Presses Universitaires de Vincennes, 1997, in-8°, 158 pp, 9 illustrations, figures, broché, bon état
Entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, la musique a connu une mutation importante avec l'apparition de la polyphonie et de la notation mesurée. Autour de ce thème, les articles proposent plusieurs études sur le grand tournant qu'est l'ars nova, sur l'évolution et l'esprit de la nouvelle musique, sur la manière de la penser et de l'écrire, sur ses correspondances avec les nouveaux courants philosophiques. Les voix nouvelles, malgré la condamnation du pape, s'imposent et changent radicalement le paysage sonore. La mélodie, rendue par des voix multiples, est plus complexe, plus sublime, affinée par le concept de « subtilité ». Pour transcrire ce langage musical, les théoriciens élaborent un nouveau système de notation et en définissent les signes. Au XVe siècle, la musique fait partie intégrante de la vie de cour et les instruments de musique sont représentés dans la décoration des palais seigneuriaux italiens. Une discographie allant du XIe au XVe siècle vient opportunément compléter cet ensemble. — 10 études érudites : Nouvelles musiques du XIIIe au XVe siècle (Olivier Mattéoni) ; Du symbole au signe : remarques sur la parenté entre Ars nova et nominalisme (Etienne Anheim) ; Penser la musique au XIIIe siècle (Olivier Cullin) ; Notation mensuraliste et autres systèmes de mesure au XIVe siècle (Anna Maria Busse Berger) ; Subtilité est affaire de raison (Marielle Popin) ; La musique du prince : figures et thèmes musicaux dans l'imaginaire de cour au XVe siècle (Nicoletta Guidobaldi) ; Orientation discographique (Olivier Cullin) -- François et Claire. Masculin/Féminin dans l'Assise du XIIIe siècle (Jacques Dalarun) ; La représentation de l'animal par Marco Polo (Jean-Claude Faucon) ; Le mythe de Thésée pendant le Moyen Age latin (500-1150) (André Peyronie) ; suivi de Notes de lecture.