A Londres, Paris, chez Le Jay, Libraire, rue S.-Jacques, 1771. 4 parties en 2 volumes in-12 (166 x 90 mm) de (4)-192-164 pp. ; 200-182 pp., demi-veau vert à coins, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (relié vers 1800).
Édition originale de premier tirage, rarissime à l'adresse "A Paris, chez Le Jay, Libraire rue St Jacques" dont il n'a été tiré que 200 exemplaires, les plus anciens - les 800 supplémentaires sont à l'adresse d'Humblot. Lacroix : « Tiré à 1000 exemplaires, l'édition était épuisée à cette époque et l'ouvrage, un des plus rares de l'auteur, n'a jamais été réimprimé ».Dans Monsieur Nicolas, Rétif narre les circonstances de sa publication seulement intitulée Le Marquis de Tavan : « En 1771 ayant traité avec le libraire Costard, pour un ouvrage intitulé Le Nouvel Émile, je me proposai d'y faire entrer Le Marquis de Tavan comme exemples historiques. Mais je ne tardais pas à m'apercevoir qu'ils gâteraient un ouvrage pour lequel ils n'avaient pas été faits. J'en fis donc un petit roman, que j'imprimai pour mon compte mais que je changeai absolument de fond et de forme, en le composant moi-même à la casse aidé néanmois par le jeune Ornefuri [Fournier] … » (Mes ouvrages III. Le Marquis de Tavan).Divisé en cinq livres (L'Enfance, l'Amour honnête, l'Age des Passions, le Mariage, la Conduite des nouveaux époux), l'École de la jeunesse est une exhortation morale faite aux Jeunes-gens où l'auteur livre toutefois des conseils très sensés sur le choix d'une épouse et d'un époux.« Cet ouvrage présente une particularité assez inattendue pour un ouvrage de Restif : il contient un abrégé de la doctrine chrétienne suivi d'une histoire des autres religions. Cet aspect encyclopédique rattache l'École de la Jeunesse à la série des Graphes à laquelle le "réformomane" comme il s'intitulait lui-même, dut envisager de l'incorporer puisque le Nouvel Emile qui devait le remplacer fut tiré dans le format in-8 avec le faux-titre l'Educographe. Mais Restif retourne bien vite à son penchant naturel car cette histoire des religions s'achève sur un éloge du culte du phallus. La sexualité a toujours chez Restif un caractère sacré, presque religieux. Il a très bien vu et senti les liens étroits qui unissent sexualité et mysticisme (…) Nicolas, fait que l'on ignore souvent fut un des esprits les plus religieux de son temps, les problèmes spirituels le passionnaient, il avait à un haut degré le sens du rite et du sacré (…) » (Jean-Claude Courbin).Coupes et coins frottés, quelques feuillets roussis et pâles mouillures mais très bon exemplaire.Paul Lacroix, Bibliographe de Restif de la Bretonne, VIII p. 107 ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, VIII, p. 216.
La Haye et se trouve à Paris chez la Veuve Duchesne, 1786. 4 volumes in-12, [2]-IV-111 [en réalité : 211] pp. 2 pl. + [2]-203 pp. 2 pl. + [2]-203 pp; 2 pl. + [2]-223 pp. 2 pl., maroquin rouge à long grain, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerf orné de caissons, filets et fleurons dorés (quelques petites épidermures, dernier plat du Ier volume fragile, quelques taches, une page blanche entre la p. 34 et 36 du IVe volume sans perte de texte).
Contrefaçon de l'édition originale de 1784 que le bibliophile Jacob pense avoir été imprimée en Suisse. Elle est divisée en 8 parties dont chacune possède un frontispice, les deux situées dans le premier volume sont signées sur la planche "de La Rue", les autres sont anonymes. Elles reprennent les planches de Binet pour l'édition originale, en inversé et encadrée d'un filet noir rognant une petite partie de l'image. Les pages de titres sont imprimées en noir et rouge, chaque partie débute sur un bandeau élaboré et chaque lettre est séparée par un double filet orné d'un motif végétal s'enroulant autour. L'ouvrage contient l'Avis de l'éditeur au lecteur, la préface de l'éditeur et le point de vue des IV volumes ainsi que La Complainte du paysan et de la paysanne. Ce roman épistolaire forme la suite au Paysan perverti. Cet ouvrage connut un tel succès qu'un ancien ami de Restif de La Bretonne, Pierre-Jean-Baptiste Nougaret décida d'en faire une suite intitulée "La Paysanne pervertie". Restif de La Bretonne en fut très contrarié, d'autant qu'on lui attribua le texte, et décida de faire paraître sa propre version. Belle reliure du XIXe siècle. LACROIX, Bibliographie et Iconographie de tous les ouvrages de Restif de La Bretonne, 232, n°2 (annonce 220 pp. au dernier volume contre 223 pour le présent ouvrage). Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Leipzig, Buschel et se trouve à Paris, 1780-1785. 42 parties en 21 vol. in-12, maroquin prune, dos à nerfs, tranches dorées (reliure du XIXe siècle).
Réunion complète des trois séries de ce monument de la littérature du XVIIIe siècle, bien complet des 283 fines estampes à pleine page dessinées par Binet sous la direction de Restif, dont 9 dépliantes. Les gravures des tomes 39 et 42 inclus sont la plupart avant la lettre.La rareté des figures s'explique par le fait qu'elles étaient très recherchées (particulièrement celle de la IIIe série) par les modistes et les couturiers, non seulement en France mais aussi à l'étranger où Restif était considéré comme le grand arbitre de la mode française. L'auteur dut se défendre en justice contre plusieurs plaintes en diffamation déposées par des parisiennes qui se sentaient « dépeintes sous d’assez tristes couleurs ».L'exemplaire contient toutes les pièces annexées signalées par Rives-Childs : Première série (17 vol., 113 figures) ; Deuxième série (13 vol., 87 figures) ; Troisième série (12 vol. avec 83 figures). Tous les volumes de la troisème série (XXXI à XLII) sont en édition originale. « Cette troisième série ne fut jamais réimprimée » (Rives Childs, p. 262). Les tomes I à VIII datés de 1780 (sauf le tome VI daté de 1782), de IX à XVI datés de 1781, de XVII à XXVI datés de 1782, de XVIII à XXXIV datés de 1783, de XXXV à XXXVIII datés de 1784, de XXXIX à XLII datés de 1785. Plusieurs erreurs de pagination sans aucun manque avec quelques inversions de gravure, quelques feuillets jaunis. Nombreuses gravures remontées sur support blanc au moment de la reliure. Bel exemplaire parfaitement établi par Robert Rivière et ses fils, relieurs londoniens. Dos légèrement passés.Paul Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Restif de la Bretonne, pp.162-188 : « Nous ferons observer que souvent un exemplaire des Contemporaines est composé de volumes appartenant tantôt à la première et tantôt à la seconde édition » ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 256.
A Neufchaâtel, et se trouve à Paris, Chés Guillot, 1787. 4 vol. in-12 de 300 pp. ; 388 pp. ; 392 pp. ; 380-(4) pp., demi-maroquin bleu nuit, dos lisse, entièrement non rogné (reliure du XIXe siècle).
Édition originale. Exemplaire à toutes marges complet des 20 gravures numérotées mais sans légende. Les gravures, non signées, sont sans doute de la main de Louis Binet (1744-1800) pour la plupart, mais aussi de Théodore Richomme et Jacques Firmin Aze : « Très singulières elles offrent des têtes de femmes si variées et si piquantes qu'on peut les prendre pour des portraits. Il faut en attribuer la composition au caprice de Restif, qui, sans savoir dessiner, faisait exécuter ses esquisses ou ses données par les dessinateurs qu'il employait » (Paul Lacroix). « M'étant aperçu que je n'avais pas encore donné aux femmes, dans les quatre volumes précédents, tous les préceptes pratique nécessaires, je composai ceux-ci, dans lesquels j'enseigne aux femmes les moyens de conserver le goût des hommes, par leur caractère et leur propreté. Pour cet article, je leur mets le doigt dessus, en leur disant : lavez vous comme une musulmane (Restif, Mes inscripcions). Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de Paul Lacombe, avec son ex-libris gravé sur chaque volume, Paris sans pair. Cohen-De Ricci, 879 ; Paul Lacroix, Bibliographe de Restif de la Bretonne, p. 247 ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, 302-303 ; Catalogue Lacombe, 3128.
A Londres, chez Jean Nourse, A La Haye, chez Gosse junior et Pinet, 1770. 2 parties en 1 vol. in-8 de (8)-215 pp., veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Contrefaçon datée 1770, un an après l'originale. Rives Child : « Restif nous disait que Le Pornographe "a été contrefait trois fois". Celle-ci peut bien être une des trois ». Premier ouvrage de la fameuse série des graphes portant le titre général Les Idées singulières et comprenant, outre le Pornographe, le Mimographe, le Gynographe, l'Andrographe, le Thesmographe et le volume inachevé de Glossographe. Restif propose d'ériger la prostitution en institution publique pour lutter en premier lieu contre la prolifération des maladies vénériennes. Il imagine une maison close idéale, appelée parthénion, placée sous le contrôle de l'Etat. Son projet intègre tous les aspects de la vie quotidienne des pensionnaires. « Le Pornographe connut un succès européen et inspira à Joseph II les règlements sur la prostitution qu'il appliqua dans ses Etats » (Lumières ! Un héritage pour demain, BnF 2006, n° 141). Ex-libris "Liss Stokvis".Rives Child, p. 212, VI, 3 ; Lacroix, Bibliographie et iconographie de Restif de la Bretonne, pp. 98-100.
Cambridge et Londres, Nourse et Snelling, 1769. 2 parties en 1 vol. in-12 de XVI-248 pp. 215 pp., demi-basane brune à coins, dos orné à nerfs, pièce de titre, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale rare de l'un des premiers romans de Restif de La Bretonne dont l'auteur fit toujours mention sous l'intitulé de son faux titre, La Confidence nécessaire plutôt que Lettres de Lord Austin, imprimée sous deux adresses différentes à Francfort chez Van Durren, et à Cambridge chez Nourse (cet exemplaire).« Ce roman par lettres est dédié à miss Betty F**, jeune Irlandaise qui en aurait fourni les éléments en racontant les aventures d'une de ses parentes et en permettant à Restif de les publier, seulement après qu'elle fut retournée dans son île (…) Restif confia son manuscrit à un libraire colporteur, nommé Kolman qui le fit imprimer mais qui ne donna pas un sou à l'auteur » (Lacroix).Ex-libris couronné au double monogramme HIL (?), non identifié.Très bon exemplaire. Lacroix, pp. 92-94 ; Rives Child, pp. 205-207
A Paris, chez la Veuve Duchesne, 1767. 4 vol. in-12 de XXXVI-251 pp. ; 288 pp., 300 pp. ; 299-(13) pp., basane marbrée, dos orné à nerfs, pièce de titre et de tomaison en veau blond, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale du premier livre de Restif. L'ouvrage fut tiré à 2000 exemplaires ; il n'a été ni réédité, ni contrefait. L'ouvrages est dédié « Aux jeunes beautés ».Restif le retravailla longtemps avant de le donner à l'impression ; il réunit les éléments de son ouvrage à partir d'anecdotes amoureuses qui lui avaient été racontées, ce qui, selon Courbin (Le Monde de Restif, 14558), est une des clefs du phénomène Restif.Restif raconte sa vocation de romancier, ses amours du temps avec Mlle Bourgeois qui lui donna l'énergie nécessaire pour écrire. Le roman se vendit mal et, en 1784, l'auteur en avait encore des exemplaires, car, dit-il, « l'orthographe, qui est conforme à la prononciation, fit tort à la vente ». Il lui rapporta 600 livres à peine. Bel exemplaire.Lacroix, n°1, p. 77. Rives Childs, 197.
Neuwied sur le Rhin, Société typographique, Strasbourg, J. G. Treuttel, (1790). 2 tomes en 1 vol. petit in-12 de (4)-180 pp., 9 planches ; (4)-168 pp., 8 planches, veau brun, dos lisse orné, pièce de de titre en maroquin rouge, double filet à froid d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque).
Première édition sous ce titre et de petit format du Monument du costume de Restif de La Bretonne publié en 1789 ; Restif a fait une nouvelle distribution du texte auquel il a ajouté dix-sept chapitres qui ne sont pas de sa main. Les 17 figures hors texte gravées d'après les compositions de Freudenberg et de Moreau le jeune sont la réduction des 26 planches de l'édition in-folio du Monument du costume parue en 1789.Le feuillet "Avis des Éditeurs" manque. Chiffre LF (cachet) non identifié.Rives Childs, pp. 315-318, XXXIX ; Colas, 1123 ; Lacroix, p. 336, n°1 ; Cohen-De Ricci, 880-881; Lacombe, Catalogue, 2724.
A Londres, chez Jean Nourse, A La Haye, chez Gosse junior et Pinet, 1770. In-8 de 368 pp., veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition identique à l'édition originale, sauf pour le titre qui est à la date de 1770.Premier ouvrage de la fameuse série des graphes portant le titre général Les Idées singulières et comprenant, outre le Pornographe, le Mimographe, le Gynographe, l'Andrographe, le Thesmographe et le volume inachevé de Glossographe. Restif propose d'ériger la prostitution en institution publique pour lutter en premier lieu contre la prolifération des maladies vénériennes. Il imagine une maison close idéale, appelée parthénion, placée sous le contrôle de l'Etat. Son projet intègre tous les aspects de la vie quotidienne des pensionnaires. « Le Pornographe connut un succès européen et inspira à Joseph II les règlements sur la prostitution qu'il appliqua dans ses Etats » (Lumières ! Un héritage pour demain, BnF 2006, n° 141). Bon exemplaire. Dos et coins restaurés.Rives Child, p. 212,2 ; Lacroix, Bibliographie et iconographie de Restif de la Bretonne, pp. 98-100.
La Haye (Rouen et Paris), s.n. (Leboucher, De Hansy), 1773. 2 parties en 1 vol. in-12 de (10)-186-XXXII pp., (2)-186 pp. (XXXIII-) XCII-(8) pp., basane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale imprimée à 1250 exemplaires. « Cet ouvrage est fort rare car il n’a jamais été réimprimé par l’auteur, ni contrefait » (Lacroix).Les feuillets liminaires dont le titre, la dédicace À mes pairs en sottise, l'épigraphe et les tables sont imprimés en rouge et noir.Les ennuis que ce texte connut avec la censure — alors même qu’il avait été examiné par Crébillon fils — proviennent de sa partie satirique : sous la rubrique d’Académie sotentoute, Restif s’en prend aux principaux hommes de lettres en place, ce qui ne fut pas du goût de la direction de la Librairie : « Un ouvrage chassant l’autre, Rétif se trouvait avoir mis la dernière main à une histoire vraie en deux parties, Le Ménage parisien ou Déliée et Sotentout «espèce de roman-farce dont le plan excellent lui avait ri ». C’est l’histoire de Mlle Déliée, fille des époux Cocus de Galanville, marchands de drap, et du cagneux Sotentout, Placius-Nicaise, fils des riches Sotentout, tailleurs. Explorant certains milieux de marchands parisiens, l’auteur vérifie cet ingénieur proverbe qu’on se répétait beaucoup alors : « Paris est le paradis des femmes, le purgatoire des hommes et l’enfer des chevaux, ces deux dernières espèces de créatures y étant fort malmenée. (…) Mais débordant le sujet initial, la seconde partie est toute d’épigrammes à l’adresse des gens de lettres et de théâtre. Devenu le riche époux de Déliée, qui se mue en Mme du Coeur Volant, le hideux Sotentout est recherché « par les littérateurs les plus huppés » auxquels il rend « tout le mépris que de temps immémorial les « esprités » - néologisme à la Rétif - ont marqué pour les sots, dont l’espèce fut toujours la plus avantageuse pour la société. Ici les complaisants ou "complaisantissimes" de Sotentout sont désignés en transparentes anagrammes : Siahcramuaaeb qui est Beaumarchais Nollibérc qui est Crébillon fils, Norérf qui est Fréron, La Chaussée, Collé, Goldoni, Piron, Mme Riccoboni, que Rétif n’admire plus, Mercier qui ne s’est pas occupé de lui encore, Sedaine, Chamfort, l’abbé de Voisenon » (Adolphe Tabarant, Le vrai visage de Rétif de La Bretonne)Exemplaire sans le feuillet d'errata qui manque à la plupart des exemplaires, suivi après la seconde partie de deux pièces non paginées citées par Lacroix (8 pages) Vers de Marmontel à Mlle Guimard et Envoi de cet ouvrage à ces Messieurs. Provenance F. M. Caye avec ex-libris. Bon exemplaire. Un mors restauré.Rives Childs, XI, p. 220 ; Lacroix, XI, p. 116.
Paris, Veuve Duchesne, 1767. 4 parties en 4 volumes in-12, (XXXVI)-251 pp., 288 pp., 300 pp. et 299-(13) pp., cartonnage postérieur, à la Bradel, pièce de titre, tranches carmin (dos insolés, gardes acidifiées, rousseurs dans le premier volume, papier bien frais dans les suivants).
Edition originale, tirée à 2000 exemplaires, du premier ouvrage de Restif de La Bretonne qui ne fut ni contrefait ni réimprimé. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
[HEMARD (Joseph)] - RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme), HEMARD (Joseph)
Reference : 14371
Paris, les éditions G. Crès et Cie, 1921. Petit in-4, II-94 pp., demi-chagrin bordeaux à coins, dos à nerfs mosaïqué, tête dorée, couverture et dos conservés. (Bords des plats, coins et coiffes frottés.)
100 illustrations de Joseph Hémard en noir in-texte et d'un frontispice en couleur. Tirage 1650 exemplaires sur vélin pur fil. * Voir photographie(s) / See the picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
30 fructidor 1797 An V [16 septembre 1897], 18,5x21,3cm, 3 pages sur un double feuillet.
| Une rarissime missive de Restif : «?Les événemens du 18 fructidor' m'ont rendu la vie ... en affligeant mon cur» |<br>* Rarissime lettre autographe signée «?Restif Labretone?» adressée à la citoyenne Fontaine. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier vergé. Reste de cachet de cire, pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été publiée, avec quelques inexactitudes, dans Lettres inédites de Restif de Labretone de V. Forest et É. Grimaud, 1883. Les époux Fontaine sont des négociants de Grenoble et Restif de la Bretonne entama une correspondance avec eux à partir du 15 mars 1797. Importante lettre témoignant de l'achèvement de la publication du grand uvre autobiographique de Restif?: Monsieur Nicolas ou les Ressorts du Cur Humain dévoilé. «?J'aurai achevé le Cur humain Dévoilé sous 15 jours - je ferai aussitôt votre paquet, pour le tenir prêt...?» Les huit premiers volumes de cette grande somme autobiographique, imprimés par Restif lui-même - ouvrier typographe de formation - dans son logement du 11 rue de la Bûcherie, ont été confiés au «?malhonnête?» libraire Nicolas Bonneville qui n'honore pas ses dettes auprès de l'écrivain. Outre des déconvenues de santé («?J'échange mes maladies, et ne les guérit pas?»), Restif fait également part à sa correspondante de ses déboires littéraires?: «?L'Auteur de la Nature me conservera une amie sincère pour me dédommager des scélérats de l'Institut, et du perfide Mercier?». En effet, l'année précédente, l'auteur apprend avec amertume qu'il n'est pas admis à l'Institut national et Louis-Sébastien Mercier, qui avait pourtant fait son éloge dans son Tableau de Paris et avait soutenu sa candidature, se détourne alors de lui. À cette somme de malheurs, s'ajoutent les finances. Désargenté et vivant de maigres rentes accordées par l'Etat, il maintient tout son soutien à la République?: «?Par quelle fatalité ne vois-je donc jamais les vues des gouvernans qui m'accueillent?; ou comment ne voient-ils pas tout d'un coup, que je suis attaché à la Révolution au point que je l'aime encor, lorsqu'elle me bat.?» Restif, profondément antiroyaliste, a écrit plusieurs pamphlets en ce sens et vient justement d'ajouter à la fin de Monsieur Nicolas une apologie du coup d'État du 18 fructidor an V. Cependant, cette date signe la fin du versement de l'indemnité que lui avait allouée Lazare Carnot après son échec de l'Institut?: «?Vous connaissez les événemens du 18 fructidor' je ne vous en parlerai pas. Ils m'ont rendu la vie?; mais en affligeant et mon cur et ma reconnaissance.?» Mais le grand chagrin de Restif, c'est la perte de sa fille, Filette, née de son aventure avec Louise Allan et dont la paternité ne lui fut révélée que tardivement?: «?Je vous écris au lit, pleurant sur ma Filette morte depuis 11 mois moins dix jours [...] Filette était ma fille, et de Louise, dont elle avait l'âme et la beauté.?» Les lettres autographes signées de Restif de La Bretonne parvenues jusqu'à nous sont rarissimes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
A Neuchâtel, et se trouve à Paris, chez la Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 de (4)-448-(4) pp.; (4)-464-(16) pp.; (4)-472-(8) pp. ; (4)-423-XXIV-(8) pp., demi-maroquin vert, dos lissess ornés de filets dorés (Lobstein-Laurenchet).
Édition originale. 10 figures non signées par Marillier, gravées par Le Roy, Ponce et Liebeau. « Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. "(...) Le Nouvel Abeilard s'imprimait chez André Cailleau; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches". Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif » (Rives-Child). Bel exemplaire.Rives-Child, XVIII ; Lacroix, 148-1 ; Cohen - De Ricci, 874.
Genève et Paris, Veuve Duchêne, 1777. 2 parties en 1 vol. in-12 de 244-244 pp., 15 figures hors-texte, demi-basane marbrée, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale ornée de 15 figures hors texte d’André Dutertre gravées en taille-douce par Berthet, moins le frontispice signé Bacquoy. Premier volet des amours de l'auteur "quadragénaire" avec Virginie qui sera suivi de trois autres dont la Malédiction paternelle, Monsieur Nicolas et Mes Inscripcions. C'est le premier livre illustré de Restif, sur proposition de la Veuve Duchêne.Exemplaire avec le nombre de figures inscrit sur le faux-titre ("15") sans le nom de l’auteur sur le titre ; la Revue des ouvrages de l'auteur (6 feuillets) manque comme dans la plupart des exemplaires. Bel exemplaire.Provenance Gurcy (ex-libris armorié), F. M. Caye (ex-libris), Maurice Donnay (ex-libris imprimé dessiné par Giraldon).Rives Childs XVII, p. 245 ; Lacroix XVIII, p. 145-147 : "ce roman singulier est très rare" ; Cohen, 872.
La Haye, Paris, Gosse et Pinet, Vve Duchesne et Belin, 1782. 2 parties en 1 vol. in-8 de (2)-16-475-(1) pp., demi-veau fauve à coins, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge et noir, tranches rouges (reliure de l'époque).
Edition originale rare. La seconde partie a sa propre page de titre.Restif avait d'abord annoncé cet ouvrage sous le titre de l'Anthropographe ou l'Homme réformé, titre qui se retrouve en tête du texte après l'introduction et au commencement de la seconde partie. C'est le tome IV des Idées singulières, et « le complément du troisième volume (Les Gynographes, ou Idées de deux Honnêtes-Femmes) ; l'homme et la femme ne pouvant être réformé l'un sans l'autre. Les journalistes n'ont point parlé de ce quatrième volume que l'auteur ne leur a encore point envoyé, mais il est bien supérieur aux deux premiers par l'importance de la matière ». L'ouvrage commencé en 1776 et repris en 1780, fut achevé en 1781, durant l'impression des Contemporaines. C'est surtout dans l'Andrographe que Restif a donné pleine carrière à ses théories socialistes. Très bon exemplaire.Lacroix, XXV, p. 207 ; Rives Childs, XXIV, p. 283.
[RESTIF DE LA BRETONNE, Nicolas Edme Restif dit Restif de la Bretonne].
Reference : 110659
A Neufchâtel et se trouve à Paris, chés Guillot, libraire de Monsieur, rue Saint-Jacques, vis-àvis celles des Mathurins, 1786, 4 volumes in-12 de 180x105 mm environ, Tome 1 : Les Filles, 272 pages, Tome 2 : Les Femmes, 312, Tome 3 : Les Epouses, 312 pages, Tome 4 : Les Mères, 324 pages, demi-chagrin à coins bleu nuit, dos à nerfs portant titres et tomaisons dorés, ornés de caissons à motifs dorés, date dorée en queue, cuir souligné d'un filet doré sur les plats, tranches dorées sur témoins, gardes marbrées. Edition originale rare, sans les feuillets de table et bibliographie in-fine du tome IV (c'est souvent le cas), complète des 34 hors-texte. Des déchirures dans les marges avec parfois de légers manques de papier, et des restaurations anciennes, quelques mouillures claires, des taches d'encre anciennes éparses, infime manque de texte au centre d'une page du tome I, quelques frottements légers sur les reliures, papier fragile, sinon bon état pour une série rare.
Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 (à 71 ans) à Paris. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Genève, Paris, Regnault, 1783. 2 parties en 2 vol. in-12 à pagination continue de 528 pp., 2 frontispices et 2 planches, veau marbré, dos orné à nerfs, pièces de titre en maroquin rouge, filet à froid d'encadrement sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale du chef d'oeuvre de Restif « bien supérieur sous l'intérêt du pathétique et de la vérité à Manon Lescaut » selon le bibliographe Paul Lacroix qui poursuit « ce n'est pas un roman c'est une histoire vraie, racontée naïvement, sincèrement, par celui qui en est le héros ». La première partie contient une pièce de théâtre de Sara Debee, intitulée L’Amour & la folie, ou le rosier retrouvé. L’édition est illustrée de quatre charmantes figures en premier tirage gravées par Giraud et Pouquet d’après les dessins de Louis Binet.Le Catalogue des livres qui se trouvent chez Regnault (8 pp.) n'a pas été conservé. Quelques rousseurs, perte de papier marginale (feuillet Cvii) sans atteinte au texte, trace d'encre noire sur le second plat du tome II.Rives Childs, pp. 282-283, XXV, 1 ; Lacroix, pp. 212-215, XXVI ; Cohen, 878.
Union Générale d'Editions - U.G.E. , 1018 Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1978 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur verte, illustrée d'une gravure galante en noir In-8 1 vol. - 379 pages
édition en poche, 1978 (la première édition est parue en 1772 en 2 volumes) "Contents, Chapitres : Préface - Note sur la présente édition - Le ménage parisien - Restif et le Ménage parisien - Bibliographie - Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 à Paris. Fils d'un laboureur de l'Yonne, il emménage avec sa famille lorsqu'il a huit ans dans la métairie de La Bretonne5, située dans le même village de Sacy. Devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Sa vie personnelle est compliquée et il est sans doute indicateur de police. Par son métier dans l'imprimerie, il rencontre des écrivains comme Beaumarchais, Louis-Sébastien Mercier, Grimod de La Reynière ou Cazotte. Graphomane, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à des genres divers, du roman pornographique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes), en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) dans lequel il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également écrit des pièces de théâtre qui n'ont jamais été jouées. Constamment à la recherche de ressources financières il mourra d'ailleurs dans la misère , il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. (source : Wikipedia) - Selon une note de D. Baruch en 4eme de couverture : ""Avec le personnage de Déliée, Le Ménage parisien présente le prototype de cette parisienne qui va triomphalement danser, jouer et chanter sur les scènes et les écrans du 19e et du 20e : Opérettes et pièces de boulevard et leurs avatars cinématographiques... on trouvera dans cet ouvrage une comédie libertine mais à laquelle le romancier, grâce à son expérience conjugakle singulière, apporte des résonance, une amertume attendrie qu'on chercherait vainement dans les autres récits légers du 18e siècle""." couverture un peu jaunie, sinon propre, hormis une legere tache sur le haut du plat inférieur, intérieur sinon frais et propre, mais le bord droit des pages est à peine gondolé sur 3 cms dans la marge (sans doute une mouillure claire), cela n'affecte pas le texte, cela reste un bon exemplaire
Paris, Régnault, 1784 3 volumes in-12 de 302 pp., (4) ff. contenant une analyse de la Dernière Avanture d'un homme de quarante-cinq ans, suivie d'une liste des ouvrages de l'auteur. - 216 pp. - 217-455 pp., suivi du Dernier Post-Script de l'Editeur ainsi que de la Table de La Prévention nationale, basane marbrée, 3 filets dorés en encadrement, dos lisses ornés d'un décor doré à la grotesque, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches rouges.
Edition originale et premier tirage. Elle contient 10 figures hors texte non signées. La figure pour L'Amitié au tome II se retrouve dans Les Contemporaines. Dans la cinquième estampe, Restif s'est représenté sous les traits du père de famille. On a ajouté et monté en frontispice un beau portrait replié de Restif dessiné par Binet et gravé par Berthet. Ce drame, qui ne fut jamais joué, était destiné au célèbre acteur dramatique Granger (cf. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 48). Restif en avait tiré l'intrigue de La Malédiction paternelle. Bel exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, pp. 284-285. - Lacroix, Restif de la Bretonne, pp. 215-219.
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Neufchatel, Paris, Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 (170 x 100 mm), 1 f. n. ch., 448 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 464 pp., 8 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 472 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 423 pp., xxiv pp., 4 ff. n. ch. Demi-chagrin noir, dos à nerfs janséniste, titre, auteur et tomaison en doré, tranches mouchetées rouges, quelques pâles rousseurs, auréole en tête des 25 premières pages du tome 3 et 3 feuillets réenmargés ; réparation de papier à 3 feuillets du tome 4 et mouillure dans le coin inférieur des 50 premières pages (reliure de la fin du XIXe siècle).
Édition originale. ‹‹ Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. ‹‹ […] L'Amour par lettres, ou le Nouveil Abeilard, s'imprimait chez André Cailleau, frère de la dame veuve Duchesne ; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches. ›› ‹‹ L'idée de cet ouvrage disait Restif, est une des plus heureuses qui me soient tombées dans la tête… Il faut une muse à tout écrivain : Rose Bourgeois l'avait été pour la famille vertueuse ; Cadette Forterre, pour Lucile ; […] Mlle Londeau, la charcutière, pour le Nouvel Abeilard. Elle passait un soir, par la rue de Bièvre, couverte d'une calèche, chaussée d'un soulier bien fait, à talons élevés et minces ; elle me ravit ; je commençais mon travail. Tous les soirs, je vins m'enivrer du plaisir de la voir et sa vue me mettait en verve : j'écrivais le soir et le lendemain matin, avec une inconcevable ardeur. C'est elle qui est cette Julie, dont il est si souvent question dans l'ouvrage. ›› Des figures des plus charmantes. Cet ouvrage est illustré d'un frontispice et 9 figures non signés, en premier tirage. ‹‹ Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif. Bordes de Fortage observe que les dix gravures du Nouvel Abeilard ‹‹ se rapprochent beaucoup plus de la manière de Marillier que de celle de Gravelot, quoi qu'on en ait dit. ›› Très bon exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 247 ; Restif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, X, p. 234 ; Mes Ouvrages, p. 147-148 ; Cohen/de Ricci, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 874.
Société des Éditions Louis Michaud, Paris 1890 - 300 pages, illustrés de 32 gravures respectivement.Volume III avec "Index de Monsieur Nicolas", paginé 281- 300
dos cassé
Paris, Librairie Plon, de la Bibliothèque Elzévirienne, 1889. In-12, CXXV (préface)- 338 pp.-[2]. Fac-similé en frontispice d'un tiers de page du manuscrit autographe de Restif de la Bretonne. Reliure éditeur pleine percaline rouge, dos lisse titré en lettres dorées et orné de la sphère elzévirienne dorée, plats ornés de filets d'encadrement et de fleurons d'angles à froid. Belle impression sur papier vergé. ( coiffes un peu fripées).
Seconde édition établie par Paul Cottin, publiée une première fois dans la Revue Rétrospective en 1886. Journal que Restif commença à rédiger vers 1785, dont le manuscrit fut découvert dans le dépôt des archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l'Arsenal, une centaine d'années plus tard. (Rives Childs L, p. 344 ; Daval, Bibliographie de la Bibliothèque elzévirienne, 69). Bon exemplaire. Photos sur demande.
Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque. Neufchatel, et se trouve à Paris, chez Humblot, 1779. Deux parties en 1 volume in-12 de (3) ff., 152 pp., 7 gravures hors-texte ; 139 pp. , (3) pp., 7 gravures hors-texte, les pp. 21-22 ont été reliées par erreur après la p. 38. Demi-basane à coins, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge à grain long. Reliure de l’époque. 161 x 93 mm.
Édition originale de second tirage « du plus célèbre de tous les livres de Restif » (Dictionnaire des Œuvres). Rive Childs, 249; Lacroix, pp. 152-154; Cohen, 501; Pichon, 3426; Bulletin Morgand et Fatout, 5243 et 9533; Sander, 1713. Bien que Rives Childs la considère comme une seconde édition, il s'agit en fait d'un second tirage quasiment identique au premier, avec les mêmes gravures. Elle est ornée de 14 gravures à pleine page hors texte et de 2 portraits en médaillon représentant le père et la mère de l’auteur, sur le titre de chaque partie. Considéré par son auteur comme l’écrit le plus estimable qu’il eût produit, cette biographie vivante du père de Restif reste une des peintures les plus précises de la condition paysanne peu avant la Révolution et une excellente source de renseignements sur le monde rural en France au dix-huitième siècle. L’auteur relate avec une grande fraîcheur de style les travaux et les jours d’Edmé Restif (1692- 1764),laboureur bourguignon. Le ton sensible adopté par l’auteur s’accordait si bien au goût du jour que ce fut un succès. Avec pour toile de fond la France au dernier siècle de l’Ancien Régime, Restif fait revivre une inoubliable figure de paysan vénéré de ses concitoyens, les villageois de Sacy. C’est là du meilleur Restif avec, dans la facture, l’aisance et le coloris d’un écrivain-né. C’est à la fois un monument élevé à son père par un fils se reprochant, sans trop y croire, d’avoir dérogé en abandonnant la terre, un document sur la vie paysanne et l’évocation d’un cocon familial, d’une communauté patriarcale et du pays de son enfance. (Dictionnaire des Œuvres). Voici ce qu’en dit Restif : « Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l’impression du “Nouvel Abeilard”, à laquelle j’avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l’écrivis tout d’un trait, car je ne fus occupé d’autre chose, tant que l’impression dura. » (Mes ouvrages, p. 149). « C’est de ce petit ouvrage composé en 1778 qu’un homme en place a dit:“Je voudrais que le Ministère en fit tirer cent mille de ces petites parties pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages”. » (Revue des ouvrages, p. CLXXXV). Le Journal de Paris (du mercredi 24 mars 1779) avait fait le plus grand éloge de La Vie de mon père:« Cette nouvelle production de Restif de la Bretonne nous semble au-dessus de tout ce qu’il a publié, tant pour le choix du sujet que par l’utilité, la simplicité, on peut même dire par la grandeur des sentiments.Tout y est naturel, intéressant, vrai. » Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque.