1894 Deux pages et demie sur un feuillet double (129 X 140 mm) de papier vergé bleuté, rédigées à l'encre noire.
BELLE LETTRE AUTOGRAPHE signée par le poète symboliste et romancier belge Georges RODENBACH (1855-1898) adressée au poète, romancier et journaliste français Jules BOIS (1868-1943). Ce dernier vient de publier "La Porte héroïque du ciel" (1894), dont Rodenbach fait l'éloge avec un certain lyrisme: «Maintenant que j'ai pu refaire du silence autour de moi et me reculer hors de la vie, avec quelle émotion d'art j'ai lu votre beau poème nouveau, La Porte héroïque du ciel, d'une conception si noble et si personnelle qui eût été digne de Vigny. [...] Comme votre poète a de hautes paroles devant la tentation, les amants, les courtisanes, l'exaltation solitaire de l'orgueil d'Apollonius de Tyane. On pourrait dire de Corneille qu'il fut l'avocat de l'héroïsme. Votre poète en est le prêtre. Le débat avec Jésus sur le mal est de la plus sévère beauté; et votre conclusion: La Peur c'est l'Enfer, clôt magnifiquement ces crises d'âme et de pensée. Dans l'exécution, que de trouvailles, de vers envolés et tout d'une pièce vibrant dans le blanc de la page, comme certains volatiles qui se mettent à nager en naissant. [Etc.]» Auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme, personnalité sulfureuse proche de Joris-Karl Huysmans et ami notoire de l'abbé Boullan qui fut condamné pour escroquerie et satanisme, Jules BOIS est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé "Le Satanisme et la magie" (1895), qui contient une étude sur Huysmans. DOCUMENT EN BEL ÉTAT. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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BOIS (Jules) poète et romancier français, auteur d’ouvrages sur l’ésotérisme, proche de Georges Rodenbach et de J.K. Huysmans. Il fut lié avec ce dernier à l’affaire « Boullan », ce prêtre français condamné pour satanisme, ce qui lui valut deux duels avec Papus et Stanislas de Guaita. (1868-1943)
Reference : 72C29
Très belle lettre. Il la remercie « vivement de l’indulgence et de la bonté » qu’elle a bien voulu lui témoigner. Il garde un bon souvenir de ses conseils « pour un art dramatique élevé et émouvant. Me permettez-vous encore de vous demander si cela ne vous dérange pas, les recommandations pour "Une Nouvelle Douleur" ? Vous aviez eu la délicate attention de protéger "l’Eve Nouvelle" dans différentes feuilles s’adressant particulièrement aux femmes. Mon nouveau livre y trouverait certainement grand avantage encore… ».