s.l. Mercredi (n.d. circa 1956), 13,4x10,5cm, une carte recto verso.
Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 14 lignes écrites à l'encre bleue, datée "mercredi", un soulignement et une correction de la main de l'expéditeur. Deux perforations en bas de la carte, portant atteinte à une lettre. Roland Barthes envoie cette carte à René Wintzen, pour accompagner l'envoi d'un texte. René Wintzen était rédacteur en chef deDocuments,revue des questions allemandes, à cette époque, il travaille pour la revue et les éditions Vent Deboutet collabore avec la revue allemande Nouvelles de France. Il organise aussi des conférences ayant pour sujet la littérature. Le texte que Barthes lui envoieest d'ailleurs la version écrite d'une allocution que celui-ci a effectuée à Vezelay en 1955 sur la littérature et le réalisme(il y fait allusion dans cette lettre). Roland Barthesaffirme qu'il "mesure à le voir noir sur blanc toute la sécheresse" de son texte et insiste pour que son destinataire précise le caractère "parlé, présentatif, non exhaustif" de celui-ci dans sa présentation.Pour l'auteur qui n'est qu'au début de sa carrière, il y a une volonté de ne réaliser que des publications de qualité, de ne pas laisser attacher à sa personne des écrits qui ne lui apportent pas une entière satisfaction par peur d'un jugement négatif de l'audience. On retrouve dans cette lettre l'humilité qui caractérise Barthes. Son arrivée soudaine dans le milieu intellectuel grâce à Maurice Nadeau dix ans auparavantlui a laissé un sentiment d'illégitimité qui transparait ici, alors que la publication en 1953 du Degré zéro de l'écritureavait reçu un accueil favorable et confirmé la valeur de sa pensée. On ressent en lisant ces mots l'insécurité de l'auteur qui disait à propos de la publication de son premier livre : "en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux." (Roland Barthe par Roland Barthes). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. 11 mai 1956, 21x27cm, 2 pages sur un feuillet.
Lettre autographe signée de Roland Barthes de 39 lignes écrites à l'encre noire, une rature et deux ajouts de la main de l'auteur. Pliures causées par l'envoi postal. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen pour l'informer qu'il ne souhaite pas lui envoyer le texte que ce dernier réclame. Son interlocuteur est l'ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes. René Wintzendirige au moment de la rédaction de cette lettre les éditions et la revueVent Deboutet participe à l'hebdomadaire allemandNouvelle de France, il organise aussi des colloques sur la littérature. Le "texte sur le réalisme"auquel Barthes fait ici allusion est en fait une retranscription de son allocution prononcée lors du dernier séminaire organisé par Wintzen à Vezelay. Barthes est alors un jeune écrivain. Son premier texte,Le Degré zéro de l'écriture, paru en 1953, et qui faisait suite à son intronisation dans le milieu intellectuel par Maurice Nadeau en 1947, commence à faire des émules. Malgré ces prémices de succès, il ressort de ce texte toute l'humilité et l'autocritique de Barthes vis-à-vis deses productions. Il écrit à propos du texte de son allocution :"je viens d'ailleurs vous demander d'y renoncer : il ne me satisfait pas assez ; j'ai toujours considéré ce que j'avançais sur le réalisme d'avant-garde comme hasardeux", il ajoute :"je ne me sens pas assez solide".Le jeune auteur exprimait déjà un sentiment similaire lors de la publication de son premier livre :"en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux." (Roland Barthe par Roland Barthes). Dans la deuxième partie de la lettre, Barthes donne son avis sur la rencontre de Vézelay. Il en retient un questionnement sur les enjeux de tout débat et sur ce qui est réellement attendu par les confrontations des intellectuels :"j'en viens à me demander si le seul sujet du débat possible n'est pas précisément la confrontation des intellectuels, ses limites, ses espoirs, ses échecs, son action, ce qu'on attend d'elle etc."Cette méthode de questionnement des évènement en les considérant comme étant en eux-mêmes des structures signifiantes ressemble au projet que Barthes mène dans sesMythologiesqui paraissent l'année suivante au Seuil. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. 2 juin 1956, 21x27,1cm, 2 pages sur un feuillet.
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 23 lignes écrites à l'encre bleue. Pliures causées par l'envoi postal. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen à propos d'un article. Son interlocuteur est l'ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes qui dirige au moment de la rédaction de cette lettre les éditions et la revue Vent Debout et participe à l'hebdomadaire allemand Nouvelle de France. René Wintzen organise aussi des colloques sur la littérature. Les « 3 pages de [son] intervention » que Barthes évoque ici viennent d'un colloque de la même année où Barthes a traité des liens entre réalisme et littérature. Barthes n'est alors encore qu'un jeune auteur. Il a publié son premier livre en 1953, Le Degré zéro de l'écriture, après avoir été intronisé dans le milieu littéraire par Maurice Nadeau. On voit dans cette lettre toute son humilité vis-à-vis de son travail : « il ne s'agissait que de thèses càd [sic] de propositions de caractère parlé, non développé, et non prouvé », il ajoute : « j'aurais pu vous donner la version française, mais elle ne fera pas le poids ». Barthes laisse aussi entrevoir une peur du jugement des lecteurs français : « je redoute moins l'audience allemande ». Pour l'auteur qui n'est qu'au début de sa carrière, il y a une volonté de ne réaliser que des publications de qualité, de ne pas laisser attacher à sa personne des écrits qui ne lui apportent pas une entière satisfaction et dont il souhaite qu'ils demeurent « anonymes ». On ressent en lisant ces mots l'insécurité de l'auteur qui disait à propos de la publication de son premier livre : « en tant que sujet producteur d'un objet offert publiquement au regard des autres, j'étais plutôt honteux. » (Roland Barthes par Roland Barthes). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. 21 mai 1957, 13,3x20,9cm, une page sur une feuille.
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen, écrite à l'encre noire, datée du 21 mai 1957. Quelques mots soulignés de la main de l'auteur. Pliure centrale causée par l'envoi postal. Cette lettre est adressée à René Wintzen, ancien directeur en chef de Documents,revue des questions allemandes, et spécialiste de littérature allemande. Il est, au moment de la rédaction de la lettre, directeur des éditions Vent Debout et collabore avec l'hebdomadaire allemand Nouvelles de France. René Wintzen est aussi un organisateur de colloques entre écrivains, Barthes participa à l'un d'eux l'année précédente à Vézelay. Roland Barthes le félicite d'ailleurs pour la rencontre qu'il a organisée et à laquelle il ne peut assister : "la liste des participants est superbe ! Tous mes voeux pour cette rencontre, tous mes regrets". Roland Barthes envoie cette lettre pour prévenir son destinataire qu'il ne pourra pas venir à une rencontre d'auteurs en Allemagne. Il lui écrit : "il faut absolument que je séjourne en Suisse à cette date." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. n.d. (circa début 1956), 13,6x21cm, 2 pages sur un feuillet.
Lettre autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 19 lignes écrites à l'encre bleue. Pliures causées par l'envoi postal, une ombre en tête de feuillet. Roland Barthes envoie cette lettre à René Wintzen pour le prévenir de son arrivée à Vézelay : « Je ne pourrai donc quitter Paris, en auto, qu'à 19 h, je ne serai pas à Vézelay avant minuit ». Il s'y déplace afin de donner une conférence sur le réalisme et la littérature. René Wintzen est l'ancien rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes, il est au moment de la rédaction de cette lettre directeur des éditions et de la revue Vent Debout et participe à la revue allemande Nouvelles de France. C'est lui qui organise le colloque où Barthes se rend. Barthes précise en début de lettre que ce départ tardif de Paris est dû à « un cours, vendredi 17 jusqu'à 18h30 ». En effet, à cette époque Roland Barthes mène plusieurs vie entre son travail au CNRS dont il fait alors une priorité et son investissement dans la vie littéraire, il le dit lui-même dans une lettre à Marcel Arland deux ans plus tôt : « je ne me sentirai pas libre vis-à-vis de la littérature avant d'avoir épuisé toutes les chances d'avoir l'appui du CNRS, ce qui pour le moment impose des sacrifices de temps. » Barthes précise dans sa lettre qu'il sera accompagné de Robbe-Grillet dont il soutient le travail dans ses textes, mais aussi de Bernard Dort, un autre défenseur des Gommes de Robbe-Grillet paru en 1953. Le « nouveau romancier » fait d'ailleurs un éloge sincère de la locution de Barthes sur la littérature et le réalisme dans une lettre à sa femme : « Ces réunions d'écrivains bavards et vagues sont terribles. Il y a eu, heureusement, la déclaration d'ouverture faite par Barthes, qui était très bien. Mais le reste... ! ». Les deux hommes ont pour ainsi dire commencé leur carrière ensemble puisqu'ils ont publié tous deux leur premier livre en 1953 alors qu'ils ne se connaissaient pas et ont connu une amitié durable qui donna lieu à de féconds échanges littéraires. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. 19 janvier 1955, 13,5x10,5cm, une carte recto verso.
Carte autographe signée de Roland Barthes à René Wintzen de 24 lignes écrites à l'encre bleue,deux soulignements de la main de l'auteur. Deux perforations portant atteinte à plusieurs lettres, une coupure sans manque, bavures sans gravité. Roland Barthes écrit cette carte pour remercier René Wintzen de lui avoir fait parvenir un livre dédicacé mais aussi pour l'accueil que ce dernier lui a reservé. René Wintzenfut rédacteur en chef de Documents,revue des questions allemandes. Il dirige, au moment de la rédaction de cette lettre, les éditions et la revueVent Deboutet participe à l'hebdomadaire allemandNouvelle de France. Le livre auquel Barthes fait ici référence est probablement une étude de Wintzen sur Brecht parue l'année précédente. Brechtvient à Paris en 1954 avec le Berliner Ensemble et marquebeaucoup la réflexion sur le théâtre deBarthes qui fait paraître "La révolution brechtienne" dans la revueLe Théâtre populaire. Dans cette deuxième moitié des années 1950, Barthes s'investit en effet pleinement dans le théâtre en tant que spectateur et critique. René Wintzen est aussi organisateur de colloques et de rencontres entre auteurs.Roland Barthes participe d'ailleurs l'année suivante à une de ces rencontres à Vezelay où il intervient sur les rapports entre littérature et réalisme. Il écrit à son correspondant qu'il a été"sincèrement très content de ces rencontres et que l'espèce de scepticisme que l'on a toujours au seuil des parlottes d'écrivains a été en l'occurence absolumentcontrépar les faits". L'auteur semble ici mettre en doute l'importance des débats,"parlottes",entre écrivains. Ce jugement réprobateur apparait en conflit avec l'attitude de Barthes en cette année 1955. En effet, il participe et s'engage dans trois débats d'importance: avec Camus au sujet deLa Peste, avec Jean Paulhan à propos desPetites mythologies du moisque Barthes écrit dans les pages de la Nouvelle NRF, et enfin pour la défense de la pièceNekrassovde Sartre. Cette carte de Barthes montre l'enthousiasme du jeune auteur qui ne fréquente alors les milieux littéraires que depuis quelques années, mais aussi une critique de la parole des écrivains. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Albin Michel, Paris 1947, 13,5x19cm, relié.
| «C'est la guerre ! avons-nous assez crié, cette nuit-là, le mot terrible. Cela nous a porté malheur... Nous étions en 1913: l'année suivante, il fallait remettre sac au dos. Cette fois, pour de bon. Et tous les invités ne sont pas revenus.» | Edition originale, un des 6 exemplaires numérotés sur hollande, tirage de tête, celui-ci le numéro 1. Reliure en demi maroquin bleu marine à coins, dos très légèrement éclairci à cinq nerfs, date dorée en queue, plats, gardes de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée sur témoins, infimes frottements sur les coupes. couvertures et dos conservés, reliure signée Lavaux. Exemplaire à toutes marges agréablement établi. Ex-libris encollés sur une garde. Exemplaire personnel de l'auteur, abondamment truffé, de cette magnifique chronique montmartroise. On y a monté sur ongletun portrait original de Roland Dorgelès à l'encre noire par Gus Bofahumoristiquement légendé : "Monsieur Roland Dorgelès dans son uniforme de rédacteur à la petite semaine" ainsi quedeux photographies originales, représentant le célèbremontmartrois Francisque Poulbot dans son théâtre de Guignols (Agence Rol, 1910) et une très rarephotographie de la mémorable «Fête des Dernières Cartouches» organisée par Poulbot le 23 mai 1913.Nous n'avons trouvé qu'une seule autre photographie de cette soirée. On y voit la joyeuse bande des participants,chez Poulbot rue de l'Orient, déguisés en soldats de la guerre de 1870. Cette fête qui eut un retentissement considérable, est immortalisée par Dorgelès dans ce livre: «Un jour pourtant -ou plutôt une nuit -le charivari dépassa toute mesure : lorsque Poulbot donna sa fameuse fête des Dernières Cartouches. L'idée lui était venue à la suite d'un différend avec son propriétaire de la rue de l'Orient. Celui-ci refusait de lui renouveler son bail. Or, emménagé depuis trois ans à peine, le dessinateur avait fait construire à ses frais un atelier dans le jardin. -Il ne croit pas que je vais lui en faire cadeau ? s'indignait-il. Il peut crever la gueule ouverte ! Je me barricade dedans et j'attends qu'on m'expulse. A la minute, nous jurâmes tous de nous joindre à lui pour tenir tête à la police, comme cela s'était passé au Fort Chabrol. Mais déjà notre grand diable améliorait le projet : - mieux que cela! Nous nous costumerons en soldats de 70 et nous nous défendrons comme la Maison des Dernières Cartouches!» p. 333 Cette maison était une auberge de Bazeilles où s'étaient retranchés des soldats français pendant la défaite de Sedan. Leur sacrifice héroïque avait inspiré une très célèbre peinture d'histoire d'Alfred de Neuville. « - En tirant par las fenêtres! -En faisant tout sauter! Le plan des opérations fut dressé sur-le-champ. On lança des ordres de route timbrés de l'aigle impérial et les mobilisés se composèrent vite un équipement. Sans louer chez le costumier : c'eût été trop facile. On exhuma des reliques, on pilla les fripiers, on rafla sur le Marché aux puces tout ce qu'on put trouver de culottes rouges: en moins de quinze jours, le bataillon était sur pied. étaient d'époque rien que des chassepots, comme à Gravelotte. Les armes même étaient d'époque. Et cette fois encore il ne manquerait pas un bouton de guêtre [...] Comme la soirée commençait, des coups de crosse ébranlèrentles portes. La police? Non : du renfort. Les mobiles de Montparnasse arrivaient, trempés de pluie, ayant traversé tout Paris par quatre, baïonnette au canon, salués au passage par les agents ahuris. On but, on chanta, onhurla. Puis nous partîmes en patrouille, gonflés à bloc et les braves gensqui revenaient du cinéma virent surgir aux coins de rue des soldats menaçants qui les mettaient en joue : - Halte là! Qui vive! Quelques-uns comprenaient mais d'autres bégayaient de peur : -Qu'est-ce qui se passe ? -Comment ? Vous ne savez pas ? La guerre est déclarée... Il y a pourtant des sujets avec lesquels on ne devrait pas blaguer... Quand nous fûmes las de ces exploits guerriers, nous nous engouffrâmes au Lapin Agile, où l'on se remit à chanter Le Père la Victoire,tous en chur. Ce n'était pas d'époque, mais tant pis. Puis, à la fin de la nuit, comme le ciel pâlissait, nous nous massâmes rue Lepic, les officiers tirèrent leurs sabres, le clairon sonna la charge et sous primes d'assaut le Moulin de la Galette, en jetant des pétards. Une fois maîtres de la position, nous lâchâmes des pigeons voyageurs, comme pendant le Siège - un vol funèbredans le ciel pluvieux - puis une montgolfière, à défaut de ballon. Tout cela avec accompagnement de tam-tam et de clairon.Les voisins furieux, vociferaient aux fenêtres: vingt fusils se braquèrent. - Cachez-vous ! C'est la guerre ! L'avons-nous assez crié, cette nuit-là, le mot terrible. Cela nous a porté malheur... Nous étions en 1913: l'année suivante, il fallait remettre sac au dos. Cette fois, pour de bon. Et tous les invités ne sont pas revenus.» p. 334-335 suivi du dessin original et une épreuve de la vignette de couverture par Zyg Brunner encollés sur un feuillet.On joint : une photographie du peintre et illustrateur Raoul Dufy, avec la mention "Dufy à remettre p. 149 de Bouquet de B" au crayon au verso, deux lettres manuscrites de félicitations reçues par Dorgelès, ainsi qu'une belle "Ballade pour Roland Dorgelès" écrite par un membre du Dernier Carré, groupe des défenseurs du Vieux Montmartre dont l'auteur faisait partie. Exceptionnel exemplaire enrichi de l'une des seules photographies d'une mythique fête montmartroise - sonnant le glas d'une fabuleuse et exubérante ère artistique et populaire, à l'aube de la première Guerre Mondiale. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Salies-du-Salat (Haute-Garonne) s.d. [1944], 21x27cm, une page recto verso.
Amusante lettre autographe signée de Roland Dorgelès adressée à un confrère écrivain concernant le film de René Le Hénaff intitulé Coup de tête, sorti en 1944, et pour lequel le père des Croix de Bois est scénariste et dialoguiste, (41 lignes à l'encre bleue) rédigée depuis sa retraite haute-garonnaise de Salies-du-Salat. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Roland Dorgelès se montre peu indulgent pour les acteurs et actrices de cinéma : "J'ai vu votre photo dans un illustré : vous faisiez un cours de littérature aux futures vedettes de cinéma. Elles en ont foutrement besoin ! " Mécontent du montage final du film Coup de tête auquel il a beaucoup donné de sa personne en l'adaptant, puis en étant scénariste et dialoguiste, l'ancien Poilu Roland Dorgelès dénonce l'attitude de René Le Hénaff qui n'a même pas pris la précaution de le consulter pour apporter quelques derniers changements à leur collaboration :"J'étais content de mon scénario. Mais en mon absence le metteur en scène (un certain Le Hénaff, que Sacha Guitry a surnommé Le Gniaf), a tripatouillé mon texte ajoutant un dialogue et des gags de son goût, si bien que je me demande ce que vaut le film ainsi remanié." Il se désolidarise à l'avance du résultat obtenu : "J'ai d'ailleurs demandé que l'oeuvre fut présentée comme tirée d'un roman de moi et non comme scénario portant ma signature." et demande comme un service à son interlocuteur d'aller visionner ce film : "Vous avez compris ce que j'attends de votre amitié ? Allez vite voir Coup de tête pour me dire franchement ce que ça vaut." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Manosque 17 Octobre 1959, 14x9cm, une feuille + une enveloppe.
Carte postale autographe signée de Roland Laudenbach, 9 lignes à l'encre bleue, et de Jean Giono, 3 lignes, adressée depuis Manosque à Roger Nimier. Enveloppe jointe. Amusante pensée manuscrite de Roland Laudenbach, fondateur des éditions de la Table Ronde qui publia les principaux Hussards dont Roger Nimier et Antoine Blondin, qui en furent les chefs de file : "Cher Roger, la littérature, comme tu le vois, finit par être reconnue par l'art, même à Manosque. C'est bien encourageant. Bonne année tout de même, et merci pour tout. Roland." Jean Giono présentant également ses voeux à Roger Nimier : "Bonne amitié et bonne année. Jean Giono." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Mannheim s.d. (juin 1914), 22,2x28,8cm, une page sur un feuillet.
| Roland Garros vol au secours des veuves et des orphelins d'aviateurs |<br>* Lettre autographe signée de Roland Garros adressée à son "vieux Toto" Jacques Mortane, rédigée à l'encre noire sur un feuiller à en-tête du Parkhotel de Mannheim. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli, quelques déchirures marginales sans manque. Rare et belle missive dans laquelle l'aviateur évoque "Le Groupe" et le "Jour des Aviateurs" à Juvisy : "Faitesl'impossibledans l'intérêttrès importantdugroupe(je vous expliquerai pourquoi jeudi à Paris) pour faire passer enbonneplacedans Excelsior l'article inclus, intégralement." Mortane parviendra avec succès à transmettre ledit article, qui sera publié dans le numéro du 14 juin 1914 sous le titre "Le Gala des Aviateurs - La fête aérienne d'aujourd'hui à Juvisy". C'est Roland Garros qui fut à l'origine de l'association, dont Jacques Mortane assura le secrétariat général, qu'il baptisa "Le Groupe". Réunissant une quinzaine de vedettes de l'aviation, il eut entre autres vocations de venir en aide aux veuves et orphelins de leurs camarades aviateurs ayant trouvé la mort dans l'exercice de leur passion. La "Journée des aviateurs" est la première manifestation caritative organisée par "Le Groupe" et revêt pour Garros, comme en témoigne cette lettre, une grande importance : "C'esttrès trèsimportantpour nous." Les lettres et signatures du plus célèbre des aviateurs, disparu à l'âge de vingt-neuf ans, sont rares et recherchées. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d.[ca 1970], 21x27cm, une feuille.
Notes manuscrites de Roland Barthes, 18 lignes rédigées à l'encre bleue et au crayon de papier sur trois morceaux de feuillet encollés sur une feuille, se rapportant à la vie quotidienne de l'auteur. Roland Barthes a inscrit des noms de personne avec qui il est en contact et leurs activités : "Dimitru Tepereag - 27 strada Carpirea Bucarest. L'inviter pour passer son diplôme."; Melle De Sicco Ely. 78.92 1 bis rue Clément Marot ; 171, 00 chèque à Mme François Kobastan. Mme Paola Mazella (à New York). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d.[ca 1970], 21x27cm, une feuille.
Notes manuscrites de Roland Barthes précisant son adresse, 11, rue Servandoni sur un des bas-côtés de l'église Saint-Sulpice, avec précisons des horaires où il peut y être visitable, 10 lignes rédigées à l'encre bleues sur un morceau de feuillet encollé sur une feuille, probablement rédigées afin de fixer un rendez-vous. Le feuillet, encollé sur une feuille, a été froissé comme pour être jeté dans la corbeille pour être recommencé. En dessous de l'adresse détaillée : escalier B 6e étage chambre N°9, Roland Barthes a dessiné un plan comprenant les rues Saint-Sulpice, Garancière, Servandoni et Férou ainsi que l'église et la place Saint-Sulpice ; il a aussi mentionné les heures auxquelles l'on pouvait l'y trouver. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d.[ca 1970], 21x13,5cm, une feuille.
Notice autobiographique autographe de Roland Barthes, 15 lignes rédigées à l'encre bleues sur un morceau de feuillet encollé sur une feuille, probablement rédigée en vue d'une édition en italien de son prochain texte, certainement "L'Empire des signes" paru en 1970ou "Sade, Fourier, Loyola" édité en 1971. Le feuillet, comportant une ligne raturée et un ajout, a été froissé comme pour être jeté dans la corbeille pour être recommencé. Les notes manuscrites mentionnent succintement la date de naissance et la nationalité de Roland Barthes pour insister, de manière plus détaillée, sur sa carrière de professeur. Elles se terminent par l'énumération datée de ses précédents ouvrages traduits en italien. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris s.d. (1930), 21,5x27,5cm, une double page.
Belle lettre autographe signée de Roland Dorgelès adressée à un écrivain également amoureux de Montmartre dans laquelle il se remémore, avec nostalgie, la Butte d'antan et ses fantômes célèbres, (40 lignes à l'encre bleue) depuis son domicile parisien de la rue Jean Goujon. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. "Mon cher confrère Bien cordialement, je vous remercie. Votre article de la Liberté m'a fait le plus grand plaisir. Vous aimez mon roman : pour un auteur c'est toujours agréable ; mais vous aimez aussi la Butte, et cela nous rapproche. Nos chemins ne se sont-ils jamais croisés, entre la place du Tertre et le Lapin Agile ? Savez-vous qu'un soir (oh ! il y a longtemps) j'ai rencontré boulevard de Clichy Léon Bloy (que j'admirais ! ) vêtu d'un gros complet de velours et la canne, son gourdin plutôt à la main. Et, un après-midi, j'avais 18 ans, j'ai écouté les souvenirs de Bruant attablé avec moi rue des Saules - les deux visages sont accrochés dans ma mémoire comme les photos encadrées dans un salon petit-bourgeois. Dire qu"on va combler en partiecette délicieuse rue de l'Abreuvoir. Pourquoi seigneur ? Et si l'on calculait ce qu'on a dépensé de millions pour enlaidir la Butte. Je vous tends cordialement les mains. Roland Dorgelès Montmartrois." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Gallimard, Paris 1974, 12x19cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Dos très légèrement insolé sans gravité, quelques repères de lecture du dédicataire en marges de certains feuillets au feutre noir. Rare envoi autographe signé de Roland Dubillardau journaliste, scénariste et producteur Pierre Dumayet, l'un des pionniers de la télévision française: "... comment vas-tu? Roland." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris s.d. ( 1939), 13,5x18cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Roland Dorgelès adressée au caporal Jean Richard, alias Carlo Rim, rédigée à l'encre bleue (23 lignes) dans laquelle il évoque le célèbre personnage de bande dessinée crée par Carlo Rim: "... Que ce M. Virgule (tel qu'en lui-même enfin...) est donc séduisant..." mais aussi sa prochaine affectation liée la guerre qui débute et qui ne permettra pas de le voir bientôt: "je rentre en Armée de l'Est (correspondant de guerre en principe) et vais repartir dans quelques jours. Dommage que votre petit hôpital ne soit pas dans le secteur..." Enfin, Roland Dorgelès, plaint son ami éloigné de sa famille et de ses plaisantes occupations civiles: "... comme vous avez été maheureux, sans Alice et sans Babou, sans le soleil de Sanary, les boules de Saint-Cloud, tout ce que nous aimions et qui manque plus encore dès qu'on l'a perdu.." Trace de pliure centrale, deux dates inscrites au verso de la lettre : "4. oct.39." et 12 février 40, certainement la date à laquelle fut écrite la lettre et celle à laquelle Carlo Rim la reçut. Belle lettre autographe d'un ancien poilu de 14-18 à un mobilisé de 39-45 - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris 8 février 1943, 21x27cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Roland Dorgelès adressée à Carlo Rim, rédigée à l'encre bleue (50 lignes à l'encre bleue) prenant conseil auprès de ce dernier pour le casting de son adaptation cinématographique de "Tartarin dans les Alpes" : "Cher Carlo, vous êtes retiré, m'a-t-on dit dans les Alpes. Moi dans les Pyrénées. D'une montagne à l'autre je vous dit bonjour. J'ai besoin d'un conseil que vous seul pouvez me donner. Il s'agit de Tartarin dans les Alpes, dont j'ai fait l'adaptation (nous aurions été encore marseillais que je vous aurai demander de collaborer...) L'interprète idéal eu été Raimu. Je le lui avais demandé fin 42. Il parait que c'est impossible. Alors qui verriez-vous dans le rôle ? (phrase entièrement soulignée) Qui exigeriez-vous si vous aviez fait le film? Pourriez-vous, en même temps, me donner une liste des meilleurs artistes méridionaux ? (J'ai déjà indiqué Delmont pour Castelcade, Charpin pour Bezuquet, peut-être Maupi pour Bravida, en raison de sa taille). Je vous demande cela tout simplement comme je l'aurais fait devant un pastis, sur le port de Cassis - ce pauvre Cassis - Mon meilleur souvenir à Alice - Si la guerre dure encore longtemps, je retrouverai Babou agrégé de lettres, champion de crawl ou vedette de cinéma... Des deux mains Roland Dorgelès". Trace de pliure centrale, une année inscrite (43) au crayon de papier par Carlo Rim. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Julliard, Paris 1964, 12x20cm, broché.
Edition originale. Agréable exemplaire. Humoristique envoi autographe daté et signé de Roland Bacri au journaliste radiophonique Jacques Ourévitch : " Composition : carbonate de show / teinture d'ode / rire d'ammoniaque / nitrate d'harmonium / oxyde de cu ivre / Posologie : trois petits vers entre les repas. Ami Calmant. Roland Bacri." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Balland, Paris 1973, 21x27cm, broché.
Edition originale illustrée de dessins de Pino Zac. Agréable exemplaire en dépit d'une éraflure sur le premier plat. Bel et humoristique envoi autographe de Roland Bacri à Régine Deforges : "Pour Régine Deforge (sic) une des plus belles Eve à se mettre sous l'Adam. Le Bacri moine spirituel dans l'attente à Sion. Roland Bacri." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Grasset , Paris 1993, 14x22,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Iconographie. Agréable exemplaire. Bel envoi autographe daté et signé de Roland Petit : "Cher Alain Delon comme tu le vois je garde toujours un souvenir amical et ébloui de ta merveilleuse prestation de danseur, bien à toi. Roland Petit." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Balland, Paris 1972, 15x20cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Ouvrage illustré de dessins de Roland Topor. Envoi autographe signé de Roland Topor à Cécile Barthelemy enrichi de la signature manuscrite de Nicolas Topor. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Seuil 1983 petit in4. 1983. Cartonné jaquette. 670 pages. Roland deCandé appartient à la catégorie des rares musicologues doués d'un talent pédagogique indéniable comme en témoignent les nombreux ouvrages qu'il a signés depuis les années soixante. S'atteler à l'écriture d'un dictionnaire de la musique n'est pas chose aisée et Roland deCandé s'y est essayé par deux fois en 1961 et 1997. Ce Nouveau dictionnaire de la musique emprunte aux précédents livres plusieurs de ses rubriques augmentées de nombreuses autres et qui tiennent compte de l'évolution de la connaissance musicale notamment dans le domaine du répertoire baroque. À l'instar des deux premières éditions on est frappé par la clarté du propos de l'auteur qui s'adresse tant aux spécialistes qu'aux néophytes. Minutieusement répartie par ordre alphabétique toute l'information essentielle sur les compositeurs les notions de technique musicale et les grands courants esthétiques à travers les siècles est présente sous forme de résumés qui sont des modèles de précision et de concision. Le grand public y trouvera son compte; les mélomanes chevronnés pourront toujours noter l'absence de telle ou telle entrée du dictionnaire mais viendront souvent y réviser quelques connaissances qu'ils croyaient acquises. --Pierre Guillaume Bon Etat de l'ensemble
Jean picollec 2001 in8. 2001. broché. 399 pages. Le 11 septembre 2001 le monde entier est assommé : New York et Washington sont en feu. Ces actions d'éclat sont attribuées par les services secrets à Oussama Ben Laden jusqu'alors bien peu connu du public. Roland Jacquard ouvre ses dossiers et nous dit qui est ce milliardaire arabe. Quels sont ses objectifs ? Qui sont ses militants ? Ses kamikazes ? Ses terroristes qui constituent sa fraternité véritable nébuleuse qui agit de l'Algérie aux Philippines ? Quel est son financement ? Qui sont ses taupes ses relais en France à Londres en Allemagne ou en Amérique du Nord ? Quelles sont leurs opérations du World Trade Center (déjà !) aux ambassades américaines en Afrique orientale de l'assassinat de touristes à Louxor ou de marines en Arabie Saoudite à l'explosion d'un destroyer à Aden ? Quelles sont les menaces en France et en Europe occidentale ? Doit-on craindre les effets mortels des armes nouvelles (bactériologiques chimiques ou nucléaires) ?Avec des faits des noms des documents des précisions Roland Jacquard y répond Bon Etat
Seuil, Paris 1966, 13x18,5cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Envoi autographe signé de Roland Barthes à Jacques Brenner. Dos insolé, exemplaire complet de sa bande annonce : "Faut-il brûler Roland Barthes?" - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Seuil, Paris 1966, 13x18cm, broché.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers, un des exemplaires du service de presse. Envoi autographe signé de Roland Barthes à son proche ami l'universitaire Robert (Mauzi) : "Pour vous, cher Robert, ami et compagnon fidèle, avec l'amitié de Roland." Témoignage de la grande complicité des deux hommes, qui formèrent une bande inséparable avec Michel Foucault et Louis Lepage. Mauzi, éminent spécialiste du XVIIIe siècle, inspira profondément Barthes dans sa recherche structuraliste. L'envoi revêt un caractère très personnel ; une marque d'attachement renouvelée à un ami intime, qui était passionné de ses écrits et accompagnait leur création et publication de près. Dos insolé. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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