[Binet] - Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-4497
(1782)
Imprimé à La Haie [La Haye], et se trouve à Paris chés [la d.me Veuve Duchesne, libraire], 1784 8 parties en 4 volumes in-12 de 344, 320, 320-(4) et 344-8-[clxix à ccxliv]-(10) pages. 38 figures hors-texte dont 8 frontispices. Soit un ensemble complet de 16 parties reliées en 8 volumes in-12 (17 x 10,5 cm). Reliure demi-maroquin rouge à petits coins. Reliure pastiche XVIIIe siècle (exécutée dans la première moitié du XXe siècle). Tête dorée. Tranches inégales (non rognées après reliure). Particularités de l'exemplaire : Notre exemplaire est bien complet de 120 figures hors-texte. A noter qu'une des figures pour la Paysanne a été reliée par erreur dans un des volumes du Paysan. Par ailleurs notre exemplaire contient 2 états en couleurs (aquarellés anciennement à la main) pour le Paysan ainsi que 4 états supplémentaires (3 pour le Paysan et 2 pour la Paysanne). La figure de l'attentat est ici en 2 états, avant et après la censure (jambes en l'air visibles et non visibles pour le viol de Madame Parangon). Les reliures sont en excellent état et de très bonne facture. Les dos ornés sont à l'imitation des meilleures reliures décorées de la fin du XVIIIe siècle avec petits fers dorés et pièces de titre et tomaison de maroquin citron. Le quatrième et dernier volume de la Paysanne a les premiers feuillets partiellement délavés (mouillures anciennes sans doute au moment même de l'impression des feuillets). Ce défaut a été fixé par un encollage et un lavage professionnel des feuillets concernés. Le reste des volumes est très frais. Le tirage des figures est de très bonne qualité.
Concernant Le Paysan : Quatrième édition, la plus correcte, donnée par Rétif de la Bretonne lui-même. Exemplaire bien complet de la suite de 82 figures en excellent tirage publiée courant 1781-1782. Le Paysan perverti est aujourd'hui reconnu comme l'ouvrage le plus important de Rétif de la Bretonne et il fut en son temps aussi celui qui fit le succès de son auteur. Son style et son fond en font l'un des ouvrages du XVIIIe siècle précurseurs du genre naturaliste par bien des aspects. Avec le Paysan perverti de Rétif on est très loin des marivaudages creux et autres romans sans tenue de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Rétif insuffle à la psychologie des personnages une teneur inégalée alors. Le mode d'écriture épistolaire ajoute à l'intensité dramatique et ancre le tout dans la réalité non-romanesque. Avec ce long roman par lettres Rétif obtient la reconnaissance d'homme de lettres tant recherchée par lui depuis ses débuts en littérature en 1764 (La Famille vertueuse). La remarquable illustration renferme 82 figures gravées en taille-douce, 8 frontispices, dont quatre signés par Berthet, et 74 planches par Le Roy, le tout d'après Louis Binet sous la direction de Restif. Cette quatrième édition du Paysan, pourtant décriée par lui-même (Monsieur Nicolas), a en réalité été exécutée à Paris par lui et/ou sous ses ordres. C'est la seule édition du Paysan à posséder un errata et la seule pour laquelle le placement des figures correspond à la pagination. Cette édition s'accorde avec la Paysane pervertie publiée seulement en 1784 mais rédigée en seulement 30 jours en septembre 1780 (Monsieur Nicolas). Rétif insiste sur les difficultés qu'il rencontra pour son Paysan avec la censure. Ce sont 3 figures qu'il dut faire refaire (fig. n°8, 24 et 33. Cf. liste P. Lacroix). La figure 8 montre Edmond et Gaudet d'Arras dans un cabinet dont les murs sont recouverts de peintures obscènes (la censure obligea Rétif à faire gratter ces peintures - dans la version censurée on ne les distingue plus). La figure 24 quant à elle montre Edmond et Gaudet d'Arras en habit religieux (la censure obligea Rétif à faire revêtir Gaudet d'Arras d'un habit civil). Enfin, la figure 33 représente Madame Parangon en train de se faire trousser par Edmond (la censure obligea Rétif à supprimer les jambes "un peu trop en l'air" de ladite dame). Nous avons dans notre exemplaire la figure 33 en double, une pour chaque état censuré et non censuré. Les 2 autres figures sont ici dans l'état censuré. Le Paysan perverti rapportera à Rétif, avec les rééditions, neuf mille livres, soit une dizaine d’années de son salaire à l’imprimerie quand il y était bien payé. Le Paysan perverti a été publié pour la première fois en 1775 (sous la date de 1776, date que Rétif conservera pour toutes ses éditions du Paysan). Né au sein d’une famille nombreuse, Edmond, fils de paysan, est envoyé par ses parents à la ville dans l’espoir de "parvenir" et de faciliter ainsi l’avenir de toute la famille. Enthousiaste, l’adolescent compte bien tirer profit de toutes les opportunités qui ne manqueront pas de se présenter à lui. Mais si la ville est le lieu de tous les possibles, elle est aussi celui de tous les dangers : la beauté inaccessible de Mme Parangon, les leçons du sulfureux Gaudet, les discours des femmes trop faciles, les mirages d’un orgueil que l’on ne combat plus, les belles promesses des pensées libertines… autant d’attirantes lumières qui éblouissent le naïf Edmond, et qui, s’il n’y prend garde, pourraient bien l’aveugler…"(extrait de la présentation de l'édition du Paysan perverti donnée par Norbert Crochet, 2016). Il y a énormément de Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne dans Edmond, pour ne pas dire tout ! Sa venue à Auxerre en tant qu'apprenti imprimeur (Edmond est apprenti peintre dans une ville qu'on ne peine pas à reconnaître pour Auxerre). Son arrivée à Paris, ses illusions et ses désillusions, etc. Tout y est, fardé, changé, un peu, beaucoup ou à peine. Les lecteurs de son temps, eux, n'en savaient rien et lisaient le Paysan comme une jolie histoire véritable (ce qu'elle était presque entièrement). Références : Cohen, 498-499 ; Rives Childs, p. 236, n°10 ; Paul Lacroix, pp. 131-132, n°5. Concernant La Paysane : Exemplaire bien complet des 38 figures d'après Binet. Exemplaire bien complet des pages additionnelles à la fin du tome IV. Ouvrage composé en 30 jours par Rétif, dans le mois de septembre 1780, pour servir de suite et de complément à son Paysan perverti paru en 1776, la Paysane pervertie connut quelques déboires avec la censure qui ne lui permit pas de voir le jour avant 1784. "C'est l'ouvrage de prédilection de l'auteur qui a beaucoup plus pensé que le Paysan perverti" (Revue des ouvrages, p. ccxxxivj). La censure exigea que les titres fussent changés (notre exemplaire). De Paysane pervertie elle devient "Dangers de la ville" seulement (de nouveaux titres et faux-titres recollés sur les premiers émis). Rétif trembla tout 1785 de voir encore sa Paysane suspendue à chaque instant. Les exemplaires s'écoulèrent cependant. Aucune autre édition de la Paysane ne vit le jour (seules 2 contrefaçons circulèrent entre 1785 et 1786). Les 38 estampes de la Paysane étaient déjà achevées au mois de juin 1783 et annoncées au public au commencement de 1784. 2 figures (qui manquent souvent) n'ont été livrées qu'après la mise en vente de l'ouvrage (elles sont bien présentes dans notre exemplaire - figures III bis et VIII bis). La Paysane pervertie a été imprimée à 3.000 exemplaires mis en vente par la Veuve Duchesne. "La Paysane approfondit les caractères qui n'étaient qu'esquissés dans le Paysan : Fanchon, Pierre, Gaudet d'Arras surtout, y sont parfaitement achevés [...] Ces deux ouvrages, qui n'en sont réellement qu'un seul, sont peut-être la plus utile production qu'on ait mise au jour depuis le commencement du siècle." (Rétif de la Bretonne, Mes ouvrages, p. 34-35). "Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette œuvre a une valeur inappréciable." (Schiller). "Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval) Références : Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 ; Rive-Childs, pp. 289-291 Provenance : de la bibliothèque Bertrand Hugonnard-Roche avec ex libris contrecollé dans chacun des volumes. Rare ensemble de cet ouvrage richement illustré et toujours recherché en belle condition.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-3378
(1802)
Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone] FRAGMENT DE MANUSCRIT AUTOGRAPHE INÉDIT. Vers 1802 / 1804 1 page in-4 Cachet de collection ancienne. Papier vergé. ON JOINT : Transcription dactylographiée par un précédent propriétaire-collectionneur (2 pages in-8).
Le texte se compose de deux parties. La première partie occupe les 2/3 supérieurs de la page et contient un texte cite plusieurs femmes connues de l'époque. "Dans la circonstance qui avait lieu en cet instant, Paris était rempli de Députés de toutes les Provinces. La fortune des deux soeurs fut rapide. Touts les filles du Palais-Egalité furent délaissées. La Siphilis disparut, les charlatans n'eurent plus rien à faire. Grâces en soient rendues au Castriot célèbre, dont la réputation attira les deux cousines à Paris [...]." Dans la seconde partie du fragment (1/3 inférieur de la page) Restif a rédigé des notes au sujet de la "Pornographie", c'est-à-dire l'étude de la Prostitution. "La Prostitution fait comme une population à part, dans le local célèbre, qui fait le sujet de cet article. Les Magnats en sont les Abbesses de cette population femelle et stérile. Les maquerophoros en sont les fléaux ; les vieilles-filles en sont les agentes et la vermine ; les enfants qu'elles prostituent en sont les victimes et les élèvres. J'ai proposé au Gouvernement de mettre de l'ordre, dans cet horrible caos du désordre [...]." A la fin de la page on lit "coté 33 jusqu'à 43", indication par Rétif de l'endroit précis où devait s'insérer ce fragment dans le corpus du Pornographe. Un peu plus haut, au début des "Observations" Rétif indique "au folio 10, 11, 12 etc. [...] à placer après le grand M". Nous pensions, d'après la transcription ancienne qui en avait été faite, avoir à faire à un fragment du Pornographe, mais il s'avère, à la lumière de recherches récentes faites par le spécialiste reconnu de Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne, que ce fragment serait inédit et appartient à un ouvrage autre que le Pornographe. Nous réservons la primeur de cette découverte au futur acquéreur de ce fragment inédit qui fera vraisemblablement prochaine l'objet d'une publication scientifique. détail Homme de lettres marginal, grand adversaire de Sade, Nicolas Edme Restif de la Bretonne (1734-1806) a observé pendant "mille et une nuits ce qui se passe dans les rues de la capitale". Sa passion des femmes l'a conduit à y fréquenter avec assiduité les prostituées. Débauché en quête de vertu, Restif expose, dans Le Pornographe ou la Prostitution réformée (1769), ses idées singulières sur la question : il propose d'instaurer des maisons de passe, tenues selon un règlement minutieux, sous la protection de l'État ; des filles publiques, indispensables à la Nation, vivraient ainsi harmonieusement, loin des regards, dans des "parthénions", sorte de phalanstères idéaux pour les filles de petite vertu (Présentation d'édition du Pornographe, éd. Mille et une nuits, 2003). Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (source Babelio). détail Les manuscrits autographes de Restif de la Bretonne sont de la plus grande rareté.
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RETIF DE LA BRETONNE (Nicolas-Edme) [RESTIF DE LA BRETONE]
Reference : AMO-4175
(1784)
RETIF DE LA BRETONNE (Nicolas-Edme) [RESTIF DE LA BRETONE] La prévention nationale, Action adaptée à la scène ; avec deux Variantes, et les Faits qui lui servent de base : Première partie : contenant La Prévention nationale action en cinq actes, son analyse, et la seconde variante. [...] Seconde partie : contenant la première variante, I. les lettres authentiques, II. les traits historiques, III. le fait original, IV, le prisonnier de guerre, par N. E. Rétif-de-la-Bretone [...]. A La Haie, et se trouve à Paris chés Regnault, 1784 2 parties reliées en 1 fort volume grand in-12 (176 x 102 mm) de 302 pages, 216 pages ; et 217 à 455-(1) pages. Les 8 pages de l'Analyse de la Dernière aventure d'un homme de quarante-cinq ans et réclame sur les ouvrages de Rétif n'ont ici pas été reliées à la fin du volume. 10 estampes hors-texte. Reliure strictement de l'époque en maroquin vieux rouge, dos à nerfs richement orné aux petits fers dorés, pièce de titre et tomaison de maroquin vert, triple-filet doré en encadrement des plats avec fleuron dans les angles, roulette dorée sur les coupes et en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier marbré, tranches dorées. Papier déchiré aux charnières intérieures (solide). Tranchefiles refaites. Première page de titre salie avec petite déchirure en marge intérieure. Quelques rousseurs et salissures dans le volume. Reliure légèrement frottée avec quelques marques du temps. Complet des 10 estampes (de format variable comme toujours pour cet ouvrage). Le relieur a inscrit au dos du volume "1.2.3.4." comprenant que l'ouvrage était en 4 tomes (compte tenu des 4 pages de titres qu'on y trouve). Les 12 derniers feuillets formant le cahier T ont été anciennement réenmargés en marge basse (sans atteinte au texte). Edition originale. Ce "triple" drame en cinq actes que Rétif " devait être joué aux Italiens par le célèbre acteur dramatique Granger" (Rives Childs). Il est adapté du roman épistolaire "La Malédiction paternelle" publié en 1779. L’édition proposer trois versions du drame avec une "Analise (sic) de la Pièce par l’Éditeur" et, sous un titre propre, d’une "seconde composition, ou Seconde Variante, Rendue à la manière de Shakespear, c’est-à-dire, sans unité-de-temps ni de lieu, afin-de pouvoir tout mettre en-tableaus vivans, sous les ïeus des Spectateurs". Le second volume débute par la "seconde partie" contenant la première variante de La Prévention Nationale qui est suivie des pièces justificatives et des "Fais qui servent de base" au drame, c’est-à-dire des Lettres authentiques, des Traits historiques (Jeanne d’Arc, Le Chevalier D’Assas, Charles Dulis et Les Deux anglais), du Fait original (Le fils obéissant) et du Prisonnier de guerre. L’édition se termine par divers textes sur l’œuvre, dont une lettre de Voltaire. L’édition est illustrée de 10 figures hors texte non signées, dessinées et gravées par Louis Binet (attribuées à). Les gravures ont des tailles plus ou moins grandes selon les exemplaires rencontrés. Certaines gravures sont nettement plus courtes de marges. Dans la cinquième figure du tome I, le père de famille est représenté sous les traits de Restif lui-même. "Les productions de M. Retif de la Bretonne portent toutes un caractère d'originalité la plus singulière, jusques dans leurs titres ; ce qui en a fait le succès. Cet auteur fécond se livre à tout ce qu'une imagination bouillante fait naître sous la plume. Les sujets qu'il traite dans ces trois parties sont pris au hasard, de l'histoire, des romans, des drames, etc." (Journal Encyclopédique, juin 1784)
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[Binet] - Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-4495
(1788)
à Londres, et se trouve à Paris, chés les libraires nommés en tête du Catalogue, 1788-1789. [Parties 1 à 14]. 14 parties reliées en 7 volumes in-12 (18,2 x 11,2 cm - Hauteur des feuillets : 178 mm.). 3359-(1) pages (la dernière est mal chiffrée 2359). Pagination continue (avec erreurs de pagination - complet). Reliure demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné, tête dorée, non rogné (ébarbé). Reliure signée Belz-Niédrée (vers 1865-1875). Quelques légères usures aux reliures (coins frottés parfois légèrement émoussés, plats et coupes légèrement frottés, extrémités de quelques coiffes légèrement frottées, une petite déchirure du cuir recollée au dernier volume. Intérieur des volumes frais à très frais. Très séduisant état non rogné (relié sur brochure). Quelques figures sont plus ou moins courtes de marges et certaines ont été réenmargées au moment de la reliure. Collationné complet.
Restif, Le Spectateur nocturne, trace ces 14 parties un extraordinaire tableau de Paris d'avant la Révolution. Deux autres parties seront publiées en 1791 et 1794. La quinzième partie de 1791 est rare tandi que la seizième partie de 1794 est très rare. Ces deux dernières parties qui ne se trouvent pas ici sont des descriptions virulentes de la Révolution qui valurent à son auteur, à cause de Marat en particulier, de passer devant le Comité de Police de la Commune de Paris. Pris de crainte, son libraire abandonna la vente de ce monumental ouvrage. Restif dut d'ailleurs, même en 1806 lors d'une remise en vente, le faire cartonner. L'ouvrage est illustré de 16 planches gravées que Cohen attribue à Binet, y compris la planche Le Billard qui fut rarement ajoutée et qui manque à beaucoup d'exemplaires. Nombre de ces planches représente Restif dans son curieux costume de "Spectateur nocturne", cape et grand chapeau surmonté d'un hibou. "Les Nuits de Paris sont plus qu'un recueil d'anecdotes pittoresques sur le petit peuple parisien: pour leur étrangeté poétique, le mystère qu'on devine dans les détails familiers, la bizarrerie des rencontres, la fertilité du hasard autour du promeneur toujours vigilant, toujours présent comme un Maldoror ou un Fantômas aux drames cachés dans les ténèbres, on peut les rapprocher d'oeuvres modernes inspirées par la capitale, le Spleen de Paris, le Paysan de Paris ou Nadja" (Henri Coulet, Le Roman jusqu'à la Révolution, p. 493). "Ce grand ouvrage, essentiellement parisien, a toujours été recherché, alors même que les oeuvres de Restif étaient encore décriées, négligées et presque inconnues de notre génération," écrit Paul Lacroix en 1875, ajoutant: "c'est, en effet, un livre unique qui représente la physionomie morale de Paris vers la fin du dix-huitième siècle" (Bibliographie de Restif de La Bretonne, p. 299). "Ce vaste ouvrage de plus de 3000 pages, 16 parties et 8 volumes prend la forme d’un recueil de notes d’un « Hibou-Spectateur » qui parcourt la ville, un Paris urbain, nocturne, contrasté juste avant la chute de la Monarchie. Le narrateur se fait observateur et conteur aussi tant les tableaux se teintent de pittoresque et de picaresque : ces écrits seront étudiés de près par les historiens du siècle suivant comme autant d’instantanés et de traces d’une période très particulière où les classes sociales se mêlent et où la misère règne. Les femmes y occupent une place singulière par les dominations et les outrages qu’elles subissent. Le fil narratif du volume suit la logique de scènes parfois juxtaposées ayant pour lien l’unité du regard porté et du récit composé. Le tableau d’ensemble reste sombre, « misérabiliste » déploreront des contemporains, annonçant par certains côtés Balzac, Flaubert ou Zola : différence majeure, les tableaux esquissés sont collectifs et relèvent d’une approche presque sociologique quand les écrivains du XIXe siècle choisiront d’imaginer des héros et héroïnes dont les parcours se détachent de cette toile de fond sociale." (Bnf, les Essentiels, Les Nuits de Paris, en ligne). Références : Rives Childs, Restif de la Bretonne, 303-306 ; Cohen, col. 882-883 ; Paul Lacroix, Bibliographie des ouvrages de Restif de la Bretonne, pp. 258-301. Bel exemplaire, grand de marges, de ce livre important relié au plein moment de la Rétivomanie (1870-1875).
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[Léon Fontan] - Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone] [Mac Orlan].
Reference : AMO-4465
(1932)
Ingénue ou les nouvelles revies par Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone] adapté par Mac Orlan (1932). Très beau curiosa illustré de pochoirs par Léon Fontan. Tirage unique à 200 exemplaires seulement.1 volume in-8 en feuilles (19 x 12 cm) de 75 pages et 3 feuillets non chiffrés, couverture crème imprimée en noir sur le premier plat. Etui cartonné éditeur. Couverture légèrement frottée sinon très frais. Beau papier et belles illustrations coloriées au pochoir. S.l. (1932) Tirage unique à 200 exemplaires sur B. F. K. Rives. Cette édition, qui conserve tout son mystère quant à son éditeur et imprimeur, aurait été adaptée du texte initial de Rétif de la Bretonne par Pierre Mac Orlan (d'après Dutel). Elle est ornée dans le texte de 11 illustrations en couleurs (pochoirs) de Léon Fontan et de 11 culs-de-lampe tirés en gris bleu. Très belle et savoureuse illustration érotique du meilleur goût. Référence : Bibliographie des ouvrages érotiques publiés en français entre 1920 et 1970, n° 1746. Très bon exemplaire de ce rare curiosa illustré de qualité.
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Paris, Les Yeux Ouverts 1962, 175x110mm, 292 + 227 + 259pages, broché. Sous emboîtage.
Paris, Jean-Jacques Pauvert 1959, 210x135mm, reliure d'éditeur sous jaquette. Très bel exemplaire.
En France, et à Paris, chés la veuve Duchesne, Humblot, Le Jai et Dorez, Delalain, Esprit et Mérigot, 1776 3 tomes reliés en 2 volumes in-8 (20 x 13 cm) de (1)-480, (1)-192 et (1)-370-(2) pages. Reliure demi-maroquin prune à larges coins, dos lisses ornés, filets dorés, tête dorée (reliure de la seconde moitié du XIXe siècle signée Petit successeur de Simier. Extrémités des coins et coiffes usés/frottés, dos passés. Intérieur frais malgré quelques marges légèrement brunies, sans gravité. Complet. Deuxième édition. Exemplaire cartonné comme la plupart des exemplaires qu'on peut trouver de cet ouvrage malmené par la censure. Voici les cartons présents dans cet exemplaire: Tome 1: pages 31 à 36 remplacées par un seul feuillet (B7), pages 41-42, 51-52, 54-55, 57-58, pp. 79 à 81 et cahier D remaniés, pages 82 à 86 remplacées par une seule page numérotée 82-86, pages 355 à 374 remplacées par un seul feuillet. Tome 2: pages 59-60, pages 121 à 128 remplacées par un seul feuillet. Tome 3: pages 1-2, pages 19 à 22, remplacées par un feuillet, tout comme pour les pages de 25 à 40 et de 305 à 308. Cette "seconde édition" censurée et remaniée, d'après Rives Childs, aurait été imprimée en réalité entre 1776 et 1780, sans pouvoir être plus précis. Cet ouvrage existe sous le titre de "Le Nouvel-Emile" (il en existe deux ou trois exemplaires portant ce titre conservés à la Bibliothèque de l'Arsenal (Rives Childs, p. 240). La censure fut la cause des changements que le Nouvel-Emile a dû subir avant de paraître dans une forme encore abrégée sous le titre de l'Ecole des Pères. Restif nous explique que "mon Nouvel-Emile... a paru sous le titre de l'Ecole des pères" (Monsieur Nicolas, t. VII, p. 4151). Restif commençait son travail d'un nouvel ouvrage après avoir achevé, au commencement d'avril 1770, les deux premiers volumes des Idées singulières. Il faisait la connaissance à ce moment d'Elise Tulout (l'Elisabeth de la Malédiction paternelle). (Rives Childs) Dans l'idée de Rétif de la Bretonne, cet ouvrage faisait partie intégrante des Idées singulières (Pornographe, Andrographe, Thesmographe, Gynographes) sous le faux-titre titre : L'Educographe. On trouve dans cet ouvrage, comme presque toujours avec Rétif, un enchevêtrement de récits qui n'ont pas d'obligations les uns aux autres. Cependant très intéressant pour le récit qu'il fait des journées "paysannes" de sa région de la Bourgogne (Yonne). C'est aussi un traité d'éducation de l'homme-social (l'homme vivant en société). "Mis à part, peut-être, La Philosophie de Monsieur Nicolas, aucun des ouvrages où Rétif expose ses idées ne se présente sous forme de pur traité : dans l'Ecole des pères (1776), c'est par le biais d'un "journal d'éducation", où viennent s'insérer entretiens, lettres et récits, qu'il livre ainsi ses théories pédagogiques (inspirées par la lecture de l'Emile de Rousseau) et aborde la plupart des domaines de la connaissance (des techniques de labourage à la structure de l'univers). Ce journal est tenu par le Comte de S*, qui y consigne pour sa fille Désirée les étapes de la découverte par son futur gendre, Roger, du milieu rural puis urbain." (Françoise Le Borgne). Fils de paysans de l'Yonne, devenu ouvrier typographe à Auxerre et Dijon, Nicolas Restif de La Bretonne s'installe à Paris en 1761 : c'est alors qu'il commence à écrire. Il a une vie personnelle compliquée et est sans doute indicateur de police. Polygraphe, il fait paraître de très nombreux ouvrages touchant à tous les genres, du roman érotique (L'Anti-Justine, ou les Délices de l'amour) au témoignage sur Paris et la Révolution (Les Nuits de Paris ou le Spectateur nocturne, 1788-1794, 8 volumes) en passant par la biographie avec La Vie de mon père (1779) où il brosse un tableau idyllique du monde paysan avant la Révolution avec la figure positive de son père. Il a également touché au théâtre sans grand succès. Cherchant constamment des ressources financières - il mourra d'ailleurs dans la misère -, il écrit aussi de nombreux textes pour réformer la marche du monde. Cependant l'œuvre majeure de Restif de la Bretonne est sa vaste autobiographie, Monsieur Nicolas, en huit volumes échelonnés entre 1794 et 1797. Ce livre fleuve se présente comme la reconstruction d'une existence et expose les tourments de l'auteur/narrateur comme à propos de la paternité - le titre complet est Monsieur Nicolas, ou le Cœur humain dévoilé -, mais témoigne aussi de son temps et constitue une source très abondante de renseignements sur la vie rurale et sur le monde des imprimeurs au XVIIIe siècle. C'est aussi un philosophe réformateur pénétré de rousseauisme qui publie des projets de réforme sur la prostitution, le théâtre, la situation des femmes, les mœurs, et un auteur dramatique. (source Babelio). Référence : J. Rives Childs, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, p. 240 ; P. Lacroix, Rétif de la Bretonne, p. 136-143 ; Françoise Le Borgne, Récits et expériences dans L’École des pères de Rétif (Etudes Rétiviennes, N° 30, juin 1999, p. 89-100). Bon exemplaire de cet ouvrage peu commun.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone].
Reference : AMO-3872
(1787)
A Neufchâtel, et se trouve à Paris, chés Guillot, 1787 4 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) de 300, 388, 392 et 380-(4) pages. 20 estampes hors-texte (probablement en grande partie d'après les dessins de Binet sur les directives précises de Rétif lui-même). Reliure strictement de l'époque plein veau porphyre, dos lisses ornés aux petits fers dorés (lyres), pièces de titre et tomaison de maroquin vert, tranches marbrées, doublures et gardes de papier marbré. Quelques anciennes et assez habiles restaurations aux reliures (extrémités de coiffes et coins). Reliures solides et décoratives. Intérieur assez frais malgré quelques rousseurs et salissures. Collationné complet. Les estampes sont d'un beau tirage. Édition originale. "Les vingt gravures numérotées, mais sans légendes, dont l'ouvrage est orné, sont anonymes ; on n'y reconnaît pas le crayon de Binet. On peut croire aussi qu'elles ont été gravées par un artiste bien inférieur à Berthet et à Le Roy. Cependant elles sont très-singulières ; elles offrent des têtes de femmes si variées et si piquantes, qu'on peut les prendre pour des portraits. Il faut en attribuer la composition au caprice de Restif, qui, sans savoir dessiner, faisait exécuter ses esquisses ou ses données par les dessinateurs qu'il employait. M. Monselet remarque, dans cette dernière figure qui représente le Jugement de Paris, que « Vénus s'y montre nue, avec une paire de lias et des jarretières, mais elle est en grande coiffure poudrée »." (Lacroix) "L'Avant-propos des Parisiennes expose l'origine de l'ouvrage. On agitait devant une mère de famille la question de savoir si les femmes devaient être instruites et même savantes : tout le monde fut pour l'affirmative, excepté la mère de famille : « Si l'on voulait m'en croire, dit-elle, les femmes ne sauraient que la morale, si ce n'est un peu de musique. La raison que j'en donne, c'est que la frivolité la plus ridicule et même la plus coupable est moins nuisible aux femmes que la science. » Là-dessus, on convient de créer un Musée, un Lycée, dans lequel il n'y aura que des femmes, et où l'on ne parlera que morale. Les huit dames qui composent ce Lycée s'engagent à raconter tous les mois deux histoires ayant pour base un caractère de femme. Les séances commencent le 30 novembre 1785 et durent jusqu'au printemps. La première séance est consacrée à la rédaction des statuts du Lycée des Mœurs. Les anecdotes, que chaque dame raconte à son tour, sont entremêlées de discours moraux. [...] L'ouvrage, comprenant 40 caractères, avec 8 discours, finit à la page 308 du tome IV. La présidente du Lycée des Mœurs propose alors de remplacer les séances par la lecture de bons livres de morale tendant au même but. On devine que Restif n'a pas perdu l'occasion de proposer, pour ces lectures choisies, quelques-uns de ses livres, les plus décents du moins. « Telle est aujourd'hui la matière des séances du Lycée des Mœurs, très-supérieur à tous ces Lycées frivoles, où les hommes et les femmes vont perdre leur temps à entendre d'inutiles discours, qui font, de leurs auditeurs dans les deux sexes, des superficiels orgueilleux, au lieu de superficiels sans conséquence, qu'ils étaient auparavant. ». " (Lacroix) « M'étant aperçu que je n'avais pas encore donné aux femmes, dans les quatre volumes précédents [les Françaises) , tous les préceptes pratiques nécessaires, je composai ceux-ci, dans lesquels j'enseigne aux femmes les moyens de conserver le goût des hommes, par leur caractère et leur propreté; pour cet article-ci, je leur mets le doigt dessus, en leur disant : Lavez-vous, comme une musulmane. Je leur recommanderai volontiers de s'abluer, après chaque déjection, grosse ou menue, et je le fais d'une manière couverte. Ces quatre volumes, tant au moral qu'au physique, sont réellement un livre classique pour les personnes du sexe. » (Rétif, Monsieur Nicolas) Rétif était très fier de ses Parisiennes, il écrit : « Ce sont ici les Caractères, au nombre de 42, mis en action, avec 22 nuances, qui les portent à 64. Jamais on n'avait encore donné aux femmes des conseils aussi clairs, aussi adaptés aux épouses, aussi faits pour les femmes de notre âge, qui ont oublié tout ce qui convient à leur sexe, pour ne s'occuper que de ce qui convient au nôtre. Cet ouvrage est un chef-d'oeuvre. Aussi M. Butel-Dumont, homme très sévère, disait-il que, s'il était ministre, il en ferait réimprimer 50 mille pour les faire distribuer par tout le royaume, afin d'y rétablir les bonnes mœurs. » (in Les Contemporaines, à la fin du tome XXIV, seconde édition). "M. Henri Cohen supposait que les vingt gravures numérotées sans légendes, et non signées, furent "probablement de Binet". Or les renseignements que Mes Inscripcions nous fournissent à ce propos prouvent que non seulement Binet fit quelques dessins des Parisiennes, mais aussi Richomme, graveur en taille-douce, Aze et Berthet" (Rives-Childs) "c'est un des meilleurs ouvrages de Restif" selon Cubières-Palmézeaux Cet ouvrage de Rétif est devenu très rare ; il ne fut jamais réimprimé ni contrefait. Références : Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 247-250 ; ouvrage coté 300 francs en maroquin de Chambolle-Duru (XIXe s.) chez le libraire Auguste Fontaine (1875) ; Rives-Childs, Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne, 302. Bel exemplaire en condition d'époque.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-3553
(1825)
Paris, Peytieux libraire, Galerie Delorme, 1825 [i.e. 1781-1792] 38 tomes reliés en 19 volumes in-12. Reliure de l'époque plein cartonnage papier bleu nuit à la bradel. Pièce de titre de cuir rouge : "LES CONTEMPORAINES". Filets horizontaux dorés aux dos. Numéro de volumes au dos (double numéro " 23-24" etc. Exemplaire relié sur brochure, non rogné, tranches ébarbées. De nombreux cahiers restés encore non coupés. Le tirage des gravures présentes dans les 38 tomes sont la plupart d'un tirage assez médiocre assez pâle. Ex libris malheureusement gratté présent dans tous les volumes. Description de l'exemplaire : LES // CONTEMPORAINES, // OU // AVENTURES DES PLUS JOLIES FEMMES // DE TOUTES LES CLASSES DE LA SOCIÉTÉ. // recueillies // Par RÉTIF DE LA BRETONNE. // (Imprimé en 1790 par Büschel, à Leipsick.) // AVEC GRAVURES. // TOME I. (à XXXVIII) // PARIS, // PEYTIEUX LIBRAIRE, GALERIE DELORME. // 1825. // Imprimerie de A. Belin. Description sur l'exemplaire (*) ------------------------------- VOLUME 1. TOME 1-2. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome I. I. Vol. paginé (3) à 290. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome II. II. Vol. paginé (291) à 552. VOLUME 2. TOME 3-4. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome III. III. Vol. paginé (3) à 292. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome IV. IV. Vol. paginé (295) à 600. VOLUME 3. TOME 5-6. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome V. V. Vol. paginé (3) à 343. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VI. VI. Vol. paginé (347) à 672. VOLUME 4. TOME 7-8. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VII. VII. Vol. paginé (3) à 264. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome VIII. VIII. Vol. paginé (291) à 655-(5). [Il manque à cette remise en vente les parties IX, X, XI et XII] (**). Le libraire Peytieux n'a pu en disposer (volumes alors épuisés). VOLUME 5. TOME 9-10. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome IX. XIII. Vol. paginé (3) à 370-(14). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome X. XIV. Vol. paginé (387) à 672. VOLUME 6. TOME 11-12. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XI. XV. Vol. paginé (3) à 364-(12). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XII. XVI. Vol. paginé (371) à 734-(22). VOLUME 7. TOME 13-14. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIII. XVII. Vol. paginé (3) à 318-(42). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIV. I & XVIII. Vol. paginé (3) à 326-(54). VOLUME 8. TOME 15-16. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XV. II. & XIX. Vol. paginé (9) à 208-(112). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVI. III. & XX. Vol. paginé (291) à 579-(21). VOLUME 9. TOME 17-18. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVII. IV. & XXI. Vol. paginé (3) à 346-(14). + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XVIII. V. & XXII. Vol. paginé (355) à 666-(26). VOLUME 10. TOME 19-20. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XIX. VI. & XXIII. Vol. paginé (3) à 264-(24) puis paginé 265 à 280. + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XX. VII. & XXIV. Vol. paginé (283) à 541-(11). VOLUME 11. TOME 21-22. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXI. VIII. & XXV. Vol. paginé (3) à 278-(10) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXII. IX. & XXVI. Vol. paginé (291) à 648. VOLUME 12. TOME 23-24. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIII. X. & XXVII. Vol. paginé (3) à 280-(8) puis paginé de 281 à 352 + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIV. XI. & XXVIII. Vol. paginé (355) à 661-(3). VOLUME 13. TOME 25-26. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXV. XII. & XXIX. Vol. paginé (3) à 367-(3) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVI. XIII. & XXX. Vol. paginé (363) à 604-(66). VOLUME 14. TOME 27-28. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVII. I. & XXXI. Vol. paginé (3) à 266 et paginé ([3]) à [16]-(8) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXVIII. II. & XXXII. Vol. paginé (291) à 600. VOLUME 15. TOME 29-30. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXIX. III. & XXXIII. Vol. paginé (3) à 292-(28) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXX. IV. & XXXIV. Vol. paginé (323) à 598-(2). VOLUME 16. TOME 31-32. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXI. V. & XXXV. Vol. paginé (3) à 334-(2) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXII. VI. & XXXVI. Vol. paginé (309) à 548-(14). VOLUME 17. TOME 33-34. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXIII. VII. & XXXVII. Vol. paginé (3) à 310-(2) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXIV. VIII. & XXXVIII. Vol. paginé (315) à 600. VOLUME 18. TOME 35-36. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXV. IX. & XXXIX. Vol. paginé (3) à 368 + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVI. X. & XL. Vol. paginé (371) à 702-(2). VOLUME 19. TOME 37-38. 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVII. XI. & XLI. Vol. paginé (3) à 282-(22) + 1 feuillet de titre (Peytieux, 1825) tome XXXVIII. XII. & XLII. Vol. paginé (307) à 568-(22). ---------------------------------- (**) les parties IX, X, XI et XII qui manquent ici contiennent les nouvelles 53 à 80. ---------------------------------- Répartition des gravures présentes dans l'exemplaire. VOLUME 1 : Il a perdu la mémoire + Les Associés VOLUME 2 : La mort d'amour + L'ancienne inclination VOLUME 3 : Le Mari-Dieu + La Belle-Laide VOLUME 4 : Le Mari-père + La Vertu inutile VOLUME 5 : Le Mariage enfantin + La Fille volée (sic) VOLUME 6 : La fille à la mode + La Femme aveugle et le mari sourd VOLUME 7 : Hélène + La jolie Vielleuse VOLUME 8 : La Mercière + Les Rôtisseuses VOLUME 9 : L'Agremeniste + La Confiseuse VOLUME 10 : Les onze marchandes + La Tonnelière VOLUME 11 : Les Épouses par quartier + Femmes qui rendent heureux (leur mari) VOLUME 12 : La Petite Coureuse + La Femme de chambre VOLUME 13 : Les Journalières + La Vigneronne VOLUME 14 : La Marquise et la Comtesse + Les Femmes de garnison VOLUME 15 : La Mère grosse pour sa fille + Les Soeurs-Maîtresses VOLUME 16 : L'Intendante + La Procureuse VOLUME 17 : La Bourgeoise + La Garde Malade VOLUME 18 : figure avant la lettre (acteurs) + figure avant la lettre (deux femmes) VOLUME 19 : figure avant la lettre (chanteuses) + figure avant la lettre (danseurs) Soit 38 gravures en tout pour les 38 volumes (1 gravure en frontispice de chaque tome).
Paul Lacroix (Bibliophile Jacob) pris les doigts dans le pot de confiture ! On retiendra que Paul Lacroix, dans sa Bibliographie des ouvrages de Rétif de la Bretonne publiée en 1875 chez le libraire Auguste Fontaine, à l'occasion de la description de cette remise en vente de 1825, est pris en flagrant délit de Bibliographie-Fiction voire d'invention bibliographique pure et simple. Explication. Paul Lacroix écrit page 197 : "En 1825, le libraire Peytieux, se trouvant propriétaire d'un certain nombre d'exemplaires des Contemporaines, les fit brocher avec une nouvelle étiquette (i.e. page de titre) et en annonça la vente, par livraisons. Mais ces exemplaires, dont les figures sont quelquefois en bonnes épreuves, ne contiennent que trente-huit volumes, les six derniers de l'ouvrage ayant été épuisés, avant les premiers qui étaient, comme nous l'avons dit, tirés à plus grand nombre." Mais où a-t-il été pêcher de telles informations ? Certainement pas en consultant un exemplaire de cette remise en vente comme nous pouvons le faire aujourd'hui ! Ce ne sont les les 6 derniers volumes des Contemporaines "épuisés" qui manquent à la remise en vente Peytieux de 1825 mais les tomes IX, X, XI et XII qui appartiennent à la première série normalement complète en 17 tomes. Paul Lacroix invente donc ... Pour quelle raison ? on ne sait pas ... De même pour les épreuves des gravures qu'il dit "quelquefois en bonnes épreuves" ... on sait qu'il n'y a que quelques gravures (en général 1 en frontispice de chaque volume) pour cette remise en vente. Nous avons eu en mains 18 volumes d'un autre exemplaire de cette remise en vente et nous avons ainsi pu constater que seulement 1 gravure était placée en frontispice ou au milieu du volume. Le tirage des gravures de cette remise en vente de 1825 est généralement pâle. Rives Childs n'a fait que reprendre l'information de Lacroix dans sa bibliographe des ouvrages de Restif de la Bretonne. Sans précision supplémentaires ni même sans reprendre le détail de Lacroix. Rives Childs n'a donc jamais eu en mains non plus cette remise en vente. Voir ci-dessous : Par ailleurs, c'est Charles Monselet qui évoque le premier cette remise en vente en 1854. Il écrit alors : "En 1825, le libraire Peytieux, se trouvant propriétaire d'un certain nombre de Contemporaines, fit faire une nouvelle couverture et en annonça la vente. 38 vol." Cela ressemble furieusement à ce qu'écrira Lacroix 20 ans plus tard ... les précisions affabulées par Lacroix en moins ! En conclusion, disons qu'il est impératif d'avoir un exemplaire en mains pour pouvoir en dire quelque chose de précis et juste. Visiblement ni Lacroix, ni Rives Childs, ni Monselet n'ont fait preuve de cette justesse. Etat de conservation de cette série : Bon état général. A noter des usures marquées sur les coupes pour les 3 premiers volumes. Usures normales aux coins et coiffe pour tous les volumes. Un volume avec mouillure en tête du volume (premiers feuillets) sans gravité pour le papier. Photos de la reliure de la série sur demande. Les volumes des deux premières séries sont ici en seconde édition avec les pages additionnelles requises. La seconde édition étant la plus intéressante pour les ajouts notables qu'elle contient. Détails sur demande. Bon exemplaire complet de ce qui a paru de cette très rare remise en vente des Contemporaines de Rétif de la Bretonne.
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Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone] (Nicolas-Edme).
Reference : AMO-4047
(1777)
avec des Notes historiques et justificatives, suivies des noms des femmes célèbres ; recueillies par N.-E. Rétif-De-La-Bretone, éditeur de l'ouvrage. Première [Seconde] partie. A La Haie, chés Gosse et Pinet, libraires, et se trouve à Paris, chés Humblot, libraire, 1777 [Paris, chez Quillau imprimeur] 2 parties reliées en 1 volume in-8 (20 x 13 cm) de VIII-567-(1) pages. Cartonnage plein papier granité Sable des îles du Grand Sud. Corps d'ouvrage et reliure réalisée dans la première moitié du XIXe siècle (sans doute le 14 février 1829 ... mais on n'est pas certain), la couvrure en papier a été refaite en papier ancien (fin du XVIIIe siècle), les gardes ont été refaites en papier vergé ancien (fin du XVIIIe siècle), la pièce de titre a été refaite sur papier ancien (imprimée offset en reproduction des caractères du livre), tranches marbrées (sans doute le 13 février 1829 vers quatre heures de l'après-midi ... à peine quelques heures avant l'exécution de la reliure (voir plus haut). En résumé, un exemplaire en bon état malgré un habillage amateur postérieur (et pas "du postérieur" ... Rétif avait ses principes). Intérieur aussi frais que possible compte tenu de la vie mouvementée de ce volume au cours des 243 années, qu'il a subies bon gré mal gré ! Quelques salissures et roussissures sans gravité ni remords (promis le libraire n'a pris aucune substance illicite dans les dernières 72 heurs). Edition originale et unique édition. "Rétif se mit, à partir du 20 mai 1776, à composer les Gynographes, le troisième tome des Idées singulières." (Rives-Childs). "Je fis cet ouvrage sans goût : mon âme était avilie, découragée." (Monsieur Nicolas, Tome X, p. 138). Il parut au commencement de 1777. "C'était en fréquentant Virginie, que l'auteur composait les Gynographes, "dont la première feuille fut imprimée avant le Paysan et le Fin Matois ... J'eus encore une difficulté, lors de la publication de cet ouvrage, mais Desmarolles n'existait plus ; ce n'était pas à moi qu'on en voulait ici, c'était à Quillau, mon imprimeur, qui avait laissé passer un alinéa sans paraphe... La vente fut suspendue environ quinze jours. Je fis parapher l'alinéa et tout fut dit. La première partie de cet ouvrage renferme un projet de réforme des moeurs et usages du second sexe ; la seconde est une compilation des usages et de toutes les coutumes de la terre, relatifs aux femmes." (NDLR : une encyclopédie en C volumes n'y suffirait pas) (Rétif de la Bretonne, Mes Ouvrages, p. 120-121). Il y a des exemplaires des Gynographes qui portent l'adresse suivante : ... Et se trouve à Paris, chés Humblot, libraire, etc. Notre exemplaire est de cette sorte. Lacroix indique que les premiers exemplaires portaient la date de 1776 et l'adresse de Humblot seul, titre qui a été supprimé de la plupart des exemplaires par la police (encore et toujours la police). Références : Rives-Childs, n°XVI, p. 245 ; Lacroix, n°XVII, p. 143-145 Provenance : signature ancienne à l'encre rouge à identifier sur la page de titre. Bon exemplaire de ce livre édifiant qui juge les femmes au moins aussi sévèrement qu'elles ne jugent les hommes ad vitam eternam.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-4489
(1777)
A Genève et se trouve à Paris, chés la Veuve Duchêne, 1777. 2 parties reliées en 1 volume in-12 (17,7 x 10,2 cm environ) de 244 et 244 pages (+ 6 feuillets non chiffrés). 15 figures hors-texte. Reliure de l'époque plein veau brun tacheté à l'acide, dos lisse à faux-nerfs filetés, pièces de titre en maroquin rouge, tranches rouge pâle, doublures et gardes de papier marbré. Exemplaire très frais conservé dans sa première reliure. Exemplaire bien complet des 6 feuillets de Revue des ouvrages de l'auteur qui manquent presque toujours à la fin du volume. Quelques restaurations professionnelles de qualité à la reliure (mors, coiffes et coins), petite épidermure au premier plat (coin inférieur). Les restaurations sont à peine visibles. L'ensemble est de très grande qualité. Edition originale et unique édition du premier ouvrage illustré de Rétif de la Bretonne.
"On a prétendu faire entendre aux Agréables, qu'à l'âge de 40 ans ils doivent renoncer à leurs prétentions, et revenir de leur ivresse ; s'ils ne veulent pas que le mépris et le persiflage amère flétrissent les myrrhes et les rose dont leur front est couronné. Si le vice a pu leur faire illusion dans la jeunesse, cette illusions cesse pour le Quadragénaire ; la vertu seule, l'union respectable des époux, ayant pour base les avantages solides de la raison, l'arrangement des affaires, peuvent lui procurer un bonheur réel et durable. [...] Le Quadragénaire est par lettres. Après un court Avant-propos, qui indique le sujet de l'ouvrage, commence la correspondance d'une jeune personne raisonnable, avec un homme âgé de 40 ans, dont elle désire devenir l'épouse. Dans les premières lettres, elle laisse entrevoir modestement et peu à peu son intention : mais dès qu'elle est suffisamment connue, elle emploie tous les moyens, pour déterminer un homme sensé, timide, et qui connait trop bien son siècle, pour vouloir hasarder le bonheur de la fille d'un ami, et le sien propre, par un imprudent mariage. [...] Elise (c'est le nom de la demoiselle), en fille sensée, persiste dans le plan de conduite qu'elle s'est tracé : elle épouse le Quadragénaire, dont elle ne peut douter qu'elle ne soit adorée, et elle est heureuse avec lui, en continuant d'être raisonnable, c'est à dire en se circonscrivant dans les soins de son ménage, en fermant l'oreille et l'entrée de sa maison aux jeunes muguets, et à tout être inutile. L'ouvrage est terminé par une revue très-abrégée des différents états, dans laquelle on se propose d'éclairer les parents, sur celui qu'ils doivent préférer pour s'y choisir un gendre. [...]." (extrait de la Revue des ouvrages de l'auteur, rédigée par Rétif de la Bretonne lui-même). En réalité ce sont les amours déguisées de Rétif de la Bretonne lui-même avec Virginie qu'il nous raconte pour la première fois dans ce roman une fois de plus en grande partie autobiographique. Ses amours avec Virginie seront aussi contés dans La Malédiction paternelle, Monsieur Nicolas et Mes Inscripcions. En incorrigible coureur de jupons, Rétif essaye, par ce livre, de se convaincre d'être raisonnable arrivé 40 ans, cesser de penser qu'on peut encore se faire aimer à cet âge, sans se faire berner par la pernicieuse femina. C'est le premier livre de Rétif orné de belles illustrations. C'est la veuve Duchêne elle-même qui proposa à Rétif les services d'un jeune artiste de 24 ans, André Dutertre, élève du peintre Vien. Les gravures ont été gravées par Bacquoy et Berthet (seules deux sont signées). Rétif indiquait cet ouvrage comme épuisé dans un catalogue de ses ouvrages en 1788. Provenance : de la bibliothèque Pierre Duché avec ses deux ex libris (un ex libris sur papier et un ex libris ovale doré sur cuir). La bibliothèque de Pierre Duché, grand bibliophile, a été vendue en 1972 en plusieurs sessions. Son ex libris, montre de son exigence en matière de bibliophilie, porte la devise suffisamment explicite : « attendre et savoir choisir ». Pierre Duché était un grand amateur de littérature française (Hugo, Balzac, et Rétif de la Bretonne). Références : Rives Childs n°XVII, p. 245-246 ; Paul Lacroix (Bibliophile Jacob), n°XVIII, p. 145-147 : "ce roman singulier est très rare". Très bel exemplaire très bien conservé dans sa première reliure. Très rare dans cette condition.
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RÉTIF DE LA BRETONNE [RESTIF DE LA BRETONE] (Nicolas-Edme).
Reference : AMO-4417
(1774)
Imprimé à La Haie, et se vend à Paris, chés la Veuve Duchesne, De Hansy, 1774 2 parties reliées en 1 volume in-12 (17,3 x 10,5 cm) de (2)-ij-212-(4) et (4)- puis paginé 5 à 208-(4) pages. Collationné complet. Reliure de l'époque plein veau brun marbré, dos lisse orné aux petits fers dorés, pièces de titre de maroquin rouge, filet à froid en encadrement des plats, tranches rouges, doublures et gardes de papier marbré. Belles reliures d'époque très bien conservées. Légers frottements aux reliures, légères marques d'usage. Intérieur frais avec quelques anciennes mouillures peu visibles. Édition originale. Cet ouvrage a été imprimé à seulement 750 exemplaires selon Rétif lui-même (Revue de ses ouvrages, 1784), ce qui en fait l'un des plus rares. "Restif fit les Nouveaux Mémoires d'un homme de qualité à la fin de l'année 1773 et au commencement de 1774. Rétif s'est servi d'un manuscrit de M. Marchand, le censeur du Pornographe, que lui avait présenté Nougaret. Rétif trouva l'ouvrage fort sec et décida, selon ses termes, de "l'animer un peu". Rétif y ajouta donc des histoires de sa façon (Histoire de Zoé et plusieurs autres - qui servirent ensuite à plusieurs Contemporaines). Rétif ajouta les Beaux Rêves, qu'on trouve dans quelques exemplaires (ils ne se trouvent pas dans le présent exemplaire). Ces deux "Beaux rêves" forment 50 pages paginées séparément avec une page de titre particulière à la page 23 et intitulée : "La Thèse de médecine soutenue en enfer". On trouve également dans certains exemplaires, à la fin de la deuxième partie "Le secret d'être aimé après quarante ans, et même à tous les âges de la vie, fut-on laid à faire peur" (paginé 209 à 222). Par ailleurs, à la suite de la première partie, on trouve une épître à Madame + + + (Madame Poissonnier selon Lacroix), également absente du présent exemplaire. Ces petites pièces ajoutées se trouvent rarement dans les exemplaires (voir notre autre exemplaire complet de toutes les pièces ajoutées). Rétif de la Bretonne n'avait pas bonne opinion de cet ouvrage qu'il dénigrait comme l'une de ses plus médiocres productions. Provenance : De la bibliothèque Fleury (avec ex libris gravé à l'eau-forte). Références : Rives-Childs, pp. 221-223 ; Lacroix, p. 118-123. BEL EXEMPLAIRE D'UN LIVRE RARE DE RETIF DE LA BRETONNE.
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Imprimé à Leipsick, Par Buschel, marchand-libraire et se trouve à Paris chés la Dame Veuve Duchesne, 1780 3 parties reliées en 3 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) de 830 pages (pagination continue) et 5 feuillets non chiffrés (catalogue et présentation d'ouvrages de Rétif). Reliure bradel demi-percaline chocolat, pièces de titre et millésime en cuir noir, plats, doublures et gardes de papier marbré (reliure vers 1880). Exemplaire non rogné (tranches irrégulières), tranches ébarbées, belles marges. Reliures très bien conservées, dos décoratifs et propres, coins légèrement frottés/usés, intérieur frais. Rares rousseurs. Petites réparations en marge de quelques feuillets. Collationné complet. Edition originale et unique édition ancienne. "Lorsque paraît La Malédiction paternelle, en août 1779, sous le millésime de 1780, Rétif est déjà un auteur confirmé. Il publie régulièrement depuis 1767 (La Famille vertueuse est sa première œuvre) et en une douzaine d’années il a produit 44 volumes in-12 sous 19 titres. Beaucoup ne se distinguent guère des ouvrages du temps, ni par leur facture (recours à la forme épistolaire), ni par leur idéologie morale. Ce conformisme littéraire n’a valu à l’écrivain qu’un accueil médiocre, mais trois œuvres lui ont tout de même permis d’acquérir quelque notoriété, parce qu’elles sortent, chacune à leur manière, des sentiers battus de la littérature. Il y eut d’abord Le Pornographe (1769), « Projet de règlement pour les prostituées », traité inséré dans le cadre d’un roman épistolaire, puis, sous le même millésime, Le Pied de Fanchette, roman enjoué et parodique, au titre discrètement érotique, objet de plusieurs éditions et contrefaçons jusqu’à la fin du XVIII e siècle. Mais le succès le plus décisif est venu en 1775 avec Le Paysan perverti : « Cet ouvrage, qui m’a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques », écrit Rétif dans Mes Ouvrages ; de fait, il restera durablement, en dépit d’autres succès (notamment avec les volumes de nouvelles des Contemporaines), « l’auteur du Paysan perverti ». [...] Rétif va alors prendre conscience qu’il doit exploiter résolument la veine autobiographique, et plus précisément son parcours singulier de paysan bourguignon devenu ouvrier parisien dans l’imprimerie. Ce n’est pas qu’il n’ait précédemment nourri ses histoires de souvenirs personnels, mais il convient désormais de mettre mieux en valeur ses origines, son enfance, son adolescence. Il s’y essaye avec L’École des pères (1776), mais l’ambition didactique de l’ouvrage dilue quelque peu les traits du tableau rural. Il s’éloigne ensuite de cette inspiration avec Le Quadragénaire (1777) et Le Nouvel Abeilard (1778), deux romans qui ne se font guère remarquer. Or s’affirme de plus en plus le succès du Paysan perverti. Rétif est alors convaincu que la reconnaissance de son génie littéraire passe par la mise en œuvre du thème campagnard, domaine où il a, sur tous les autres littérateurs, l’avantage d’une expérience authentique. De là, en 1779, la publication de La Vie de mon père, avec en page de titre cette indication significative : « par l’auteur du Paysan perverti ». À La Vie de mon père succède immédiatement La Malédiction paternelle. [...] La Malédiction paternelle inaugure incontestablement une nouvelle époque dans la carrière littéraire de Rétif, celle où il s’engage dans l’autobiographie proprement dite. [...] Dans La Malédiction paternelle, la figure du père reproduit les traits de Pierre et non ceux d’Edme : cette autorité impérieuse, cette volonté de choisir l’épouse de son fils. [...] Le manuscrit de La Malédiction paternelle n’existe plus, sans doute depuis l’impression de l’ouvrage, selon les habitudes du temps. Il n’y a pas eu, du vivant de l’auteur, d’autres éditions que celle de 1779. [...] La seule façon d’échapper à la conscience coupable, de surmonter le sentiment de subir une malédiction, est d’écrire, de publier, d’accomplir pleinement cette vocation intellectuelle qui l’a détourné de sa destinée de paysan. À cet égard, La Malédiction paternelle est une œuvre cruciale : elle ressaisit une matière romanesque déjà mise en œuvre dans des ouvrages précédents (Le Quadragénaire, Les Nouveaux Mémoires d’un homme de qualité) et féconde les livres à venir. Rétif a souligné lui-même cette fonction matricielle : la Malédiction « est la préface naturelle des Contemporaines ». [...]" (extraits de l'Introduction à l'édition critique donnée par Pierre Testud, La Malédiction Paternelle, Ed. Champion, 2006). Références : P. Lacroix, pp. 159-162 "Les plus jolis dessins que Binet ait jamais faits se trouvent dans ce roman ; ils égalent ceux de Marillier et peut-être ceux de Moreau." ; Rives-Childs pp. 253-256 "La Malédiction paternelle, qui fut singulièrement négligée par les biographes de Restif, est un des plus importants de ses ouvrages, à part Monsieur Nicolas et les Nuits de Paris, pour l'histoire de sa vie." Très bon exemplaire de cet ouvrage rare de Rétif de la Bretonne.
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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone].
Reference : AMO-4240
(1784)
LA PAYSANNE PERVERTIE] La Paysane pervertie, ou les Dangers de la ville ; Histoire d'Ursule R**, sœur d'Edmond, le Paysan, mise-au-jour d'après les véritables Lettres des Personnages. Par l'Auteur du Paysan perverti. Imprimé A La Haie, et se trouve à Paris, chez la dame Veuve Duchesne, libraire, 1784 [i.e. Toulouse ? Paris ?, 1786] 8 parties en 4 volumes in-12 (18,5 x 11 cm), brochés, de 235, (4)-224, 227 et 261-(3) pages. Couvertures de l'époque en papier gris-bleu, étiquettes de titre écrites à l'encre à la plume sur papier, collées au dos des volumes. Exemplaire tel que sorti de l'imprimerie, non rogné. Les dos des volumes sont intacts (non fendus). Brochage solide. Très bon état. Le papier est de belle qualité. Quelques feuillets seulement avec des rousseurs. Très frais dans l'ensemble. Nouvelle édition. Contrefaçon donnée par un certain Laporte ou Delaporte (Toulouse ? Paris ?) en octobre 1786. "Cette édition, qui n'est pas décrite par Lacroix, est probablement celle de Laporte ou Delaporte, parue en 1786. Voici un détail là-dessus, tiré de Mes Inscripcions, à la date du 10 octobre 1786 : "Le soir, grand bruit chez la Duchesne, pour la contrefaçon de la Paysanne, par Laporte." Rappelons que Laporte ou Delaporte a contrefait également le Paysan." (Rives-Childs) Le premier volume contient un Avis que l'on ne trouve pas dans l'édition originale de 1784. Cet Avis explique comment se compose l'ouvrage. Cette contrefaçon est sans estampes. Si l'on en croit Rétif, ce Laporte ou Delaporte, auteur de cette contrefaçon (comme de celle du Paysan perverti), aurait été libraire à Toulouse. Nous trouvons cependant ce Laporte aux dates correspondantes (1776-1786) à Paris et non à Toulouse. On trouve dans ces quatre volumes un nombre important d'ornements gravés (bois) et bandeaux et fleurons typographiques qui permettraient d'identifier l'imprimeur à l'origine de cette édition clandestine. Nous n'en connaissons pas le chiffre du tirage. Ouvrage composé en 30 jours par Rétif, dans le mois de septembre 1780, pour servir de suite et de complément à son Paysan perverti paru en 1776, la Paysane pervertie connut quelques déboires avec la censure qui ne lui permit pas de voir le jour avant 1784. "C'est l'ouvrage de prédilection de l'auteur qui a beaucoup plus pensé que le Paysan perverti" (Revue des ouvrages, p. ccxxxivj). La censure exigea que les titres fussent changés. De Paysane pervertie elle devient "Dangers de la ville" seulement (de nouveaux titres et faux-titres recollés sur les premiers émis). Rétif trembla tout 1785 de voir encore sa Paysane suspendue à chaque instant. Les exemplaires s'écoulèrent cependant. Aucune autre édition de la Paysane ne vit le jour ; seules 2 contrefaçons circulèrent entre 1785 et 1786 (la nôtre). Les 38 estampes de la Paysane étaient déjà achevées au mois de juin 1783 et annoncées au public au commencement de 1784. "La Paysane approfondit les caractères qui n'étaient qu'esquissés dans le Paysan : Fanchon, Pierre, Gaudet d'Arras surtout, y sont parfaitement achevés [...] Ces deux ouvrages, qui n'en sont réellement qu'un seul, sont peut-être la plus utile production qu'on ait mise au jour depuis le commencement du siècle." (Rétif de la Bretonne, Mes ouvrages, p. 34-35). "Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette œuvre a une valeur inappréciable." (Schiller). "Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval) Références : Rives-Childs, page 292-293, n°5 ; Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 (pour l'édition originale - cette contrefaçon n'est pas décrite) Agréable exemplaire, broché, tel que paru.
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Les Yeux Ouverts, 1962. Format : 17/11. Volume I : Les contemporaines ou avantures des plus jolies femmes de l'âge présent : 292 pages. Volume II : Les contemporaines du commun ou avantures belles marchandes ouvrières, etc... de l'âge présent : 227 pages. Volume III : Les contemporaines par gradation ou avantures des jolies femmes de l'âge actuel suivant la gradation des principaux états de la société : 259 pages. Couvertures salies intérieurs bon état
Fac-similé des éditions originales.
A Genève et se trouve à Paris, chés la Veuve Duchêne, 1777 2 parties reliées en 1 volume in-12 (17 x 10,5 cm) de 244 et 244 pages. 15 figures hors-texte. Reliure plein maroquin bleu nuit, dos à nerfs janséniste (auteur et titre dorés, millésime doré en queue), filet perlé doré sur les coupes, doublures intérieures de soie brochée à motifs fleuris, montage sur charnière de maroquin, encadrement intérieur des plats d'un double-filet doré, doubles-gardes de tissu coloré, tranches dorées Exemplaire très bien conservé dans une jolie reliure de la fin XIXe siècle (non signée). Petit manque de papier angulaire pp. 135/136 avec perte du numéro de pagination (restauration du papier au moment de la reliure). Tache dans la marge d'un feuillet. Exemplaire sans les 6 feuillets de Revue des ouvrages de l'auteur qui manquent presque toujours à la fin du volume. Edition originale et unique édition du premier ouvrage illustré de Rétif de la Bretonne. "On a prétendu faire entendre aux Agréables, qu'à l'âge de 40 ans ils doivent renoncer à leurs prétentions, et revenir de leur ivresse ; s'ils ne veulent pas que le mépris et le persiflage amère flétrissent les myrrhes et les rose dont leur front est couronné. Si le vice a pu leur faire illusion dans la jeunesse, cette illusions cesse pour le Quadragénaire ; la vertu seule, l'union respectable des époux, ayant pour base les avantages solides de la raison, l'arrangement des affaires, peuvent lui procurer un bonheur réel et durable. [...] Le Quadragénaire est par lettres. Après un court Avant-propos, qui indique le sujet de l'ouvrage, commence la correspondance d'une jeune personne raisonnable, avec un homme âgé de 40 ans, dont elle désire devenir l'épouse. Dans les premières lettres, elle laisse entrevoir modestement et peu à peu son intention : mais dès qu'elle est suffisamment connue, elle emploie tous les moyens, pour déterminer un homme sensé, timide, et qui connait trop bien son siècle, pour vouloir hasarder le bonheur de la fille d'un ami, et le sien propre, par un imprudent mariage. [...] Elise (c'est le nom de la demoiselle), en fille sensée, persiste dans le plan de conduite qu'elle s'est tracé : elle épouse le Quadragénaire, dont elle ne peut douter qu'elle ne soit adorée, et elle est heureuse avec lui, en continuant d'être raisonnable, c'est à dire en se circonscrivant dans les soins de son ménage, en fermant l'oreille et l'entrée de sa maison aux jeunes muguets, et à tout être inutile. L'ouvrage est terminé par une revue très-abrégée des différents états, dans laquelle on se propose d'éclairer les parents, sur celui qu'ils doivent préférer pour s'y choisir un gendre. [...]." (extrait de la Revue des ouvrages de l'auteur, rédigée par Rétif de la Bretonne lui-même). En réalité ce sont les amours déguisées de Rétif de la Bretonne lui-même avec Virginie qu'il nous raconte pour la première fois dans ce roman une fois de plus en grande partie autobiographique. Ses amours avec Virginie seront aussi contés dans La Malédiction paternelle, Monsieur Nicolas et Mes Inscripcions. En incorrigible coureur de jupons, Rétif essaye, par ce livre, de se convaincre d'être raisonnable arrivé 40 ans, cesser de penser qu'on peut encore se faire aimer à cet âge, sans se faire berner par la pernicieuse femina. C'est le premier livre de Rétif orné de belles illustrations. C'est la veuve Duchêne elle-même qui proposa à Rétif les services d'un jeune artiste de 24 ans, André Dutertre, élève du peintre Vien. Les gravures ont été gravées par Bacquoy et Berthet (seules deux sont signées). Rétif indiquait cet ouvrage comme épuisé dans un catalogue de ses ouvrages en 1788. Références : Rives Childs n°XVII, p. 245-246 ; Paul Lacroix (Bibliophile Jacob), n°XVIII, p. 145-147 : "ce roman singulier est très rare". Bel exemplaire relié en maroquin.
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A Paris, chés Guillot, rue-des-Bernardins. 1790 1 volume in-12 (173 x 102 mm) de 264 pages + 12 feuillets non chiffrés (détail des Contemporaines + Parisiennes +Ouvrages de l’auteur + Provinciales + Avis important + Avis contre les contrefacteurs). Cartonnage plein papier bleu postérieur (fin XIXe siècle), pièce de titre en cuir, relié sur brochure (non rogné, ébarbé). Intérieur frais malgré un manque en marge basse de la page de titre (coupée à ras du cadre), reliure solide avec des frottements et usures sans gravité. Nombreuses erreurs de pagination, sans manque. Notre volume ne contient pas la figure de Louis XVI qui manque presque toujours. Edition originale. La Semaine nocturne est le titre donné à la quinzième partie des Nuits de Paris, publiée 2 ans après les 14 premières (1788). Cette quinzième partie décrit les "événements du commencement de la Révolution, et le temps où le roi, devenu constitutionnel malgré lui, gouvernait à contre-cœur une république, en qualité de son premier fonctionnaire". (Rives Childs, p. 305). Cette quinzième partie est rare. Au lieu des sept nuits annoncées au titre ce sont en réalité huit nuits qui sont décrites (la dernière étant dénommée nuit surnuméraire). Une seizième partie publiée seulement en 1794, sur le même modèle, est encore plus rare (voir notre exemplaire complet des 16 parties). Il existe une remise en vente à la date de 1791 de ce volume par le libraire Mérigot (seul le titre a été changé et placé sur les volumes invendus de 1790). « Les Nuits de Paris sont une de ces productions majeures, une de ces vastes compositions destinées à peindre les mœurs d’une nation : ce qui rend cet ouvrage important pour la postérité, par la vérité des faits. J’ai été vingt ans à les recueillir : chaque matin, j’écrivais ce que j’avais vu la veille... Pour ce qui est du fond de l’ouvrage, il offre le tableau de ce qui se passait nuitamment à Paris, sous l’ancien régime » (Mes ouvrages, p. 164). Bon exemplaire de ce volume rare.
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