Paris, Chez jean de bonnot, 1980; in-8, cartonnage de l'éditeur. Tome premier.
Tome premier.
Paris, Le club francais du livre , 1948; in-8, 284 pp., cartonnage de l'éditeur.
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Paris, Rombaldi editeur , s.d.; in-8, 252 pp., cartonnage de l'éditeur. Reliure amateur.
Reliure amateur.
Paris, Ambassade du livre, s.d.; in-8, 455+illustration, cartonnage de l'éditeur avec rodoide et boitage . N°2027.
N°2027.
D’après Jean-Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, cet exemplaire réunissant cinq œuvres rarissimes de Pierre de Ronsard en reliure du XVIIIe siècle serait le seul connu. A Paris, chez Gabriel Buon, au clos Bruneau, à l’enseigne S. Claude, 1563. In-4 de 10 ff., signés A à B par 4 et C par 2. Soit: «A ma connaissance, cet exemplaire est le seul connu (voir Barbier, 4, n°45) d’un premier état de la seconde famille des éditions de 1563, qui se caractérise par: Le privilège au verso du feuillet 10 (et non au verso du titre). Un plus grand nombre de vers par page, de telle sorte que le texte se termine au recto du feuillet 10 et non au verso. Le décalage du début des strophes à droite» (Jean-Paul Barbier). Plein veau marbré, dos lisse richement orné, tranches rouges, coiffe supérieure restaurée. Reliure vers 1740. 214 x 133 mm.
Selon Jean-Paul Barbier, un seul exemplaire connu: le sien, «lavé, en reliure moderne, 205 mm de hauteur». Le présent exemplaire, le second connu «non lavé, en reliure ancienne, hauteur 214 mm». Premier état rarissime – de la secondefamille des éditions de 1563 de la «Continuation du Discours des Miseres de ce temps». «Cette édition de 1563 ne diffère de la première de 1562 que par la date» mentionne Tchemerzine. «Ces éditions originales renferment un certain nombre de vers que ne donne pas la collection des œuvres, imprimées en 1584 et depuis. Dans ces discours en vers, l’auteur retrace avec une énergique éloquence les maux que les calvinistes occasionnèrent à la France, sous la minorité de Charles IX; ce qui lui attira de la part des partisans de la réforme de violentes réponses» (Brunet). Dans la Continuation du Discours des Miseres de ce temps Ronsard monte au créneau pour défendre le parti catholique mais surtout l’unité de la France alors emportée dans la tourmente depuis le massacre de Vassy (1562). Adversaire de Théodore de Bèze, mais aussi critique des défaillances internes de l’église, Ronsard s’engage dans la lutte polémique, où il souffrit maints pamphlets. Mal à l’aise peut-être dans ces rivalités sans fin, mais forcé malgré lui de prêter sa plume au parti du roi, le poète produit conjointement ces épîtres politiques en vers et des poèmes à la nouvelle Genèvre. Le «poète royal» entre en action et procure ici 14 discours très variés, tous marqués d’une forte rhétorique délibérative, et d’un mélange de tons, noble et familier. Ronsard tour à tour morigène, exhorte, déplore, conseille et flatte ses lecteurs multiples en s’adressant à leur conscience pour les inviter à agir, c’est-à-dire, pour le poète, à respecter l’ordre ancien. - Suivi de: Ronsard, Pierre de. Institution pour l’Adolescence du Roy tres chrestien Charles Neuvième de ce nom. A Paris, chez Gabriel Buon, 1564. Seuls 4 exemplaires recensés par J.P. Barbier. 6 feuillets signés A par 4 et B par 2. Il y a 26 vers à la page courante, 16 vers à la première page de texte et 14 vers à la dernière page (dans les trois éditions de 1563, on avait 18 vers à la première page, ce qui retranchait deux vers à la dernière page, les pages courantes restant les mêmes. Il y a une réclame au verso du feuillet 4. «A ma connaissance, c’est la seule édition datée de 1564. J’en ai recensé quatre exemplaires: à Harvard, à la Bibliothèque nationale, à la Bibliothèque de l'Institut, et celui-ci (Barbier 4, n°19)». (Jean-Paul Barbier). L’exemplaire Barbier, l’un des quatre connus, est lavé, en reliure moderne, hauteur 205 mm; le présent exemplaire non lavé, en reliure ancienne, mesure 214 mm. Les conseils prodigués par le poète au roi de onze ans qu'il aima tant et dont la mort prématurée le laissa plus tard inconsolable s'inspirent largement d'une épître latine que le futur chancelier Michel de l'Hospital avait adressée au frère de Charles IX, François II, en 1559 («De sacra Francisci II. Galliarum regis initiatione... »), et de la traduction de cette épître par Joachim du Bellay («Discours sur le sacre du treschrestien Roy Françoys II... »). Bien que cette pièce soit rangée parmi les discours politiques du Vendômois (et bien qu'on y trouve le conseil de punir les séditieux), les querelles suscitées par la religion n'y sont guère évoquées. L'Institution fut composée à l'époque du Colloque raté de Poissy, en automne 1561. S'inscrivant dans la tradition des conseils prodigués par Erasme au jeune Charles-Quint et par Budé à François Ier, démarquant parfois mot pour mot les déclarations et mises en garde proférées par le bon L'Hospital, l'Institution, composée «en moraliste, non pas en pamphlétaire » (R. Aulotte, in Renaissance Studies in Honor of I. Silver : 37), ne contient pas d'idées puissamment originales. Mais le ton vigoureux qui caractérisera les Discours de 1562-1563, le sens de l'harmonie, la vivacité et l'élévation d'esprit du poète éclatent déjà dans le premier vers, où sont résumés tous conseils donnés plus loin : « Sire, ce n'est pas tout que d'estre Roy de France,... ». - Suivi de: Ronsard, Pierre de. Elegie de P. de Ronsard Vandomois, sur les troubles d’Amboise, 1560. A. G. des Autels Gentilhomme Charrolois. A Paris, chez Gabriel Buon, au clos Bruneau à l’enseigne S. Claude, 1563. Unique exemplaire répertorié. 6 feuillets, signés A par 4.et B par 2. Unique édition et seul exemplaire répertorié contenant 28 vers à la page pleine. L’édition originale rarissime de 1562 contient 27 vers à la page pleine. «L’élégie sur les troubles d’Amboise a paru pour la première fois dans l’édition collective de 1560 (tome III, Cinquième Livre des Poèmes, du f. 215 verso au feuillet 219 verso). C’est le premier des discours politiques de Ronsard, dont on constate la modération extrême. On sait qu’en 1560 le poète avait recommandé de s’opposer au péril que représentait la Réforme. Cet ennemi qui se trouvait alors partout dans la population, ce séditieux qui avait tenté un coup de main contre le château d’Amboise où résidait la famille royale, il fallait «par livres l’assaillir, par livres luy respondre». En 1562, alors que la guerre civile menace, le Vendômois fait réimprimer son poème en plaquette. Et il persiste à recommander l'usage des livres pour seuls moyens de répression. J’ai découvert l'exemplaire apparemment unique de cette version à la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève (Barbier 4, n°1). Mais le 1er mars 1562, l’échauffourée de Vassy met le feu aux poudres. Saisissant ce prétexte, les chefs protestants, bouclent leur cuirasse et le poète modifie son conseil. Le rebelle mérite un autre traitement; il faut «par armes l’assaillir, par armes lui respondre». C'est le texte que l'on trouve ici. C'est celui que le seul Buon réimprimera durant la première guerre de religion. L’exemplaire Jean-Paul Barbier mesure 206 mm, celui-ci 214 mm. - Suivi de: Ronsard, Pierre de. Remonstrance au peuple de France. A Paris, chez Gabriel Buon, au clos Bruneau à l’enseigne S. Claude, 1564. 16 feuillets signés A à D par 4. Il y a 28 vers à la page courante, 24 vers au f (I) v°, et 8 vers au f. 16 v°. Il y a des réclames au dernier feuillet des cahiers A, B et C. Le début des strophes est décalé à droite. Seule édition recensée à la date de 1564 (voir Barbier 4, n° 57). Elle est semblable à l’édition dont j’ai fait la « quatrième famille » des éditions de 1563, à cette différence que le début des strophes est décalé à droite, et non à gauche. La « quatrième famille » de 1563 se caractérise par la suppression du cahier E, composé de deux feuillets, le texte commençant désormais au verso du titre, et le privilège étant repoussé au verso du feuillet 16, où il est casé après la fin du poème. Par ailleurs, on y observe la correction du vers où Ronsard reproche à Condé d'avoir envoyé son frère Antoine de Navarre à la mort (voir Notice N°37, deuxième vers du f. 15 v°, reproduit). Ici, on lit cette version banalisée (f. 14 v°, vers 22, reproduit ci-dessus à droite) : « Vostre frere avant l'age au sepuichre envoyé... ». L’exemplaire Jean-Paul Barbier, lavé, en reliure moderne, mesure 205 mm; celui-ci, non lavé en reliure ancienne, mesure 214 mm. - Suivi de: Ronsard, Pierre de. Responce de P. de Ronsard Gentilhomme Vandomois, aux injures et calomnies, de ie ne sçay quels Predicans, & Ministres de Geneve. A Paris, Chez Gabriel Buon, au clos Bruneau, à l’enseigne S. Claude. 1563. 26 feuillets signés a à f par 4 et g par 2. Il y a 28 vers à la page courante, 16 au feuillet 3 v°. Il n'y a pas de réclame à la fin des cahiers. « D'après mes recherches (Barbier : 145SS.), il existe trois familles (chacune comportant des états différents) d'éditions de cet ouvrage données en 1563 par Buon, éditeur officiel choisi par Ronsard. Cet exemplaire appartient à la troisième famille. Brièvement on peut résumer la situation ainsi : a) première famille Il n'y a pas de manchette en marge du feuillet 12 r°, et on trouve au vers 16 du feuillet 22 r° : « Et plus vous mesprisés... » (pour : « m'espuisés »). Le deuxième état a pour titre de départ au feuillet 2 r° «Epistre », au lieu de « Epistre au lecteur ». Enfin, le poème « In laudem Ronsardi » ne se trouve pas au verso du feuillet 26 dans le premier état. b) deuxième famille Le dernier mot de la deuxième ligne du transport du privilège, au verso du feuillet I, est coupé ainsi : « calom- », alors que l'on trouvera « calomnies » dans la troisième famille. De même au feuillet 2 r° le dernier mot est « t'imprimer » («une marque» dans la troisième famille). Enfin, au feuillet 25 r° la dixième ligne se termine par « seul-» (« seule -» dans la troisième famille). c) troisième famille (J'y ai englobé l'édition de 1564, malgré quelques minuscules différences avec la dernière édition de 1563). On y trouve les différences signalées ci-dessus (description de la deuxième famille) et d'autres variantes orthographiques ou textuelles comme : « Or ce Dieu tout puissant... » au lieu de « Or ce Dieu tout parfait... » au vers 7 du feuillet 10 r° dans les éditions des première et deuxième familles. On doit aussi signaler la présence dans le Bulletin de la Librairie Morgand (VIII, 1898-1899, n° 33269) d'un exemplaire portant la date de 1562. Comme la mort du duc de Guise, à laquelle Ronsard se réfère, survint en 1563, on peut douter de l'exactitude d'une telle indication. Ce poème est l'avant-dernière apostrophe de Ronsard aux protestants, la dernière étant 1'Epître qui ouvre le Recueil des Nouvelles Poésies. Il répond ici à trois «petits livres » qui ont été « segrettement composez deux moys au paravant par quelques ministreaux... et depuis... imprimez à Orleans contre moy ». Je décris plus loin mon exemplaire du pamphlet protestant, effectivement divisé en trois parties, dont la première était signée A. Zamariel (pseudonyme d'Antoine de la Roche-Chandieu, Zamariel signifiant « chant de Dieu » en hébreu), tandis que les deuxième et troisième étaient l'œuvre d'un certain B. de Mont-Dieu, dans lequel il faut certainement voir Bernard de Montméja « ia » signifiant également « Dieu » dans la langue hébraïque. Ajoutons que Chandieu et Montmejà, dont l'opuscule s'intitulait : Response aux calomnies contenues au Discours et Suyte du Discours sur les Miseres de ce temps… entendaient se venger des attaques lancées par Ronsard contre leurs coreligionnaires dans les Discours des Misères de ce temps. Ce qui est remarquable dans la Réponse décrite ici, c'est le ton de dignité adopté par le poète. Après un début sarcastique après avoir réfuté les accusations portées contre sa personne, il transporte le débat sur le plan de l'histoire de la littérature avec une hauteur extraordinaire mais sans aucune morgue […]. Voilà qui témoigne déjà d'une personnalité exceptionnelle. Mais que dire de la manière dont le maître se défend de l'accusation de lasciveté portée, non sans quelques motifs, contre lui ? Un autre se serait embrouillé dans de fumeuses dénégations, tentant d'expliquer que sa tonsure ne lui interdisait pas d'écrire des vers amoureux, qu'il n'avait pas été ordonné prêtre malgré ses cures et ses abbayes, etc. Au contraire, avec la plus parfaite aisance et cette fraîcheur de ton qui marque tant de sonnets dédiés à Marie, notre poète explique simplement comment se passe une de ses journées... C'est un récit exquis, trop long à reproduire ici, malheureusement, mais que je compte au nombre de mes vers préférés. Je n'en donne qu'un échantillon : « Jayme à faire l'amour, j'ayme à parler aux femmes, A mettre par escrit mes amoureuses flammes, J'ayme le bal, la dance, et les masques aussi, La musicque et le luth, ennemis du souci. Puis quand la nuit brunette a rangé les estoilles Encourtinant le ciel et la terre de voilles, Sans soucy je me couche, et là levant les yeux, Et la bouche et le cueur vers la voute des cieux, Je fais mon oraison, priant la bonté haute De vouloir pardonner doucement à ma faute ». (f. 13 v°). L’exemplaire J.P. Barbier mesure 189 mm de hauteur, le présent exemplaire, 214 mm. Précieux et remarquable volume dans lequel un amateur de littérature précieuse réunit vers 1740 cinq œuvres de Pierre de Ronsard imprimées en 1563 et 1564 qui étaient déjà à l’époque d’une insigne rareté et dont Jean-Paul Barbier qualifie certaines «d’unique exemplaire connu». L’exemplaire relié vers 1740 est à grandes marges – une œuvre dépasse de 25 mm celle de J.P. Barbier - et non lavé – (rares taches et traces d’anciennes mouillures; déchirure marginale sans manque de texte aux deux derniers feuillets de la cinquième œuvre.)
Les Amours de Ronsard, conservé dans sa reliure ancienne du XVIIe siècle. Paris, veuve Maurice de la Porte, 1553. In-8 de (8) ff. avec 3 portraits en buste : Ronsard, Cassandre et Muret, 262 pp. (mal ch. 282), (1) f. Plein veau brun granité, filet à froid autour des plats, dos à nerfs richement orné, mors supérieur restauré, pièce de titre en maroquin rouge, tranches jaspées rouges. Reliure française du XVIIe siècle. 156 x 96 mm.
Seconde édition originale de deuxième émission (sur trois) de l’œuvre majeure de Ronsard. C’est dans cette édition que paraît pour la première fois la fameuse Ode à Cassandre : « Mignonne, Allon Voir si la Rose », l’un des plus beaux poèmes de la littérature occidentale (page 266). J.P. Barbier, Ma bibliothèque poétique, II, pp. 36 à 41 ; Tchemerzine, V, 421; A. Péreire, Bibliographie des œuvres de Ronsard « Bulletin du Bibliophile », 1937, pp. 352-360. « Cette odelette ravissante et peut-être le plus célèbre des poèmes du Vendômois... Ronsard l'a placée à la fin de ces ‘Amours’, comme on place une pointe particulièrement réussie à la fin d’un sonnet. Le recueil entier se trouve rehaussé, d’être si merveilleusement clos. » J. P. Barbier. La première édition fut publiée l'année précédente, en 1552. Le recueil de 1552 comprend 183 sonnets, une « Chanson » et une « Amourette ». Il connut un grand succès et fut réédité sept mois plus tard, diminué de deux sonnets, augmenté de 39 autres inédits, d’une «Chanson» et de quatre odes, et accompagné d’un très riche commentaire que l’humaniste Marc-Antoine de Muret avait rédigé pour mettre l’érudition ronsardienne à la portée du lecteur. « Dans cette édition des «Amours», impr. en 1553 se trouve le sonnet que Mellin de Saint-Gelais adressa à Ronsard après leur réconciliation». (Brunet) « Cette deuxième édition des ‘Amours’ est précieuse, non seulement pour les sonnets et pièces inédits qu'elle contient, mais parce que parmi ces pièces se trouvent deux œuvres célèbres : le Voyage aux Iles Fortunées, et surtout l'Ode à Cassandre ‘Mignonne, allon voir si la rose... ‘. Et puis il y a le commentaire de Muret, inédit lui aussi, qui mettait d'un seul coup le poète de 29 ans au rang des auteurs classiques, puisque son œuvre méritait d'être abondamment expliquée aux lecteurs non avertis, que tant de nouveautés et de si savantes allusions mythologiques auraient pu dérouter ». Jean-Paul Barbier. Ce recueil a pour inspiratrice une femme réelle, Cassandre Salviati, fille d'un banquier florentin établi à Blois. Ronsard la rencontra à un bal de la cour en 1545. Elle se maria peu de temps après, échappant sans doute aux prises du poète. « Il ne faut pas lire ‘Les Amours’ comme une œuvre autobiographique, mais comme le journal d'une vie amoureuse rêvée. Cette œuvre appartient à la mode naissante des « canzoniere » pétrarquistes. C'est dire que le projet amoureux est élevé, ambitieux et quelquefois désespéré. Dans le prolongement de la tradition courtoise, l'amant considère la belle comme un être absolu, lieu de beauté de ravissement, lieu aussi d'une cruauté qui peut se manifester sans justification. Il se partage entre l'admiration, l'obéissance et le reproche. Une telle matière requiert un style « haut », riche en figures, dans lequel Ronsard se montre plus souvent grand poète qu'imitateur précieux. Les ‘Amours’ sont redevables aussi à la tradition du néoplatonisme finicien : l'amour est une des ‘fureurs’ qui permettent à l'âme de retrouver l'Un, son lieu d'origine ; dans la sérénité, la femme conduit l'amant à la Beauté. Mais, chez Ronsard, ces inspirations sublimées ne sont pas sans contrepartie. Violemment sensuel, l'amant de Cassandre est l'un des rares poètes pétrarquistes à revendiquer les droits de la chair. Il use ainsi de propos sans équivoque et d'images audacieuses. Définir ‘Les Amours’ de 1552-1553 comme abstraits, précieux et conventionnels, c'est ne les avoir lus qu'en surface. Ils révèlent au contraire un amoureux fou, pressé de rompre avec cette introversion qu'aimait le soupirant-transi : poésie sauvage sous un vêtement d'apparat. » L’édition originale de 1552 est fort rare et très difficile à trouver en condition d’époque. Aussi les amateurs se contentent-ils d'exemplaires en reliure moderne. La seconde originale de 1553 «en reliure ancienne», est, elle aussi, très difficile à trouver. Imprimée en caractères italiques pour les vers et en caractères romains pour la prose, cette élégante édition est ornée des beaux portraits gravés sur bois de Ronsard, Cassandre et Muret. « The woodcut portraits of Ronsard and Cassandre, with Greek verses by Baïf on the bottom, generally attributed to Jean Cousin, were in fact drawn by Nicolas Denisot (see the poem addressed to him by Ronsard on p. 210). They were already printed in the first edition of 1552 and are regarded as the first example of an effigy of a living poet portrayed cheek by jowl with his love ». Précieux exemplaire conserve dans sa reliure française du XVIIe siècle en veau brun granité.
BOUQUET, Simon / RONSARD, Pierre de / DORAT, Jean / PASQUIER, Étienne.
Reference : LCS-18448
Il renferme des poèmes de Ronsard, Baïf, Jamyn, Dorat et Pasquier en édition originale. Paris, Denis du Pré pour Olivier Codoré, 1572. 54 ff. dont 8 planches à pleine page, 1 planche hors texte à pleine page et 1 planche dépliante hors texte. C’est l’ordre et forme qui a este tenu au sacre & couronnement de tres-haute, tres-excellente, & très-puissante princesse Madame Elizabet d’Autriche Roine de France: faict en l’Eglise de l’Abbaie sainct Denis en France le vingt cinquiesme iour de Mars, 1571. A Paris, de l’imprimerie de Denis du Pré, pour Olivier Codoré, 1571. Avec privilège du roy. 10 ff. Entrée de la Reine. 26 ff., (1) f., (1) f.bl., 6 planches. Soit 3 parties en 1 volume in-4. Veau fauve, double filet or encadrant les plats avec armes au centre, dos à nerfs orné. Reliure début XVIIe siècle.
Édition originale et tout premier tirage de l’un des plus beaux livres de fêtes français de la Renaissance. Mortimer, French, 205; Rothschild, IV, 501-503; Tchemerzine, III, 747; Firmin Didot, Histoire de la gravure sur bois, p. 187; Vinet. Bibliographie des Beaux-Arts, n° 44; Fairfax-Murray, French, 152; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, 181. Premier tirage (bandeau du f. 12 recto, dévoré et non vouloir dévorer au verso, I 3 mq. B de Bouquet mais signature L corrigée en I en cours de tirage, M2) Cette entrée cérémoniale de Charles IX à Paris en mars 1571 intervenait après la paix de Saint-Germain d’Août 1570 et la fin de la guerre civile. Le mariage du Roi avec Élisabeth d'Autriche réaffirmait le désir de tolérance religieuse apaisant les conflits entre catholiques et protestants pour lesquels la liberté de culte était reconnue. Le Roi entra sans sa ville de Paris le 6 mars mais, souffrante, la reine ne put l'accompagner. Elle fit son entrée à Paris le 29 mars après avoir été couronnée à l'abbaye de Saint Denis le 25 mars. Pour l'entrée de Charles furent érigées des arches monumentales ornées de statues allégoriques. Ces arches furent reprises pour l'entrée de la Reine, mais ornées de statues différentes, plus appropriées et plus féminines. Simon Bouquet, magistrat parisien, fut chargé par ses collègues de l'Hôtel de ville de Paris de l'ordonnancement entier de la fête et de la confection des décors. Il en confia la mise en scène et le thème à Pierre de Ronsard et Jean Dorat qui firent appel aux artistes de la première école de Fontainebleau; Germain Pilon pour les sculptures, le conte pour les travaux de charpente et Nicolo Dell’Abbate et Pierre d’Angers pour les perspectives et les peintures. Le thème central était évidemment consacré à la paix et au mariage de la France et de la Germanie, Élisabeth d'Autriche étant la fille de l'empereur Maximilien. Le texte fut rédigé par Simon Bouquet et par les grands poètes français de la Pléiade. Pierre de Ronsard composa ainsi pour cette cérémonie 9 poèmes, signés R pour la plupart dans le Recueil. BI « Comme une fille en toute diligence Voyant un pré émaillé de couleurs Entre dedans et choisissant les fleurs Un beau bouquet pour son sein elle agence…» Antoine de Baïf, Jean Dorat, Amadis Jamyn, Guy de Faur de Pibrac et Etienne Pasquier rivalisèrent également pour célébrer poétiquement cet évènement. L’iconographie de cet ouvrage remarquable comprend 16 grandes estampes à pleine page, 10 pour l’Entrée du roi dont une dépliante, 6 (répétition partielle des précédents complétée par de nouveaux bois) pour celle de la Reine Élisabeth d’Autriche, gravées sur bois sous la direction d’Olivier Codoré, « tailleur et graveur en pierres précieuses ». Il s'agit, suivant Manette, du nom abrégé de Coldoré, surnom donné à Fontenay, futur valet de chambre et graveur en pierres fines de Henri IV, en raison des nombreux colliers d'or qu'il portait. Firmin Didot suggère que les bois ont été réalisés sur les dessins de Jean Cousin. Ces planches fort belles illustrant les arcs de triomphe éphémères dressés à la Porte Saint Denis, à la porte au Peintre, au bout-du Pont Notre-Dame, les fontaines et les statues érigées pour cette grande circonstance, évoquent la facture des illustrations de l'entrée à Paris de Henri II en 1549. L’illustration présente en outre l’intérêt d’être, elle-même, «à transformations». L’ouvrage présente en outre un très beau colophon en calligramme en forme de hanap couvert. Exemplaire remarquable relié pour Louis-Alphonse du Plessis de Richelieu (1582-1653), frère de Richelieu, Archevêque d’Aix puis de Lyon, avec ses armes argentées sur les plats. Les exemplaires en reliure ancienne sont extrêmement rares, la plupart ayant été reliés à nouveau – et lavés par la même occasion – à la fin du XIXe siècle. Mortimer décrit un exemplaire avec la 4ème partie (9 pp., sans illustration) mais indique «the work was also issued without the 9 leaves of Pasquier verses at the end». Parmi les exemplaires en trois parties: Fairfax-Murray, Ruggieri… Cela s’explique par le contexte politique. En effet, le texte de Pasquier fait l'apologie de la Paix de Saint-Germain (août 1570) voulue par Charles IX. Signée avec l’Amiral de Coligny, elle accordait d’importantes libertés aux protestants, prônait la tolérance et l'égalité de traitement entre tous les sujets, quelle que soit leur religion. Après la St Barthelemy et l'assassinat de Coligny (août 1572), cette apologie de Charles IX pacificateur pouvait difficilement subsister. Superbe exemplaire, plus grand de marges que l’exemplaire H. P. Kraus et Friedlander en reliure ancienne non armoriée adjugé 38 300 € (23 avril 2001).
Paris, Librairie Alphonse Lemerre 1919 8 volumes. In-8 20,5 x 13,5 cm. Reliures postérieures demi-chagrin havane, dos à nerfs, têtes dorées, premiers plats de couverture conservés, XII-390-XII-476-517-378-452-537-572-396 pp. Coins légèrement frottés, sinon ensemble en très bon état.
Comprend : I. Les Amours. - Les Vers d'Eurymédon et de Callirée. - Sonnets et madrigals pour Astrée. - Les Sonnets pour Hélène. - Les Amours diverses ; II. Sonnets. - Gayetez. - La Charite. - Les Odes ; III. La Franciade. - Le Bocage royal. - Les Églogues et mascarades. - Les Mascarades, combats et cartels ; IV. Les Élégies. - Les Hymnes ; V. Les Poèmes. - Les Épitaphes. - Discours des misères de ce temps ; VI. Oeuvres posthumes. - Pièces retranchées. - Pièces imprimées du vivant de Ronsard hors de ses recueils. - Pièces attribuées à Ronsard. - Vers latins ; VII. Oeuvres en prose. - Notes des T. I à V ; VIII. Notes des T. VI-VII. - Notices. - Bibliographie. - Tables Très bon état d’occasion
Ronsard Pierre de Audiberti Jacques Busser Henri Igly France
Reference : 50085VCRT
ISBN : B00175OEMW
Générique Broché D'occasion état correct 01/01/1955 150 pages
Nice, Le Chant des Sphères, Editions d'Art Sefer, 1974-1975, 3 volumes in-4 de 270x205 mm environ, 192, 180, et 193 pages, reliure plein cuir maroquiné et estampé à froid de l'éditeur sous étuis avec bordures en cuir assorti et intérieur en suédine gris perle, plats ornés de cadres fleurons et frises dorés ou à froid avec motif central en creux, dos décorés à nerfs, gardes en tissu moiré bordeaux, têtes dorées. Exemplaire N° 747, d'un tirage à 1910 exemplaires, sur vélin de Lana filigrané au nom de léditeur, contenant 25 illustrations pleine page (dont une double page), de Lucy BOUCHER. Avec le Certificat d'authenticité de l'éditeur sur feuillet volant. Édition dart sous la direction de Joseph Pardo. Dos des volumes légèrement insolés, petit accroc sur le dos de l'étui du tome I, sinon parfait état.
Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au château de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, et mort le 27 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Générique Broché D'occasion bon état 01/01/1954 100 pages
Paris, Mathurin Hénault, Samuel Thibout, Rolin Baraigne, 1629-1630. 11 tomes en 5 vol. petit in-12, [vol. 1] (20)-680-(18) pp. sans le dernier feuillet blanc, frontispice, table ; [vol. 2] 917-(5) 1 f.bl., frontispice, table ; [vol. 3] 724-(6) pp., sans le dernier feuillet blanc, frontispice, table ; [vol. 4] 687-(9) pp., frontispice, table ; [vol. 5] 855-(11) pp., frontispice, table, caractères italiques, maroquin rouge, dos à nerfs orné à petits fers, inscription en pied "Paris 1630", double encadrement de filets dorés, fleurons aux angles sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Allô).
Quinzième et dernière collective ancienne, partagée entre les libraires Mathurin Hénault pour le tome I daté 1629, Samuel Thibout et Rolin Baraigne pour les tomes II à XI datés 1630, ornée de 5 frontispices à encadrement non signés (différents de celui gravé par Léonard Gaultier pour les collectives précédentes) : "Les Oeuvres" (tome I), "Les Odes. Tome II", "Les Quatre premiers Livres de la Franciade. Tome III" , "Le Hymnes. Tome VII", "Discours des Misères de ce temps. Tome IX".La composition des tomes est la même que dans l'édition de 1617, distribués de la manière suivante : [vol. 1]. Tome I. Les Amours [vol. 2] II. Les Odes [vol. 3] III. Les Quatre premiers livres de la Franciade IV. Le Bocage royal V. Les Eglogues et mascarades VI. Les Elegies. [vol. 4] VII. Les Hymnes VIII. Les Poèmes [vol. 5]. IX. Discours des misères de ce temps. X. Les Épitaphes de divers sujets. Les derniers vers, le discours de la vie de Ronsard par Claude Binet, L’Oraison funèbre et le Tombeau de Ronsard XI. Recueil des sonnets, odes, hymnes, élégies et autres pièces retranchées aux éditions précédentes.Vignette gravée sur bois au titre général répétée au verso des titres des tomes II, III, IV, VIII et IX montrant le buste de Ronsard couronné par Virgile et Homère ; portrait sur bois répété du souverain Henri III aux tomes I, III et IV. Provenance : Henri Monod, avec son ex-libris portant la devise « libro liber » et ses initiales dorées sur le premier plat (catalogue, 1920, n° 299) ; Édouard Moura (ex-libris, catalogue privé, 1921, n° 209) ; Henri Lambert (ex-libris, catalogue, Paris, Durel, 1884), bibliothèque de l'hôtel de Jarnac à Paris.Bel exemplaire relié par Allô truffé d'un portrait sur cuivre de Ronsard relié en tête (tome I), profil à gauche, tête laurée, toge à la romaine, gravé en 1778 par C.S. Gaucher d’après Cl. Mellan pour le tome V des Annales Poétiques.Brunet, IV, 1375 ; Tchemerzine V, 492 ; Barbier-Mueller, II, n°38.
1571 A Paris: Chez Gabriel Buon, 1571. Complet en 6 vol. in-16: 8.5 x 12.5 cm. I/ 525 pp. de titre, des deux parties des Amours (la 1ère commentée par M. A de Muret, 2ème par R. Belleau), et de la table. II/ 496 pp. des 5 livres des Odes. III/ 456 pp. Des 5 livres des Poèmes, 39 pp. du Livre de Sonets dédié à Marc, 30 pp. de lAbbrégé de lart poétique françois. IV/ 316 pp. des 4 livres dHymes, 2 ff. n. chiff. de tables et privilège. V/430 pp. des 5 livres des Élégies, 4 ff. n. chiff., 80 pp. des Mascarades, combats et cartels, 3 ff. n. chiff, de table et privilège ; VI/ 155-[1] pp. du Discours des misères de ce temps suivi d'une Élégie à G. Des Avtels, des Remonstrance au peuple de France, d'une épître, d'une Réponse de Ronsard à quelques Ministre de Genève, d'une épître au lecteur, et d'une Paraphrase de Te Deum; extrait du privilège au vo. du dernier f. Troisième édition collective des Oeuvres de Ronsard, publiée du vivant de l'auteur et comprenant 29 nouvelles pièces. (Laumonier, pp. 47-48 / F. Rouget, 2005). "Troisième collective fort rare". (Tchemerzine, IX, 473). Chaque volume est illustré d'un portrait de Ronsard. Le premier vol. contient de plus un portrait de Marc-Antoine de Muret. Une édition qui rencontra un fier succès de librairie. L'année suivant, Gabriel Buon, est en effet forcé de donner une nouvelle édition. Reliures modernes en parchemin. Titre, tomaison et date manuscrits à l'encre au dos. Tranches dorées. Volumes rassemblé sous un coffret cartonné. Ex-libris: André Gutzwiller."L'édition de 1571, parue toujours chez Gabriel Buon, revient au format plus modeste et plus portatif, au petit in-16 de la première édition collective. [...] Les Poèmes du tome III sont augmentés de six nouvelles pièces. Autre changement extérieur utile: la pagination substituée au foliotage. Changement de fond : intégration de la plupart des pièces contenues dans le Sixième et le Septième Livre des Poèmes, parus en août 1569". (G. Cohen, Avant propos au uvres complètes de Ronsard, 1950, p. XX). Édition introuvable sur le marché. Très rares sont même les bibliothèques publiques à posséder cette édition au complet.
1943 LE PARISIEN 1943,In-folio en feuilles sous emboîtage, 48 eaux-fortes in et h.-t de Claude HERTENBERGER. Tirage limité à 244 exemplaires ,un des 20 exemplaires sur verge de MONTVAL comprenant une suite sur Japon des 48 eaux-fortes ,numero 15
tres rare,bon etat.Claude Hertenberger (1912-2002) premier prix de Rome de gravure en taille douce en 1942, auteur notamment de nombreux timbres poste.
Paris, Nicolas Buon, 1609-1610. 11 tomes reliés en 6 volumes petit in-12 (78 x 139 mm), frontispice et treize portraits dans le texte, vélin ivoire à rabats, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés (reliure de l’époque pour le volume I et reliure à l'imitation pour la suite).
Édition collective, la onzième, partagée entre les libraires Buon et Macé imprimée une première fois au format in-folio la même année (1609). Titre-Frontispice dans un bel encadrement gravé par Léonard Gaultier avec le buste de Ronsard couronné par Homère et Virgile soutenus par Mars et Vénus découverte, conforme au premier état de la gravure. Comprend :(Vol. 1)Tome I. [Les Amours] Paris, Buon, 1610. In-12 de (24)-680-(18) pp., 3 portraits.(Vol. 2)Tome II. Les Odes. Paris, Buon, 1609. In-12 de (12)-775-(5) pp., 2 portraits.(Vol. 3)Tome III. Les Quatre premiers livres de la Franciade. Paris, Buon, 1609. In-12 de 223 pp., 2 portraits.Tome IV. Le Bocage royal. Paris, Buon, 1609. In-12 de 164-(2) pp., 2 portraits.Tome V. Les Eclogues et mascarades Paris, Nicolas Buon, 1609. In-12 de 182-(2) pp., portrait.Tome VI. Les Elegies. Paris, Nicolas Buon, 1609. In-12 de 148 pp.(Vol. 4) Tome VII. Les Hymnes. Paris, Buon, 1609. In-12 de (12)-252-(2) pp., portrait.Tome VIII. Les Poèmes. Paris, Buon, 1609. In-12 de 373-(6) pp., portrait.(Vol.5) Tome IX. Discours des misères de ce temps. Paris, Buon, 1604. In-12 de 127 pp., portrait.Tome X. Les Épitaphes de divers sujets. Ensemble, les derniers vers du mesme autheur, avec sa vie [par Claude] et son Tombeau. S.l.n.d. (Paris, Buon 1609). In-12 de 325-(2) pp. Feuillet B12 lacéré sans manque.(Vol. 6)Tome XI. Recueil des sonnets, odes, hymnes, élégies et autres pièces retranchées aux éditions précédentes des oeuvres de P. de Ronsard, avec quelques autres non imprimées cy-devant. [Suivi de :] Abbrégé de l'art poétique françois. Paris, Buon, 1609. 2 parties en 1 vol. in-12 de 360 pp. 12-(4) ff. Deuxième édition de ce recueil publié une première fois dans l’édition in-folio de la même année en guise de supplément non tomé. Le tome IX est à la date de 1604 (dixième collective). Ex-libris manuscrits à l’encre du temps “L. Ga…“ (tome I, en regard du frontispice) et “Chevalier de Lusigny“ (tome II, colophon) possiblement Edmé Bernard Emmanuel Magdelon de Royer de Saint-Micaud (1661-1725). Pâles mouillures, des feuillets roussis et piqûres passim.Bon exemplaire en reliure à l'imtation parfaitement exécutées.Tchemerzine, V, 487-489.
A Paris, chez J. & R. Wittmann, 1948. Un vol. au format in-folio (388 x 288 mm) de 97 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
Premier tirage des compositions hors-texte sur fond bistre d'Henry de Waroquier. Tirage unique à 650 exemplaires seulement (plus 50 hors-commerce). Un des exemplaires numérotés sur vélin de Lana, seul papier. ''D'abord professeur à l'Ecole Estienne, Henry de Waroquier fut - dans son art - principalement influencé par les Impressionnistes ainsi que l'art d'Extrême-Orient, quoique n'étant cependant pas resté indifférent aux tendances contemporaines. C'est à force de volonté qu'il est parvenu à faire admettre l'arbitraire de ses toiles, dont le coloris, où dominent les terres, est janséniste à l'excès. On voudrait chez lui plus de détente, de laisser-aller, mais ce laisser-aller ne découvrirait-il pas, au fond, un oeil médiocrement sensible ? Son goût des architectures séduit plus, sans doute, dans l'eau-forte, dont il connaît admirablement les ressources. Quant à l'élaboration d'un livre, il le conçoit telle une architecture''. (in Osterwalder). ''A partir de 1921, Waroquier aborda la nature morte, puis surtout ce quoi il avait toujours tendu : la figure, introduite dans le paysage et qui prit bientôt le pas sur lui. De cette époque, en possession de son langage dans son entier, son oeuvre présente une grande continuité dans l'expression du tragique et du sens de la mort, soit par des éclairages dramatiques frappant les paysages déjà exaltés par le dessin, soit directement par la figuration de visages pathétiques. Le fauvisme lui avait apporté la tragique violence de ses rouges et de ses noirs orchestrés et soutenus par les bruns. Des divergences cubistes, il avait choisi l'ordonnance de l'espace. La conscience anxieuse qu'il avait de son art lui avait imposé de cesser complètement de peindre et de sculpter; de 1931 à 1936, pour se consacrer au dessin et à la remise en question de sa vision''. (in Bénézit). ''Ronsard apparaît en ces années 1555 et 1556 comme le grand poète de l'amour: la Continuation des Amours, en l'honneur de Marie, et la Nouvelle Continuation des Amours montrent l'abandon de l'inspiration pétrarquiste des Amours de Cassandre au profit du naturel et de la simplicité, l'un et l'autre commandés par la nouvelle passion de son cœur amoureux pour une jolie paysanne. Ce mélange de chansons et de sonnets est une des plus belles réussites de Ronsard, qui, sans effort, naïvement, découvre les mots et les cadences susceptibles d'émouvoir. Cette ingénuité, cette fraîcheur de vision, alliées à la délicatesse de touche, frappent par leur justesse et leur sobriété. Les «Amours de Marie» contiennent une vérité, une chaleur de sentiment qui font largement oublier les complications rhétoriques des Amours de Cassandre.'' (in Larousse). Osterwalder II, Dictionnaire des illustrateurs, p. 1236 (citant la présente contribution de l'artiste) - Bénézit X, Dictionnaire des peintres, p. 641. Piqûres affectant les plats. Dos doublé. Du reste, bonne condition.
Paris, Aug.Aubry , 1855 ; in-8°, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné de filets à froid et fleurons dorés, titre doré, tête dorée, couverure vert pale imprimée en noir conservée (reliure vers 1900) ; 5ff,308pp.Portrait de Ronsard en frontispice et 1 planche hors texte ( armoiries de Ronsard avec le fac - similé de sa signature).
Edition originale.Tirage total à 220 exemplaires , celui-ci 1 des 180 exemplaires sur vergé. Collection "Le Trésor des pièces rares ou inédites". (Cf.Vicaire Tome VII). Très bon exmplaire. ( Reu-CH1)
Générique Broché D'occasion état correct 01/01/1947 150 pages
Librairie Garnier frères. Broché D'occasion bon état 01/01/1924 150 pages
Paris, Aux dépens d'un amateur, 1947 1 volume 23 x 32cm En feuilles sous couverture rempliée, en portefeuille et étui. 96p., 4 feuillets; 14 illustrations couleurs dont 6 à pleine page. Rousseurs; portefeuille sali; étui en très mauvais état, aux charnières fendues et 1 petit côté manquant.
Edition illustrée de 14 cuivres couleurs de Jean BERQUE (dont 6 planches) de ce recueil de poésies gaillardes de Pierre de RONSARD, conforme au texte de l'édition originale de 1553. Tirage à 350 exemplaires sur grand vélin de Lana: exemplaire justifié n°69 (après 64 enrichis).
1947 P., Collection "Le Ballet des Muses", 1947, 1 vol. in-8° (192 x 145) broché sous couverture rempliée illustrée et imprimée en noir et rouge, de 176 pp. + table et achevé d'imprimer. Petites rousseurs essentiellement en pages de garde, bel exemplaire par ailleurs.
9 bois gravés de Colette Pettier. Tiré à 2300 exemplaires, 1 des 1800 sur vélin supérieur (N°681).
Payot. 1924. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos abîmé, Papier jauni. 302 pages. Quelques pliures. Lettrines, bandeaux et culs-de-lampe. Couverture jaunie. Dos fendu, partiellement arraché. Portrait de pierre de ronsard en noir et blanc en frontispice. Quelques rousseurs.. . . . Classification Dewey : 841-Poésie
"Collection ""Proses et vers"". Publié par Roger Sorg et Bertrand Guégan. Classification Dewey : 841-Poésie"
paris Plon-Nourrit, collection Bibliothèque Fraçaise. 1944 1 Un volume de format petit in 8° de 316 pp.; portait en frontispice. Reliure de l'éditeur en pleine percaline verte, titres en blanc.
Bon état. Peu fréquent. Voir photos.
Poésies de Ronsard, a Janot parisien. Avec les eaux fortes originales d'Aristide Maillol. Quelques Épigrammes grecs et des Dithyrambes chantés au bouc de E. Jodëlle, poëte tragique.Edition tirée à 230 exemplaires, celui-ci (n°193) un des 170 sur Vergé de Montval.A Paris, se vend chez Ambroise Vollard - 1938/1940. 43 eaux-fortes originales dont 16 hors texte.Splendide reliure plein maroquin vieux rose janséniste qui aurait mérité d’être signée. Dos à nerfs au titre doré. Tête dorée sur témoins, non rogné. Débordement de maroquin intérieur orné d'une dentelle dorée. Couverture et dos illustrés conservés. Étui à liseré. Pas de rousseur. Parfait état. Format in-8°(24x20).Imitant les auteurs antiques, Ronsard (1524-1585) emploie d'abord les formes de l'ode et de l'hymne, considérées comme des formes majeures, mais il utilisera de plus en plus le sonnet, transplanté en France par Clément Marot en 1536.Aristide Maillol(1861-1944) fut l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son oeuvre, silencieuse, fondée sur des formes pleines, élaborées à partir de l'étude du nu féminin, représente une véritable révolution artistique.
MAILLOL Aristide
Paris H. Champion 1910 Un fort volume in-8° carré de LIV 494 (22) pp. (légères brunissures et marques de pliure à la couverture, dos ridé, nom gratté sur le premier feuillet).