Leyde, ex officina Marciana, Leyde, ex officina Marciana1620 ; in-16, vélin ivoire de l’époque 98 pp., 202 pp.Rare recueil collectif donnant de célèbres satires.1) RIGAULT (Nicolas). Funus Parasiticum, sive L. Biberii Curculionis Parasiti Mortualia. Lorrain d’adoption, Rigault né à Paris en 1577 fut un érudit précoce. Le _funus parasiticum_, ingénieuse satire, date de ses 19 ans. Ce texte lui valut la protection de De Thou qui le chargea de l’éducation de ses enfants. Nommé conseiller du Parlement de Metz lors de sa création en 1633, il fut ensuite procureur-général à Nancy, puis à Toul où il mourut en 1654. La première édition, publiée à Poitiers en 1596 semble introuvable (voir _La Bouralière p. 492_). - _Calmet 828_ cite une édition parisienne de 1610.2)LIPSE (Juste). Satyra Menippaea. Somnium. Célèbre pamphlet dans lequel le savant belge (né en 1547) tourne en ridicule certains écrivains de son temps, surtout les poètes à lauriers. Il stigmatise aussi les soi-disant critiques (_correctores_) qui, sous prétexte de corriger et d’épurer, changent à tort et à travers les textes des auteurs classiques. Ce livre suscita contre lui une véritable tempête en Allemagne.3) CUNAEUS (Petrus). en hollandais VAN DER KUN. Satyra Sardi Venales... Né à Flessingue en 1586 mort à Leyde en 1638, Cunaeus fut lié avec les Scaliger, Heinsius, Grotius, Casaubon et autre Baudius. Extrêmement érudit, pratiquant toutes les langues vivantes et anciennes d’Europe, ainsi que la théologie, la jurisprudence, la philosophie et la politique, il fut le fléau des faux érudits, des pédants et des soi-disant zélateurs de l’orthodoxie. Il ne manqua pas de se faire des ennemis qui le dénoncèrent au fameux synode de Dordrecht. C’est contre ces hypocrites qu’il dirigea la piquante satire intitulée _Sardi venales_. Elle parut d’abord en 1612. Elle est suivie ici de :4) JULIANI IMPERATORIS CAESARES, sive SATYRA in Romanos imperatores. C’est la traduction par Cunaeus du texte de l’empereur Julien sur les Césars.Exemplaire dans sa première reliure en vélin. Il porte l’EX-LIBRIS MANUSCRIT DU PÈRE MAILLE, un oratorien du XVIIIe siècle né à Brignolles en 1707 mort en 1762 à Marseille. On lui doit deux livres contre le P. Berruyer et un Examen critique de la théologie du séminaire de Poitiers, voir _Ingold_