<p>Entre 1600 et 1200 av. J.-C., six empires dominent alternativement au Proche-Orient : en Mésopotamie, la Babylonie kassite et l’Assyrie ; dans le nord de la Mésopotamie et en Syrie, le Mittanni ; en Iran, l’Elam ; au Levant sud, l’Égypte ; et en Anatolie et en Syrie, le Ḫatti. Cette époque marque l’apogée de la diffusion de l’écriture et des langues mésopotamiennes : la langue internationale est l’akkadien et dans chaque grande cour se trouvent des scribes formés à la culture écrite mésopotamienne. Dans le cadre d’un projet ANR, Mespériph (2007-2011), nous avons tenté de mettre en évidence les mécanismes de l’implantation de cette culture, essentiellement écrite, à l’instigation des érudits et potentats locaux. Au cours des deux premières années du projet, plusieurs des études entreprises ont été achevées et il semblait opportun de les réunir d’ores et déjà dans une première publication. Ces études, relativement diverses mais essentiellement consacrées aux royaumes syriens sous domination hittite, sont présentées ici et regroupées suivant trois axes développés dans le projet : les voies de transmission et l’identification de ses acteurs, la réception du fonds culturel mésopotamien et les processus d’adaptation aux réalités et aux usages locaux. Une deuxième publication, tenant compte des avancées dans les dossiers étudiés dans ce premier volume mais aussi incluant de nouvelles études, notamment sur l’Elam et le Ḫatti, est d’ores et déjà préparée et paraîtra dans un avenir proche, marquant ainsi la conclusion du projet. Avant-propos - p. 7 Sigles & abréviations - p. 9 Les scribes d’Ougarit : entre culture locale et culture babylonienne Françoise ERNST-PRADAL : AD-LUGAL, un « cas d’école ? - p. 13 Dennis PARDEE : RS 5.229 : restitution d’une nouvelle signature du scribe ṯabʾilu - p. 31 Textes de tradition babylonienne copiés en Syrie Carole ROCHE-HAWLEY, Étude épigraphique des manuscrits des listes Lu I d’Emar - p. 53 Marie-Françoise BESNIER : Quelques remarques préliminaires sur la place des textes d’Emar et d’Ugarit dans l’établissement de la liste lexicale ḫAR-RA : ḫubullu III - p. 119 Stéphanie ANTHONIOZ : Miroir d’une transmission du Gilgameš akkadien en périphérie (première partie) - p. 139 Reécritures locales de répertoires babyloniens en Syrie Carole ROCHE-HAWLEY : Procédés d’écriture des noms des divinités ougaritaines en cunéiforme mésopotamien - p. 149 Florence MALBRAN-LABAT & Carole ROCHE-HAWLEY : Le vocabulaire de l’adoption dans les textes akkadiens d’Ougarit - p. 179 Marie-Françoise BESNIER, Philippe BOUTROLLE, Claude CHANUT & Robert HAWLEY : On the junipers of Ugarit. Part 1, The word diprānu and its wanderings - p. 201 Index Textes et auteurs anciens - p. 261 Vocabulaire - p. 263 Signes - p. 266 Noms propres - p. 266</p> Paris, 2012 De Boccard 268 p., broché. 21 x 29,7
Neuf
<p>Cet ouvrage est le second volume des publications issues des travaux réalisés dans le cadre du projet ANR Mespériph, « La Mésopotamie et sa périphérie : transmission et adaptations d’une culture au Bronze récent .Dans le premier volume (paru en 2012), les auteurs s’étaient concentrés sur l’étude des scribes et érudits qui avaient produit ces textes « périphériques caractéristiques de l’âge du Bronze récent (1600-1200 av. J.-C). Dans ce second volume, en plus de la poursuite de l’étude de certains scribes et de pratiques scribales locales, ce sont les devins et autres lettrés plus spécialisés qui ont retenu l’attention. Ces disciplines savantes révèlent de façon claire la transmission des traditions cunéiformes en Syrie et en Anatolie, mais elles illustrent aussi des liens subtils entre les usages « d’origine et les adaptations locales, entre les continuités avec le passé et les innovations et évolutions en contexte étranger… À travers l’étude de textes de la tradition babylonienne copiés hors de Babylonie, qu’ils soient scolaires, littéraires ou divinatoires, certaines contributions se sont intéressées aux chemins que ces textes ont empruntés et aux relais ayant fonctionné. D’autres études ont quant à elles poursuivi l’examen de l’adaptation de la langue babylonienne et de l’écriture cunéiforme mésopotamienne dans ces zones « périphériques , notamment à travers le décalage entre l’apprentissage et l’usage de ces outils : à Ougarit, par exemple, on assiste aussi à la constitution d’un savoir local écrit avec l’alphabet suivant un modèle babylonien, ou encore au jeu de la mise au point d’un vocabulaire technique pris entre langues de prestige, langues d’origine et langues locales.</p> Paris, 2015 De Boccard 313 p., 86 illustrations, broché. 21 x 30
Neuf