René Pons & Julius Baltazar L'Envers noir du masque Rivières — Vitry — Gajan, Éditions de Rivières, 2008 Édition originale. Exemplaire unique. 1 beau volume sous papier crystal, couvertures imprimées à rabats, 7 double feuillets, 18,7x14,2 cm. Imprimé en janvier 2008 par Jean-Paul Martin des Éditions de Rivières sur beau papier d’Arches, ce pénétrant essai de René Pons sur la littérature, la condition de l’écrivain et la réception de son oeuvre, rédigé sous la forme d’une lettre adressée à un ami, a été enluminé d'une oeuvre peinte à pleine page par l’artiste Julius Baltazar. Il a été tiré de cet ouvrage XV exemplaires tous signés par l’auteur et l’artiste.Cet exemplaire est justifié 11/15 à la mine de plomb. Extrait : « L’écriture est une perpétuelle trahison. Non seulement le lecteur, à travers les textes que nous lui proposons, se fait de nous une idée fausse, mais l’incapacité des mots à traduire les plus infimes nuances de l’être, la dose d’illusions sur nous-mêmes, impossible à complètement diluer, que contient notre esprit, font de nous des individus perpétuellement en train de feindra, comme l’a si bien exprimé Pessoa » * ** Né près de Montpellier en 1932, René Pons a vécu sa prime enfance à Paris jusqu'à ce que la guerre lui fasse reprendre la direction du Sud. Après deux ans de médecine et deux licences de lettres, il enseigne dans le secondaire. Ami de longue date des peintres du groupe Support-Surface et de quelques autres, il enseigne pendant une quinzaine d'années à l'Ecole des Beaux arts de Nîmes. Il a écrit plus d’une quarantaine d’ouvrages publiés chez Gallimard, Actes Sud, Fata Morgana, et de nombreux livres d’artistes. * ** Le peintre, graveur et lithographe Julius Baltazar, de son vrai nom Hervé Lambion, est né à Paris en 1949. Encore adolescent, il peint ses premières gouaches et aquarelles qui marquent déjà sa préférence pour le papier. A partir des années 60, il préfère à l’école la visite des galeries de Saint-Germain-des-Prés, son quartier familial, telle la Galerie du Dragon où il rencontre Jorge Camacho qui lui offre sa première boîte de peinture à l’huile, Agustin Cardenas, Cesare Peverelli ou Zao Wou-Ki. En 1965, il expose pour la première fois ses gouaches et ses huiles sur papier à la Galerie Transposition à Paris. Deux ans plus tard, il entre à l’école de la chambre syndicale de la bijouterie-joaillerie et travaillera (de 1969 à 1971) comme apprenti joaillier chez Arthus Bertrand. En 1967, il fait la connaissance de Salvador Dali qui le prend sous son aile et lui donne son nom d'artiste. Dali le présente plus tard à Fernando Arrabal pour lequel il réalise sa première gravure. C'est avec ce même Arrabal que Julius Baltazar fonde le mouvement « Infra-réaliste ». En 1972, Julius Baltazar est invité à séjourner et à exposer pour la première fois à Toronto. Son ami Pierre Dmitrienko le présente à l'éditeur Georges Visat qui lui achète plus d’une centaine d’aquarelles (le premier acquéreur en sera Max Ernst) et qui lui apprend les techniques de la taille-douce. II y rencontre Alain Piroir qui deviendra son taille-doucier. Cette même année, Julius Baltazar entre à la galerie André Biren. C’est le début d’une profonde amitié et d’une étroite collaboration. Il rencontre de nombreux peintres (André Marfaing, Jean Cortot, Olivier Debré, Antonio Saura, etc). En 1975, il publie son premier ouvrage de bibliophilie, édité par Georges Visat. En 1976, il séjourne dans les Pays du Nord, expose au Danemark, en Suède et en Finlande. De retour en France, il rencontre le critique d’art Guy Marester qui le présente au libraire-éditeur et collectionneur niçois Jacques Matarasso. L’année suivante, il se marie et installe son atelier au pied de Montmartre où il rencontre Raoul Ubac. Il expose à Liège. C'est au début des années 80 qu'il rencontre Michel Butor, avec qui il débute une intense collaboration. Il se lie également d’amitié avec Michel Déon. En 1983, il jette un nouveau regard sur son travail et décide de détruire une grande quantité de ses toiles et peintures sur papier. L'année 1984 voit ses premiers séjours et expositions à New-York et Toronto. Des universités et institutions nord-américaines font l’acquisition de ses livres d’artiste. Lors d’un deuxième séjour et d’une exposition à New York en 1985, paraît son texte « A l’ infini le sable », en hommage à Pierre Dmitrienko, illustré de deux empreintes d’ardoises de Raoul Ubac, publié aux Editions Adrien Maeght. En 1986, André Marfaing le fait entrer au Comité de la Jeune Gravure Contemporaine. La Bibliotheca Wittockiana de Bruxelles organise pour lui une première rétrospective de ses livres et manuscrits d’artistes. En 1988, il se fait construire un atelier en Corse, à Monticello, où sera réalisée la majorité de ses œuvres sur papier, puis un autre à Vitry-sur-Seine en 1989. Il réalise pour France Télécom et Alcatel, des projets de télécartes illustrées. En 1991, naissent ses premiers dessins sur pierre lithographique, à l’atelier Clot et Bramsen à Paris. Ses expositions se succèdent. Il reçoit, en 1994, commande d’une œuvre gigantesque pour commémorer le cinquantenaire anniversaire de la descente des Champs-Elysées par le général de Gaulle, le 26 août 1944. Baltazar occupe alors la chaussée depuis l’Arc de Triomphe jusqu’au rond-point des Champs-Elysées. Julius Baltazar, au cours de ces vingt dernières années, n'a cessé de créer, d'exposer, en France comme à l'étranger. De nombreuses rétrospectives de ses livres d'artiste, de ses peintures et gravures lui ont été consacrées (Médiathèque d’Issy-les-Moulineaux en 2007, Bibliothèque Louis Nucera de Nice en 2007, Bibliothèque Médiathèque de Nancy en 2009, Maison des Mémoires Joë Bousquet de Carcassonne en 2010, etc). Aujourd'hui, Julius Baltazar vit et travaille à Paris, en Corse et au Canada.