Rémy de Gourmont (1858-1915), écrivain. Manuscrit autographe, sd, 4p in-8. Belle étude sur l'oeuvre de Jean Moréas (1856-1910), évoquant le symboliste dont il était proche et la poésie, citant Baudelaire, Hugo, Verlaine, Ronsard, Dante, Goethe. Cet article fut publié dans le journal Le Matin du 31 mars, dès le lendemain de la mort du poète, repris ensuite dans différentes revue dont Le Mercure de France du 16 avril 1910 (p.713 à 715). Notre manuscrit contient trois différences importantes avec le manuscrit publié un premier passage non publié : « Il aimait à juger les hommes et les oeuvres et le faisait d'un ton péremptoire où, sous l'âpreté du verbe, il y avait de la bonhomie. Son égoïsme était naïf et illimité, mais il savait l'exercer de façon à ne pas désobliger ses amis, qui furent nombreux et toujours fidèles ». Un second passage non publié : « Beaucoup de gens jugent encore le symbolisme sur ces jeux énigmatiques. Moréas, comme Paul Adam, ne les prolongea que le temps de piquer la curiosité et soulever la colère de ceux qui prennent tout au sérieux par défaut d'esprit ». Un passage absent du manuscrit, probablement manquant sur un début de cinquième feuillet. Il s'agit du dernier paragraphe publié de « Ces poèmes presque tous parfait » jusqu'à « de bornes à mes pas ». Beau document. [368]