette lettre au baron. Dans la seconde lettre datée de février 1839, il lui demande de lui transmettre une copie de cette fameuse lettre, « ma famille désire et je désire une copie de tous les autographes dont je dispose et même que j’en demande une à toutes les personnes à qui j’en ai déjà remis… ».
Bel ensemble