Mercure de France, 1966, in-8°, 412 pp, notes, broché, couv. illustrée à rabats, bon état (Coll. Le Temps retrouvé)
Les Mémoires de Mme Roland se situent à la croisée du public et du privé, de l’histoire et de l’intime. Elle les a rédigés lors de son incarcération à la prison de l’Abbaye en 1793. Ils sont divisés en deux parties très distinctes : d’une part des Mémoires proprement historiques, d’autre part des « Mémoires particuliers » qui sont une chronique de la vie privée de la moyenne bourgeoisie parisienne entre 1760 et 1780, et permettent d’entrer dans l’intimité de la jeune Marie-Jeanne dite Manon Phlipon. — C'est à Paul de Roux que l'on doit d'avoir établi cette édition des passionnants Mémoires de madame Roland, grande figure du XVIIIe siècle intellectuel et politique, qui doit notamment sa postérité à ces mots prononcés en montant à l'échafaud : « Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » — "Source exceptionnelle pour l'histoire de la Révolution entre 1789 et 1793." (Fierro, 1282) — "Madame Roland naît en 1754, fait des études brillantes, épouse un financier du roi : ces prémices aboutissent en général à un salon bourgeois. Elle eut un salon. Elle y rencontra l'Histoire, et l'Histoire ne la lâcha plus. Roland de la Platière, son mari, devint ministre de l'Intérieur, alors elle put penser qu'elle triomphait, et avec elle l'idéal révolutionnaire : Plutarque, les stoïciens, la justice, l'égalité, la vertu. Mais le vent tourna. Les Girondins avaient tous fréquenté chez elle : elle fut suspecte comme eux, et comme eux condamnée. Toute la Révolution défile dans ces Mémoires, avec ses frémissements et ses violences." (4e de couverture)
Paris, Librairie de L. Hachette 1864 In-12 18 x 11,5 cm. Reliure demi-chagrin havane, dos à faux-nerfs, encadrés de filets dorés, XXIII-429-360 pp., apendices, tables. Reliure légèrement frottée.
Bon état d’occasion