Paris : rue de la Huchette, chez l'auteur, puis à l'Academie des Orateurs, 1661 -1665 Quatre parties en un volume in-4, collation détaillée sur demande. Veau brun de l'époque, dos à nerfs orné.
Nombreuses erreurs de pagination sans manque. Première édition. Les Conférences académiques et oratoires sont une série de publications imprimées de 1661 à 1665, qui offrent la transcription de discours prononcés lors de réunions hebdomadaires tenues au domicile de leur fondateur, Richesource, à partir de 1654 ou 1655.Ces conférences étaient des séances ouvertes à un public mixte (hommes et femmes de catégories sociales diverses), consacrée à l'examen d'une question sur laquelle trois ou quatre orateurs se prononçaient successivement. Nombre d'entre elles recoupent des sujets traités dans les comédies de Molière.La bibliographie de ces Conférences reste embrouillée et lacunaire. Notre exemplaire, avec 87 conférences, est l’un des plus complets rencontrés - la plupart ne comporte qu’une ou deux parties réunies. Il nous manque cependant 12 feuillets dans la première partie : les cahiers A4 (première conférence), R4 et Gg4, ainsi que le frontispice et feuillet de titre de la seconde partie, en pagination continue avec la première. « Leur fondateur s’appelait de son vrai nom Jean Oudart, patronyme qu’il semble avoir troqué […] contre un titre plus reluisant tel que sieur de La Sourdière ou du Sourdier, avant de prendre le patronyme de Richesource. Compatriote de Théophraste Renaudot, né comme lui, mais quelques trente ans plus tôt à Loudun dans une famille huguenote, il était venu tenter sa chance à Paris, comme professeur d’éloquence et de philosophie. Les Conférences du bureau d’adresse, interrompues depuis 1642, lui donnèrent l’idée de marcher sur les traces du célèbre gazetier et de reprendre ces assemblées, mais de les tourner moins vers les sciences… Gratuites, ces Conférences académiques étaient subventionnées sans doute par le Surintendant Fouquet, sous la protection duquel, dès leur fondation, elles durent être mises et par qui furent assumés probablement les frais entraînés par leur organisation. Quand les discours qui s’y prononçaient purent paraître en fascicules hebdomadaires puis en recueils annuels, entre 1660 et 1666, leur financement fut assuré par la vente au numéro, chez Richesource […]. Lorsque l’étoile de Fouquet déclina, laissant présager une disgrâce prochaine », Richesource, guidé par son flair, profita d’une Assemblée du Clergé qui se tient en 1660 pour s’assurer de nouveaux subsides auprès des évêques, car il avait, prudemment, comme Renaudot, abjuré son protestantisme originel […]. » (J. P. Collinet, "Une institution sous-estimée : les Conférences académiques de Richesource", Travaux de Littérature, L’Ecrivain et ses institutions, 2007) Sgard n° 216.