Publications de la Sorbonne, 1987, gr. in-8°, 226 pp, notes et références, index, broché, couv. illustrée, bon état
Introduction par A. Redondo, suivie de 9 contributions en français centrés sur les relations amoureuses et les liens de parenté au Siècle d'Or, par Ricardo Saez, Inès Rada, Josette Riandière La Roche, François Delpech (Fragments hispaniques d'un discours incestueux, pp 77-128), Monique July, Françoise Vigier, Marie-Joëlle Tupet, Fernando Copello, Araceli Guillaume. Il s'agissait d'essayer d'atteindre le substrat de la société espagnole à travers certains de ses aspects fondamentaux, en étudiant les comportements amoureux et les rapports de parenté. — "Dans un ouvrage quelque peu ardu, des spécialistes de l'Histoire espagnole se sont efforcés de dégager les systèmes de représentation de la parenté du Siècle d'Or et les mentalités qui les sous-tendent. Ils ont utilisé pour cela autant les sources littéraires et linguistiques que les sources d'archives. Ils ont centré leurs recherches sur les relations amoureuses et les liens de parenté, se rattachant ainsi aux nombreuses études faites sur ces thèmes dans toute l'Europe. L'Espagne a connu une évolution historique étonnante : le délire statutaire de la pureté de sang. Ce pays, pourtant, fut durant les temps médiévaux terre de tolérance et de cohabitaiton entre des races diverses. A la Renaissance, une réaction vive, deja amorcée par l'antisémitisme du quatorzième siècle, se développa avec force. Certes, il faut reconnaitre que cet antisémitisme latent ne fut à aucun moment l'apanage exclusif de l'Espagne, mais il prit un aspect doctrinal rarement atteint ailleurs. Les couches populaires y furent les plus sensibles. Ainsi se créa une contre-noblesse, qui n'était rien d'autre qu'une noblesse populaire jalouse de ses origines vieilles-chrétiennes. L'étude des preuves à fournir par les candidats au sacerdoce de l'archidiocèse de Tolède, due à M. Saez, est assez éclairante. Elle démontre avec quelle rigueur étaient contrôlées les origines raciales (alors que la bâtardise etait mieux acceptée)..." (Roland Carron, Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, 1988)