30 fructidor 1797 An V [16 septembre 1897], 18,5x21,3cm, 3 pages sur un double feuillet.
| Une rarissime missive de Restif : «?Les événemens du 18 fructidor' m'ont rendu la vie ... en affligeant mon cur» |<br>* Rarissime lettre autographe signée «?Restif Labretone?» adressée à la citoyenne Fontaine. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier vergé. Reste de cachet de cire, pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été publiée, avec quelques inexactitudes, dans Lettres inédites de Restif de Labretone de V. Forest et É. Grimaud, 1883. Les époux Fontaine sont des négociants de Grenoble et Restif de la Bretonne entama une correspondance avec eux à partir du 15 mars 1797. Importante lettre témoignant de l'achèvement de la publication du grand uvre autobiographique de Restif?: Monsieur Nicolas ou les Ressorts du Cur Humain dévoilé. «?J'aurai achevé le Cur humain Dévoilé sous 15 jours - je ferai aussitôt votre paquet, pour le tenir prêt...?» Les huit premiers volumes de cette grande somme autobiographique, imprimés par Restif lui-même - ouvrier typographe de formation - dans son logement du 11 rue de la Bûcherie, ont été confiés au «?malhonnête?» libraire Nicolas Bonneville qui n'honore pas ses dettes auprès de l'écrivain. Outre des déconvenues de santé («?J'échange mes maladies, et ne les guérit pas?»), Restif fait également part à sa correspondante de ses déboires littéraires?: «?L'Auteur de la Nature me conservera une amie sincère pour me dédommager des scélérats de l'Institut, et du perfide Mercier?». En effet, l'année précédente, l'auteur apprend avec amertume qu'il n'est pas admis à l'Institut national et Louis-Sébastien Mercier, qui avait pourtant fait son éloge dans son Tableau de Paris et avait soutenu sa candidature, se détourne alors de lui. À cette somme de malheurs, s'ajoutent les finances. Désargenté et vivant de maigres rentes accordées par l'Etat, il maintient tout son soutien à la République?: «?Par quelle fatalité ne vois-je donc jamais les vues des gouvernans qui m'accueillent?; ou comment ne voient-ils pas tout d'un coup, que je suis attaché à la Révolution au point que je l'aime encor, lorsqu'elle me bat.?» Restif, profondément antiroyaliste, a écrit plusieurs pamphlets en ce sens et vient justement d'ajouter à la fin de Monsieur Nicolas une apologie du coup d'État du 18 fructidor an V. Cependant, cette date signe la fin du versement de l'indemnité que lui avait allouée Lazare Carnot après son échec de l'Institut?: «?Vous connaissez les événemens du 18 fructidor' je ne vous en parlerai pas. Ils m'ont rendu la vie?; mais en affligeant et mon cur et ma reconnaissance.?» Mais le grand chagrin de Restif, c'est la perte de sa fille, Filette, née de son aventure avec Louise Allan et dont la paternité ne lui fut révélée que tardivement?: «?Je vous écris au lit, pleurant sur ma Filette morte depuis 11 mois moins dix jours [...] Filette était ma fille, et de Louise, dont elle avait l'âme et la beauté.?» Les lettres autographes signées de Restif de La Bretonne parvenues jusqu'à nous sont rarissimes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
[RESTIF DE LA BRETONNE, Nicolas Edme Restif dit Restif de la Bretonne].
Reference : 110659
A Neufchâtel et se trouve à Paris, chés Guillot, libraire de Monsieur, rue Saint-Jacques, vis-àvis celles des Mathurins, 1786, 4 volumes in-12 de 180x105 mm environ, Tome 1 : Les Filles, 272 pages, Tome 2 : Les Femmes, 312, Tome 3 : Les Epouses, 312 pages, Tome 4 : Les Mères, 324 pages, demi-chagrin à coins bleu nuit, dos à nerfs portant titres et tomaisons dorés, ornés de caissons à motifs dorés, date dorée en queue, cuir souligné d'un filet doré sur les plats, tranches dorées sur témoins, gardes marbrées. Edition originale rare, sans les feuillets de table et bibliographie in-fine du tome IV (c'est souvent le cas), complète des 34 hors-texte. Des déchirures dans les marges avec parfois de légers manques de papier, et des restaurations anciennes, quelques mouillures claires, des taches d'encre anciennes éparses, infime manque de texte au centre d'une page du tome I, quelques frottements légers sur les reliures, papier fragile, sinon bon état pour une série rare.
Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 (à 71 ans) à Paris. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
A Londres, Paris, chez Le Jay, Libraire, rue S.-Jacques, 1771. 4 parties en 2 volumes in-12 (166 x 90 mm) de (4)-192-164 pp. ; 200-182 pp., demi-veau vert à coins, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (relié vers 1800).
Édition originale de premier tirage, rarissime à l'adresse "A Paris, chez Le Jay, Libraire rue St Jacques" dont il n'a été tiré que 200 exemplaires, les plus anciens - les 800 supplémentaires sont à l'adresse d'Humblot. Lacroix : « Tiré à 1000 exemplaires, l'édition était épuisée à cette époque et l'ouvrage, un des plus rares de l'auteur, n'a jamais été réimprimé ».Dans Monsieur Nicolas, Rétif narre les circonstances de sa publication seulement intitulée Le Marquis de Tavan : « En 1771 ayant traité avec le libraire Costard, pour un ouvrage intitulé Le Nouvel Émile, je me proposai d'y faire entrer Le Marquis de Tavan comme exemples historiques. Mais je ne tardais pas à m'apercevoir qu'ils gâteraient un ouvrage pour lequel ils n'avaient pas été faits. J'en fis donc un petit roman, que j'imprimai pour mon compte mais que je changeai absolument de fond et de forme, en le composant moi-même à la casse aidé néanmois par le jeune Ornefuri [Fournier] … » (Mes ouvrages III. Le Marquis de Tavan).Divisé en cinq livres (L'Enfance, l'Amour honnête, l'Age des Passions, le Mariage, la Conduite des nouveaux époux), l'École de la jeunesse est une exhortation morale faite aux Jeunes-gens où l'auteur livre toutefois des conseils très sensés sur le choix d'une épouse et d'un époux.« Cet ouvrage présente une particularité assez inattendue pour un ouvrage de Restif : il contient un abrégé de la doctrine chrétienne suivi d'une histoire des autres religions. Cet aspect encyclopédique rattache l'École de la Jeunesse à la série des Graphes à laquelle le "réformomane" comme il s'intitulait lui-même, dut envisager de l'incorporer puisque le Nouvel Emile qui devait le remplacer fut tiré dans le format in-8 avec le faux-titre l'Educographe. Mais Restif retourne bien vite à son penchant naturel car cette histoire des religions s'achève sur un éloge du culte du phallus. La sexualité a toujours chez Restif un caractère sacré, presque religieux. Il a très bien vu et senti les liens étroits qui unissent sexualité et mysticisme (…) Nicolas, fait que l'on ignore souvent fut un des esprits les plus religieux de son temps, les problèmes spirituels le passionnaient, il avait à un haut degré le sens du rite et du sacré (…) » (Jean-Claude Courbin).Coupes et coins frottés, quelques feuillets roussis et pâles mouillures mais très bon exemplaire.Paul Lacroix, Bibliographe de Restif de la Bretonne, VIII p. 107 ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, VIII, p. 216.
Union Générale d'Editions - U.G.E. , 1018 Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1978 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur verte, illustrée d'une gravure galante en noir In-8 1 vol. - 379 pages
édition en poche, 1978 (la première édition est parue en 1772 en 2 volumes) "Contents, Chapitres : Préface - Note sur la présente édition - Le ménage parisien - Restif et le Ménage parisien - Bibliographie - Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 à Paris. Fils d'un laboureur de l'Yonne, il emménage avec sa famille lorsqu'il a huit ans dans la métairie de La Bretonne5, située dans le même village de Sacy. Devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Sa vie personnelle est compliquée et il est sans doute indicateur de police. Par son métier dans l'imprimerie, il rencontre des écrivains comme Beaumarchais, Louis-Sébastien Mercier, Grimod de La Reynière ou Cazotte. Graphomane, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à des genres divers, du roman pornographique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes), en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) dans lequel il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également écrit des pièces de théâtre qui n'ont jamais été jouées. Constamment à la recherche de ressources financières il mourra d'ailleurs dans la misère , il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. (source : Wikipedia) - Selon une note de D. Baruch en 4eme de couverture : ""Avec le personnage de Déliée, Le Ménage parisien présente le prototype de cette parisienne qui va triomphalement danser, jouer et chanter sur les scènes et les écrans du 19e et du 20e : Opérettes et pièces de boulevard et leurs avatars cinématographiques... on trouvera dans cet ouvrage une comédie libertine mais à laquelle le romancier, grâce à son expérience conjugakle singulière, apporte des résonance, une amertume attendrie qu'on chercherait vainement dans les autres récits légers du 18e siècle""." couverture un peu jaunie, sinon propre, hormis une legere tache sur le haut du plat inférieur, intérieur sinon frais et propre, mais le bord droit des pages est à peine gondolé sur 3 cms dans la marge (sans doute une mouillure claire), cela n'affecte pas le texte, cela reste un bon exemplaire
Paris, Régnault, 1784 3 volumes in-12 de 302 pp., (4) ff. contenant une analyse de la Dernière Avanture d'un homme de quarante-cinq ans, suivie d'une liste des ouvrages de l'auteur. - 216 pp. - 217-455 pp., suivi du Dernier Post-Script de l'Editeur ainsi que de la Table de La Prévention nationale, basane marbrée, 3 filets dorés en encadrement, dos lisses ornés d'un décor doré à la grotesque, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches rouges.
Edition originale et premier tirage. Elle contient 10 figures hors texte non signées. La figure pour L'Amitié au tome II se retrouve dans Les Contemporaines. Dans la cinquième estampe, Restif s'est représenté sous les traits du père de famille. On a ajouté et monté en frontispice un beau portrait replié de Restif dessiné par Binet et gravé par Berthet. Ce drame, qui ne fut jamais joué, était destiné au célèbre acteur dramatique Granger (cf. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 48). Restif en avait tiré l'intrigue de La Malédiction paternelle. Bel exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, pp. 284-285. - Lacroix, Restif de la Bretonne, pp. 215-219.
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Neufchatel, Paris, Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 (170 x 100 mm), 1 f. n. ch., 448 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 464 pp., 8 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 472 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 423 pp., xxiv pp., 4 ff. n. ch. Demi-chagrin noir, dos à nerfs janséniste, titre, auteur et tomaison en doré, tranches mouchetées rouges, quelques pâles rousseurs, auréole en tête des 25 premières pages du tome 3 et 3 feuillets réenmargés ; réparation de papier à 3 feuillets du tome 4 et mouillure dans le coin inférieur des 50 premières pages (reliure de la fin du XIXe siècle).
Édition originale. ‹‹ Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. ‹‹ […] L'Amour par lettres, ou le Nouveil Abeilard, s'imprimait chez André Cailleau, frère de la dame veuve Duchesne ; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches. ›› ‹‹ L'idée de cet ouvrage disait Restif, est une des plus heureuses qui me soient tombées dans la tête… Il faut une muse à tout écrivain : Rose Bourgeois l'avait été pour la famille vertueuse ; Cadette Forterre, pour Lucile ; […] Mlle Londeau, la charcutière, pour le Nouvel Abeilard. Elle passait un soir, par la rue de Bièvre, couverte d'une calèche, chaussée d'un soulier bien fait, à talons élevés et minces ; elle me ravit ; je commençais mon travail. Tous les soirs, je vins m'enivrer du plaisir de la voir et sa vue me mettait en verve : j'écrivais le soir et le lendemain matin, avec une inconcevable ardeur. C'est elle qui est cette Julie, dont il est si souvent question dans l'ouvrage. ›› Des figures des plus charmantes. Cet ouvrage est illustré d'un frontispice et 9 figures non signés, en premier tirage. ‹‹ Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif. Bordes de Fortage observe que les dix gravures du Nouvel Abeilard ‹‹ se rapprochent beaucoup plus de la manière de Marillier que de celle de Gravelot, quoi qu'on en ait dit. ›› Très bon exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 247 ; Restif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, X, p. 234 ; Mes Ouvrages, p. 147-148 ; Cohen/de Ricci, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 874.
Société des Éditions Louis Michaud, Paris 1890 - 300 pages, illustrés de 32 gravures respectivement.Volume III avec "Index de Monsieur Nicolas", paginé 281- 300
dos cassé
A Amsterdam Chez Changuion. A La Haie, Chez Gosse & Pinet 1770 In-8° pp. 466, legatura coeva in piena pelle bazzana, dorso a cinque nervi, titolo su tassello e fregi in oro al dorso, tagli rossi, carte di guardia in carta marmorizzata. Manca, come sovente, l'occhietto dove è indicato: Idées singulières, tome second. Ex libris della Biblioteca di Louis Jouvet e altro ex libris di biblioteca privata. Tiratura di 2000 esemplari. L'opera, in prima edizione, uscì come secondo tomo nella serie delle opere di Restif de la Bretonne “Idees Singulieres” stampata a più riprese tra il 1769 ed il 1789. Rara edizione, come tutte le opere di Restif, perchè a causa dei contenuti troppo esplici vennero spesso messe al rogo. Questa in particolare non venne più ristampata nè contraffatta, l'autore ebbe da ridire con il suo editore per il mancato compenso a causa delle numerose correzione che dovette fare prima della pubblicazione. L'opera (una delle più insolite) si divide in due parti distinte sul teatro: la prima illustra un progetto di riforma del teatro destinato a morallizare e a chirarificarne la teoria. Restif affronta dapprima la configurazione materiale del teatro, poi studia i diversi aspetti della letteratura drammatica e in seguito analizza la pratica degli attori. Nella seconda parte raccoglie delle note erudite chiarendo il proposito sulla legittimità del teatro rifacendosi a celebri autori come Antoine François Riccobini e Jean Jacques Rousseau sulle differenti tipologie di rappresentazione, in particolare l'opera e la danza. Lacroix, Bibliographie et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la Bretonne p.104; Rives Childs, Restif de la Bretonne. Témoignages et Jugements. Bibliographie. p. 215
Paris, Librairie Plon, de la Bibliothèque Elzévirienne, 1889. In-12, CXXV (préface)- 338 pp.-[2]. Fac-similé en frontispice d'un tiers de page du manuscrit autographe de Restif de la Bretonne. Reliure éditeur pleine percaline rouge, dos lisse titré en lettres dorées et orné de la sphère elzévirienne dorée, plats ornés de filets d'encadrement et de fleurons d'angles à froid. Belle impression sur papier vergé. ( coiffes un peu fripées).
Seconde édition établie par Paul Cottin, publiée une première fois dans la Revue Rétrospective en 1886. Journal que Restif commença à rédiger vers 1785, dont le manuscrit fut découvert dans le dépôt des archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l'Arsenal, une centaine d'années plus tard. (Rives Childs L, p. 344 ; Daval, Bibliographie de la Bibliothèque elzévirienne, 69). Bon exemplaire. Photos sur demande.
Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque. Neufchatel, et se trouve à Paris, chez Humblot, 1779. Deux parties en 1 volume in-12 de (3) ff., 152 pp., 7 gravures hors-texte ; 139 pp. , (3) pp., 7 gravures hors-texte, les pp. 21-22 ont été reliées par erreur après la p. 38. Demi-basane à coins, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge à grain long. Reliure de l’époque. 161 x 93 mm.
Édition originale de second tirage « du plus célèbre de tous les livres de Restif » (Dictionnaire des Œuvres). Rive Childs, 249; Lacroix, pp. 152-154; Cohen, 501; Pichon, 3426; Bulletin Morgand et Fatout, 5243 et 9533; Sander, 1713. Bien que Rives Childs la considère comme une seconde édition, il s'agit en fait d'un second tirage quasiment identique au premier, avec les mêmes gravures. Elle est ornée de 14 gravures à pleine page hors texte et de 2 portraits en médaillon représentant le père et la mère de l’auteur, sur le titre de chaque partie. Considéré par son auteur comme l’écrit le plus estimable qu’il eût produit, cette biographie vivante du père de Restif reste une des peintures les plus précises de la condition paysanne peu avant la Révolution et une excellente source de renseignements sur le monde rural en France au dix-huitième siècle. L’auteur relate avec une grande fraîcheur de style les travaux et les jours d’Edmé Restif (1692- 1764),laboureur bourguignon. Le ton sensible adopté par l’auteur s’accordait si bien au goût du jour que ce fut un succès. Avec pour toile de fond la France au dernier siècle de l’Ancien Régime, Restif fait revivre une inoubliable figure de paysan vénéré de ses concitoyens, les villageois de Sacy. C’est là du meilleur Restif avec, dans la facture, l’aisance et le coloris d’un écrivain-né. C’est à la fois un monument élevé à son père par un fils se reprochant, sans trop y croire, d’avoir dérogé en abandonnant la terre, un document sur la vie paysanne et l’évocation d’un cocon familial, d’une communauté patriarcale et du pays de son enfance. (Dictionnaire des Œuvres). Voici ce qu’en dit Restif : « Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l’impression du “Nouvel Abeilard”, à laquelle j’avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l’écrivis tout d’un trait, car je ne fus occupé d’autre chose, tant que l’impression dura. » (Mes ouvrages, p. 149). « C’est de ce petit ouvrage composé en 1778 qu’un homme en place a dit:“Je voudrais que le Ministère en fit tirer cent mille de ces petites parties pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages”. » (Revue des ouvrages, p. CLXXXV). Le Journal de Paris (du mercredi 24 mars 1779) avait fait le plus grand éloge de La Vie de mon père:« Cette nouvelle production de Restif de la Bretonne nous semble au-dessus de tout ce qu’il a publié, tant pour le choix du sujet que par l’utilité, la simplicité, on peut même dire par la grandeur des sentiments.Tout y est naturel, intéressant, vrai. » Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque.
La Haye et se trouve à Paris chez la Veuve Duchesne, 1786. 4 volumes in-12, [2]-IV-111 [en réalité : 211] pp. 2 pl. + [2]-203 pp. 2 pl. + [2]-203 pp; 2 pl. + [2]-223 pp. 2 pl., maroquin rouge à long grain, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerf orné de caissons, filets et fleurons dorés (quelques petites épidermures, dernier plat du Ier volume fragile, quelques taches, une page blanche entre la p. 34 et 36 du IVe volume sans perte de texte).
Contrefaçon de l'édition originale de 1784 que le bibliophile Jacob pense avoir été imprimée en Suisse. Elle est divisée en 8 parties dont chacune possède un frontispice, les deux situées dans le premier volume sont signées sur la planche "de La Rue", les autres sont anonymes. Elles reprennent les planches de Binet pour l'édition originale, en inversé et encadrée d'un filet noir rognant une petite partie de l'image. Les pages de titres sont imprimées en noir et rouge, chaque partie débute sur un bandeau élaboré et chaque lettre est séparée par un double filet orné d'un motif végétal s'enroulant autour. L'ouvrage contient l'Avis de l'éditeur au lecteur, la préface de l'éditeur et le point de vue des IV volumes ainsi que La Complainte du paysan et de la paysanne. Ce roman épistolaire forme la suite au Paysan perverti. Cet ouvrage connut un tel succès qu'un ancien ami de Restif de La Bretonne, Pierre-Jean-Baptiste Nougaret décida d'en faire une suite intitulée "La Paysanne pervertie". Restif de La Bretonne en fut très contrarié, d'autant qu'on lui attribua le texte, et décida de faire paraître sa propre version. Belle reliure du XIXe siècle. LACROIX, Bibliographie et Iconographie de tous les ouvrages de Restif de La Bretonne, 232, n°2 (annonce 220 pp. au dernier volume contre 223 pour le présent ouvrage). Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme) ou RETIF DE LA BRETONNE
Reference : 38571
(1784)
1784 2 parties en 3 volumes in-12 (163 x 100 mm), demi-basane acajou de l'époque, dos lisses ornés de doubles filets dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane et fauve, tranches rouges, les 3 volumes sous chemise et emboîtage, 302, (8) p. ; (1) f., 216 p. et [-216], 451, (1) p., 3 pages de titre ornées d'encadrements typographiques gravés. La-Haie [i.e. La Haye], Genève (tome II) et trouve à Paris, Regnault, 1784.
Edition originale ornée de 10 figures hors texte de Binet non signées, gravées en taille-douce. Dans l'une des figures, le père de famille est représenté sous les traits de Restif lui-même (I, 158).Cet exemplaire est bien complet des 8 pages non foliotées, reliées ici en fin de première partie. Ce drame composé par Restif est l'adaptation libre de son roman épistolaire 'La malédiction paternelle', centré autour des problématiques de la famille, des relations de couples, parents-enfants, etc. Le héros principal, "Dulis", porte le nom que Restif utilisa à plusieurs reprises comme alias, patronyme de sa grand-mère maternelle.L'édition a de particulier qu'elle propose trois versions du drame. Au premier tome, le drame est suivi d'une "Analise (sic) de la Pièce par l'Éditeur" et, sous un titre propre, d'une "Seconde composition, ou Seconde Variante, Rendue à la manière de Shakespear, c'est-à-dire, sans unité-de-temps ni de lieu, afin-de pouvoir tout mettre en-tableaus vivans, sous les ïeus des Spectateurs" (sic). Les second et troisième volumes débutent par une première variante de 'La Prévention Nationale', suivie de pièces justificatives et des sources du drame ("Faits qui servent de base"): une authentique correspondance, une longue notice historique sur Jeanne d'Arc, sur le chevalier d'Assas, des projets de réformes théâtrales, critiques, historiettes, etc. L'édition se termine par divers fragments sur l'oeuvre, dont une lettre de Voltaire, une analyse et une suite à la 'Dernière Aventure d'un homme de 45 ans' qui avait paru l'année précédente. La critique moderne (Françoise Le Borgne) qualifie la pièce de "laboratoire dramaturgique" en y retrouvant la problématique théâtrale de lépoque, en relation avec les théories de Diderot.Cette pièce, que Restif destinait à être jouée aux Italiens par le célèbre Granger, ne fut jamais représentée, et pour cause: comme le releva la critique dans la "Correspondance philosophique" de Grimm et Diderot, la durée du spectacle aurait dépassé les vingt-quatre heures.(Cohen-Ricci, col. 878. Lacroix, XVII, p. 215-219. Rives-Childs, XXVII, p.284-286).Quelques piqûres et rousseurs éparses, infimes traces de restauration à la reliure.Très bon exemplaire, bien relié à l'époque en trois volumes, protégés sous étui et chemise.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Leipzig, Buschel et se trouve à Paris, 1780-1785. 42 parties en 21 vol. in-12, maroquin prune, dos à nerfs, tranches dorées (reliure du XIXe siècle).
Réunion complète des trois séries de ce monument de la littérature du XVIIIe siècle, bien complet des 283 fines estampes à pleine page dessinées par Binet sous la direction de Restif, dont 9 dépliantes. Les gravures des tomes 39 et 42 inclus sont la plupart avant la lettre.La rareté des figures s'explique par le fait qu'elles étaient très recherchées (particulièrement celle de la IIIe série) par les modistes et les couturiers, non seulement en France mais aussi à l'étranger où Restif était considéré comme le grand arbitre de la mode française. L'auteur dut se défendre en justice contre plusieurs plaintes en diffamation déposées par des parisiennes qui se sentaient « dépeintes sous d’assez tristes couleurs ».L'exemplaire contient toutes les pièces annexées signalées par Rives-Childs : Première série (17 vol., 113 figures) ; Deuxième série (13 vol., 87 figures) ; Troisième série (12 vol. avec 83 figures). Tous les volumes de la troisème série (XXXI à XLII) sont en édition originale. « Cette troisième série ne fut jamais réimprimée » (Rives Childs, p. 262). Les tomes I à VIII datés de 1780 (sauf le tome VI daté de 1782), de IX à XVI datés de 1781, de XVII à XXVI datés de 1782, de XVIII à XXXIV datés de 1783, de XXXV à XXXVIII datés de 1784, de XXXIX à XLII datés de 1785. Plusieurs erreurs de pagination sans aucun manque avec quelques inversions de gravure, quelques feuillets jaunis. Nombreuses gravures remontées sur support blanc au moment de la reliure. Bel exemplaire parfaitement établi par Robert Rivière et ses fils, relieurs londoniens. Dos légèrement passés.Paul Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Restif de la Bretonne, pp.162-188 : « Nous ferons observer que souvent un exemplaire des Contemporaines est composé de volumes appartenant tantôt à la première et tantôt à la seconde édition » ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 256.
A Neufchaâtel, et se trouve à Paris, Chés Guillot, 1787. 4 vol. in-12 de 300 pp. ; 388 pp. ; 392 pp. ; 380-(4) pp., demi-maroquin bleu nuit, dos lisse, entièrement non rogné (reliure du XIXe siècle).
Édition originale. Exemplaire à toutes marges complet des 20 gravures numérotées mais sans légende. Les gravures, non signées, sont sans doute de la main de Louis Binet (1744-1800) pour la plupart, mais aussi de Théodore Richomme et Jacques Firmin Aze : « Très singulières elles offrent des têtes de femmes si variées et si piquantes qu'on peut les prendre pour des portraits. Il faut en attribuer la composition au caprice de Restif, qui, sans savoir dessiner, faisait exécuter ses esquisses ou ses données par les dessinateurs qu'il employait » (Paul Lacroix). « M'étant aperçu que je n'avais pas encore donné aux femmes, dans les quatre volumes précédents, tous les préceptes pratique nécessaires, je composai ceux-ci, dans lesquels j'enseigne aux femmes les moyens de conserver le goût des hommes, par leur caractère et leur propreté. Pour cet article, je leur mets le doigt dessus, en leur disant : lavez vous comme une musulmane (Restif, Mes inscripcions). Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de Paul Lacombe, avec son ex-libris gravé sur chaque volume, Paris sans pair. Cohen-De Ricci, 879 ; Paul Lacroix, Bibliographe de Restif de la Bretonne, p. 247 ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, 302-303 ; Catalogue Lacombe, 3128.
Paris GEORGES CRÈS 1921 1 Ouvrage illustré de Cent et unes compositions de Joseph Hémard. Paris, Georges Crès, 1921, in-8, broché, couverture rempliée illustrée par Hémard de deux femmes en médaillon et d'un petit Cupidon, 94 pp., table, achevé d'imprimé.
Tirage limité à 1650 ex. Un des 1500 ex. sur vélin pur fil Lafuma, N°1390. Comment synthésiser, en en gardant tout le sel, les quelques 200 volumes de l'oeuvre de Restif ? La préface des éditeurs commente la rencontre entre Restif et l'illustrateur Joseph Hémard, qui le connaît "jusque dans ses verrues" et livre au public "les débuts de Monsieur Nicolas". Petites brunissures marginales.
Amsterdam, Changuion, La Haye, Gosse & Pinet, 1770. 2 vol. in-8°, veau fauve marbré, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en basane verte, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliures de l'époque, mors fendus, accroc avec manque à une coiffe, mais agréable exemplaire. xij-388 pp., 88 pp., puis pp. 477 à 492, (4) ff. 466 pp. Quelques rares rousseurs.
Rare ensemble en reliure uniforme des deux premières parties des Idées singulières. Troisième édition en partie originale, très rare, du Pornographe. "Elle est incontestablement la plus complète et la meilleure" (Rives Childs). C'est une réimpression de la seconde imprimée en 1775 sous la fausse date de 1770 à laquelle Restif a ajouté la note Q qui forme les pages 477 à 492. Le projet de règlement pour les filles publiques occupe les pp. 57 à 102 et les réponses relatives à ce projet s'étendent de la page 110 à la page 146. Dans la seconde partie du volume, on trouve (pp. 181 à 252, avec une double numérotation), un opuscule portant une page de titre spéciale : Représentation à Mylord maire de la ville et cité de Londres sur les filles entretenues de France, vulgairement dites courtisanes ou demoiselles du bon ton, par un Anglais actuellement à Paris. Plus loin, (pp. 313 et suivantes), on trouve une étude singulière sur les seize classes de prostituées actives existant en France ainsi qu'un opuscule de 88 pp., paginé séparément avec une nouvelle page de titre, intitulé Lit de Justice et d'Amour, ou le Code de Cythère (Erotopolis, chez Harpocrates, seul imprimeur de Cupidon, à la coquille de Vénus & aux ruines du temple de l'Hymen nec-non au treizième des Travaux d'Hercule, l'an du monde 7776). L'auteur de ce dernier morceau est un certain Mouet, fils d'un libraire, employé au cabinet des livres du roi à Versailles, d'après le marquis de Paulmy. Entre les pp. 477 et 492, figure un beau morceau de Restif avec la nomenclature des courtisanes en activité, qui comprend de croustillants détails et qui paraît pour la première fois. Le Pornographe lui-même, qui constitue la première partie, est un roman par lettres qui traite du problème social de la prostitution. Pour Restif, plutôt que réprimer, il faut mieux organiser la prostitution et la réglementer en regroupant les femmes publiques dans des établissements qu'il appelle Parthenions, de manière à éviter tous les problèmes d'hygiène et de criminalité qu'elle entraîne. La seconde partie (notes justificatives) comprend des pièces fort curieuses dont "Représentation à Mylord maire de la ville et cité de Londres sur les filles entretenues de France, vulgairement dites courtisanes ou demoiselles du bon-ton" (avec un titre spécial et une double numérotation des pages), une sorte de physiologie des prostituées qui sont distinguées en seize classes (Pidansat de Mairobert serait l'auteur de ce morceau), ainsi que la réimpression d'un opuscule de 88 pages, attribué à J.-P. Moët, intitulé Lit de justice de l'amour ou Code de Cythère (publié pour la première dois en 1746) sorte d'utopie sociale dont Restif s'est fortement inspiré, dans laquelle l'auteur suggérait la constitution de couvents de prostituées encadrés par des prêtres. Edition originale et seule édition de la Mimographe donnée par Restif et tirée, selon ses dires dans Monsieur Nicolas, à 2000 exemplaires. "Cet ouvrage est rare, peut-être très-rare, n'ayant pas été réimprimé par l'auteur ni par ses contrefacteurs ordinaires" (Lacroix). La Mimographe reprend les protagonistes féminins de la série des Idées singulières, Mme de Tianges et Mme des Arcis. Restif y a inséré au milieu de sa compilation sur l'art théâtral, plein de détails historiques et de particularités curieuses, un petit roman sur les moeurs du théâtre. Il suggère notamment, comme idée singulière, de recruter les acteurs parmi les enfants trouvés... La Mimographe fait partie des ouvrages imprimés par Restif lui-même. Il le composa entièrement chez l'imprimeur Michel durant l'été 14769 et lui donna "des peines infinies". Lacroix, VI, n°3 et VII; Rives Childs VI-5 et VII-1; Cioranescu, 52677; Gay-Lemonnyer III, 230 et III, 814; Soleinne V, 55.
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RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas-Edme). MOREAU LE JEUNE (Jean-Michel, dit), FREUDEBERG.
Reference : 24829
(1787)
1787 Paris, 1787, 2 tomes brochés in-12 (15.7 x 9.3 cm.), sous chemises et étuis bordés de basane porphyre, dos ornés de faux nerfs, t.1 : 4 feuilles non chiffrées, 210 pages et 8 planches hors-texte dont le frontispice. Suivi du t.2 : 192 pages et 8 planches hors-texte dont le frontispice.
2 volumes illustrés de 16 planches en taille-douce, dessinées et gravées par M. Moreau le Jeune (12 gravures), Graveur du Cabinet du Roi & d'autres célèbres artistes (Freudeberg 4 gravures). Reliure postérieure pastichant les reliures du XVIIIe siècle. Infimes piqûres et quelques pages brunies. Belle édition à grandes marges. "Cette édition est la plus recherchée". "Restif ne serait pas l'auteur de toutes les notices ou contes qui accompagnent les jolies (...) estampes " (in Cohen, 879). "C'est la première édition de cet ouvrage" (in Barbier t. IV, 654). Les gravures sont légendées en français et en allemand.
La Haie puis Genève, et à Paris Chés [sic] Regnault, libraire 1784
3 parties reliées en 2 volumes in-12 illustrés de 10 planches hors-texte : 302p.; 216 puis 217-455p. :: Edition originale et premier tirage des planches. La Prévention nationale est un drame tiré de la Malédiction paternelle, le personnage de Dulis est Restif de la Bretonne. Quérard VI, 544 ; Cioranescu 52712. :: Reliure postérieure soignée (fin 19e), demi-maroquin bleu à coins, 5 nerfs, tanches rouges, ex-libris armorié de Bordes de Fortage. Bel exemplaire. (Ancienne collection Jean Leduc)
Phone number : 1 514 820 2324
Paris, E. Plon, Nourrit, 1889 in-16, [2] ff. n. ch., cxxv pp., 338 pp., un f. n. ch., avec un fac-similé hors texte, percaline cerise, dos et plats ornés de décors dorés et à froid (reliure de l'éditeur). Dos frotté.
Édition originale posthume de ce journal quotidien, reconstitué à partir des graffitis que Restif avait l'habitude de laisser sur différents supports au cours de ses excursions parisiennes ."Restif commençait à écrire ces Inscripcions le 1er septembre 1785. Le manuscrit a été découvert dans le dépôt des archives de la Bastille, à la Bibliothèque nationale, une centaine d'années plus tard". (Rives Childs)Rives Childs, 344. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, Bibliothèque des curieux, 1922 in-8, VIII pp., 372 pp., un f. n. ch. de table, demi-toile Bradel bleue, pièce de titre cerise, tête mouchetée, couverture et dos conservés (reliure moderne).
Il s'agit effectivement de la première réédition de l'un des plus rares et des plus scabreux romans de Restif, originellement paru en 1789 en trois volumes, et qui tourne entièrement autour de la figure de la fille aînée du romancier, Agnès Restif (née en 1761), et de son premier mariage.Cioranescu, XVIII, 52 663. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme) ou RETIF DE LA BRETONNE
Reference : 38569
(1783)
1783 2 parties reliées en un volume in-12 (173 x 102 mm), plein maroquin grenat, dos à 5 nerfs richement orné de caissons fleuronnés et cloisonnés, plats encadrés d'un triple filet doré, dentelle et roulette intérieures, tranches dorées (reliure début XXe dans le goût de l'époque), 528 p. (titres compris, les 2 parties en pagination continue, sous pages de titre particulières), 4 planches gravées hors texte dont 2 en frontispice. Genève, Regnault, 1783.
Edition originale et seule édition ancienne, illustrée de 4 figures hors texte de Binet gravées par E. Giraud l'aîné et Pauquet."L'un des récits les plus cohérents de Restif () et un des grands romans des lettres françaises, désenchanté, en avance d'un demi-siècle sur son temps. L'analyse psychologique est d'une grande finesse introspective (). Ce livre se rattache par son sujet le moi, la délectation morose, les amours impossibles, le renoncement à l'école romantique" (J.-C. Courbin, 'Le monde de Restif', n°14617)."Cest la prise de conscience brutale de la vieillesse, du corps qui cesse dêtre désirable: la fin dune carrière de séducteur. Lambition de Rétif est de confondre sa vie avec lécriture: toute son oeuvre est une recréation littéraire de sa vie, annonçant la pratique actuelle de lautofiction (...) Ce très beau roman, mélancolique et jamais moralisateur, est une ode à la jeunesse et à lamour perdus" (Michel Delon, Editions Gallimard, 2012).Lacroix considère cet ouvrage comme un chef-d'uvre et le place au-dessus de 'Manon Lescaut'.(Cohen, col. 878. Lacroix, p. 212-215. Rives Childs, n°XXV-1, p. 282-283).Quelques infimes accrocs de papier. Un mors légèrement frotté.Bel exemplaire, très bien relié en maroquin grenat.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
La Haye et Paris [Toulouse], Veuve Duchêne et Valade [Delaporte], 1776 [1778] ; 4 vol. in-12 de [2] ff., 274- [14] pp. ; [2] ff., 314 pp. (mal ch. 312) ; [1] f., 246 pp. ( mal ch. 244) ; [2] ff., 209 pp. (mal ch. 205), bradel de la fin du XIXe siècle, demi-maroquin à long grain rouge, tête dorée, non rogné (A. Knecht).
Contrefaçon imprimée à Toulouse du meilleur roman de Restif, décrivant la dépravation inévitable des villes. « Écrivain cynique et bizarre par système, l'un des plus singuliers réformateurs que produisit le XVIIIe siècle » (Quérard), Restif était lui même d'origine paysanne, devenu auteur de romans libertins... L'opposition entre la dépravation de la ville et l'innocence des campagnes, lieu commun du XVIIIe siècle, prend donc ici tout son sens. Exemplaire de la bibliothèque du bibliographe de Paris, Paul Lacombe, avec ex-libris (catalogue, 1923, vol. II, n° 3126). Rousseurs éparses, marques d'humidité en particulier dans le t.IV. Quérard, VII, 546. Rives-Child, Bibliographie de Restif de la Bretonne, 234-7.
Londres et La Haye, Jean Nourse et Gosse junior & Pinet, 1769 In-12 de 368 pp., demi-maroquin à coins citron bordé de filets dorés, dos à nerfs orné de doubles filets dorés et caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de date de maroquin rouge, tranches dorées (C. Hardy).
"Édition originale de ce traité libidino-moral. Très soignée, elle est ornée d'un joli fleuron d'en-tête gravé. Sous le vocable sulfureux du Pornographe, ce ""nom demi-barbare"" inventé par l'auteur pour désigner un ""écrivain qui traite de la prostitution"", se dévoile l'un des ouvrages les plus étonnants du prolixe Restif. Projet empreint de l'esprit réformateur du XVIIIe siècle, cette ""rationalisation"" de la prostitution vise à ordonner un ""mal nécessaire"", à établir une prophylaxie sociale des maladies vénériennes mais aussi à défendre la moralité contre le libertinage. La prostitution sera désormais circonscrite dans le lieu clos du Parthénion - sorte de phalanstère idéal. Mais au-delà, Le Pornographe conserve encore aujourd'hui toute son ambiguïté: sous le ""législateur"" pointe l'homme. L'auteur témoigne en effet, dans cet ouvrage, d'une solide expérience personnelle du dossier… Ce texte majeur écrit par un Restif âgé de 35 ans apparaît ainsi également comme le reflet de ses propres obsessions, à la poursuite de femmes toujours différentes. Le Pornographe débute par une correspondance de onze lettres, échangées entre M. des Tianges et sa femme et leur ami d'Alzan, spéculant sur l'aspect moral de la prostitution. À la suite se trouve le projet de règlement des filles publiques. Les notes qui terminent le volume traitent de la manière dont la prostitution est envisagée, particulièrement à l'étranger. On y remarquera une nomenclature des prostituées et des lieux de débauches à Avignon, donnée par la reine Jeanne de Naples en 1347. La dernière note, toute ""restivienne"", contient la triste aventure d'un homme de province qui, étant venu à Paris, se laisse entraîner dans un lieu de débauche et y reconnaît sa fille. Le Pornographe est le premier ouvrage de la fameuse série des ""graphes"" portant le titre général d'Idées singulières, ce vaste programme de réformes comprenant outre le Pornographe : la Mimographe, le Gynographe, l'Andrographe, le Thesmographe et l'inachevé Glossographe. Très bel exemplaire en reliure de Hardy. Rives-Childs, Restif de la Bretonne, 210-212."
Londres et La Haye, Jean Nourse et Gosse junior & Pinet, 1769 In-8 de 368 pp., veau marbré, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
"Edition originale de ce traité libidino-moral. Sous le vocable sulfureux du Pornographe, ce ""nom demi-barbare"" inventé par l'auteur pour désigner un ""écrivain qui traite de la prostitution"", se dévoile l'un des ouvrages les plus étonnants du prolixe Restif. Projet empreint de l'esprit réformateur du XVIIIe siècle, cette ""rationalisation"" de la prostitution vise à ordonner un ""mal nécessaire"", à établir une prophylaxie sociale des maladies vénériennes mais aussi à défendre la moralité contre le libertinage. La prostitution sera désormais circonscrite dans le lieu clos du Parthénion - sorte de phalanstère idéal. Mais au-delà, Le Pornographe conserve encore aujourd'hui toute son ambiguïté : sous le ""législateur"" pointe l'homme. L'auteur témoigne en effet, dans cet ouvrage, d'une solide expérience personnelle du dossier ; ce texte majeur écrit par un Restif âgé de 35 ans apparaît également comme visionnaire de ses propres obsessions, à la poursuite de femmes toujours différentes. Le Pornographe débute par une correspondance de onze lettres, échangées entre M. des Tianges et sa femme et leur ami d'Alzan, spéculant sur l'aspect moral de la prostitution. A la suite se trouve le projet de règlement des filles publiques. Les notes qui terminent le volume traitent de la manière dont la prostitution est envisagée, particulièrement à l'étranger. On y remarquera une nomenclature des prostituées et des lieux de débauches à Avignon, donnés par la reine Jeanne de Naples en 1347. La dernière note, toute ""restivienne"", contient la triste aventure d'un homme de province qui, étant venu à Paris, se laisse entraîner dans un lieu de débauche et y reconnaît sa fille. Le Pornographe est le premier ouvrage de la fameuse série des ""graphes"" portant le titre général d'Idées singulières, ce vaste programme de réformes comprenant outre le Pornographe : la Mimographe, le Gynographe, l'Andrographe, le Thesmographe et l'inachevé Glossographe. Bel exemplaire en reliure de l'époque. Rives-Childs, Restif de la Bretonne, 210-212."
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
La Haie, et se trouve à Paris, Chés la d. Veuve Duchesne, 1785 8 parties en 4 volumes in-12 de 262 - 248 - 244 (mal chiffré 144) - 275 pp., demi-basane fauve, dos lisses ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin havane, têtes dorées, non rognés (reliure exécutée par la Librairie Bonneau , 221 rue St Honoré).
"Contrefaçon française de l'édition originale antérieure d'un an. Les tomes II, III et IV portent l'indication ""Et se trouve à Paris Chés les Libraires indiqués au Frontispice de la I. Partie"". Fleurons de titre : au tome I, un vase avec fleurs ; aux tomes II et III un château ; au tome IV, des fleurs. La Paysanne pervertie fait suite au Paysan perverti paru 12 ans plus tôt. Ce roman épistolaire, en partie autobiographique, mêle des situations érotiques scabreuses à une exaltation de la vertu proche de Rousseau. Il offre un remarquable tableau des mœurs du temps et des peintures fidèles aussi bien de Paris que de la Bourgogne natale de l'auteur. On trouve à la fin du dernier volume une Table des Noms des Personnages du Paysan & de la Paysanne pervertis. Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 289-291, n° 4. - Paul Lacroix, Bibliographie raisonnée des ouvrages de Restif de la Bretonne, p. 232, n° 3."