[s.l., Paris], Gallimard, "La Croix du Sud", 1962 1 volume In-8° (14 x 20,8cm) Broché sous couverture jaune. 239p., 2 feuillets. Couverture défraîchie (surtout au dos, un peu plissé et sali); papier uniformément jauni; non coupé.
Peu courante 1ère (et seule ?) édition (après 32 exemplaires sur pur fil d'édition originale) de la traduction, par Jean-Francis REILLE, de "Balún-Canán", publié en 1957 par la grande poétesse mexicaine Rosario CASTELLANOS (1925-1974), 1er roman de ce qui sera la fameuse "trilogie du Chiapas" - avec le recueil de nouvelles "Ciudad Real" (1960) et "Le Christ des ténèbres" (1962) - région du Mexique où l'écrivaine, fille de propriétaires terriens, a passé son enfance et son adolescence: un tableau indigéniste et féministe, d'inspiration autobiographique, de la vie d'une famille de propriétaires terriens et de ses "semi-esclaves" indiens - dans les années de la présidence de Lázaro Cárdenas (1934-1940) - que la promulgation d'une réforme agraire va venir bouleverser. "La superstition, la magie, la colère qui éclatent dans certaines scènes dramatiques donnent à ce roman sa résonance humaine, au-delà des particularités locales de ce drame rural qui oppose les Indiens et les Blancs à un moment particulièrement difficile de l'histoire contemporaine du Mexique." (4è de couverture); dans la collection dirigée par Roger Caillois.
[s.l., Paris], Gallimard, "La Croix du Sud", 1970 1 volume 13,8 x 20,5cm Broché sous couverture jaune à rabats. 1 feuillet, 354p., 4 feuillets. Couverture un peu salie, au dos plissé; petite découpe angulaire en page de garde; trace d'un ancien papier collé au verso du 2nd plat.
1ère édition (exemplaire du Service de Presse) de la traduction, par Annette et Jean-Claude ANDRO, de "Oficio de tinieblas", publié en 1962 par la grande poétesse mexicaine Rosario CASTELLANOS (1925-1974), 3è volet de la fameuse "trilogie du Chiapas" - après "Les Etoiles d'herbe" (1957) et recueil de nouvelles "Ciudad Real" (1960) - région du Mexique où l'écrivaine, fille de propriétaires terriens, a passé son enfance et son adolescence: dans le contexte de l'oppression des Indiens par les riches propriétaires blancs, quand un ingénieur "progressiste" veut "faire léducation politique des Indiens" et "leur révéler qu'ils ont des droits", cette ""bonne nouvelle" de justice sociale" prend pour les Indiens une dimension mythique, interprétée comme l'annonce du retour de leurs propres dieux; et c'est le drame. "Roman qui fait exception dans la littérature "indigéniste". Certains défenseurs idéalistes des Indiens n'y sont pas moins condamnés que leurs oppresseurs: ce sont ceux qui, simplifiant le problème, se refusent à voir que, chez l'Indien, le besoin de s'inventer ses propres mythes et ses propres dieux est aussi puissant que son désir de justice, et qu'ils ne pourront être satisfaits qu'ensemble". (4è de couverture); dans la collection dirigée par Roger Caillois.
Ed. Gallimard (coll. la Croix du Sud) 1970. Bel exemplaire broché, couverture avec rabats, in-8, 356 pages.