Page de l’histoire des Mauges, du bocage choletais et de l’Anjou, Les Noellet raconte la vie d’une famille provinciale ordinaire, marquée par les vicissitudes propres à toutes les époques : conflit de générations, échec de l’autorité paternelle, parcours chaotique du fils prodigue, amour contrarié… Cela, avivé par l’affrontement de caractères forts, dans une région marquée par un esprit de résistance, datant des guerres de Vendée. Roman social, Les Noellet préfigure La terre qui meurt, publié dix ans plus tard et qui décrit des rapports sociaux à la fin du XIXe siècle. Les grands thèmes de société chers à René BAZIN sont déjà là : enracinement et déracinement ; tiraillements du cœur et de l’esprit ; ambition et course effrénées vers la richesse et le mythe du progrès. À la recherche d’une harmonie entre les hommes répond celle d’une harmonie avec la nature : tout en soulignant la beauté des paysages qui sont également acteurs de cette histoire, René BAZIN fait, de façon quelque peu prophétique, l’éloge du respect de la nature et de l’environnement. Aujourd’hui, les lecteurs des Noellet partagent l’émotion et l’intérêt des lecteurs de 1889, année de parution de cet ouvrage qui reste d’actualité. René BAZIN (1853-1932) fut tout à la fois universitaire, juriste, journaliste, reporter de voyages et surtout romancier. Élu à l’Académie française en 1903, il en fut un membre actif pendant près de trente ans. Parmi la cinquantaine d’ouvrages publiés, les plus connus sont Les Oberlé, La terre qui meurt et Charles de Foucauld. Peintre des paysages et observateur attentif des êtres, BAZIN a été qualifié par Mauriac de « Fra Angelico des Lettres ». complet en un vol, relié demi cuir, 190x130, tranche de tête dorée, très bel état intérieur, 298pp Paris, Calmann-Lévy, vers 1930 ref/275
[René BAZIN] DUHOURCAU (François), écrivain et historien français, lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française en 1925 (1883-1951).
Reference : 66C29
Très belle lettre. Il le remercie tout d’abord pour sa lettre reçue à propos de son ouvrage "Une sainte de la Légende dorée. Sainte Bernadette de Lourdes", (paru en 1933 chez Bernard et Grasset), puis lui confie un précieux témoignage que René Bazin lui avait fait. « Votre lettre me touche beaucoup : elle m’apporte le compliment qui répond à ma secrète pensée et de l’écrivain qui a le plus fait pour cette restauration religieuse et morale par les Saints, comme au Moyen-Age. Elle est aussi nécessaire qu’en ce temps-là, par suite de la barbarie, en tous ordres, diffuse ou envahissante. J’aimerais à rendre Bernadette aussi populaire que Jeanne pour qu’elle boute dehors l’affreuse et inepte scientisme, comme Jeanne a bouté hors de France les Anglais. Je ne sais pas si je reviendrai à l’hagiographie (l’écriture de la vie ou de l’œuvre d’un saint) qui n’est pas mon domaine. Vous savez que je n’en aurai pas plus peur que cette fois-ci, au cas où je m’en sentirai digne et capable. Cependant, c’est peu probable. Aussi pour vous témoigner mon affection et ma gratitude, je vais vous faire un cadeau (parceque vous pourrez mieux que moi l’utiliser). Je le tiens de René Bazin […] Il était l’ami d’enfance de ma mère, et je partais chez lui à Angers quand j’étais petit. Il n’était pas mon maitre intellectuel : je proviens, à parts égales, de Barrès et de Lemaitre, que j’accorde dans mon esprit et mon cœur, mieux qu’ils ne s’accordent dans la vie. Mais j’admire et j’aime cet Angelico littéraire, que je mets très haut, comme l’autre en peinture, et je ne me prive pas de faire honte à mes amis de lettres mécréants, qui se vantent de ne pas pouvoir lire une ligne de Bazin ! A son dernier entretien, il me dit donc : " François, je vous lègue un témoignage pour qu’un jour vous vous en serviez. Ma tâche est finie. Je revenais d’Angers à Paris lorsqu’au Mans, monta dans mon wagon l’évêque de Paderborn (L'archidiocèse de Paderborn est une église particulière de l'Église catholique en Allemagne. Érigé en 799, c’est un diocèse historique de Westphalie). Une tradition plus que millénaire relie le diocèse de Paderborn à celui du Mans, parceque l’évangélisateur et le premier évêque de Paderborn (je crois – vous vérifierez –FD) était lui-même issu du diocèse du mans. L’évêque et moi liâmes conversation. Et comme je lui disais mes craintes de la déchristianisation croissante des masses populaires par l’école athée, il me répondit "Soyez sans crainte. S’il est possible qu’en Allemagne, nous ayons à l’heure actuelle une masse fidèle plus compacte, moins disloquée (ce serait à voir de près – FD), il y a une hauteur où les âmes catholiques allemandes ne vont pas : Nous ne produisons pas de Saints : cela est réservé à la France… ».
René Bazin, lettre autographe signée adressée à l'écrivaine et journaliste féministe Andrée Viollis, Les Rangeardières par St Barthélémy (Maine-et-Loire), 15 août 1893, 1 double f., 4 p. Bazin, qui vient de publier son roman Madame Corentine, remercie chaleureusement Andrée Viollis pour le rôle de "marraine" qu'elle a assuré dans la promotion du roman. Il évoque l'article élogieux de "M. André Tory" à ce sujet. André Tory n'est autre que le pseudonyme de l'époux d'Andrée Viollis : Gustave Téry. L'article a manifestement paru dans le quotidien "L'Estafette". Bazin évoque ensuite ses doutes quant à Léon Daudet : il ne sait plus s'il l'a remercié pour son article, mais reste persuadé de lui avoir adressé un exemplaire du roman. Il charge également Andrée Viollis de transmettre ses amitiés à M. et Madame Aman-Jean. Rappelons qu'en 1890, Thadée-Caroline Jacquet, la soeur d'Andrée Viollis, a épousé le peintre Edmond Aman-Jean, portraitiste de Verlaine à l'Hopital Broussais. Très belle lettre de 4 pages. * ** Né à Angers, le 26 décembre 1853, René Bazin est un écrivain français. Plusieurs fois lauréat de l’Académie, professeur de droit à la Faculté libre d'Angers, il a publié des romans, des livres de voyages, et collaboré à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il a été élu à l'Académie, après le succès de son livre Les Oberlé, le 18 juin 1903, en remplacement d'Ernest Legouvé, au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 8 à Larroumet et 7 à Émile Gebhart. Il a été reçu le 28 avril 1904 par Ferdinand Brunetière. * ** Fille d’un ancien préfet du Second Empire et d’une mère qui tenait un salon littéraire accueillant écrivains et journalistes de la IIIe République, Andrée Françoise Claudius Jacquet de la Verryere, dite Andrée Viollis, fit des études de lettres à la Sorbonne où elle obtint une double licence et fut diplômée de l’Université d’Oxford. Elle épousa le directeur de L’œuvre, Gustave Téry dont elle eut une fille Simone Téry, née en janvier 1897. Elle débuta dans le journalisme en donnant des contes et des études au Petit Parisien, à L’Écho de Paris, Excelsior ; elle prit position en faveur de l’émancipation de la femme et des droits de la mère, et elle écrivit dans La Fronde de Marguerite Durand. Andrée Téry divorça de Gustave Téry quand sa fille eut quatre ans. Après la guerre durant laquelle elle fut infirmière au front de 1914 à 1916 et dans les villes bombardées de Bar-le-Duc et Sainte-Ménehould, elle fut attachée de rédaction au Times et au Daily Mail (de 1919 à 1922) ; tentée par le grand reportage, elle entra comme envoyée spéciale au Petit Parisien où elle resta vingt ans. Elle épousa en secondes noces Henri d’Ardenne de Tizac, historien de l’art chinois classique, conservateur du musée Cernuschi, dont le pseudonyme en littérature était Jean Viollis et avec lequel elle écrivit des romans en collaboration. Ses reportages, son intrépidité et son courage la rendirent célèbre (elle franchit en 1929 l’Himalaya dans un frêle avion de bois et de toile). Citons Seule en Russie (1927), premier grand reportage sur la Russie soviétique, Tourmente sur l’Afghanistan (1930) dans lequel elle raconta la révolte de Kaboul dont elle fut le seul journaliste témoin, L’Inde contre les Anglais (1930) écrit après avoir passé cinq mois en Inde au moment de la marche à la mer de Gandhi et dans lequel elle prévoyait que l’Angleterre perdrait l’Inde. Chargée en 1932 d’accompagner Paul Reynaud, ministre des Colonies, en Indochine, elle donna à son retour à la revue Esprit ses « Quelques notes sur l’Indochine » (parues le 1er décembre 1933 dans un numéro consacré à « La Vérité en Extrême Orient ») dans lesquelles elle révélait les cruautés de la répression, les méthodes de l’administration française, le refus des libertés élémentaires pour les indigènes ; elle publia ensuite son fameux Indochine SOS, chez Gallimard, avec une préface d’André Malraux. L’anticolonialisme devint un des points forts de son engagement. Elle fit partie de nombreux comités pour la défense des peuples coloniaux et opprimés comme le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois, de l’Association des amis du peuple chinois constituée en mars 1935. Elle se trouva en Chine au moment de l’agression japonaise, puis passa au Japon où elle resta cinq mois ; elle dénonça l’impérialisme militaire japonais dans Le Japon et son empire(1933). Proche du Parti communiste auquel adhéra sa fille Simone Téry en 1935, elle signa l’appel pour le Congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit à Paris, en juin 1935. Elle fit partie du comité national du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle présida le premier congrès de l’Union des jeunes filles de France à Paris, le 26 décembre 1936. Andrée Viollis fut choisie en 1935 par André Chamson, avec l’appui de Jean Guéhenno, pour être le troisième directeur de l’hebdomadaire Vendredi (lancé le 8 novembre 1935) comme devant représenter la tendance du Front populaire proche du Parti communiste. Voici comment Lucie Mazauric la décrit dans ses mémoires : « Très féminine d’aspect et de caractère, très “petite dame”, d’un naturel impulsif et généreux qui l’entraînait vers le communisme (...). Elle apportait au journal une fantaisie de bon aloi et un charme sans mièvrerie. Malgré ses convictions extrémistes, elle se défendait d’être doctrinaire et n’aimait pas qu’on la taxe de sectarisme politique... » Elle ne prit pas une part active à la rédaction de Vendredi mais fit profiter l’hebdomadaire de ses reportages. Grand reporter au Petit Parisien pendant la guerre d’Espagne, Andrée Viollis fit plusieurs voyages en Espagne ; elle publia des reportages sur ce pays dans Vendredi en septembre et novembre 1936, ainsi qu’en mars-avril 1937. Elle participa à des comités pour l’aide aux réfugiés politiques d’Allemagne et d’Espagne. Le 12 novembre 1936, elle présida la manifestation pour la levée de l’embargo, organisée par la Maison de la Culture à la Mutualité. Elle publia encore dans Vendredi des reportages sur le Japon, et en mars 1938 sur « Vienne sous la botte nazie ». Après la disparition de Vendredi en novembre 1938, elle rejoignit La Lumière, hebdomadaire de gauche, en même temps que Louis Martin-Chauffier et André Wurmser. Elle collabora à Ce Soir, quotidien dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Durant la Seconde Guerre mondiale, Andrée Viollis écrivit une brochure sur le racisme hitlérien, publiée clandestinement sous l’égide du Mouvement national contre le racisme. À la Libération, elle se retrouva aux côtés des communistes. En février 1945, elle fut envoyée par l’Humanité aux États-Unis à la section française de l’Office of War Information. Quelques mois avant sa mort, l’Humanité publia un fac-similé d’une lettre où elle déclarait signer l’Appel de Stockholm.
État : Bon état - Année : 1919? - Format : in 12° - Pages : 305pp - Editeur : Calmann-Lévy - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-chagrin - Divers : Voir description pour la reliure. Pages un peu jaunies. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/8999-la-sarcelle-bleue?lrb
Une édition de 1919 (?) de ce livre de 1892 dans une reliure d'époque en demi-chagrin brun, dos plat avec motif or romantique, tranche de tête dorée en bon état (cuir un peu frotté aux coiffes, cartonnage un peu frotté aux franges et dorure de la tranche de tête un peu fanée). Un véritable conte (de fées). Jamais, jusqu'à présent, René bazin avait été autant poète que dans cet ouvrage nous dit celui qui a analysé son oeuvre. Une belle et noble jeune fille est l'objet de deux honnêtes convoitises: celle de son oncle encore jeune à la fois protectrice et un peu amoureuse et celle d'un jeune homme tombé immédiatement amoureux et que la compassion et la charité raprochent encore plus. Tout finira bien, l'oncle, officier des Chasseurs d'Afrique rejoindre son régiment et fera amende honorable de ses mequineries.
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État : Bon état - Année : sd (1905?) - Format : in 12° - Pages : 309pp - Editeur : Calmann-Lévy - Lieu d'édition : Paris - Type : Reliure demi-chagrin - Divers : Pages un peu jaunies. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/8997-ma-tante-giron?lrb
Le second roman de René Bazin qui met en scène deux personnages sublimés: le terre, ˮNon, ce n'est plus la Bretagne, ce n'est pas encore la Vendée, c'est le Craonnaisˮ, et une vieille dame dont la grande bonté arrange tout et rend la vie paisible et douce, ˮMa tante Gironˮ. Mais c'est aussi une histoire d'amour contrarié, une vocation religieuse qui fini mal et de belles parties de chasse. On y découvre de belles figures de personnes: Annette dont la vocation religieuse est contrariée par son père, homme branve mais qui a déjà donné un fils à l'Eglise; le jeune baron Jacques de Lucé amoureux de Marthe de Seigny mais que des querelles de familles séparent, le taupier Lumeaux et surtout l'abbé Courtois noble et brave curé de campagne. Edition étalie dans une simple mais propre reliure en demi-chagrin bleu, dos plat avec pièce de titre, tête dorée (Plats de couv conservés), en bon état (Dos un peu insolé, coiffes légèrement frottées ainsi que les franges du cartonnage).
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État : Bon état - Année : 1941 - Format : in 12° - Pages : 252pp - Editeur : Collection Pourpre - Lieu d'édition : Imprimé en France Brodard et Taupin - Type : Cartonnage toile éditeur - Divers : Pages un peu jaunies. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/9550-la-terre-qui-meurt?lrb
Livre chatoyant et profond comme le terroir, est sans doute un des modèles insurpassables de ces sagas de la condition paysanne. C'est l'histoire, sombre mais sans amertume, d'une famille de métayers dont les joies simples et les peines violentes s'inscrivent dans le grand mouvement de la propriété menacée et de la désertion des campagne.(Pocket) ˮMauriac parlait de chef-d’œuvre, Proust rêvait en lisant ses descriptions et Claudel admirait le style de ce Bazin si injustement oublié aujourd'hui, peut-être parce qu'il montrait avec trop de sérieux et d'élévation, de foi et d'émotion les choses de la terre et les choses de l'âme.ˮ ˮUn beau poème d'hier et d'aujourd'hui, actuel comme une Enéide vendéenne, humble, fervente, traversée d'ombres et de lumière dans la coulée des siècles où passent, éphémères et sans cesse renaissantes, les générations des vivantsˮ. (Maurice Genevoix)
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État : Bon état - Année : sd (1944?) - Format : in 12° - Pages : 252pp - Editeur : Les Meilleurs Livres Français - Lieu d'édition : Imprimé à Genève - Type : Broché-cousu - Divers : Une tâche au milieu du dos (voir photo). - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/9413-la-terre-qui-meurt?lrb
Livre chatoyant et profond comme le terroir, est sans doute un des modèles insurpassables de ces sagas de la condition paysanne. C'est l'histoire, sombre mais sans amertume, d'une famille de métayers dont les joies simples et les peines violentes s'inscrivent dans le grand mouvement de la propriété menacée et de la désertion des campagne.(Pocket) ˮMauriac parlait de chef-d’œuvre, Proust rêvait en lisant ses descriptions et Claudel admirait le style de ce Bazin si injustement oublié aujourd'hui, peut-être parce qu'il montrait avec trop de sérieux et d'élévation, de foi et d'émotion les choses de la terre et les choses de l'âme.ˮ ˮUn beau poème d'hier et d'aujourd'hui, actuel comme une Enéide vendéenne, humble, fervente, traversée d'ombres et de lumière dans la coulée des siècles où passent, éphémères et sans cesse renaissantes, les générations des vivantsˮ. (Maurice Genevoix)
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René Bazin, lettre autographe signée adressée à l'écrivaine et journaliste féministe Andrée Viollis, Angers, 15 mars 1893, 1 double f., 2 p. Bazin vient de publier son roman Madame Corentine et se propose de lui porter. Il évoque Brunetière. Il prend des nouvelles des "jeunes époux" et de la "nouvelle licenciée". En effet, Andrée Viollis Claudius Jacquet vient d'épouser Gustave Téry et d'obtenir une licence ès lettres. Très beau document. * ** Né à Angers, le 26 décembre 1853, René Bazin est un écrivain français. Plusieurs fois lauréat de l’Académie, professeur de droit à la Faculté libre d'Angers, il a publié des romans, des livres de voyages, et collaboré à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il a été élu à l'Académie, après le succès de son livre Les Oberlé, le 18 juin 1903, en remplacement d'Ernest Legouvé, au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 8 à Larroumet et 7 à Émile Gebhart. Il a été reçu le 28 avril 1904 par Ferdinand Brunetière. * ** Fille d’un ancien préfet du Second Empire et d’une mère qui tenait un salon littéraire accueillant écrivains et journalistes de la IIIe République, Andrée Françoise Claudius Jacquet de la Verryere, dite Andrée Viollis, fit des études de lettres à la Sorbonne où elle obtint une double licence et fut diplômée de l’Université d’Oxford. Elle épousa le directeur de L’œuvre, Gustave Téry dont elle eut une fille Simone Téry, née en janvier 1897. Elle débuta dans le journalisme en donnant des contes et des études au Petit Parisien, à L’Écho de Paris, Excelsior ; elle prit position en faveur de l’émancipation de la femme et des droits de la mère, et elle écrivit dans La Fronde de Marguerite Durand. Andrée Téry divorça de Gustave Téry quand sa fille eut quatre ans. Après la guerre durant laquelle elle fut infirmière au front de 1914 à 1916 et dans les villes bombardées de Bar-le-Duc et Sainte-Ménehould, elle fut attachée de rédaction au Times et au Daily Mail (de 1919 à 1922) ; tentée par le grand reportage, elle entra comme envoyée spéciale au Petit Parisien où elle resta vingt ans. Elle épousa en secondes noces Henri d’Ardenne de Tizac, historien de l’art chinois classique, conservateur du musée Cernuschi, dont le pseudonyme en littérature était Jean Viollis et avec lequel elle écrivit des romans en collaboration. Ses reportages, son intrépidité et son courage la rendirent célèbre (elle franchit en 1929 l’Himalaya dans un frêle avion de bois et de toile). Citons Seule en Russie (1927), premier grand reportage sur la Russie soviétique, Tourmente sur l’Afghanistan (1930) dans lequel elle raconta la révolte de Kaboul dont elle fut le seul journaliste témoin, L’Inde contre les Anglais (1930) écrit après avoir passé cinq mois en Inde au moment de la marche à la mer de Gandhi et dans lequel elle prévoyait que l’Angleterre perdrait l’Inde. Chargée en 1932 d’accompagner Paul Reynaud, ministre des Colonies, en Indochine, elle donna à son retour à la revue Esprit ses « Quelques notes sur l’Indochine » (parues le 1er décembre 1933 dans un numéro consacré à « La Vérité en Extrême Orient ») dans lesquelles elle révélait les cruautés de la répression, les méthodes de l’administration française, le refus des libertés élémentaires pour les indigènes ; elle publia ensuite son fameux Indochine SOS, chez Gallimard, avec une préface d’André Malraux. L’anticolonialisme devint un des points forts de son engagement. Elle fit partie de nombreux comités pour la défense des peuples coloniaux et opprimés comme le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois, de l’Association des amis du peuple chinois constituée en mars 1935. Elle se trouva en Chine au moment de l’agression japonaise, puis passa au Japon où elle resta cinq mois ; elle dénonça l’impérialisme militaire japonais dans Le Japon et son empire(1933). Proche du Parti communiste auquel adhéra sa fille Simone Téry en 1935, elle signa l’appel pour le Congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit à Paris, en juin 1935. Elle fit partie du comité national du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle présida le premier congrès de l’Union des jeunes filles de France à Paris, le 26 décembre 1936. Andrée Viollis fut choisie en 1935 par André Chamson, avec l’appui de Jean Guéhenno, pour être le troisième directeur de l’hebdomadaire Vendredi (lancé le 8 novembre 1935) comme devant représenter la tendance du Front populaire proche du Parti communiste. Voici comment Lucie Mazauric la décrit dans ses mémoires : « Très féminine d’aspect et de caractère, très “petite dame”, d’un naturel impulsif et généreux qui l’entraînait vers le communisme (...). Elle apportait au journal une fantaisie de bon aloi et un charme sans mièvrerie. Malgré ses convictions extrémistes, elle se défendait d’être doctrinaire et n’aimait pas qu’on la taxe de sectarisme politique... » Elle ne prit pas une part active à la rédaction de Vendredi mais fit profiter l’hebdomadaire de ses reportages. Grand reporter au Petit Parisien pendant la guerre d’Espagne, Andrée Viollis fit plusieurs voyages en Espagne ; elle publia des reportages sur ce pays dans Vendredi en septembre et novembre 1936, ainsi qu’en mars-avril 1937. Elle participa à des comités pour l’aide aux réfugiés politiques d’Allemagne et d’Espagne. Le 12 novembre 1936, elle présida la manifestation pour la levée de l’embargo, organisée par la Maison de la Culture à la Mutualité. Elle publia encore dans Vendredi des reportages sur le Japon, et en mars 1938 sur « Vienne sous la botte nazie ». Après la disparition de Vendredi en novembre 1938, elle rejoignit La Lumière, hebdomadaire de gauche, en même temps que Louis Martin-Chauffier et André Wurmser. Elle collabora à Ce Soir, quotidien dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Durant la Seconde Guerre mondiale, Andrée Viollis écrivit une brochure sur le racisme hitlérien, publiée clandestinement sous l’égide du Mouvement national contre le racisme. À la Libération, elle se retrouva aux côtés des communistes. En février 1945, elle fut envoyée par l’Humanité aux États-Unis à la section française de l’Office of War Information. Quelques mois avant sa mort, l’Humanité publia un fac-similé d’une lettre où elle déclarait signer l’Appel de Stockholm.
[COLLECTIF] René Doumic, Marcel Bouteron, Marie-Louise Pailleron, Victor Giraud, Firmin Roz, Pierre Moreau, Paul Berret, Gérard d’Houville, Louis Bertrand, Paul Hazard, René Bazin, Henri Malo, Camille Jullian, Camille Bellaigue, Gustave Lanson, René Pinon, G. Lenôtre, Pierre Lasserre, Paul Bourget, G. Saint-René Taillandier, André Bellessort, Georges Goyau, Gabriel Hanotaux, Raymond Thamin, Gaston Deschamps, Louis Madelin, René La Bruyère, Georges d’Avenel, Robert de la Sizeranne, Charles Richet, Camille Bellaigue, Henri de Régnier, Olivier Guihéneuc, André Hallays, Victor Giraud, Maréchal Lyautey, Henry Bordeaux, Raymond Poincaré, André Chaumeix, Louis Gillet, Louis Barthou...
Reference : 17609
Librairie Hachette & Revue des deux mondes, 1929. Un fort volume in-8°, broché.
TBE. [17609]
État : Bon état - Année : 1932 - Format : in 12° - Pages : 319pp - Editeur : Maison Alfred Mame et fils - Lieu d'édition : Tours - Type : Cartonnage éditeur illustré - Divers : Cartonnage légèrement usagé (frotté et sali). Gardes un peu jaunies. Intérieur bien propre. - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/9544-l-enseigne-de-vaisseau-paul-henry?lrb
Avec, en fontispice, un portrait de Paul Henry et des illustrations d'après des documents d'époque. La belle personnalité d'un des défenseurs français de la Mission de Pékin en 1900 lors de la révolte des Boxers et qui sacrifia sa vie pour remplir sa mission et sauver de nomreuses vies par un écrivain de talent, profondément français et catholique. ˮIl est bon et réconfortant, à une époque où les sujets de tristesse ne manquent pas sans doute, mais où ils sont trop souvent exploités comme une excuse à ne rien faire, de regarder l'exemple de ce jeune homme, qui n'a douté ni de Dieu, ni de la France, ni de ses chefs, ni de ses soldats, ni des moyens, bien faibles humainement, qu'il avait de triompher, et qui est mort sans doute, mais qui est mort victorieux, en sauvant la mission confiée à sa garde.ˮ
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René Bazin (1853-1932), écrivain. L.A.S., Angers, 24 mars 1896, 2p in-8. A l'écrivain Téodor de Wyzewa (1862-1917). Il le remercie pour son article. « c'est une joie d'écrire quand on est lu par ceux pour lesquels on écrit. Vous êtes de ceux-là, certainement, Monsieur ». Il espère le rencontrer. Provenance : Jean-Louis Debauve avec son cachet. [362]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A., sd, avec seulement « remerciements et souvenirs ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A.S., 6 mai 1904, 7 lignes. « Monsieur, je viens seulement de lire le très sympathique et spirituel article que vous avez écrit dans la Presse, sur ma réception. J'avais gardé de vous un très bon souvenir, et vous trouvez le moyen d'y ajouter. Je vous remercie cordialement. RB ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A.S., 4 janvier 1916, 5 lignes. « Merci pour le très obligeant article. Il m'a fait d'autant plus de plaisir qu'il m'est arrivé comme une étrenne, à un âge où on n'en reçoit plus. RB ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A.S., 13 avril 1913, 9 lignes. « Merci des deux cartes pour l'intéressante exposition, et surtout de l'obligeant article que je viens de lire, et que vous avez écrit à propos de Nord-Sud. Le portrait de l'homme qui note malgré lui m'a amusé, et il n'est peut-être pas faux. RB ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A.S., 3 mars 1906, 2 lignes. « Merci de votre bon souvenir. Je n'oublierai pas. RB ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. C.A.S., sd, avec seulement « Merci, et compliments. RB ». [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. L.A.S., Angers, 10 février 1900, 2p in-8. Très intéressante lettre à propos de sa tentative d'élection à l'Académie. Il ne rentrera à Paris que la veille de l'élection [i.e. le 14 février] et il « n'écrit à personne en cette heure d'attente troublée, si ce n'est à » son correspondant. Il mentionne que c'est grâce à son correspondant que Jules Claretie et Anatole France lui ont promis leur suffrage. Ce fut toutefois une tentative ratée. Il avait déjà tenté pour le siège d'Hervé et avait eu 10 voix face à Deschanel (20) et Faguet (6) en 1899. Lors de l'élection du 15 mai 1900, il fit de nouveau face à Faguet (18 voix) et à Porto-Riche (4). Il en avait obtenu 11. La troisième tentative en 1903 sera la bonne. [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. L.A.S., Paris, sd, 1p 1/2 in-8. Sympathique lettre à une dame qu'il a rencontrée et qu'il souhaite revoir, mais probablement à l'automne car ils partent à la campagne. [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. L.A.S., Angers, 20 décembre 1899, 1p in-8. Il accepte de parrainer une demoiselle à la société des gens de lettres. [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. L.A.S., 23 mai 1913, 1p in-12. A l'écrivain Charles Torquet (1864-1938). Il lui donne un rendez-vous et le prévient qu'il est déjà en pourparlers avec une maison cinématographique au sujet de ses romans. [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. L.A.S., 20 janvier 1920, 2p 1/2 in-8. A Maurice Landrieux (1857-1926), évêque de Dijon. Belle lettre sur leur rencontre avec l'évêque qu'ils espèrent voir à Paris. [350]
René Bazin (1853-1932), écrivain, membre de l'Académie française. Manuscrit autographe, sd [18 février 1902], 1p in-8 oblong. Fragment de sa conférence sur l'Alsace, « l'Âme alsacienne » qui fut prononcée à la salle de la Société de Géographie le 18 février 1902. [350]
État : Très bon état - Année : 2015 - Format : in 8° - Pages : 305pp - Editeur : Via Romana - Lieu d'édition : Versailles - Type : Broché - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/rene-bazin/9164-fils-de-l-eglise-visages-de-saints?lrb
Préface du P. Dominique Catta. Postface de Mgr Alain Castet. Avant-propos de Jacques Richou. Illustrations de Daniel Lordey. Réédition augmentée de huits portraits de saints, canonisés depuis, du livre ˮFils de l'Egliseˮ paru initialement en 1927. De beaux portraits de Saints dont la vie exemplaire peut, et doit, servir de modèle à l'homme du XXI ème siècle. Le lecteur retrouvera les grands Saints de l'Eglise catholique mais également ceux moins connus: Saint Guénolé, Saint Pierre Fournier, le Vénérable Pierre de Clorivière, Sainte Jeanne Jugan, le Bienheureux Henry Newman et Saint Charles de Foucauld.
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