Estampe en noir 28,2 cm x 22,5 cm. Lith. Naegelin rue de l'Archevêché à Lyon, Se vend à Lyon, rue de la République (ex-Bourbon) n°33, Avec 6 strophes de 12 vers illustrées de 6 vignettes gravées sur bois en noir ; la 3ème strophe à la vignette des ciseaux (censure) où seuls 2 vers sont été imprimés a été complétée par 10 vers manuscrits à l'époque à l'encre noir. Papier mince froissé et jauni, 4 petites déchirures en marge avec infime manque angulaire.
Strophes consacrées à l' échec des journées de février 1848,et à la défenses de la République contre les ennemis de l' intérieur et de l'extérieur. Les 2 premières strophes constatent :“ …La liberté a chassé la Royauté…“ mais le peuple se plaint que “ses commis ne fassent que discours sans fin et tours de scrutin“. Au début de la 3ème strophe “ les Beaux jours de février/ ne sont plus qu'un rêve…“. La 4ème strophe parle du clergé “ Déjà Messieurs du clergé/ Relèvent la tête,/ S'écriant rien est changé/- Le peuple est si bête !…Notre Henri va revenir…/“ La 5ème strophe traite du drapeau tricolore “ Je m'en f... dit Nicolas/ L'boucher Ferdinand/ Ce royal manant/ dit aussi/ Qu'il fait fi, /Comme d'une chique/ De la République.“ et la 6 ème conclut: “Les bons Français/Jurent que jamais/ …n'aimeront/ Que la République/ Viv' la République“. La 2ème strophe censurée a été complétée, après “les Beaux jours de février/ ne sont plus qu'un rêve“, on a écrit : “Sur la place l' ouvrier/ Toujours est en grève/ Gare au moindre attroupement/ S'il n'entend le roulement/ Une fois deux fois/ la troisième fois / tout est dit/ sans répit/ à coups de mitraille/ feu sur la canaille.“. (GrCartTab).