Christophle Lambin.Paris.1669.Seconde édition.In-8 en veau porphyre.152 pages.Frontispice d'Anne-Marie-Louise d'Orléans à Paris chez Boisseuin..Bon exemplaire.Belle reliure.Dos orné à 5 nerfs avec léger manque de cuir à la coiffe inférieuez.Tranches rouges.Qques rousseurs.
A Paris, De L'Imprimerie de C. Lambin, 1661. In-4 de (12)-112 pp., 1 portrait, maroquin rouge, dos orné à nerfs, double filets doré d'encadrement sur les plats, encadrement d'un double filet doré au centre, fleurons dorés aux angles (reliure de l'époque).
Édition originale complète du portrait gravé par Larmessin de la Grande Mademoiselle, Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, à qui cet ouvrage est dédié.Robert de Berquen, célèbre joaillier parisien d'origine flamande, est considéré comme le descendant de Lodewijk van Berquen natif de Bruges, l'inventeur de la taille du diamant. Robert de Berquen propose une étude de la nature, des couleurs, des vertus et du prix des pierres précieuses et des perles (diamants, émeraudes, hyacinthes, améthystes, aigues-marines, turquoises, etc.).A la fin du volume, on trouve les Vers tirez de Ronsard à la louange de l'Or.Bel exemplaire en reliure de l'époque ; quelques épidermures sur les plats. Tampon ex-libris ancien Bourdelet, Avocat au Parlement ; ex-libris A. Barthélémy.Brunet VI, 4780 ; Graesse I, 348 ; Ferguson II, 295 ; Sinkankas, 592 ; Sabin, 4957.
Paris, Imprimerie de Christophle Lambin, 1669, in-4, [6]-152 pp, bradel de vélin souple moderne, titre manuscrit en long, Rarissime seconde édition augmentée des chapitres sur le prix de l'or et des diamants ainsi que les Raisons contre les chercheurs de la Pierre Philosophale. Important traité sur les perles et les pierres précieuses, leur nature, leur dureté et leur couleur. Il est l'oeuvre de Robert de Berquen (ou Berken), marchand orfèvre à Paris et descendant du célèbre Louis de Berquen (ou Lodewyk van Berken) considéré comme l'inventeur de la taille et du polissage du diamant au moyen d'une meule et de poudre de diamant vers 1479 (ou 1475-1476 selon les sources). L'ouvrage débute sur une série de réflexions de l'auteur relative à l'origine des pierres précieuses, qu'elle soit divine, mythique, géographique ou alchimique. Il en fait de même au sujet des perles, du corail, de l'ambre puis de l'or et de l'argent. Homme pratique et commerçant, il donne plusieurs renseignements sur le prix des perles et pierres précieuses ainsi que les équivalences de mesure de l'or et de l'argent en France et en Europe. Enfin, homme de corporation, il clôt son ouvrage sur un "Advis aux apprentis orfèvres" dans lequel il insiste sur l'importance "à bien portraire", soit bien dessiner et ébaucher des modèles en cire ou terre avant de s'attaquer aux matériaux précieux. Le plus curieux des chapitres est sans doute celui relatif à Nicolas Flamel et l'alchimie. Dans celui-ci, il explique que l'homme était un homme de bonne réputation et qu'il faisait régulièrement les comptes des marchands juifs. Ceux-ci, sur le point d'être exilés hors de France suite à l'ordonnance de Charles VI, lui confièrent les richesses qu'ils ne purent emmener avec eux en attendant des jours meilleurs. Lorsqu'il fut clair que tout retour était impossible, il s'en accapara. Flamel s'enticha par la suite d'alchimie et de Pierre philosophale. Il s'en servit pour justifier sa richesse mal acquise en disant qu'il avait réussi à fabriquer de l'or. L'auteur se désole du ravage que causa cette lubie sur de nobles familles françaises et affirme que les métaux proviennent de la nature et non de l'homme. Il se permet une dernière fantaisie en insérant un sonnet de Ronsard puis un second de sa main intitulé "Sonnet à l'orphèvrerie" dans lequel il place cet art au-dessus des meilleures oeuvres de la peinture ou de la sculpture voire de la nature même. Cet exemplaire comporte d'intéressants commentaires manuscrits du XVIIe siècle. Provenance : Boucheron (mention manuscrite en queue du dos). Brunet, VI, 262; Graesse, I, 348; Sabin, Bibliotheca americana, II, 105; De Bure, La Vallière, I, p. 69. Taches d'encre, pâles mouillures et rousseurs, annotations, taches à la reliure, premier f. de l'épître dédicatoire et portrait de Mademoiselle (comme souvent) manquants. Couverture rigide
Bon [6]-152 pp.
Edition ornée du portrait aux perles et collier de la Duchesse de Montpensier, dessiné par Larmessin en 1664. Paris, 1669.In-4 de (4) ff., 1 portrait et 152 pp. Maroquin olive, double encadrement de filets dorés sur les plats orné de motifs latéraux aux petits fers et d’un décor central composé d’un cœur percé d’une flèche ceint de petits fers dorés, dos à nerfs fleurdelysé, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 219 x 155 mm.
Rarissime et précieux volume consacré aux pierres précieuses et à la joaillerie et traitant des différentes pierres telles que diamant, saphir, topaze, rubis, émeraude, perles, or et argent. Sabin, 4957 ; Palau, 28.340 ; Penney, p.59 ; Goldsmith, 1921 ; Duveen, 71.L’un des ouvrages les plus intéressants concernant les pierres précieuses et la joaillerie.Cette seconde édition est plus intéressante que la première de 1661 car, elle est augmentée d'un « prix courant » pour les diamants et les perles et du chapitre « contre la fausse Pierre Philosophale et souffleurs d Alquemie » et une « Suite du chapitre de la perle » qui a trait à l'Amérique du Sud (PalauII, 194).Robert de Berquen était marchand orfèvre à Paris.« In terms of substance, this edition is considerably superior to the first; both are rare » (Sinkankas).« Svitte du chapitre de la Perle, comme elle fe pefche, & par quy, & autres chofes qui fe font paffées dans la Merique depuis l’Hiftoire de Francifque Coulombe. Vous, remarquerés Lecteur, Que les Perles que l’on voit à prefent qui font iaulnes, la nature ne les a pas créés imparfaites, comme nous les voyons, car s’il s’en voit tant rondes que autres qui font tellement iaulne que vous diriés que c’eft de l’Ambre iaulne, c’eft que deuant que les Efpagnols euffent conquis la Merique, qu’ils appellent à prefent la neufue Efpagne, il y à la riuiere de la Marguerite qui trauerfe une partie du Pays, & va rendre dans la mer, le reflus faifoit qu’il s’y pefchoit anciennement quantiré d’huitres dans cette riuiere, & les Indiens qui les pefchoient les faifoiet bouillir dans des chaudrons d’or où d’argent, car il n’y auoit point de cuiure, ny de laton, ny d’eftain, ny de plomb en ce pays là, les Efpagnols y en ont porté quantité depuis, comme des Chenets, des Chaudrons, des Chandeliers, & autres chofes de laton, les Indiens leur en donnoient le poids de l’or en efchange. Et pour ce qui eftoit de l’eftain qui eftoit en ouuraf et faits, comme Baffins, Plats Efcuelles leur en bailloient la pefanteur d’Argent ; tellement qu’en faifant cuire les fuiftres dans l’eau bouillante la chaleur leur faifoit venir cette couleur, ils les aymoient mieux de cette couleur que blanche à caufe qu’ils ont la chair grifattre, & la iaulneur de ces Perles leur faifoient paroiftre la chair plus blanche, & les Perles qui fe pefchoient anciennement dans cette riuiere eftoient plus belles que les autres ; c’eft pourquoy quant quelqu’un auoit de belle Perles à vendre il difoit elle font de la Marguerite, mais à prefent il n’y en a plus, car depuis les Efpagnols y font elle a tellement efté pefchée que l’on en a ofté la fource, & l’on à beau y traifner les grilles & des rateaux dans cette riuiere il ne s’y en trouue plus, car l’on n’oferoit ny beigner ny plonger dans icllee riuiere à caufe de la quantité de Cocodriles qui font dedans. » Belle édition dédicacée à la grande mademoiselle, duchesse de Montpensier, « seule fille de Gaston d’Orléans et de Marie de Bourbon », née en 1627. Elle est ornée de son portrait dessiné par Larmessin en 1664 rehaussé de son collier de perles.La présence peu banale sur cet ouvrage d’une reliure en maroquin, celle plus rare encore des fleurs de lys ornant le dos du volume, le cœur percé d’une flèche au centre des plats répondant à la dédicace où l’auteur supplie Mademoiselle de considérer la rareté des choses contenues dans ce livre et « le cœur de celuy qui la luy présente »…, la signature autographe du lieutenant de Police de Louis XIV, Nicolas Gabriel de La Reynie, nous permettent de considérer cet exemplaire comme un Présent de l’auteur à la Grande Mademoiselle.Provenances : La Grande Mademoiselle, Duchesse de Montpensier, née en 1627 ; Gabriel de La Reynie, premier lieutenant général de police de Paris (1625-1709) et Madame la Duchesse de Vendôme.
A Paris, De l'imprimerie de Christophle Lambin, 1669. Petit in-4 de [10]-152 pages, demi-basane marron à coins. Reliure XVIIIème siècle.
Orné du portrait de Anne Marie Louise d'Orléans gravé par Larmessin en 1664. Important traité sur les gemmes, publié une première fois en 1661. Descendant de Louis de Berken (Lodewyk van Berken) qui découvrit en 1479 l'art de tailler et polir les diamants, l'auteur propose ici une belle étude de la nature, des couleurs, des vertus et des prix des pierres, des perles et des métaux précieux. Cette seconde édition est donc augmentée de plusieurs chapitres: un relatif aux perles, où elles se pêchent et qui donne comme la source la plus importante le golfe persique; un autre chapitre intitulé "Raisons contre les chercheurs de la Pierre Philosophale, & souffleurs d'Alquemie. Et ne sera pas mal à propos de parler de Nicolas Flamel sur ce sujet"; enfin un chapitre concernant le prix et la valeur des perles et des diamants "qui se négocient tant en France, Espagne qu'aux autre Pays Estangers." A noter que le portrait manque souvent, et que celui de cette édition diffère de la première. Papier bruni, traces d'humidité, coins tapés, coupes frottées. Brunet, VI, 4780; Graese, I, 348; Sinkankas, n° 593.