17 x 11 cm, xiv-96 pp.; 116 pp. - xvi; 20 pp. et 12 pp. Reliés plein veau marbré d'époque, dos lisse richement orné, pièces de titre rouge et noire, filets sur les coupes. Quelques traces de frottements sinon bel exemplaire. Ex-libris contrecollé sur le contreplat : J.B.G. Jacobs Lumnius, Ord. Cap. Brux. S.P.C.
En 1781 est publiée une Lettre aux cordicoles sur lorigine et les inconvénients de la fête du Sacré-Cur de Jésus et Marie, anonyme janséniste attribué à Marc-Antoine Reynaud, curé du diocèse dAuxerre, né à Limoux en 1717 et décédé à Auxerre en 1796. Il y accuse les fidèles du Cur de Jésus de rendre un culte illicite et contraire à la foi et à la vérité. Sa réédition en 1782 sous le titre Seconde lettre aux Alacoquistes, dits Cordicoles est précédée dune préface particulièrement virulente où la nouvelle dévotion est qualifiée de « théologie musculaire », lauteur reprenant les mêmes procédés par labsurde que Louis le Bourgeois : « Cest donc le nom dAlacoquistes qui convient proprement aux Cordicoles, à moins quà cause de lorigine quils tirent également des deux Maries, on aime mieux les appeler des Marions, des Mariettes, ou des marionnettes. Ces deux dévotions ont eu pour institutrices deux filles fanatiques de la plus haute extravagance Marie des Vallées et Marie Alacoque. [] Daprès Descartes, la glande pinéale est lorgane des passions ; daprès dautres savants, le cerveau est le siège de la sensibilité affective. Ne serait-il pas convenable détablir des fêtes de la Sacré Glande et du Sacré Cerveau, dont les partisans seraient Cervelistes et Pinéalistes ? », Lettre aux cordicoles, extraits, in R.P. Lebrun, Le bienheureux Jean Eudes et le culte public du Cur de Jésus, Paris, Lethielleux, 1917.