1960 in8. 1960. en feuilles sous chemises. 2 parties en 1vol in-8 en feuilles sous chemise de papier à fleurs et étui de papier cartonné recouvert de toile du même motif 252pp. Reimpression de l'édition originale parue en 1798. Tirage unique à 950exp tous sur vélin blanc. Cette réimpression est accompagnée d'une suite de 7 illustrations d'après des gravures anciennes réunies en 1 volume broché ainsi que d'un volume de commentaires notes et bibliographie (en feuilles 69pp)par G.R Bon état
Lattes 1980 collection les classiques interdits. in8. 1980. broché. 252 pages. Bon Etat intérieur propre
Lattes 1979 collection les classiques interdits. in8. 1979. broché. 253 pages. Bon Etat intérieur propre
Club français du livre 1951 in8. 1951. reliure pleine toile editeur. 324 pages. Bon Etat intérieur propre tampon sur la page de faux-titre
Fayard/Mille et une nuits 2014 10x15x1cm. 2014. Poche. 104 pages. Bon état
Famot 1978. in12. Sans date. reiure editeur. 314 pages. Bon Etat intérieur propre
Ed de la couronne 1945 in8. 1945. en feuilles. 79 pages. Bon Etat
[RESTIF DE LA BRETONNE, Nicolas Edme Restif dit Restif de la Bretonne].
Reference : 110659
A Neufchâtel et se trouve à Paris, chés Guillot, libraire de Monsieur, rue Saint-Jacques, vis-àvis celles des Mathurins, 1786, 4 volumes in-12 de 180x105 mm environ, Tome 1 : Les Filles, 272 pages, Tome 2 : Les Femmes, 312, Tome 3 : Les Epouses, 312 pages, Tome 4 : Les Mères, 324 pages, demi-chagrin à coins bleu nuit, dos à nerfs portant titres et tomaisons dorés, ornés de caissons à motifs dorés, date dorée en queue, cuir souligné d'un filet doré sur les plats, tranches dorées sur témoins, gardes marbrées. Edition originale rare, sans les feuillets de table et bibliographie in-fine du tome IV (c'est souvent le cas), complète des 34 hors-texte. Des déchirures dans les marges avec parfois de légers manques de papier, et des restaurations anciennes, quelques mouillures claires, des taches d'encre anciennes éparses, infime manque de texte au centre d'une page du tome I, quelques frottements légers sur les reliures, papier fragile, sinon bon état pour une série rare.
Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 (à 71 ans) à Paris. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-3252
(1789)
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne] Les Nuits de Paris, ou l'Observateur Nocturne. Par M. Rétif de la Bretone, auteur des Contemporaines, du Paysan et de la Paysane pervertis. [Première-Onzième partie]. A Londres, et se trouve Chez les principaux Libraires de France, 1789 11 parties reliés en 6 volumes in-12 (16,5 x 10 cm environ) de 171-(1), 180, 176, 183, 168, 168, 166, 168, 183, 187 et 176 pages. [Parties 1 à 11]. Tout ce qui a paru de cette contrefaçon. Reliure demi-basane fauve de l'époque à petits coins, plats de papier raciné. Reliures usagées aux coins et coiffes, mors parfois fendus ou faibles, accrocs et manques aux pièces de titre et tomaisons, intérieur très frais et collationné complet de tout ce qui a paru de cette édition "pirate" (voir ci-dessous). Édition "pirate". Contrefaçon partielle des Nuits de Paris. Les "Nuits de Paris", l'un des plus importants ouvrages publiés par Rétif de la Bretonne, a paru en 16 parties entre 1788 et 1794. En 1788 ont paru les 14 premières parties qui constituent le corpus initial auquel ont été ajoutées les XVe (1791) et XVIe (1794) parties. L'ensemble des 14 premières parties de l'édition originale contient 380 nuits et 16 illustrations. L'édition que nous proposons, très mal décrite par les bibliographes (sans doute parce qu'ils n'ont pu l'avoir en mains - comme Paul Lacroix et Rives Childs qui en parle d'après Lacroix ...), est complète en 11 parties et sans illustrations. Cette édition clandestine semble donc n'avoir pas été jusqu'à son terme, volontairement semble-t-il si l'on prend en compte la date d'édition de 1789 (date à laquelle les 14 volumes de l'édition originale avaient déjà été publiés). J. Rives Childs indique qu'il manque à son exemplaire les parties 12, 13 et 14. En réalité elles ne manquent pas, elles n'ont tout simplement jamais été imprimées. Cette série en 11 parties s'achève donc sur la 309e nuit (sur 380 que compte normalement les 14 premières parties). Selon Michel Delon : "L'impression des Nuits commença, parallèlement à leur rédaction en mars 1787 et se poursuivit - avec des adjonctions de dernière minute - jusqu'en novembre 1788, ce qui permit aux douze premières parties de paraître avant la fin de cette année 1788. Les deux dernières (XIII et XIV) ne furent disponibles qu'en 1789. [...]. En 1789, sont parues une contrefaçon des sept (??) premiers volumes, intitulée Les Nuits de Paris ou l'Observateur nocturne (Londres) [...]." (Notes de l'édition Folio Classique, pp. 327-328, 1999). "Qui Rétif rencontre-t-il lorsqu'il se promène la nuit du côté des Tuileries, de la foire Saint-Laurent, du Jardin des plantes, au bal de l'Opéra ou dans les allées du nouveau Palais-Royal ? Une Vaporeuse, une fille violentée, une fille perdue, une fille honteuse, une fille ensevelie vivante, un homme aux lapins, un homme qui ne dépense rien, un décolleur d'affiches, un homme échappé au supplice, un pendu puis rompu, des bouchers, deux abbés qui se battent en duel, un garçon en fille, des tueurs-de-temps, des violateurs de sépultures, des balayeurs, des acteurs, des littérateurs et toutes les «incongruités nocturnes» qu'offfrent les bas-fonds, les ruelles, les bals, les cafés et les cachots de Paris à la veille de la Révolution. Les surréalistes se souviendront du Paris de Rétif, qui est déjà celui de Nerval et de Baudelaire." (Michel Delon) Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (Babelio) Provenance : signature "Bartholdi" (?) au premier volume. Localisation : Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (Suisse) [11 parties] ; Bibliothèque de Bordeaux (catalogue, 1837), n°4.666 [11 parties] ; Le Bibliographe alsacien, n°364 (11 premières parties ... et pour cause). Nous ne savons pas à qui imputer la mise en œuvre de cette édition "avortée" ? Une étude précise des ornements utilisés, de la mise en page et du caractère utilisé, du papier, pourrait sans doute permettre d'attribuer à une ville et un atelier d'imprimerie précis. Une étude rapide nous amène à penser qu'il pourrait s'agir d'une contrefaçon produite en Suisse. Elle est imprimée sur beau papier en assez jolis caractères et assez correcte. Références : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne, pp. 303-307 ; P. Lacroix, Restif de la Bretonne, pp. 258-301 (qui décrit si mal cette contrefaçon qu'il ne l'a sans doute jamais eu entre les mains). Bon exemplaire en condition d'époque de cette édition pirate rare, encore plus rare même que l'édition originale. Renseignements complémentaires sur demande.
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30 fructidor 1797 An V [16 septembre 1897], 18,5x21,3cm, 3 pages sur un double feuillet.
| Une rarissime missive de Restif : «?Les événemens du 18 fructidor' m'ont rendu la vie ... en affligeant mon cur» |<br>* Rarissime lettre autographe signée «?Restif Labretone?» adressée à la citoyenne Fontaine. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier vergé. Reste de cachet de cire, pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été publiée, avec quelques inexactitudes, dans Lettres inédites de Restif de Labretone de V. Forest et É. Grimaud, 1883. Les époux Fontaine sont des négociants de Grenoble et Restif de la Bretonne entama une correspondance avec eux à partir du 15 mars 1797. Importante lettre témoignant de l'achèvement de la publication du grand uvre autobiographique de Restif?: Monsieur Nicolas ou les Ressorts du Cur Humain dévoilé. «?J'aurai achevé le Cur humain Dévoilé sous 15 jours - je ferai aussitôt votre paquet, pour le tenir prêt...?» Les huit premiers volumes de cette grande somme autobiographique, imprimés par Restif lui-même - ouvrier typographe de formation - dans son logement du 11 rue de la Bûcherie, ont été confiés au «?malhonnête?» libraire Nicolas Bonneville qui n'honore pas ses dettes auprès de l'écrivain. Outre des déconvenues de santé («?J'échange mes maladies, et ne les guérit pas?»), Restif fait également part à sa correspondante de ses déboires littéraires?: «?L'Auteur de la Nature me conservera une amie sincère pour me dédommager des scélérats de l'Institut, et du perfide Mercier?». En effet, l'année précédente, l'auteur apprend avec amertume qu'il n'est pas admis à l'Institut national et Louis-Sébastien Mercier, qui avait pourtant fait son éloge dans son Tableau de Paris et avait soutenu sa candidature, se détourne alors de lui. À cette somme de malheurs, s'ajoutent les finances. Désargenté et vivant de maigres rentes accordées par l'Etat, il maintient tout son soutien à la République?: «?Par quelle fatalité ne vois-je donc jamais les vues des gouvernans qui m'accueillent?; ou comment ne voient-ils pas tout d'un coup, que je suis attaché à la Révolution au point que je l'aime encor, lorsqu'elle me bat.?» Restif, profondément antiroyaliste, a écrit plusieurs pamphlets en ce sens et vient justement d'ajouter à la fin de Monsieur Nicolas une apologie du coup d'État du 18 fructidor an V. Cependant, cette date signe la fin du versement de l'indemnité que lui avait allouée Lazare Carnot après son échec de l'Institut?: «?Vous connaissez les événemens du 18 fructidor' je ne vous en parlerai pas. Ils m'ont rendu la vie?; mais en affligeant et mon cur et ma reconnaissance.?» Mais le grand chagrin de Restif, c'est la perte de sa fille, Filette, née de son aventure avec Louise Allan et dont la paternité ne lui fut révélée que tardivement?: «?Je vous écris au lit, pleurant sur ma Filette morte depuis 11 mois moins dix jours [...] Filette était ma fille, et de Louise, dont elle avait l'âme et la beauté.?» Les lettres autographes signées de Restif de La Bretonne parvenues jusqu'à nous sont rarissimes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Exemplaire en plein maroquin rouge décoré. Leipzig, Büschel et se trouve à Paris, chez Belin, puis chez Mérigot, 1780-1785. 42 tomes en 21 volumes in-12. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos somptueusement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Chambolle-Duru vers 1870. 163 x 98 mm.
Edition originale des Contemporaines, ornée en premier tirage de 283 fines estampes hors-texte de Binet, dont de nombreuses avant la lettre et 10 dépliantes. Paul Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Restif de la Bretonne, 162-188. Restif commença Les Contemporaines en 1779. Il avait composé un petit nombre de Nouvelles qu'il devait intituler «Nouvelles Parisiennes». Le succès des premiers volumes lui fit poursuivre son œuvre qu'il porta successivement à 17 tomes, puis à 30 et enfin à 42. L’auteur dut se défendre en justice contre plusieurs plaintes en diffamation déposées par des parisiennes qui sentaient « dépeintes sous d’assez tristes couleurs » par Restif. «Je ne fouille pas dans l’intérieur des familles pour y découvrir des faits capables d’alarmer leur tranquillité... J’ai mis des noms français et cité des rues pour donner plus de naturel à mes récits... Malgré cette innocence dans mes vues, je me vois accusé, poursuivi, obligé de consumer en frais le médiocre produit de mon ouvrage». L’ouvrage est à juste titre célèbre et recherché pour son illustration très raffinée, composée de 283 fines figures à pleine page dessinées par Binet. «Binet s’était soumis aux caprices de Restif qui lui imposait des types et des formes rencontrées dans son imagination. Très bon et très habile dessinateur, Binet consentait ainsi à donner des tailles de poupée et des pieds d’enfants aux femmes qu’il représentait». Ces estampes étaient recherchées dans toute l’Europe où Restif était considéré comme le souverain arbitre de la mode française. Les modistes et les couturiers, en particulier, s’inspiraient de ces modèles du bon goût. Toutes les gravures de cet exemplaire bien complet sont d’excellent tirage et parfois même avant la lettre, sans la légende. «Ces nombreuses figures ont coûté beaucoup d’argent». P. Lacroix. La publication de ces nouvelles campées sur le vif provoqua l'indignation de quelques-unes des femmes décrites par Restif. « Ces historiettes m'ont attiré une foule de chagrins, par ma véracité.» Exemplaire relié en plein maroquin rouge décoré, enviable condition pour l’une des principales œuvres de Restif de la Bretonne.
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-3230
(1767)
Lettres traduites de l'anglais par M. de la Bretone. A Paris, Chés la Veuve Duchesne, 1767 [de l'imprimerie de Quillau] 4 parties en 4 volumes in-12 (17 x 10 cm) de XXXVI-251, 288, 300 et 299-(13) pages. Reliure de l'époque plein veau brun, dos lisses ornés. Le quatrième volume est dans une reliure différente. Quelques usures aux reliures néanmoins solides. Galeries de vers et manques de cuir sur les plats de la 4eme partie. Intérieurs très frais. Les 3 premières parties ont les tranches rouges tandis que la 4e partie a les tranches mouchetées bleues. Edition originale. Tirage à 2.000 exemplaires (J. Rives Childs / Lacroix) Premier ouvrage de l'auteur. Celui par lequel tout a commencé. "J'entrai, dit Restif, chez F.-A. Quillau pour régir son imprimerie, vers le 2 juillet 1764 ... Je remplis mon devoir comme aucun prote de Paris ne l'a rempli ... Je réussis, à force de travail et d'exactitude. Je montai, en trois années d'administration, son imprimerie de quatre à douze presses ... Tous mes moments de loisir, sous la charge accablante de soixante-six ouvriers, furent employés à la composition de mon premier ouvrage, intitulé la Famille vertueuse [...]" (Monsieur Nicolas, éd. Liseux, IX, p. 195-196). "Je vendis la Famille vertueuse à la dame veuve Duchesne, quinze livres la feuille ; l'ouvrage en fit cinquante et une ; et je me crus très riche ! Jamais si grosse somme ne m'avait appartenu. On imprima, sous ma double direction de prote et d'auteur, chez F.-A. Quillau, dans les six premiers mois de 1767, mais l'ouvrage ne parut qu'à la Saint-Martin ... [...] J'avais achevé le manuscrit de la Famille vertueuse, avec la fin de 1766 ... on commença l'impression le 20 janvier 1767. J'étais ivre de joie de me voir imprimer. Les quatre volumes furent achevés au mois de mai ... je résolus de me consacrer tout entier à la littérature. [...]" (Monseur Nicolas). "Tous les romans de Restif ont une base et une muse. Il disait dans la Revue des ouvrages de l'auteur (p. CLXX-CLXXI) :". Tous ses romans, dont on va parler, ont un fond vrai (c'est leur principal mérite), qu'il a été obligé d'altérer légèrement ... La Famille vertueuse est le premier de ses ouvrages qui ait vu le jour ... Ce roman, qui n'est pas traduit de l'anglais, comme le titre l'annonce, présente d'abord l'histoire véritable d'un négociant de Lyon, déguisé sous le nom de sir Kirch. Henriette, fille de cet homme, eut réellement de M. Dulisse [Rétif] une fille nommée Léonore, etc. Les historiettes rapportées dans ces quatre parties sont des aventures bourgeoises arrivées à Paris, à l'exception de celle de Laurenza, fille du jésuite Llamas, qui est espagnol, et que l'auteur tenait d'un neveu de ce jésuite. Tout l'ouvrage ne respire que la vertu. L'orthographe, qui est conforme à la prononciation, fit tort à la vente." D'autre part, il ajoute : "Je n'ai jamais pu me soumettre à l'orthographe ordinaire ; je l'ai plus ou moins contrariée toute ma vie." (Mes ouvrages, p. 4-8) Sa muse fut Mlle Rose Bourgeois qui lui donna le courage d'écrire. "En 1766, au moyen de l'énergie que Rose m'avait donnée et de la honte que je ressentais, qu'une ex-blanchisseuse comme la lyonnaise Benoit fit des romans que je n'aurais pas faits, je me mis à composer la Famille vertueuse." (J. Rives Childs, p. 198). "Cet ouvrage, publié sans nom d'auteur, fut tiré à 2,000 exemplaires et n'a pas été réimprimé, ni contrefait. Il en restait encore des exemplaires, en 1784, lorsque Restif rédigea la Revue des ouvrages de l'Auteur, pour faire suite aux Figures du Paysan perverti. Il expliquait alors la lenteur de la vente de son livre, en disant : « L'orthographe, qui est conforme à la prononciation, fit tort à la vente. » (P. Lacroix, p. 80 Provenance : les 3 premiers volumes proviennent de la bibliothèque de monsieur De Fauconpret de Thulus (ex libris armorié gravé du XVIIIe siècle dans la 3e partie - arraché dans les parties 1 et 2). Supra libris encadré gratté sur le premier plat des 3 premières parties. Références : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne. Bibliographie. p. 197-198 ; P. Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Restif de la Bretonne, p. 78-81 Bon exemplaire du premier ouvrage de Rétif de la Bretonne. Il ne fut ni contrefait ni réimprimé.
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Paris, Au Cercle du Livre Précieux, 1960, 1 volume in-8 de 225x130 mm environ, 2 parties de 252-69 pages, en feuillets libres sous chemises illustrées et réunies dans emboîtage de l'éditeur. Reproduction fidèle de l'édition originale, Exemplaire nominatif N° 70, un des 150 exemplaires sur vélin d'Arches. Petits frottements sur l'étui, intérieur bon état.
Nicolas Edme Restif, dit Restif de La Bretonne, également épelé Rétif et de La Bretone, est un écrivain français né le 23 octobre 1734 à Sacy et mort le 3 février 1806 à Paris.L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour est un roman libertin de Nicolas Edme Restif de La Bretonne, paru en 1798.Le livre se présente comme de la main de Jean-Pierre Linguet, avocat au Parlement, entreprenant de raconter sa vie, son initiation et ses souvenirs. LAnti-Justine, tel qu'il a été édité, est inachevé, mais le manuscrit original devait avoir une longueur double ou triple de ce que nous connaissons aujourd'hui. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.
Édition originale de l’un des ouvrages les plus recherchés de Restif, présentant les 14 premières parties aux bonnes dates, et bien complète de la rare 15e partie en édition originale. Londres, et se trouve à Paris, 1788-1790. 15 parties reliées en 15 volumes in-12. I/ 1 gravure, (2) ff., 240 pp.; II/ 1 gravure, pp. 241 à 484, III/ 1 gravure, pp. 485 à 720; IV/ 1 gravure, pp. 721 à 956, 1 cahier décousu; V/ 1 gravure, pp. 957 à 1191 [1196]; VI/ 1 gravure, pp. 1197 à 1440; VII/ 1 gravure, pp.1441 à 1680, pt. manque de papier en marge de la p.1449 sans atteinte au texte ; VIII/ 1 gravure, pp. 1681 à 1920, pt. manque de papier en marge des pp. 1763 et 1839 sans atteinte au texte ; IX/ 1 gravure, pp. 1921 à 2160 ; X/ 1 gravure, pp. 2161 à 2400, pt. manque de papier n’atteignant pas le texte p. 2355; XI/ 1 gravure, pp. 2401 à 2640, manque de papier n’atteignant pas le texte pp. 2627 et 2639; XII/ 1 gravure, pp. 2641 à 2880; XIII/ 1 gravure, pp. 2881 à 3120; XIV/ 2 gravures, pp. 3121 à 3360, pt. trou p. 3181; XV/ 1 gravure, pp. 1 à 264 chiffrée 164, erreur de num. Qq. ff. brunis. Total de 16 gravures. Demi-basane fauve, dos lisses richement ornés de motifs et filets dorés, pièces de titre et de tomaison rouges, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 164 x 95 mm.
Édition originale de l’un des ouvrages les plus recherchés de Restif, présentant les 14 premières parties aux bonnes dates, et bien complète de la rare 15e partie en édition originale. Jacob, Restif de la Bretonne, pp. 258-300; Rives Child, pp. 303 à 306. La 16e partie ne figure pas ici. Elle ne fut publiée par Restif qu’en 1794 et presque tous les exemplaires en furent détruits par crainte du comité de police de la commune de Paris. Le bibliographe Jacob affirmait ainsi: «on peut assurer qu’il n’en existe pas 10 exemplaires». «Le spectateur nocturne c’est Restif, que l’on reconnait plus particulièrement avec son grand chapeau, dans la première figure. Entre autres sujets curieux, il faut remarquer Restif présentant sa fille à la comtesse Fanny de Beauharnais à un diner chez Grimod de la Reynière…» (Cohen, 882-883). Restif, Le Spectateur nocturne, trace dans les 14 premières parties un extraordinaire tableau de Paris d'avant la Révolution. L’édition est ornée en premier tirage de 16 (sur 17, sans la planche Le Billard) gravures non signées de Binet dans lesquelles Restif est presque toujours représenté avec son costume caractéristique de spectateur nocturne. La planche Le Billard (partie VIII) fut rarement ajoutée et manque à la plupart d'exemplaires. La 15e partie, publiée en 1790, deux ans après, présente pour l’historien un intérêt exceptionnel: elle est, en quelque sorte, le journal personnel de Restif pendant la Révolution. Elle a un titre différent des autres: ‘La Semaine nocturne: Sept Nuits de Paris; qui peuvent servir de Suite aux III-CLXXX déjà publiées, Ouvrage servant à l’Histoire du Jardin du Palais-Royal’. «Elle constitue un document d’une valeur unique sur cette époque troublée; il faut lire d’un seul trait ces 600 pages haletantes, à peine interrompues par de petites nouvelles dans le goût des ‘Contemporaines’; on y verra combien la conscience française fut psychiquement déchirée d’avoir à exécuter celui, qui, la veille, était appelé le Père de la Nation». Ce journal personnel et cette description virulente de la Révolution valurent à Restif, de Marat en particulier, de passer devant le Comité de Police de la Commune de Paris. Ce grand ouvrage essentiellement parisien a toujours été recherché alors même que les œuvres de Restif étaient encore décriées, négligées et presque inconnues. C’est un livre unique qui représente la physionomie morale de Paris à la fin du XVIIIe siècle. Les ouvrages de Restif se rencontrent très difficilement en jolie condition d’époque. Édition originale bien complète de la rare 15e partie, conservée dans sa reliure de l’époque strictement uniforme, condition rare.
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-3624
(1788)
A Neufchatel, et se trouve à Paris, chés la Veuve Duchesne, 1788 2 parties en 1 volume in-12 (16,7 x 10,4 cm - Hauteur des marges : 163 mm) de (2)-232 et 222-(4) pages. 14 figures hors-texte + vignette-portrait en médaillon sur chaque page de titre. Reliure de l'époque pleine basane marron d'Inde granité, dos lisse orné aux petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, doublures et gardes de papier marbré. Quelques restaurations à la reliure (extrémité de la coiffe supérieure, mors, quelques frottements et fissures sans gravité le long d'un mors. Intérieur frais. Cicatrices de mouillure ancienne en marge de quelques feuillets, sans aucune gravité. Troisième édition. Il n'existe pas à proprement parler de "seconde édition" de La vie de mon père. Il existe deux tirages de l'édition datée 1779 (le premier sorti des presses à la fin de l'année 1778 et le suivant, quasi identique, sorti quelques mois plus tard). En réalité cette "troisième édition" n'est véritablement que la seconde. Les gravures sont les mêmes que celles de la première édition (premier et deuxième tirage). On trouve, à la page 197 de la deuxième partie, pour la première fois, la curieuse notice généalogique sur sa famille. C'est une plaisanterie de Rétif faisant remonter ses origines familiales à l'empereur Pertinax. Rétif nous dit dans Mes inscripcions qu'il commença à travailler sur cette nouvelle édition le 21 juillet 1785. La Vie de mon père a été composé en 1778 immédiatement après la mise en vente du Nouvel Abeilard, parut à la Saint-Martin [novembre], sous la date de 1779. C'est de ce petit ouvrage, qu'un homme en place a dit : "Je voudrais que le Ministère fit tirer cent mille de ces petites parties, pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages." (Revue des ouvrages, p. CLXXXV.) "Débarrassé du Nouvel Abeilard, en me rappelant ce que mon père avait souvent raconté devant moi, pendant mon enfance, de son séjour à Paris et de Miss Pombellins, il me vint une idée vive, lumineuse, digne du Payan-Paysane pervertis ! Je réfléchis sur tous les traits sortis de la bouche d'Edme Retif et je composais sa vie. Je ne revis pas ce petit ouvrage, je le livrai à l'impression, en achevant de l'écrire. Aussi, tout y est-il sans art, sans apprêt ; la mémoire y a tenu lieu d'imagination. A la seconde et à la troisième édition, je n'ai fait que corriger quelques fautes de style ou replacer quelques traits oubliés. Cette production eut un succès rapide, ce qui doit étonner ! Elle n'était fait ni pour les petits-maîtres, ni contre les femmes, ni pour dénigrer la philosophie : les bonnes gens seuls la pouvait acheter. Apparemment, ils donnèrent le ton pour la première fois. C'est dans la Vie de mon père que j'ose inviter les prêtres au mariage." (Monsieur Nicolas, tome X, p. 234). "Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l'impression du Nouvel Abeilard, à laquelle j'avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l'écrivis tout d'un trait, car je ne fus occupé d'autre chose, tant que l'impression dura." (Mes ouvrages, p. 149). "Avec La Vie de mon père, Restif de la Bretonne s'est fait le nouveau Plutarque d'un simple paysan de la région de Tonnerre, un homme de bien dur à la tâche, juste dans ses jugements et ses actions et aux saines mœurs patriarcales. Jamais, dans la littérature française, la classe laborieuse n'avait encore été célébrée de manière aussi fervente. Car si Rétif de la Bretonne parfois enjolive et ne résiste pas à une certaine sentimentalité bien dans le goût de son temps, cette peinture d'une paysannerie française heureuse émeut par son authenticité et la finesse de ses détails. Mais La Vie de mon Père est un ouvrage profondément nostalgique. Le monde rural cher au souvenir de son auteur, c'est en effet un âge d'or qu'il oppose à la corruption des mœurs parisiennes et dont il fait mélancoliquement sentir qu'il est déjà révolu. Il y a chez lui quelque chose de la psychologie des Romains de la décadence qui regrettaient les vertus de la République, et là encore, Restif de la Bretonne était bien de cette génération prérévolutionnaire qui appelait à leur restauration." (Présentation, édition Garnier). Référence : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne. Témoignages et Jugements. Bibliographie. p. 250 ; P. Lacroix, Bibliographie de Restif de la Bretonne, p. 155. Bel exemplaire en reliure de l'époque de cette édition rare.
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Paris, Librairie Plon, de la Bibliothèque Elzévirienne, 1889. In-12, CXXV (préface)- 338 pp.-[2]. Fac-similé en frontispice d'un tiers de page du manuscrit autographe de Restif de la Bretonne. Reliure éditeur pleine percaline rouge, dos lisse titré en lettres dorées et orné de la sphère elzévirienne dorée, plats ornés de filets d'encadrement et de fleurons d'angles à froid. Belle impression sur papier vergé. ( coiffes un peu fripées).
Seconde édition établie par Paul Cottin, publiée une première fois dans la Revue Rétrospective en 1886. Journal que Restif commença à rédiger vers 1785, dont le manuscrit fut découvert dans le dépôt des archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l'Arsenal, une centaine d'années plus tard. (Rives Childs L, p. 344 ; Daval, Bibliographie de la Bibliothèque elzévirienne, 69). Bon exemplaire. Photos sur demande.
[Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne - Restif de la Bretonne] - Isidore Liseux (éditeur).
Reference : AMO-3299
(1883)
Mémoires intimes de Restif de la Bretonne. Réimprimé sur l'édition unique et rarissime publiée par lui-même en 1796. Paris, Isidoire Liseux, 1883 14 tomes reliés en 14 volumes in-8 (20,3 x 14 cm) de X-(1)-248, (3)-234-(2), (3)-231-(1), (3)-256, (3)-256, (3)-264, (3)-256, (3)-256, (3)-253-(3), (3)-255-(1), (3)-269-(3), (3)-238-(2), (3)-320 et (3)-227-(1) pages. Frontispice-portrait de l'auteur gravé à l'eau-forte présent au dernier volume. Reliure de l'époque demi-chagrin rouge, dos à nerfs, pièces de titres et tomaison de chagrin olive, filet doré sur les plats, tête dorée, non rogné (relié sur brochure), les deux plats de couverture des brochages imprimés sur papier vert ont été conservés. Reliures fraîches malgré deux pièces de tomaison manquantes et quelques minimes frottements, quelques coins légèrement émoussés. Intérieur comme neuf, très frais, belle impression sur beau papier de Hollande. Tirage numéroté à 225 exemplaires sur Hollande (tirage de tête). Les 12 premiers volumes contiennent les IX "époques" de la vie et de l'oeuvre de Rétif de la Bretonne. Le 13e volume contient "Mon Calendrier". Le 14e volume contient "Mes Ouvrages" (commentaire sur ses ouvrages et leur publication). « Avez-vous lu par hasard le singulier ouvrage de Rétif : le Cœur humain dévoilé ? en avez-vous du moins entendu parler ? Je viens de lire tout ce qui en a paru, et malgré les platitudes et les choses révoltantes que contient ce livre, il m'a beaucoup amusé. Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle ; il est impossible de ne pas s'intéresser à la quantité de personnages, de femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français. J'ai si rarement l'occasion de puiser quelque chose en dehors de moi, et d'étudier les hommes dans la vie réelle, qu'un pareil livre ma paraît inappréciable. » (Lettre de Friedrich von Schiller à Johann Wolfgang von Goethe, 2 janvier 1798). Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (source Babelio). L'édition originale de cet ouvrage est aujourd'hui devenue rarissime. Les 8 premiers volumes furent tirés à 450 exemplaires seulement tandis que les 8 suivants (l'édition originale est en 16 parties) n'ont été tirés qu'à 250 exemplaires. Cette très belle impression due à l'imprimeur Ch. Unsiger et à l'érudit éditeur Isidoire Liseux permet d'avoir le texte dans une belle présentation. Certains parties n'ont pas été reprises dans cette réimpression (il faut dire que Monsieur Nicolas se répète souvent ...). Bel exemplaire du tirage de luxe sur Hollande, malgré les petits défauts signalés.
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Paris, Régnault, 1784 3 volumes in-12 de 302 pp., (4) ff. contenant une analyse de la Dernière Avanture d'un homme de quarante-cinq ans, suivie d'une liste des ouvrages de l'auteur. - 216 pp. - 217-455 pp., suivi du Dernier Post-Script de l'Editeur ainsi que de la Table de La Prévention nationale, basane marbrée, 3 filets dorés en encadrement, dos lisses ornés d'un décor doré à la grotesque, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches rouges.
Edition originale et premier tirage. Elle contient 10 figures hors texte non signées. La figure pour L'Amitié au tome II se retrouve dans Les Contemporaines. Dans la cinquième estampe, Restif s'est représenté sous les traits du père de famille. On a ajouté et monté en frontispice un beau portrait replié de Restif dessiné par Binet et gravé par Berthet. Ce drame, qui ne fut jamais joué, était destiné au célèbre acteur dramatique Granger (cf. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 48). Restif en avait tiré l'intrigue de La Malédiction paternelle. Bel exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, pp. 284-285. - Lacroix, Restif de la Bretonne, pp. 215-219.
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Neufchatel, Paris, Veuve Duchesne, 1778. 4 vol. in-12 (170 x 100 mm), 1 f. n. ch., 448 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 464 pp., 8 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 472 pp., 4 ff. n. ch. ; 2 ff. n. ch., 423 pp., xxiv pp., 4 ff. n. ch. Demi-chagrin noir, dos à nerfs janséniste, titre, auteur et tomaison en doré, tranches mouchetées rouges, quelques pâles rousseurs, auréole en tête des 25 premières pages du tome 3 et 3 feuillets réenmargés ; réparation de papier à 3 feuillets du tome 4 et mouillure dans le coin inférieur des 50 premières pages (reliure de la fin du XIXe siècle).
Édition originale. ‹‹ Ce roman est un de ceux auxquels Restif travaillait lui-même à l'imprimerie. ‹‹ […] L'Amour par lettres, ou le Nouveil Abeilard, s'imprimait chez André Cailleau, frère de la dame veuve Duchesne ; pour accélérer la besogne et ne pas m'occuper d'autre chose, j'aidais à l'ouvrier, travaillant même les dimanches. ›› ‹‹ L'idée de cet ouvrage disait Restif, est une des plus heureuses qui me soient tombées dans la tête… Il faut une muse à tout écrivain : Rose Bourgeois l'avait été pour la famille vertueuse ; Cadette Forterre, pour Lucile ; […] Mlle Londeau, la charcutière, pour le Nouvel Abeilard. Elle passait un soir, par la rue de Bièvre, couverte d'une calèche, chaussée d'un soulier bien fait, à talons élevés et minces ; elle me ravit ; je commençais mon travail. Tous les soirs, je vins m'enivrer du plaisir de la voir et sa vue me mettait en verve : j'écrivais le soir et le lendemain matin, avec une inconcevable ardeur. C'est elle qui est cette Julie, dont il est si souvent question dans l'ouvrage. ›› Des figures des plus charmantes. Cet ouvrage est illustré d'un frontispice et 9 figures non signés, en premier tirage. ‹‹ Les figures qui ornent cet ouvrage sont peut-être les plus charmantes qu'on trouve dans les œuvres de Restif. Bordes de Fortage observe que les dix gravures du Nouvel Abeilard ‹‹ se rapprochent beaucoup plus de la manière de Marillier que de celle de Gravelot, quoi qu'on en ait dit. ›› Très bon exemplaire. Rives Childs, Restif de la Bretonne, p. 247 ; Restif de la Bretonne, Monsieur Nicolas, X, p. 234 ; Mes Ouvrages, p. 147-148 ; Cohen/de Ricci, Guide de l’amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, col. 874.
A Londres, Paris, chez Le Jay, Libraire, rue S.-Jacques, 1771. 4 parties en 2 volumes in-12 (166 x 90 mm) de (4)-192-164 pp. ; 200-182 pp., demi-veau vert à coins, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (relié vers 1800).
Édition originale de premier tirage, rarissime à l'adresse "A Paris, chez Le Jay, Libraire rue St Jacques" dont il n'a été tiré que 200 exemplaires, les plus anciens - les 800 supplémentaires sont à l'adresse d'Humblot. Lacroix : « Tiré à 1000 exemplaires, l'édition était épuisée à cette époque et l'ouvrage, un des plus rares de l'auteur, n'a jamais été réimprimé ».Dans Monsieur Nicolas, Rétif narre les circonstances de sa publication seulement intitulée Le Marquis de Tavan : « En 1771 ayant traité avec le libraire Costard, pour un ouvrage intitulé Le Nouvel Émile, je me proposai d'y faire entrer Le Marquis de Tavan comme exemples historiques. Mais je ne tardais pas à m'apercevoir qu'ils gâteraient un ouvrage pour lequel ils n'avaient pas été faits. J'en fis donc un petit roman, que j'imprimai pour mon compte mais que je changeai absolument de fond et de forme, en le composant moi-même à la casse aidé néanmois par le jeune Ornefuri [Fournier] … » (Mes ouvrages III. Le Marquis de Tavan).Divisé en cinq livres (L'Enfance, l'Amour honnête, l'Age des Passions, le Mariage, la Conduite des nouveaux époux), l'École de la jeunesse est une exhortation morale faite aux Jeunes-gens où l'auteur livre toutefois des conseils très sensés sur le choix d'une épouse et d'un époux.« Cet ouvrage présente une particularité assez inattendue pour un ouvrage de Restif : il contient un abrégé de la doctrine chrétienne suivi d'une histoire des autres religions. Cet aspect encyclopédique rattache l'École de la Jeunesse à la série des Graphes à laquelle le "réformomane" comme il s'intitulait lui-même, dut envisager de l'incorporer puisque le Nouvel Emile qui devait le remplacer fut tiré dans le format in-8 avec le faux-titre l'Educographe. Mais Restif retourne bien vite à son penchant naturel car cette histoire des religions s'achève sur un éloge du culte du phallus. La sexualité a toujours chez Restif un caractère sacré, presque religieux. Il a très bien vu et senti les liens étroits qui unissent sexualité et mysticisme (…) Nicolas, fait que l'on ignore souvent fut un des esprits les plus religieux de son temps, les problèmes spirituels le passionnaient, il avait à un haut degré le sens du rite et du sacré (…) » (Jean-Claude Courbin).Coupes et coins frottés, quelques feuillets roussis et pâles mouillures mais très bon exemplaire.Paul Lacroix, Bibliographe de Restif de la Bretonne, VIII p. 107 ; Rives Childs, Restif de la Bretonne, VIII, p. 216.
Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque. Neufchatel, et se trouve à Paris, chez Humblot, 1779. Deux parties en 1 volume in-12 de (3) ff., 152 pp., 7 gravures hors-texte ; 139 pp. , (3) pp., 7 gravures hors-texte, les pp. 21-22 ont été reliées par erreur après la p. 38. Demi-basane à coins, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge à grain long. Reliure de l’époque. 161 x 93 mm.
Édition originale de second tirage « du plus célèbre de tous les livres de Restif » (Dictionnaire des Œuvres). Rive Childs, 249; Lacroix, pp. 152-154; Cohen, 501; Pichon, 3426; Bulletin Morgand et Fatout, 5243 et 9533; Sander, 1713. Bien que Rives Childs la considère comme une seconde édition, il s'agit en fait d'un second tirage quasiment identique au premier, avec les mêmes gravures. Elle est ornée de 14 gravures à pleine page hors texte et de 2 portraits en médaillon représentant le père et la mère de l’auteur, sur le titre de chaque partie. Considéré par son auteur comme l’écrit le plus estimable qu’il eût produit, cette biographie vivante du père de Restif reste une des peintures les plus précises de la condition paysanne peu avant la Révolution et une excellente source de renseignements sur le monde rural en France au dix-huitième siècle. L’auteur relate avec une grande fraîcheur de style les travaux et les jours d’Edmé Restif (1692- 1764),laboureur bourguignon. Le ton sensible adopté par l’auteur s’accordait si bien au goût du jour que ce fut un succès. Avec pour toile de fond la France au dernier siècle de l’Ancien Régime, Restif fait revivre une inoubliable figure de paysan vénéré de ses concitoyens, les villageois de Sacy. C’est là du meilleur Restif avec, dans la facture, l’aisance et le coloris d’un écrivain-né. C’est à la fois un monument élevé à son père par un fils se reprochant, sans trop y croire, d’avoir dérogé en abandonnant la terre, un document sur la vie paysanne et l’évocation d’un cocon familial, d’une communauté patriarcale et du pays de son enfance. (Dictionnaire des Œuvres). Voici ce qu’en dit Restif : « Cet ouvrage, le plus estimable des miens et celui dont le succès a été le plus général, me fut inspiré tout à coup, en finissant l’impression du “Nouvel Abeilard”, à laquelle j’avais travaillé sans relâche, je mis la main à la plume avec ardeur et je l’écrivis tout d’un trait, car je ne fus occupé d’autre chose, tant que l’impression dura. » (Mes ouvrages, p. 149). « C’est de ce petit ouvrage composé en 1778 qu’un homme en place a dit:“Je voudrais que le Ministère en fit tirer cent mille de ces petites parties pour les distribuer gratis à tous les chefs de villages”. » (Revue des ouvrages, p. CLXXXV). Le Journal de Paris (du mercredi 24 mars 1779) avait fait le plus grand éloge de La Vie de mon père:« Cette nouvelle production de Restif de la Bretonne nous semble au-dessus de tout ce qu’il a publié, tant pour le choix du sujet que par l’utilité, la simplicité, on peut même dire par la grandeur des sentiments.Tout y est naturel, intéressant, vrai. » Exemplaire bien complet de l’ensemble de ses gravures et conservé dans sa reliure de l’époque.
La Haye et se trouve à Paris chez la Veuve Duchesne, 1786. 4 volumes in-12, [2]-IV-111 [en réalité : 211] pp. 2 pl. + [2]-203 pp. 2 pl. + [2]-203 pp; 2 pl. + [2]-223 pp. 2 pl., maroquin rouge à long grain, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerf orné de caissons, filets et fleurons dorés (quelques petites épidermures, dernier plat du Ier volume fragile, quelques taches, une page blanche entre la p. 34 et 36 du IVe volume sans perte de texte).
Contrefaçon de l'édition originale de 1784 que le bibliophile Jacob pense avoir été imprimée en Suisse. Elle est divisée en 8 parties dont chacune possède un frontispice, les deux situées dans le premier volume sont signées sur la planche "de La Rue", les autres sont anonymes. Elles reprennent les planches de Binet pour l'édition originale, en inversé et encadrée d'un filet noir rognant une petite partie de l'image. Les pages de titres sont imprimées en noir et rouge, chaque partie débute sur un bandeau élaboré et chaque lettre est séparée par un double filet orné d'un motif végétal s'enroulant autour. L'ouvrage contient l'Avis de l'éditeur au lecteur, la préface de l'éditeur et le point de vue des IV volumes ainsi que La Complainte du paysan et de la paysanne. Ce roman épistolaire forme la suite au Paysan perverti. Cet ouvrage connut un tel succès qu'un ancien ami de Restif de La Bretonne, Pierre-Jean-Baptiste Nougaret décida d'en faire une suite intitulée "La Paysanne pervertie". Restif de La Bretonne en fut très contrarié, d'autant qu'on lui attribua le texte, et décida de faire paraître sa propre version. Belle reliure du XIXe siècle. LACROIX, Bibliographie et Iconographie de tous les ouvrages de Restif de La Bretonne, 232, n°2 (annonce 220 pp. au dernier volume contre 223 pour le présent ouvrage). Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
1930, Éditions du Trianon, in-8 demi-cuir rouge de 400 pages, plats marbrés, titrage doré sur dos à 4 nerfs, couverture conservée, L'oeuvre de Restif de la Bretonne, L'oeuvre de Restif de la Bretonne, tome premier, les nuits de Paris, texte et notes établis par H. Bachelin, cuivres originaux de G. Cochet | Etat : très bon état (Ref.: J12958)
Editions du Trianon
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-4386
(1782)
L'Andrographe ou Idées d'un honnête-homme, sur un Projet de Règlement, proposé à toutes les Nations de l'Europe, pour opérer une Réforme générale des mœurs, et par elle, le bonheur du Genre-humain. Avec des Notes historiques et justificatives. Recueillies par N.-E. Rétif-de-la-Bretone, éditeur de l'ouvrage. Première partie. [suivi de :] Seconde partie contenant les notes. A La-Haie, chés Gosse et Pinet, et se trouve à Paris, chés la d(a)me Veuve Duchesne et Belin, et Mérigot-jeune, 1782 2 parties reliées en 1 volume in-8 (20,7 x 13,5 cm. Hauteur des marges : 201 mm) de (1)-475-(1) pages. Pagination continue. Reliure de l'époque pleine basane caramel marbrée, dos lisse orné, pièce de titre et tomaison. Mors fendus (les plats restent solidement attachés), quelques épidermures sur les plats, la partie haute du plat supérieur épidermé (frotté), dos frotté, coins et coupes frottés, coiffes usées. Les gardes volantes et doublures sont un étonnant et superbe papier dominoté montrant un motif en trompe l'œil. Intérieur très frais. Une rousseur courant dans la marge inférieure de quelques feuillets. Reliure solide et décorative typique de son époque (vers 1790-1795). NDLR : Nous n'avons pas souhaité toucher à cette reliure d'époque, remarquable par son papier décoré en doublure et gardes, afin de laisser les soins d'un travail de restauration professionnelle à l'acquéreur. La fraîcheur intérieure du volume justifie ce travail. Edition originale. Notre exemplaire est en 476 (i.e. 478 la dernière n'étant pas paginée et donnant une liste des ouvrages de l'auteur) pages mal paginées à la fin (il y a 2 pages paginées 472). Lacroix signale des exemplaires en 492 pages (les pages 477 à 492 son un Supplément au Pornographe et Suite de la note [Q]. Mais Rives-Childs précise que ce supplément signalé par Paul Lacroix n'a rien à faire avec l'Andrographe. C'est une suite normalement ajoutée à la troisième édition du Pornogaphe de 1776 et c'est par une simple coïncidence que la pagination de ce supplément se trouve conforme à la fin de l'Andrographe et c'est ce fait seulement qui a permis à Restif de l'ajouter comme s'il appartenait à ce volume. Cet ouvrage devait tout d'abord porter le titre de l'Anthropographe, ou l'Homme réformé, titre qui se trouve en tête du texte après l'introduction et au commencement de la seconde partie. C'est le tome IV des Idées singulières, et "le complément du troisième volume (les Gynographes) ; l'homme et la femme ne pouvant être réformés l'un sans l'autre". "Les journalistes n'ont point parlé de ce quatrième volume que l'auteur ne leur a point envoyé, mais il est bien supérieur aux deux premiers, par l'importance de la matière." (Rétif de la Bretonne, Revue des ouvrages, p. CCXLIII.). L'ouvrage, commencé en 1776 et repris en 1780, fut achevé en 1781, durant l'impression des Contemporaines (Ibid., p. CCXXXIV). Tabarant avait le pressentiment que l'Andrographe "ne circula que par le colportage. Il est des plus rares." Le livre a-t-il été saisi, supprimé, mis à l'index ?" se demande Paul Lacroix. Rives-Childs ne tranche pas sur ces points malgré ses propres recherches. "C'est surtout dans l'Andrographe que Restif a donné pleine carrière à ses théories socialistes." (Rives-Childs). Au verso du titre, on lit cet avis de l'éditeur (Rétif de la Bretonne) : « Les puristes, ces ennemis immortels de tout bien, m'ont reproché d'avoir composé le Pornographe. Je leur déclare ici que je m'en applaudis ; c'est un projet utile, honnête, et le Gouvernement ne commettrait aucune indécence, en le réalisant : il n'y a rien d'indécent, pour la Divinité, pour la Nature et pour les corps politics (sic) ; Dieu et la Nature ont fait l'anus et la bouche, sans s'avilir ; ils ont réglé les fonctions des parties secrètes, etc. Les corps politics peuvent en faire autant. Comme auteur, je n'ai pas traité une matière insolite ; Philon, qui valait bien nos puristes, a fait un livre de Meretricis mercede, et Philon avait des mœurs pures. Les écrivains utiles ont toujours de la peine et du temps à perdre, pour répondre aux sots et aux mal-intentionnés ; c'est un mal nécessaire. » Référence : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne. Témoignages et Jugements. Bibliographie, p. 281-282. P. Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, p. 207-212 ; Tabarant, le Vrai visage de Rétif de la Bretonne, p. 275-276). Très bon exemplaire en condition d'époque.
Phone number : 06 79 90 96 36
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]
Reference : AMO-3244
(1782)
Recueillies par N.-E. Rétif-de-la-Bretone, éditeur de l'ouvrage. Première partie. [suivi de :] Seconde partie contenant les notes. A La-Haie, chés Gosse et Pinet, et se trouve à Paris, chés la d(a)me Veuve Duchesne et Belin, et Mérigot-jeune, 1782 2 parties reliées en 1 volume in-8 (21 x 13,5 cm. Hauteur des marges : 202 mm) de (1)-475-(1) pages. Pagination continue. Reliure de l'époque pleine basane caramel, dos lisse orné, pièce de titre. Quelques épidermures sur les plats. Les gardes volantes ont été coupées. Intérieur très frais. Le pourtour des premiers et derniers feuillets légèrement bruni sans gravité. Reliure solide et décorative typique de son époque (vers 1790-1795). Edition originale. Notre exemplaire est en 476 (i.e. 478 la dernière n'étant pas paginée et donnant une liste des ouvrages de l'auteur) pages mal paginées à la fin (il y a 2 pages paginées 472). Lacroix signale des exemplaires en 492 pages (les pages 477 à 492 son un Supplément au Pornographe et Suite de la note [Q]. Mais Rives-Childs précise que ce supplément signalé par Paul Lacroix n'a rien à faire avec l'Andrographe. C'est une suite normalement ajoutée à la troisième édition du Pornogaphe de 1776 et c'est par une simple coïncidence que la pagination de ce supplément se trouve conforme à la fin de l'Andrographe et c'est ce fait seulement qui a permis à Restif de l'ajouter comme s'il appartenait à ce volume. Cet ouvrage devait tout d'abord porter le titre de l'Anthropographe, ou l'Homme réformé, titre qui se trouve en tête du texte après l'introduction et au commencement de la seconde partie. C'est le tome IV des Idées singulières, et "le complément du troisième volume (les Gynographes) ; l'homme et la femme ne pouvant être réformés l'un sans l'autre". "Les journalistes n'ont point parlé de ce quatrième volume que l'auteur ne leur a point envoyé, mais il est bien supérieur aux deux premiers, par l'importance de la matière." (Rétif de la Bretonne, Revue des ouvrages, p. CCXLIII.). L'ouvrage, commencé en 1776 et repris en 1780, fut achevé en 1781, durant l'impression des Contemporaines (Ibid., p. CCXXXIV). Tabarant avait le pressentiment que l'Andrographe "ne circula que par le colportage. Il est des plus rares." Le livre a-t-il été saisi, supprimé, mis à l'index ?" se demande Paul Lacroix. Rives-Childs ne tranche pas sur ces points malgré ses propres recherches. "C'est surtout dans l'Andrographe que Restif a donné pleine carrière à ses théories socialistes." (Rives-Childs). Au verso du titre, on lit cet avis de l'éditeur (Rétif de la Bretonne) : « Les puristes, ces ennemis immortels de tout bien, m'ont reproché d'avoir composé le Pornographe. Je leur déclare ici que je m'en applaudis ; c'est un projet utile, honnête, et le Gouvernement ne commettrait aucune indécence, en le réalisant : il n'y a rien d'indécent, pour la Divinité, pour la Nature et pour les corps politics (sic) ; Dieu et la Nature ont fait l'anus et la bouche, sans s'avilir ; ils ont réglé les fonctions des parties secrètes, etc. Les corps politics peuvent en faire autant. Comme auteur, je n'ai pas traité une matière insolite ; Philon, qui valait bien nos puristes, a fait un livre de Meretricis mercede, et Philon avait des mœurs pures. Les écrivains utiles ont toujours de la peine et du temps à perdre, pour répondre aux sots et aux mal-intentionnés ; c'est un mal nécessaire. » Référence : J. Rives Childs, Restif de la Bretonne. Témoignages et Jugements. Bibliographie, p. 281-282. P. Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, p. 207-212 ; Tabarant, le Vrai visage de Rétif de la Bretonne, p. 275-276). Bel exemplaire en condition d'époque.
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