Paris : Emile-Paul Frères, 1945, tirage limité à 1100 exemplaires numérotés : 1 des 1000 sur vélin (N°178), seul tirage après les 100 sur vélin teinté de Rives. Broché in-18, 29 pages sous jaquette rempliée, décorée d'un bois de Daragnès imprimé en rose en complément du titre (des fleurs dans un livre portant le nom du poète), de même que le frontispice (une chenille noire dévorant une rose, symbole cher à Rilke qui aimait tant ces fleurs au point de faire graver sur sa tombe : «Rose, ô pure contradiction, volupté de n'être le sommeil de personne sous tant de paupières.»).
« La présente plaquette est la réédition d'un texte traduit par Maurice Betz et imprimé clandestinement en janvier 1944 sous l'occupation allemande par Jean-Gabriel Daragnès, en son imprimerie à Paris. Destinés à montrer l'abus fait par la propagande allemande en France du nom de Rainer Maria Rilke, ces extraits de lettres rétablissent dans sa pureté et dans sa vérité la figure du grand poète praguois qui, après avoir souffert plus qu'aucun autre de la guerre de 1914 à 1918, avait, dès 1920, par son volontaire exil, et par un hommage formel au président Masaryk, protesté contre la vague montante du nationalisme allemand et contre les premières manifestations du national-socialisme menaçant. » (préambule de l'édition).